Au cours d'une saison d'estive, les attaques répétées d'une ourse ravivent les tensions dans une vallée pyrénéenne. Tentant de s'abstraire des débats, Alma, une éthologue, et Gaspard, un berger, communient avec la montagne, mêlent leur existence à celles des bêtes. Sur ces terres où l'homme et l'animal sont intimement liés, l'histoire d'un jeune montreur d'ours parti faire fortune à New York, un siècle plus tôt, résonne tragiquement avec le présent.
Un roman d'aventure magnétique et foisonnant. À la suite de ses personnages ballotés par l'Histoire et les éléments dans des décors grandioses, Yan Lespoux nous entraîne à la recherche de la lumière dans le tumulte du monde.
Quand les empires sombrent, quand les sociétés se délitent, des brèches se créent qui permettent de s'immiscer dans les interstices de l'Histoire.
1627, sur la route des Indes, dans la fureur d'une ville assiégée, dans le dédale des marais et des dunes battues par le vent, l'aventure est en marche et trois héros ordinaires verront leur destins réunis par une tempête dantesque...
Il y a Marie sur la côte landaise. Pour échapper aux autorités qui la recherchent, elle s'est réfugiée dans une communauté de pilleurs d'épaves sous la coupe d'un homme brutal. La jeune fille à peine sortie de l'adolescence refuse pourtant de baisser la tête.
Au Brésil, il y a Diogo, orphelin engagé dans la guérilla portugaise qui tente de reprendre Salvador de Bahia aux Hollandais.
Et à Goa, il y a Fernando, engagé de force dans l'armée portugaise, qui met tout en oeuvre pour échapper à sa condition.
Après nous avoir ravi il y a quelques années avec « presqu’iles » son recueil de nouvelles, véritable traité d’art de vivre (et de mourir parfois) dans le Sud-Ouest, Yan Lespoux surfe avec brio la vague de la rentrée littéraire. Ce roman d’aventure maritime, de sel et d’écume aux odeurs de poudre avec des vrais morceaux d’Histoire dedans vous transportera en plein 17ème siècle, de nos côtes Aquitaine aux comptoirs indiens en passant par les ports brésiliens !
Comme un gout du paradis perdu de nos lectures d’enfance. Une vraie réussite !
Il est quand même tard pour appeler, je me rabats sur un SMS. Je dis à Nadia que je viens d'apprendre pour Alexandre et que je suis stupéfait, c'est le mot que j'emploie, il ne convient peut-être pas très bien mais j'ai du mal à trouver une formule adaptée. S'il était mort ou s'il avait subi un accident, ça viendrait facilement. On sait comment s'adresser à l'entourage des victimes, on sait quoi dire à ceux qui vont mal, à ceux qui souffrent. Mais qu'est-ce qu'on écrit à la femme d'un assassin ?
John c’est LE berger incontournable de cette rentrée! On l’adore ce jeune pâtre solitaire et taiseux du Haut Jura, légèrement décalé de son époque et dont la vie va basculer le jour où il apprend qu’un de ses anciens camarades de lycée a commis un meurtre.
Des paysages superbes, des pages au parfum de résineux, un personnage totalement craquant…Bref plus qu’un coup de cœur, un véritable coup de foudre aussi pour Pierric Bailly dont le roman de Jim nous avait déjà enchanté.
« Je sais seulement que cela fut. Que ces deux bouches un jour de printemps s'embrassèrent. Que ces deux corps se prirent. Je sais que Malusci et cette femme s'aimèrent, mot dont je ne peux dire exactement quelle valeur il faut lui donner ici, mais qui dans tous les cas convient, puisque s'aimer cela peut être mille choses, même coucher simplement dans une grange, sans autre transport ni tendresse que la fulgurance d'un désir éphémère, l'éclair d'un plaisir suraigu, dont tout indique que Malusci et cette femme gardèrent longtemps le souvenir. Je sais que de ce plaisir naquit un enfant, qui vit toujours, là-bas, près du lac. Et que ce livre est comme un livre vers lui. »
La paix des familles ou l'autrre nom du déni... Une petite phrase, glissée au cours d'une conversation en fera frémir plus d'un,en fera s'interroger quelques autres, et en décidera certains à franchir la ligne des non dits. Quelle superbe construction pour ce roman magistral sur le silence.
Un fils apprend au téléphone le décès de son père. Ils s'étaient éloignés : un malentendu, des drames puis des non-dits, et la distance désormais infranchissable.
Maintenant que l'absence a remplacé le silence, le fils revient à Trappes, le quartier de son enfance, pour veiller avec ses soeurs la dépouille du défunt et trier ses affaires. Tandis qu'il débarrasse l'appartement, il découvre une enveloppe épaisse contenant quantité de cassettes audio, chacune datée et portant un nom de lieu. Il en écoute une et entend la voix de son père qui s'adresse à son propre père resté au Maroc. Il y raconte sa vie en France, année après année. Notre narrateur décide alors de partir sur les traces de ce taiseux dont la voix semble comme resurgir du passé. Le nord de la France, les mines de charbon des Trente Glorieuses, les usines d'Aubervilliers et de Besançon, les maraîchages et les camps de harkis en Camargue : le fils entend l'histoire de son père et le sens de ses silences.
Cette épopée contemporaine retrace le parcours d'étoile filante de Jean-Michel Basquiat, l'un des plus grands peintres du XXe siècle, dans le New York artistique des années 1980. Une fiction biographique ardente et poétique.
Une histoire d'Espagne vivante et incarnée : en 1934, Tristan Valdivia, journaliste sans journal et amant sans espoir, quitte la capitale pour retourner dans le nord, où l'attend son père, le marquis de Montecorvo. Le pays est plongé dans les soubresauts de la Seconde République et le vieil aristocrate tente de rester à la tête de son fief : la Northwest Mining Company. Une grande fresque en 4 volumes, best-seller en Espagne. Cette série fait revivre la vallée des Asturies alors que s'y affrontent ouvriers et patronat, militants républicains et extrême droite, sans oublier l'amour et la fraternité ! Débutée en 2015, Le Chant des Asturies est unanimement saluée comme l'oeuvre la plus ambitieuse d'Alfonso Zapico et l'incontournable roman graphique de la Guerre d'Espagne. Ce premier tome nous entraîne dans la région des Asturies durant l'une des grèves les plus marquantes de l'histoire de l'Espagne à travers l'histoire d'amour contrariée entre Tristan, journaliste à Madrid, de retour dans sa famille, fils du Marquis de Montecorvo, propriétaire de la mine de Santa Aurelia, et d'Isolina, l'employée de maison de son père, fille du mineur Apolonio. Dans ce roman graphique solidement documenté tout en noir, blanc et gris, reflet de la mine et des paysages dévastés, Alfonso Zapico retrace le parcours d'hommes et de femmes qui, s'ils n'ont pas tous une conscience politique, décident un jour de s'engager, lassés par les injustices et les humiliations. Pauvreté, alcoolisme, violence, exploitation des enfants, solidarité, doutes, colère, Le Chant des Asturies est une plongée dans un univers d'une grande noirceur. Pourtant, des personnages lumineux émergent de cette noirceur, et sous le bruit assourdissant des mines de charbon, se fait entendre le chuchotement d'une vieille chanson.
Olive, c'est l'histoire d'une fille de 17 ans, très timide et renfermée mais à l'imagination débordante. Un jour, dans le monde onirique qu'elle s'est créé au fil des années débarque Lenny, un spationaute blessé et malade. Que fait donc cet homme dans son espace réservé où personne n'est jamais invité ?
Olive est encore plus perturbée quand elle se rend compte que Lenny existe vraiment dans la vie réelle et que la capsule qui le ramenait d'une mission spatiale s'est écrasée quelque part sur terre. Mais personne ne sait où précisément.
Avec l'aide de Charlie, sa nouvelle compagne d'internat très extravertie, Olive va devoir se faire violence pour sortir de sa zone de confort et partir à l'aventure pour tenter de sauver la vie de Lenny. Mais avant ça, elle devra affronter les secrets et le drame qui entourent sa naissance.
Une aventure initiatique en quatre tomes avec une jeune héroïne introvertie qui va devoir s'ouvrir au monde pour partir sauver un spationaute au fin fond de la Sibérie.
Une des meilleures séries de ces dernières années ! "Olive" n'est pas simplement une formidable BD sur la différence, c'est aussi une quête initiatique pleine de suspense et de rebondissements, magnifiquement illustrée par le graphisme expressif et coloré de Lucy Mazel. A découvrir absolument !!! A partir de 11 ans.
Le présent recueil réunit la majeure partie des récits écrits par Babel à partir de 1923 et jusqu'en 1937. Tous sont construits à partir d'événements vécus ou de personnages réels. Les Contes d'Odessa décrivent un milieu très particulier : celui des bas-fonds du grand port de la mer Noire où les Juifs formaient près d'un tiers de la population. Gangsters, charretiers, intermédiaires malhonnêtes du ghetto de la Moldavanka y sont évoqués avec truculence, humour et tendresse.Dans plusieurs textes, Babel a incorporé nombre d'éléments : son enfance studieuse de petit garçon juif nourri du Talmud, gavé de lectures, son expérience tragique de la condition juive au cours des pogroms de 1905, l'éveil de sa vocation littéraire, confessions intimes alternant entre lyrisme et ironie.Grand admirateur de Flaubert et de Maupassant, Babel attachait une importance extrême au style à propos duquel Victor Chklovski a pu dire qu'il a donné à la littérature russe, «grise comme un serin», «des culottes framboise et des bottines de cuir bleu azur».
Non loin se tenait un immense marché où les chats régnaient sur les étals de poissons lors de mon voyage, il y a cinq ou six ans. Je me souviens de l'arrivée du train de nuit, je venais de Lviv, et sur le quai de la gare une musique d'opéra résonnait pour accueillir les arrivants.
Je revois l'escalier du cuirassé Potemkine, le vieil hôtel anglais où les immenses chambres résonnaient encore de temps anciens. Le Danube traverse l'Ukraine, il ne passe pas à Odessa, mais les images qui me reviennent ne se préoccupent pas de ce détail. C'est la guerre en Ukraine qui les fait ressurgir et le chagrin les accompagne.
Dans le nord-est de la Hongrie, douze ans après la répression de l'insurrection de 1956, une famille multiplie les efforts pour subsister quotidiennement.
Le jeune fils observe et rend compte des réactions de ceux qui l'entourent : sa mère - fille d'un koulak -, son père - fils du seul Juif rescapé du village -, sa grande soeur et son petit frère, sa tante, ses grands-parents et les gens du village. Son récit permet de reconstituer l'histoire de cette famille et, en filigrane, celle de la Hongrie depuis le début du XX e siècle : les traumatismes provoqués par les affrontements de la Grande Guerre, le retour des rescapés du goulag ou les mesures communistes d'expropriation des terres...
Écrit avec une précision ethnographique rare, La Miséricorde des coeurs témoigne d'un long cheminement, d'une lutte incessante pour échapper au destin et devenir libre.
Je n'ai pas oublié les premiers mots, Nous marchons, nous nous taisons, des mots qui d'emblée me parlent de la violence qui se cachait dèrrière.L'auteur y décrit sa vie misérable de tout jeune adolescent dans la campagne boueuse de Hongrie après l'intervention des chars russes en 1956, pour soumettre un peuple quin'en pouvait plus. Il s'est donné la mort après avoir écrit tardivement ce bouleversant témoignage.
J'ai besoin de ces textes qui sont la mémoire.
Sur le champ de bataille de Solferino, le sous-lieutenant Von Trotta sauve la vie de l'empereur d'Autriche. Cet acte lui vaut d'être anobli. Arrachés à leur condition de paysans slovènes, les membres de la famille Von Trotta voient leur destin bouleversé. Sur trois générations, l'auguste faveur se transforme en une malédiction irrémédiable... Un requiem sur la chute de la monarchie austro-hongroise.
Ou le naufrage amorcé d'une Europe qui tangue si fort aujourd'hui.
Remonter à pied la Marne, depuis sa confluence avec la Seine jusqu'à la source, a été pour Jean-Paul Kauffmann une odyssée à travers les paysages d'une France inconnue. L'aventureuse histoire de notre pays lui est apparue à la lumière du présent. Il y a découvert la France des « conjurateurs », ces indociles qui résistent à la maussaderie et chassent les esprits maléfiques d'aujourd'hui. Remonter la Marne, ce n'est pas revenir en arrière et pleurer le passé, mais plutôt se perdre pour mieux renaître. La marche a permis d'entretenir ce rapport profond au temps, au silence, aux rencontres.Un récit vagabond qui tient à la fois de l'inventaire personnel d'un pays qui « possède la grâce », du journal de bord d'un voyageur et de la chronique sociale. Macha Séry, Le Monde des Livres.Un livre d'images, de paysages, de portraits croqués sur le vif, de parfums. Pierre Vavasseur, Le Parisien.
" J'ai tout de suite aimé la devise de l 'auteur, Je n'ai qu'un sac à dos. J'ai prévu de m'arrêter le soir dans les auberges ou des tables d'hôtes situées près du fleuve. Pas de réservations, aucune entrave.Surtout pas d'horaire. J'emporte avec moi un téléphone portable qui restera fermé pendant la marche.
«Pour y pénétrer, il faut s'acquitter d'une petite somme auprès d'une gardienne qui, ce jour-là, était plongée dans la lecture d'un livre très épais, en format de poche, dont je crus que c'était Guerre et paix avant de constater, avec regret, qu'il s'agissait d'un roman de Joël Dicker. En même temps que nous achetions nos billets, et que Celui-des-ours s'enquérait de la localisation de la tombe de Clément, le chien de Houellebecq, je remarquai un gros rat, quant à lui bien vivant, qui se tenait juste en dessous du guichet, sans se gêner, un peu comme s'il avait été préposé au contrôle des tickets.»Sur les berges de la Seine, les déambulations de l'écrivain prennent des allures de petite odyssée au coeur de friches ou de banlieues bousculées, mais aussi d'une nature sauvage dont jaillit un émerveillement inattendu.
C'est comme si loin de la ville, le fleuve se déshabillait, impudique et négligé, montrant ses cicatrices et ses mystères..Le regard de Rolin a quelque tendresse pour ce corps qui souffre, il y lit des histoires, y mèle un peu la sienne et, même s'il ne fait que passer,, il s'en nourrit, nous y invite et continue de tracer sans le savoir le chemin qui me mène à la furieuse
Un petit garçon, primo, vit seul avec son père, ouvrier au chômage.
Pauvreté matérielle et dénuement psychologique marquent ce récit. le père et l'enfant imaginent faire fortune en cultivant des rosiers. on leur coupe l'électricité. ils vont manger dans un bistrot où une femme chante des chansons grivoises. ils volent des cierges dans une église pour s'éclairer. c'est tout et c'est immense. un récit d'une simplicité bouleversante sur les relations père-fils.
Il y règne une ferveur singulière, un vertige plutôt. L'enfant et son père dans l'ordinaire des jours difficiles, les beaux mensonges et les autres, le rêve éveillé, la grâce, le secours de l'imaginaire....Je pourrais relire indéfiniment ces pages lumineuses comme on répète des mots magiques qui vous tiennent haut dans le ciel quotidien.
André Breton quelques aspects de l'écrivain Autour des sept collines Un balcon en forêt Un beau ténébreux Carnets du grand chemin Au château d'Argol Les eaux étroites En lisant en écrivant La forme d'une ville Lettrines Lettrines ii Liberté grande La littérature à l'estomac Penthésilée, de kleist, (théâtre) Préférences (critique) La prfsqu'ile Le rivage des Syrtes Le roi pêcheur (théâtre)
Celles où il se souvient de sa jeunesse, quand il embarquait sur l'Evre, petit affluent de la Loire. Il écrit ces instants où le jeu des ombres et de la lumière au-dessus de l 'eau, la beauté des saules et des peupliers, le roucoulement de la rivière sur les galets, les pieds dans le courant et les rires heureux s'éternisent en nous.
« Au terme de bien des années, je m'étais détachée de la vie que j'avais menée dans la ville, comme nous découpons aux ciseaux une partie de paysage ou d'un portrait de groupe. Navrée du dégât que j'avais ainsi causé à l'image que je laissais derrière moi, et ne sachant trop ce qu'allait devenir le fragment découpé, je m'installai dans le provisoire, en un lieu où je ne connaissais personne dans le voisinage, où les noms de rue, les odeurs, les vues et les visages m'étaient inconnus, dans un appartement sommairement agencé où j'allais poser ma vie pour un temps. »Une femme s'installe en banlieue londonienne près de la rivière Lea, sans trop savoir pourquoi ni pour combien de temps. Elle arpente et explore les franges de la cité tentaculaire, ses marges, les berges des affluents oubliés. Seule, elle observe, se remémore, et, en un dialogue avec le paysage qui l'entoure, décrit ces non-lieux, ces présences, parfois en négatif, de caractères et d'émotions que l'eau traverse. Elle noue parfois des liens avec des personnages singuliers et attachants, évoque son père, un enfant, qui, pas davantage qu'elle, ne seront nommés mais sont tous liés à l'eau vive, à ses enchantements comme à sa mélancolie, à ses secrets comme à sa sauvagerie. Glanant çà et là objets de rebut ou de hasard, attentive aux détails des vies depuis la fenêtre de son appartement ou de celle d'une rame de métro aérien, la narratrice compose en parallèle un univers intime de notations et de symboles. Appareil photo en main, à la première personne, elle entraîne aussi le lecteur au gré des méandres de ses souvenirs, sur les rives des quatre coins du monde. En suivant le cours du Rhin de son enfance, du fleuve Saint-Laurent, du Gange ou d'un ruisseau presque desséché à Tel Aviv, c'est par la finesse d'une langue aussi précise que limpide, ses images poignantes et son regard poétique qu'Esther Kinsky parvient à tisser le fil conducteur de cette envoûtante pérégrination entre rêve et réalité. D'une rare qualité littéraire, ce récit subtil, scandé en brefs chapitres, est pour chacun une invitation au ralentissement et à la contemplation du monde qui nous entoure.
J'aime m'abandonner à l'emprise de ce texte, à la force de cette écriture et de cette femme dont la solitude aventureuse me happe
Exploration des derniers grands espaces américains, ce recueil rempli d'aubes enflammées, de rivières brillantes et de canyons radieux invite à la méditation. Mais la beauté incomparable de l'Ouest sauvage ne peut faire oublier sa fragilité. Dans les pas d'Henry David Thoreau, Abbey dénonce avec passion les coups portés à notre patrimoine naturel au nom du progrès, du profit ou de la sécurité, et se déchaîne contre la cupidité humaine.
Avec En descendant la rivière, nous retrouvons l'Edward Abbey poète et provocateur à son meilleur, au moment où nous avons le plus besoin de lui.
En descendant la rivière est un vertige, une chevauchée aquatique à laquelle se joignent quelques fous de ses amis et sa jeune fille. C'est une ode à la nature, un manifeste pour sa sauvegarde, une histoire d'amour fou pour la vie et les bonheurs dangereux.
Bobby, 14 ans, s'amuse à lancer des cailloux sur des voitures. L'un d'eux touche une conductrice qui perd le contrôle de son véhicule et meurt dans l'accident. Elle avait 18 ans et était la fille de Jack, un redresseur de torts mandaté par les gens modestes de son quartier pour intimider les escrocs et autres sales types. Quelques années plus tard, Jack s'inscrit à un atelier d'écriture dans l'espoir d'exorciser sa douleur et noue avec la jeune femme qui l'anime, Lily, une relation quasi filiale. Mais il se trouve que le hasard des familles recomposées fait d'elle l'ex-belle-soeur d'un Bobby qui n'a rien perdu de sa capacité à s'attirer des ennuis.
Les personnages de Boyle, tous liés entre eux par un destin aveugle, dessinent à la manière d'un Balzac américain le portrait de Brooklyn.
Une belle réussite. Page des LibrairesJusqu'où peut aller la folie des hommes ?Un matin, des villageois découvrent une ligne au sol qui sépare la localité en deux. Une partition a été décidée par l'État. « Nous avons toujours vécu en paix les uns avec les autres », clament d'abord les habitants. Mais l'émoi suscité est vif et ce trait de peinture devient l'objet de toutes les préoccupations. La ligne traverse les terres, déchire les familles et les couples. Très vite, Le climat dégénère et les premiers accrochages surviennent, puis une disparition, un mort...Le nouveau roman noir de Jean-Christophe Tixier - prix Transfuge du meilleur polar français pour Les Mal aimés - saisit le basculement d'une communauté vers la haine, le rejet de l'autre et la folie. En explorant les origines et les ressorts d'un conflit, c'est la société et l'usage de la liberté qu'il scrute, dans une intrigue sombre redoutablement juste.
Dans ce beau livre, le photographe Adrien Basse-Cathalinat capture l'âme béarnaise à travers 145 clichés intimistes, entre paysages, portraits et scènes de vie. Des images sublimées par le texte de l'auteur palois Jean-Baptiste Maudet. Un ouvrage destinés aux amoureux du Béarn et à celles et ceux qui n'ont pas encore eu la chance de parcourir ce beau «pays». Au-delà des clichés éculés, Adrien BASSE-CATHALINAT, photographe, et Jean-Baptiste MAUDET, géographe et romancier, cherchent à saisir dans cet album ce qui fait l'âme du Béarn, un pays qui a su garder intact de nombreux savoir-faire et renouveler l'esprit de certaines traditions. Chemin faisant, ils nous invitent à goûter aux richesses de la terre, aux plaisirs des saisons, à la poésie, à recevoir les lumières du Béarn dans ce qu'elles ont d'universel et d'unique. Les troupeaux, l'herbe nourricière, les vastes horizons, le sel des sources, les clochers, les mains au travail, les visages d'hier et d'aujourd'hui nous racontent un enchantement humain et des rêves d'ours.
Les photos et le texte d'Adrien et de Jean-Baptiste évoquent le Béarn et le monde avec modestie au-delà de ce qui est. Ce livre est là pour ça, pour aimer son pays, ceux des autres et ne pas clore la discussion, pour continuer à se méfier des catégories de l'identité, des territoires décrétés et des conceptions essentialistes de la culture. Un chat sur un toit de tuiles mouillées se promène. Des palombes passent entre les mailles du filet.
Jean-Baptiste Maudet est géographe, maître de conférences à l'Université de Pau et des pays de l'Adour. Sensible aux questions de géographie culturelle, il s'intéresse aux sentiments d'appartenance et aux multiples relations qui nous unissent à l'espace, à la nature, aux territoires réels et imaginaires. Il est également auteur de romans Matador Yankee (2019), Des humains sur fond blanc (2020) et Tropicale tristesse (2022), aux Editons Le Passage.
Adrien Basse-Cathalinat est auteur photographe, originaire du Béarn et installé à Pau. Habité par son territoire, il oeuvre à sa mise en valeur grâce à des commandes institutionnelles et de presse. Développant en parallèle une réflexion autour de la notion d'identité pyrénéenne et d'un rapport entre l'Homme et le Paysage, il approfondi sa démarche lors de résidences d'artistes. Ses travaux sont régulièrement présentés dans les salles d'exposition et les festivals photographiques.
Empire du Japon, époque Heian, XIIe siècle.
Après le décès brutal de son mari Katsuro, pêcheur de carpes et fournisseur des étangs sacrés de la cité impériale, Miyuki doit prendre sa place pour porter jusqu'à la capitale les beaux poissons aux écailles éclatantes.
Chaussée de sandales de paille, courbée sous la palanche à laquelle sont suspendus ses viviers à poissons, Miyuki quitte pour la première fois son village et entreprend un périple à travers forêts et montagnes. Sur son chemin elle passera de temple en maison de rendez-vous, elle affrontera orages et séismes, la trahison des brigands et la cruauté des mères maquerelles, mais aussi la fureur des kappa, montres aquatiques qui jaillissent de l'eau pour dévorer les entrailles des voyageurs...
Avec force et poésie, encre et couleurs, redécouvrez l'immense roman de Didier Decoin et son héroïne inoubliable Miyuki.
Walden relate le séjour de Henry David Thoreau dans les bois au bord de l'étang de Walden, Massachussets, au milieu du XIXe siècle. 150 ans plus tard, le texte reste une oeuvre phare de la littérature américaine et l'ouvrage fondateur du «Nature writing». La pensée écologiste moderne y voit le roman du retour à la nature et de la conscience environnementale.Le dessinateur Troubs se saisit de ce texte fondateur pour en offrir une version lumineuse et poétique, avec plus d'une centaine d'illustrations en couleur.
"Vikings Dans La brume" raconte les aventures burlesques de Vikings partis en mer pour accomplir une forme de routine : raids, pillages, meurtres et ripailles !
"Vikings Dans La brume" raconte aussi et surtout, l'histoire d'un monde qui bascule. Nos Vikings sont confrontés à l'évolution rapide du monde chrétien, qui se structure, se répand, et complique considérablement le bon déroulement des pillages. À la tête de sa bande de redoutables guerriers, le chef Reidolf est bien obligé de constater que ce mode de vie basé sur la prédation vit ses derniers instants... Mais comment changer quand on a toujours vécu ainsi ? Comment sortir de la brume... ?
1998, Teresa, brillante étudiante en archéologie, décroche une bourse et un poste à Berlin pour participer à la préparation d'une grande exposition sur la découverte du tombeau de Toutankhamon. Sa bible de travail, le journal d'Howard Carter.
Elle rencontre Ruben, un jeune Italien rêveur et fantasque, venu s'éclater à Berlin.
Parallèlement aux crises de couple dues aux insomnies chroniques de la jeune femme et à leurs moments intimes d'un amour passionné, leur histoire se révèle entre la Vallée des Rois et la folie berlinoise de la fin du XXe siècle. Qu'adviendra-t-il de leur futur ?
La temporalité chère à Manuele Fior raconte par cette romance deux époques qui se confrontent et s'entremêlent, unies par le motif de l'hypéricon, cette fleur aux mille vertus.