Dans ce beau livre, le photographe Adrien Basse-Cathalinat capture l'âme béarnaise à travers 145 clichés intimistes, entre paysages, portraits et scènes de vie. Des images sublimées par le texte de l'auteur palois Jean-Baptiste Maudet. Un ouvrage destinés aux amoureux du Béarn et à celles et ceux qui n'ont pas encore eu la chance de parcourir ce beau «pays». Au-delà des clichés éculés, Adrien BASSE-CATHALINAT, photographe, et Jean-Baptiste MAUDET, géographe et romancier, cherchent à saisir dans cet album ce qui fait l'âme du Béarn, un pays qui a su garder intact de nombreux savoir-faire et renouveler l'esprit de certaines traditions. Chemin faisant, ils nous invitent à goûter aux richesses de la terre, aux plaisirs des saisons, à la poésie, à recevoir les lumières du Béarn dans ce qu'elles ont d'universel et d'unique. Les troupeaux, l'herbe nourricière, les vastes horizons, le sel des sources, les clochers, les mains au travail, les visages d'hier et d'aujourd'hui nous racontent un enchantement humain et des rêves d'ours.
Les photos et le texte d'Adrien et de Jean-Baptiste évoquent le Béarn et le monde avec modestie au-delà de ce qui est. Ce livre est là pour ça, pour aimer son pays, ceux des autres et ne pas clore la discussion, pour continuer à se méfier des catégories de l'identité, des territoires décrétés et des conceptions essentialistes de la culture. Un chat sur un toit de tuiles mouillées se promène. Des palombes passent entre les mailles du filet.
Jean-Baptiste Maudet est géographe, maître de conférences à l'Université de Pau et des pays de l'Adour. Sensible aux questions de géographie culturelle, il s'intéresse aux sentiments d'appartenance et aux multiples relations qui nous unissent à l'espace, à la nature, aux territoires réels et imaginaires. Il est également auteur de romans Matador Yankee (2019), Des humains sur fond blanc (2020) et Tropicale tristesse (2022), aux Editons Le Passage.
Adrien Basse-Cathalinat est auteur photographe, originaire du Béarn et installé à Pau. Habité par son territoire, il oeuvre à sa mise en valeur grâce à des commandes institutionnelles et de presse. Développant en parallèle une réflexion autour de la notion d'identité pyrénéenne et d'un rapport entre l'Homme et le Paysage, il approfondi sa démarche lors de résidences d'artistes. Ses travaux sont régulièrement présentés dans les salles d'exposition et les festivals photographiques.
Empire du Japon, époque Heian, XIIe siècle.
Après le décès brutal de son mari Katsuro, pêcheur de carpes et fournisseur des étangs sacrés de la cité impériale, Miyuki doit prendre sa place pour porter jusqu'à la capitale les beaux poissons aux écailles éclatantes.
Chaussée de sandales de paille, courbée sous la palanche à laquelle sont suspendus ses viviers à poissons, Miyuki quitte pour la première fois son village et entreprend un périple à travers forêts et montagnes. Sur son chemin elle passera de temple en maison de rendez-vous, elle affrontera orages et séismes, la trahison des brigands et la cruauté des mères maquerelles, mais aussi la fureur des kappa, montres aquatiques qui jaillissent de l'eau pour dévorer les entrailles des voyageurs...
Avec force et poésie, encre et couleurs, redécouvrez l'immense roman de Didier Decoin et son héroïne inoubliable Miyuki.
Walden relate le séjour de Henry David Thoreau dans les bois au bord de l'étang de Walden, Massachussets, au milieu du XIXe siècle. 150 ans plus tard, le texte reste une oeuvre phare de la littérature américaine et l'ouvrage fondateur du «Nature writing». La pensée écologiste moderne y voit le roman du retour à la nature et de la conscience environnementale.Le dessinateur Troubs se saisit de ce texte fondateur pour en offrir une version lumineuse et poétique, avec plus d'une centaine d'illustrations en couleur.
"Vikings Dans La brume" raconte les aventures burlesques de Vikings partis en mer pour accomplir une forme de routine : raids, pillages, meurtres et ripailles !
"Vikings Dans La brume" raconte aussi et surtout, l'histoire d'un monde qui bascule. Nos Vikings sont confrontés à l'évolution rapide du monde chrétien, qui se structure, se répand, et complique considérablement le bon déroulement des pillages. À la tête de sa bande de redoutables guerriers, le chef Reidolf est bien obligé de constater que ce mode de vie basé sur la prédation vit ses derniers instants... Mais comment changer quand on a toujours vécu ainsi ? Comment sortir de la brume... ?
1998, Teresa, brillante étudiante en archéologie, décroche une bourse et un poste à Berlin pour participer à la préparation d'une grande exposition sur la découverte du tombeau de Toutankhamon. Sa bible de travail, le journal d'Howard Carter.
Elle rencontre Ruben, un jeune Italien rêveur et fantasque, venu s'éclater à Berlin.
Parallèlement aux crises de couple dues aux insomnies chroniques de la jeune femme et à leurs moments intimes d'un amour passionné, leur histoire se révèle entre la Vallée des Rois et la folie berlinoise de la fin du XXe siècle. Qu'adviendra-t-il de leur futur ?
La temporalité chère à Manuele Fior raconte par cette romance deux époques qui se confrontent et s'entremêlent, unies par le motif de l'hypéricon, cette fleur aux mille vertus.
«Dans les mots que la vieille femme déposa au creux de son oreille, Encarnación perçut le murmure d'un oracle lointain:Éloigne de toi ceux que tu aimes, car la nuit les engloutira et tu porteras leur corps...»À l'âge de quinze ans, alors que la famine sévit dans son Andalousie natale, Juan Ortega quitte sa famille pour devenir le cuisinier d'Ignacio, un célèbre torero. Dans son sillage, à Madrid, New York et Paris, Juan se laisse happer par l'effervescence des années folles. Il croise la route du poète solaire Federico Garcia Lorca et se consume d'amour pour Encarnación, danseuse de flamenco, muse de toute une génération d'artistes et amante d'Ignacio. Mais déjà la guerre gronde et apporte son cortège de tragédies.Hommage passionné à une Espagne légendaire, Les Sacrifiés est un roman d'apprentissage chatoyant qui dépeint la fabrique d'un héros et le prix de la gloire.
Entre Madrid, Séville, New York et Paris, Juan, petit gitan andalou forge son destin d'homme, à l'ombre de ses anges et démons. Ignatio, grand torero, Incarnacion, incandescente danseuse de flamenco, Federico Garcia Lorca et tant d'autres... Roman de la flamboyance, de la passion, de la démesure, où vie et mort se confondent, où le désir consume, où l'amitié vaut tous les serments, "les sacrifiés" emporte tout sur son passage.
Édimbourg, 1817.
Hazel est une jeune aristocrate à l'avenir tout tracé. Promise à un cousin, son rôle est de se préparer à devenir une épouse dévouée et soumise. Pourtant, Hazel rejette cette fatalité. Passionnée de médecine et aspirante chirurgienne, elle décide de braver les interdits liés à son sexe et à sa classe sociale pour suivre en secret des cours d'anatomie.
C'est alors qu'elle fait la rencontre de Jack, un voleur de cadavres travaillant pour le compte de l'université où elle étudie. À ses côtés, elle se sent plus libre et audacieuse que jamais. Et quand elle découvre que certains grands chirurgiens et membres de l'aristocratie réalisent d'étranges expériences sur les cadavres, elle décide de mener l'enquête...
Edimbourg 1817 Hazel 16 ans jeune aristocrate est promise à son riche cousin. Mais elle est passionnée de médecine et aspirante chirurgien. Elle va braver les interdits et suivre en secret des cours d'anatomie déguisée en garçon! Elle rencontre alors Jack le voleur de cadavres et découvre que d'étranges expériences sont réalisées sur les corps Elle mène l'enquête mais n'avait pas prévu de tomber amoureuse... A partir de 15 ans
Catalogue de l'exposition présentée au musée des Arts décoratifs à Paris du 12 octobre 2022 au 16 avril 2023.
Dans le domaine de la mode, du design et du design graphique, les années 80 sont en France une décennie à la créativité explosive. L'élection de François Mitterrand à la présidence de la République en 1981 donne le coup d'envoi d'un nouvel engagement de l'État dans le secteur culturel, avec de grands travaux présidentiels et une politique d'aide à la création inédite par son ampleur. Ce catalogue retrace à la fois le contexte de cette politique culturelle portée par Jack Lang et la diversité de la création durant cette décennie.
Philippe Starck, Jean-Paul Gaultier, Azzedine Alaïa, Jean-Paul Goude... les années 80 sont incroyablement éclectiques, symbolisées par une explosion des couleurs et des formes géométriques, des rythmes entêtants de la New-Wave au Hip-Hop. C'est également une révolution des styles, une créativité audacieuse et spontanée que l'on retrouve avec grand plaisir au fil des pages de ce remarquable catalogue d'expo. Exaltant !
L'histoire commence en Espagne, par deux naissances et deux abandons. En juin 1943, une prostituée obèse de Bilbao donne vie à un garçon qu'elle confie aux jésuites. Un peu plus tard, en Galice, une femme accouche d'une fille et la laisse aux soeurs d'un couvent. Elle revient la chercher dix ans après. L'enfant est belle comme le diable, jamais elle ne l'aimera.
Le garçon, c'est Julian. La fille, Victoria. Ce sont le père et la mère de Maria, notre narratrice.
Dans la première partie du roman, celle-ci déroule en parallèle l'enfance de ses parents et la sienne. Dans un montage serré champ contre champ, elle fait défiler les scènes et les années : Victoria et ses dix frères et soeurs, l'équipe de foot du malheur ; Julian fuyant l'orphelinat pour s'embarquer en mer. Puis leur rencontre, leur amour et leur départ vers la France. La galicienne y sera femme de ménage, le fils de pute, gardien du théâtre de la Michodière. Maria grandit là, parmi les acteurs, les décors, les armes à feu de son père, basque et révolutionnaire, buveur souvent violent, les silences de sa mère et les moqueries de ses amies. Mais la fille d'immigrés coude son destin. Elle devient réalisatrice, tombe amoureuse, fonde un foyer, s'extirpe de ses origines. Jusqu'à ce que le sort l'y ramène brutalement. A vingt-sept ans, une tarologue prétend qu'elle ne serait pas la fille de ses parents. Pour trouver la vérité, il lui faudra retourner à Bilbao, la ville où elle est née. C'est la seconde partie du livre, où se révèle le versant secret de la vie des protagonistes au fil de l'enquête de la narratrice.
Stupéfiant de talent, d'énergie et de force, Les gens de Bilbao naissent où ils veulent nous happe dès le premier mot. Avec sa plume enlevée, toujours tendue, pleine d'images et d'esprit, Maria Larrea reconstitue le puzzle de sa mémoire familiale et nous emporte dans le récit de sa vie, plus romanesque que la fiction. Une histoire d'orphelins, de mensonges et de filiation trompeuse. De corrida, d'amour et de quête de soi. Et la naissance d'une écrivaine.
Fille de Victoria et Julian, nés dans les années 40, l'une en Galice, l'autre à Bilbao, Maria grandit entre silences, coups de gueule, prières et beuveries, profondément aimée mais cherchant sa place, encore et toujours. C'est à 27 ans qu'elle mettra les mots sur ce qui la trouble. Vertige, stupéfaction, colère et enquête. Tonitruant premier roman d'une immense force évocatrice. Quelle voix et quel cadre !
«Là, sur la route de la mer, après le portail blanc, dissimulées derrière les haies de troènes, les tilleuls et les hortensias, se trouvaient les vacances en Bretagne. Août était le mois qui ressemblait le plus à la vie.»Après de longues années d'absence, un jeune homme retourne dans la grande maison familiale. Dans ce décor de toujours, au contact d'un petit cousin qui lui ressemble, entre les après-midi à la plage et les fêtes sur le port, il mesure avec mélancolie le temps qui a passé.Chronique d'un été en pente douce qui commence dans la belle lumière d'août pour finir dans l'obscurité, ce roman évoque avec beaucoup de délicatesse la bascule de l'enfance à l'âge adulte.
Après des années de vacances sur des plages étrangères, c'est l'ancre des souvenirs que choisit le narrateur cette année là, où il retrouve la tribu familiale dans la maison de Bretagne. Lieux inchangés, visages vieillis, petits devenus grands, la géographie intime se redessine au gré de souvenirs, baisers volés, moments d'insouciance ou discussions enflammées, faisant vaciller remparts et certitudes. Derrière le flegme et la décontraction l'émotion n'est jamais bien loin. De la dentelle, on en redemande.
Comment une petite dizaine d'individus du monde entier se sont-ils retrouvés à l'intérieur d'un minibus aux confins du Mexique, sur des routes brinquebalantes, en compagnie d'un chaman ?
S'ils semblent tous captivés par ce rocher blanc auquel la tribu locale des Wixarikas attribue l'origine du monde, l'une d'entre eux, écrivaine, tente de prendre soin de sa fille, tout en réfléchissant à la course du monde et à l'écriture de son prochain roman. Autour de ce rocher se sont déroulées d'autres histoires qui pourraient bien l'inspirer...
En remontant le fil du temps, Anna Hope décrit les rêves et la folie qui ont animé les hommes dans leur entreprise de conquête. Elle s'attache pour cela à quelques personnages, à leurs contradictions et en s'appuyant sur l'intensité dramatique de chaque existence, compose un roman d'une puissance irrésistible.
Le rocher blanc, lieu mexicain à la beauté magique mais à l'histoire trouble et inquiétante, est le héros du nouveau roman de Anna Hope. Théâtre d'indicibles souffrances au cours de l'histoire, cet endroit fascinant est un cri contre l'injustice, un témoignage sur les outrages subis par les hommes, et un constat accablant des désastres environnementaux. Nul ne sort indemne de la contemplation du rocher pour le plus grand bonheur des lecteurs de ce roman pétri de courage et de liberté.
Quarante ans après la mort de son oncle Désiré, Anthony Passeron décide d'interroger le passé familial. Évoquant l'ascension de ses grands-parents devenus bouchers pendant les Trente Glorieuses, puis le fossé grandissant apparu entre eux et la génération de leurs enfants, il croise deux histoires : celle de l'apparition du sida dans une famille de l'arrière-pays niçois - la sienne - et celle de la lutte contre la maladie dans les hôpitaux français et américains.
Dans la lignée d'Annie Ernaux ou de Didier Éribon, Anthony Passeron mêle enquête sociologique et histoire intime. Dans ce roman de filiation, il évoque la solitude des familles à une époque où la méconnaissance du virus était totale, le déni écrasant, et le malade considéré comme un paria.
"Les enfants endormis" sonne comme la promesse d'une douceur de vivre dans l'arrière-pays niçois. Ce qui nous est raconté est pourtant l'histoire d'un cataclysme s'abattant sur le monde au début des années 80 : le sida dont on tait le nom dans les familles. Des années de déni, de silence, d'accablement, de colère, mais aussi de luttes, de recherche acharnée, et d'espoir. Anthony Passeron nous offre un récit bouleversant, magnifique déclaration d'amour aux siens, ces oubliés qui ne le seront plus, grâce à ce roman ample et intime, vibrant et digne.
Le secret de son dernier reportage.
Quand, en décembre 1931, Albert Londres embarque pour la Chine, nul ne sait vraiment ce qu'il part y faire. Aucun journal ne l'y a envoyé et ses concurrents se demandent ce qu'il va bien pouvoir rapporter comme scoop alors que Shanghai est au coeur du conflit sino-japonais. Après ses reportages qui ont fait grand bruit sur le bagne de Cayenne, sur la traite des Blanches en Argentine ou sur le traitement indigne des internés en hôpitaux psychiatriques, c'est un trafic d'armes et d'opium qu'Albert Londres va mettre au jour en Asie. Mais les révélations que s'apprête à faire le journaliste, « de la dynamite » de son propre aveu, dérangent en plus haut lieu, à commencer par l'amirauté de la Marine française, qui est impliquée dans ce trafic (qui sera connu plus tard sous le nom de French Connection !). Aussi, sa disparition dans le naufrage du Georges Philippar à son retour de Chine en mai 1932 laisse planer le doute sur le caractère accidentel de sa mort. Surtout quand on sait que ses amis, les époux Lang-Willar à qui il s'était confié sur le contenu de son reportage, vont périr accidentellement avant de pouvoir faire éclater au grand jour ce scandale d'État.
Entre biopic et fiction, Albert Londres doit disparaître est une proposition possible de Frédéric Kinder et Borris sur la fin tragique de celui qui, aujourd'hui encore, est considéré comme le premier grand reporter de l'Histoire.
Les derniers jours d'Albert Londres. Entre fictionet réalité, les vides comblés par les auteurs laissent plâner un doute très troublant: Et si leur version n'était pas si éloignée de la vérité...
Franck
Nom:Riley Wolfe.Profession:voleur. Le meilleur du monde.Caractère:psychopathe moins sanguinaire que son collègue Dexter, séduisant, impertinent et cynique, n'aime que les défis impossibles.Traits distinctifs:tel Robin des bois, ne vole qu'aux (très) riches. Se grime et se déguise avec panache, comme Arsène Lupin. Adepte du parkour, voltige de toit en toit avec l'aisance de Fantômas. Amateur d'art et meurtrier s'il le faut, mais sans plaisir particulier.Ennemi:Frank Delgado, agent spécial du FBI, qui le traque inlassablement.Complice:Monique, géniale faussaire.Failles:un secret d'enfance, et sa vieille maman... son point très faible.Objectif:dérober le Daria-e nour, diamant mythique et fleuron des joyaux de la Couronne iranienne, que le musée privé des Eberhardt à Manhattan s'apprête à accueillir dans ses murs inviolables.C'est tout bonnement irréalisable.
Riley n'est pas un cambrioleur ordinaire, il ne se déplace que si le défi semble irréalisable, prêt à tout pour arriver à ses fins, aucun scrupule, il ment, tue, vole, prends des risques, on devrait le détester, et pourtant, c'est difficile car il est attachant, malin, cultivé et tellement intelligent!
Franck
Originaire d'une petite ville de la région du San'in, Kyôko est une femme célibataire d'une grande beauté. Tout l'oppose à sa soeur cadette Anzu, divorcée, mère d'un garçon, céramiste reconnue. Kyôko, elle, poursuit depuis treize ans une carrière de secrétaire de direction dans une société de cosmétiques à Tokyo. Elle profite ainsi, avec légèreté, du magnétisme qu'elle exerce sur les hommes et s'épanouit au gré de ses voyages d'affaires. Mais le départ soudain de son patron et l'arrivée du nouveau, plus jeune, plus charmant, vont ébranler en elle bien des certitudes.
Kyôko, comblée professionnellement et farouchement attachée à son indépendance, mène son existence entre travail, amants, voyages et distractions. Le jour où son supérieur est remplacé, Kyôko voit son quotidien bousculé, ses certitudes vaciller et réfléchit à ses choix. Quel plaisir de retrouver la plume enveloppante de Aki Shimazaki, délicate, familière et si juste. Martine
1954. Le jeune psychiatre Germán Velázquez revient en Espagne pour travailler à l'asile pour femmes de Ciempozuelos, à la périphérie de Madrid. Après avoir fui la victoire des nationalistes en 1939, Germán a vécu quinze ans en Suisse, chez un psychiatre juif lui-même en exil.
À Ciempozuelos, Germán retrouve une patiente qui l'avait fasciné, enfant, quand son père la soignait : Aurora Rodríguez Carballeira, paranoïaque qui a assassiné sa propre fille. Il y fait également la connaissance d'une aide-soignante, María Castejón, à qui doña Aurora a appris à lire et à écrire. Attiré par María qui le repousse, Germán la soupçonne de cacher de nombreux secrets.
Âmes-soeurs désireuses de fuir leurs passés respectifs, Germán et María aspirent à se donner une nouvelle chance, mais ils vivent dans un pays humilié, où les péchés deviennent des délits, et où la religion et la morale officielle camouflent abus et exactions.
1954, dans une Espagne asphyxiée par la dictature, le mensonge et le poids de la morale, German Velazquez revient de 15 annnées d'études et de pratique psychiatrique en Suisse. Un poste l'attend à l'asile pour femmes de Ciempozuelos, en périphérie de Madrid. Idéaliste, intègre, German se retrouve en terrain miné...Un très grand roman que nous offre la regrettée Almudena Grandes, donnant la parole aux oubliées, aux sacrifiées, aux baillonnées d'une Histoire sombre et tourmentée. Martine
Dans un Los Angeles crépusculaire, le grand retour de Douglas Kennedy au roman noir !
Un après-midi calme et ensoleillé, un bâtiment en apparence anonyme et soudain, l'explosion d'une bombe.
L'immeuble dévasté abritait l'une des rares cliniques pratiquant l'avortement. Une victime est à déplorer et parmi les témoins impuissants, Brendan, un chauffeur Uber d'une cinquantaine d'années, et sa cliente Elise, une ancienne professeure de fac qui aide des femmes en difficulté à se faire avorter.
Au mauvais endroit au mauvais moment, l'intellectuelle bourgeoise et le chic type sans histoires vont se retrouver embarqués malgré eux dans une dangereuse course contre la montre. Car si au départ tout semble prouver qu'il s'agit d'un attentat perpétré par un groupuscule d'intégristes religieux, la réalité est bien plus trouble et inquiétante...
Tout à la fois thriller haletant et chronique d'une Amérique en crise, Les hommes ont peur de la lumière est surtout le puissant portrait d'un homme et d'une femme qui, envers et contre tout, essaient de rester debout.
Galères, échecs et regrets sont le quotidien de Brendan, chauffeur de taxi précaire dans un Los Angeles ubérisé et tentaculaire. Une course pas comme les autres le précipite malgré lui dans une spirale de violence qui va faire voler en éclats son quotidien. Avec ce récit haletant, tourmenté, questionnant, Douglas Kennedy donne à voir le pire et le meilleur d'une société gouvernée par le pouvoir et l'argent, grâce à des personnages bouleversants d'humanité, mis face à leurs contradictions et à leur conscience. Martine
Dans la forêt de Bellécorce, au creux du chêne où Archibald Renard tient sa librairie, chaque animal qui le souhaite peut déposer le livre qu'il a écrit et espérer qu'il soit un jour acheté. Depuis que ses souvenirs le fuient, Ferdinand Taupe cherche désespérément à retrouver l'ouvrage qu'il a écrit pour compiler ses mémoires, afin de se rappeler les choses qu'il a faites et les gens qu'il a aimés. Il en existe un seul exemplaire, déposé à la librairie il y a des années. Mais justement, un mystérieux client vient de partir avec... À l'aide de vieilles photographies, Archibald et Ferdinand se lancent sur ses traces en forêt, dans un périple à la frontière du rêve, des souvenirs et de la réalité.
Pâques 1919, alors que les flots menaçant Perdido submergent cette petite ville du nord de l'Alabama, un clan de riches propriétaires terriens, les Caskey, doivent faire face aux avaries de leurs scieries, à la perte de leur bois et aux incalculables dégâts provoqués par l'implacable crue de la rivière Blackwater.
Menés par Mary-Love, la puissante matriarche aux mille tours, et par Oscar, son fils dévoué, les Caskey s'apprêtent à se relever... mais c'est sans compter l'arrivée, aussi soudaine que mystérieuse, d'une séduisante étrangère, Elinor Dammert, jeune femme au passé trouble, dont le seul dessein semble être de vouloir conquérir sa place parmi les Caskey.
Au-delà des manipulations et des rebondissements, de l'amour et de la haine, Michael McDowell (1950-1999), ¬co-créateur des mythiques Beetlejuice et L'Étrange Noël de Monsieur Jack, et auteur d'une trentaine de livres, réussit avec Blackwater à bâtir une saga en six romans aussi ¬addictive qu'une série Netflix, baignée d'une atmosphère unique et fascinante digne de Stephen King.
Découvrez le premier épisode de Blackwater, une saga matriarcale avec une touche de surnaturel et un soupçon d'horreur.
Un brin de malice, un soupçon d'humour, un zeste de frisson, une louche d'étrangeté, une dose de suspense, une bouffée d'exotisme et le talent de conteur de Michael Mcdowell, nous voilà envoutés par l'addictive saga du clan Caskey, aux prises avec l'irrésistible et énigmatique Elinor, surgie des eaux déchaînées de la sinueuse Blackwater... Vivement la suite !!! Thomas, Caroline, Martine
À l'hôtel Charamba, les chats sont traités comme des rois!Magda, la propriétaire, est toujours aux petits soins pour ses pensionnaires. Mais les vrais maîtres des lieux sont Bobine, Couscousse, Mulot, et Carpette.Quand débarque Wolfgang, chat bizarrement timide, la bande de copains est bien décidée à le mettre à l'aise, et à percer son secret...
Au Struthof (seul camp de concentration nazi ouvert sur le sol français), Pierre Delmain, écrivain et déporté politique, endosse un rôle déterminant : à mains nues, convoquant ses forces ultimes, il achève les déportés quand leur état les rend impropres aux « expériences scientifiques » menées sur place. Avec douceur, empathie, humanité. Il ne se le pardonne pas pour autant. Alors il s'échappe. Dans ses rêves. Littéralement.
À Paris, Saül Berstein, collectionneur d'art, retarde dans les vapeurs de mescaline et la fréquentation de la beauté le moment de croire à la violence et à la laideur extrêmes de l'horreur qui le traque.
Imprévisible et subtilement engagé, Raphaël Jerusalmy orchestre brève la rencontre cruciale de deux destins et accomplit un tour de force romanesque stupéfiant.
1943, camp de Struthof, en Alsace, les trajectoires de Pierre Delmain, écrivain, et de Saul Bernstein, collectionneur d'art se croisent. Delmain, "abatteur" porte dans sa chair et son âme l'horreur de sa tâche. Bernstein, ambassadeur du luxe et de la beauté, se découvre un courage, une humanité, une dignité inouis. Leur rencontre, dans ce temps suspendu précédant les derniers instants, donne à ce texte une force, une urgence, une nécessité vitales. Martine
Eve Sangarde mène une carrière brillante qui éblouit autant ses collègues que ses étudiants. Jusqu'à ce jour où apparaissent les premiers symptômes d'une étrange maladie contre laquelle la jeune femme perd très vite la partie. Bon gré mal gré, elle se laisse aider par sa mère et son amie Laura. Mais un grave accident provoqué par la faiblesse d'Eve va tout bouleverser.
Incapable de supporter plus longtemps sa vie et la ville, Eve fuit et se confine dans la maison de sa grand-mère décédée, au coeur d'un Morvan blanchi par la neige. C'est en apprivoisant le jardin de son aïeule, au sortir de l'hiver, qu'elle parvient peu à peu à se retrouver, à comprendre et à accepter cette autre qu'elle est devenue.
Un printemps pour parvenir à retrouver sa place parmi les vivants. Portrait attachant et sensible d'une jeune femme en rupture, Le Jardin des Sangarde est le troisième roman de Marie Barthelet.
Brillantes études, poste enviable d'enseignant chercheur, Eve a réussi. Pourtant elle doute, faiblit et dévisse, jusqu'au drame provoquant sa fuite dans le Morvan où l'attend la maison de son aîeule Catherine Sangarde, peuplée de fantômes , cernée d'un jardin à l'abandon. Un texte fort, intime, de renaissance et de réconciliation avec soi et les siens, empreint du pouvoir de la nature. Martine
Sous la patronage du Zeno de Svevo obsédé par sa tabagie, Raphaël Rupert nous raconte la vie d'Hector Schmidt au prisme de la migraine (classée 20° maladie au monde par l'OMS...) qui le poursuit et l'accompagne depuis l'enfance. Maladie par excellence des écrivains ? s'interroge le narrateur qui n'est jamais en mal de référence. Hugo, Balzac, Maupassant, Sand, Stendhal, Flaubert, Gide ont tous contribué à l'anthologie des grands migraineux de talent. On en parle, on l'étudie mais on ne la vainc jamais. Alors une fois que l'on a tout dit, c'est peut-être la littérature qui peut essayer d'éclairer cette part d'ombre. Dans ses pages, le héros à la tête hachée, après avoir tenté la psychiatrie, interroge, subit, raconte, tente des expériences qui vont le mener dans des lieux inattendus.
Une fois fait le tour des prestigieux migraineux, l'inventaire de son armoire à pharmacie, des possibilités de distraction et de l'impossibilité de fuir, notre infortuné et hilarant narrateur décide de n'en faire qu'à sa tête... De ses premiers pas en écriture à ses débuts en analyse, en passant par son escapade en forêt où nul... ou presque ne peut l'entendre hurler, notre homme rivalise d'ingéniosité pour apprivoiser son envahissante et douloureuse compagne.Et si le rire et le (semblant) de légèreté étaient les plus efficaces des thérapies ? Martine
La fête bat son plein à la Villa rose pour la célébration de fin d'études de Raffaele, héritier de la riche famille des Delezio. Tout le village est réuni pour l'occasion : le baron Delezio bien sûr ; sa femme, la jeune et divine Tessa, vers laquelle tous les regards sont tournés ; César, ancien carabinier devenu bijoutier, qui est comme un père pour le jeune Libero ; et bien d'autres. Pourtant les festivités sont interrompues par un drame. Au petit matin, les événements s'enchaînent. Ils conduisent Libero sur les hauteurs de l'Argentu au péril de sa vie.
Situé au coeur d'un Sud imaginaire, aux lourds secrets transmis de génération en génération, "Les Silences d'Ogliano" est un roman d'aventures autour de l'accession à l'âge adulte et des bouleversements que ce passage induit. Un roman sur l'injustice d'être né dans un clan plutôt qu'un autre - de faire partie d'une classe, d'une lignée plutôt qu'une autre - et sur la volonté de changer le monde. L'ensemble forme une fresque humaine, une mosaïque de personnages qui se sont tus trop longtemps sous l'omerta de leur famille et de leurs origines. Placée sous le haut patronage de l'"Antigone" de Sophocle, voici donc l'histoire d'Ogliano et de toutes celles et ceux qui en composent les murs, les hauts plateaux, les cimetières, les grottes, la grandeur.
Sur les terres écrasées de soleil d'Ogliano, rancoeurs, vengeances, déshonneurs, haines et passions se transmettent de génération en génération. Pour Libero, Raffaele et Gianni, le temps est venu de s'affranchir du fardeau paternel...à condition de connaître son père. Avec pour toile de fond l'Antigone de Sophocle, ce roman incandescent convoque fantômes, secrets de famille et désirs enfouis de femmes et d'hommes pétris par une terre rude, sauvage et somptueuse. Martine