Une histoire d'Espagne vivante et incarnée : en 1934, Tristan Valdivia, journaliste sans journal et amant sans espoir, quitte la capitale pour retourner dans le nord, où l'attend son père, le marquis de Montecorvo. Le pays est plongé dans les soubresauts de la Seconde République et le vieil aristocrate tente de rester à la tête de son fief : la Northwest Mining Company.Une grande fresque en 4 volumes, best-seller en Espagne. Cette série fait revivre la vallée des Asturies alors que s'y affrontent ouvriers et patronat, militants républicains et extrême droite, sans oublier l'amour et la fraternité ! Débutée en 2015, Le Chant des Asturies est unanimement saluée comme l'oeuvre la plus ambitieuse d'Alfonso Zapico et l'incontournable roman graphique de la Guerre d'Espagne.Ce premier tome nous entraîne dans la région des Asturies durant l'une des grèves les plus marquantes de l'histoire de l'Espagne à travers l'histoire d'amour contrariée entre Tristan, journaliste à Madrid, de retour dans sa famille, fils du Marquis de Montecorvo, propriétaire de la mine de Santa Aurelia, et d'Isolina, l'employée de maison de son père, fille du mineur Apolonio. Dans ce roman graphique solidement documenté tout en noir, blanc et gris, reflet de la mine et des paysages dévastés, Alfonso Zapico retrace le parcours d'hommes et de femmes qui, s'ils n'ont pas tous une conscience politique, décident un jour de s'engager, lassés par les injustices et les humiliations.Pauvreté, alcoolisme, violence, exploitation des enfants, solidarité, doutes, colère, Le Chant des Asturies est une plongée dans un univers d'une grande noirceur. Pourtant, des personnages lumineux émergent de cette noirceur, et sous le bruit assourdissant des mines de charbon, se fait entendre le chuchotement d'une vieille chanson.
Olive, c'est l'histoire d'une fille de 17 ans, très timide et renfermée mais à l'imagination débordante. Un jour, dans le monde onirique qu'elle s'est créé au fil des années débarque Lenny, un spationaute blessé et malade. Que fait donc cet homme dans son espace réservé où personne n'est jamais invité ?
Olive est encore plus perturbée quand elle se rend compte que Lenny existe vraiment dans la vie réelle et que la capsule qui le ramenait d'une mission spatiale s'est écrasée quelque part sur terre. Mais personne ne sait où précisément.
Avec l'aide de Charlie, sa nouvelle compagne d'internat très extravertie, Olive va devoir se faire violence pour sortir de sa zone de confort et partir à l'aventure pour tenter de sauver la vie de Lenny. Mais avant ça, elle devra affronter les secrets et le drame qui entourent sa naissance.
Une aventure initiatique en quatre tomes avec une jeune héroïne introvertie qui va devoir s'ouvrir au monde pour partir sauver un spationaute au fin fond de la Sibérie.
Une des meilleures séries de ces dernières années ! "Olive" n'est pas simplement une formidable BD sur la différence, c'est aussi une quête initiatique pleine de suspense et de rebondissements, magnifiquement illustrée par le graphisme expressif et coloré de Lucy Mazel. A découvrir absolument !!! A partir de 11 ans.
Le présent recueil réunit la majeure partie des récits écrits par Babel à partir de 1923 et jusqu'en 1937. Tous sont construits à partir d'événements vécus ou de personnages réels. Les Contes d'Odessa décrivent un milieu très particulier : celui des bas-fonds du grand port de la mer Noire où les Juifs formaient près d'un tiers de la population. Gangsters, charretiers, intermédiaires malhonnêtes du ghetto de la Moldavanka y sont évoqués avec truculence, humour et tendresse.Dans plusieurs textes, Babel a incorporé nombre d'éléments : son enfance studieuse de petit garçon juif nourri du Talmud, gavé de lectures, son expérience tragique de la condition juive au cours des pogroms de 1905, l'éveil de sa vocation littéraire, confessions intimes alternant entre lyrisme et ironie.Grand admirateur de Flaubert et de Maupassant, Babel attachait une importance extrême au style à propos duquel Victor Chklovski a pu dire qu'il a donné à la littérature russe, «grise comme un serin», «des culottes framboise et des bottines de cuir bleu azur».
Non loin se tenait un immense marché où les chats régnaient sur les étals de poissons lors de mon voyage, il y a cinq ou six ans. Je me souviens de l'arrivée du train de nuit, je venais de Lviv, et sur le quai de la gare une musique d'opéra résonnait pour accueillir les arrivants.
Je revois l'escalier du cuirassé Potemkine, le vieil hôtel anglais où les immenses chambres résonnaient encore de temps anciens. Le Danube traverse l'Ukraine, il ne passe pas à Odessa, mais les images qui me reviennent ne se préoccupent pas de ce détail. C'est la guerre en Ukraine qui les fait ressurgir et le chagrin les accompagne.
Michèle Lesbre
Dans le nord-est de la Hongrie, douze ans après la répression de l'insurrection de 1956, une famille multiplie les efforts pour subsister quotidiennement.
Le jeune fils observe et rend compte des réactions de ceux qui l'entourent : sa mère - fille d'un koulak -, son père - fils du seul Juif rescapé du village -, sa grande soeur et son petit frère, sa tante, ses grands-parents et les gens du village. Son récit permet de reconstituer l'histoire de cette famille et, en filigrane, celle de la Hongrie depuis le début du XX e siècle : les traumatismes provoqués par les affrontements de la Grande Guerre, le retour des rescapés du goulag ou les mesures communistes d'expropriation des terres...
Écrit avec une précision ethnographique rare, La Miséricorde des coeurs témoigne d'un long cheminement, d'une lutte incessante pour échapper au destin et devenir libre.
Je n'ai pas oublié les premiers mots, Nous marchons, nous nous taisons, des mots qui d'emblée me parlent de la violence qui se cachait dèrrière.L'auteur y décrit sa vie misérable de tout jeune adolescent dans la campagne boueuse de Hongrie après l'intervention des chars russes en 1956, pour soumettre un peuple quin'en pouvait plus. Il s'est donné la mort après avoir écrit tardivement ce bouleversant témoignage.
J'ai besoin de ces textes qui sont la mémoire.
Michèle Lesbre
Sur le champ de bataille de Solferino, le sous-lieutenant Von Trotta sauve la vie de l'empereur d'Autriche. Cet acte lui vaut d'être anobli. Arrachés à leur condition de paysans slovènes, les membres de la famille Von Trotta voient leur destin bouleversé. Sur trois générations, l'auguste faveur se transforme en une malédiction irrémédiable... Un requiem sur la chute de la monarchie austro-hongroise.
Ou le naufrage amorcé d'une Europe qui tangue si fort aujourd'hui.
Michèle Lesbre
Remonter la Marne,"un voyage de retour", comme disent les ethnologues qui après avoir ausculté d'autres sociétés reviennent au pays pour l'explorer. Cette rivière, longue de 520 km, l'auteur l'a remontée à pied, depuis sa confluence avec la Seine jusqu'à sa source sur le plateau de Langres. Mince cordon nerveux situé trop près de la tête, Paris. " C'est là qu'il faut attaquer la maison France avec une chance d'en enfoncer la porte", a écrit Fernand Braudel. Les catastrophes nationales surgissent toujours du côté de ce cours d'eau. C'est une France inconnue et inattendue que l'auteur a découverte. Au gré de ses rencontres, il a été envoûté par la France hors circuit, celle qui ne va jamais à Paris et s'en félicite, la France des "conjurateurs", toutes ces personnes qui, sans être marginales, sont sorties volontairement de la course. Ces personnages résistent, à leur façon, au pessimisme contemporain et conjurent les esprits maléfiques de l'époque : l'esprit de lassitude, la fascination pour la décadence, la tyrannie du consensus.Voyage fragmentaire plutôt qu'inventaire, sorte d'extrait, comme on le dit d'un passage d'un livre ou de morceaux choisis, mais aussi d'un parfum concentré. Livre d'odeurs, de paysages encore intacts, d'églises désertes et de villages "démeublés" mais nullement moribonds. Seule la marche permet un rapport au temps, au silence, et le marcheur reste ouvert à l'aventure d'une auberge improbable, d'un barbecue dominical sur les berges ou d'un héron tout droit sorti d'une fable de La Fontaine. Remonter la Marne, c'est retourner en arrière, un désir d'aller vers l'origine, comme on se remémore son passé.
" J'ai tout de suite aimé la devise de l 'auteur, Je n'ai qu'un sac à dos. J'ai prévu de m'arrêter le soir dans les auberges ou des tables d'hôtes situées près du fleuve. Pas de réservations, aucune entrave.Surtout pas d'horaire. J'emporte avec moi un téléphone portable qui restera fermé pendant la marche.
Michèle Lesbre
«Pour y pénétrer, il faut s'acquitter d'une petite somme auprès d'une gardienne qui, ce jour-là, était plongée dans la lecture d'un livre très épais, en format de poche, dont je crus que c'était Guerre et paix avant de constater, avec regret, qu'il s'agissait d'un roman de Joël Dicker. En même temps que nous achetions nos billets, et que Celui-des-ours s'enquérait de la localisation de la tombe de Clément, le chien de Houellebecq, je remarquai un gros rat, quant à lui bien vivant, qui se tenait juste en dessous du guichet, sans se gêner, un peu comme s'il avait été préposé au contrôle des tickets.»Sur les berges de la Seine, les déambulations de l'écrivain prennent des allures de petite odyssée au coeur de friches ou de banlieues bousculées, mais aussi d'une nature sauvage dont jaillit un émerveillement inattendu.
C'est comme si loin de la ville, le fleuve se déshabillait, impudique et négligé, montrant ses cicatrices et ses mystères..Le regard de Rolin a quelque tendresse pour ce corps qui souffre, il y lit des histoires, y mèle un peu la sienne et, même s'il ne fait que passer,, il s'en nourrit, nous y invite et continue de tracer sans le savoir le chemin qui me mène à la furieuse
Michèle Lesbre
Un petit garçon, primo, vit seul avec son père, ouvrier au chômage.
Pauvreté matérielle et dénuement psychologique marquent ce récit. le père et l'enfant imaginent faire fortune en cultivant des rosiers. on leur coupe l'électricité. ils vont manger dans un bistrot où une femme chante des chansons grivoises. ils volent des cierges dans une église pour s'éclairer. c'est tout et c'est immense. un récit d'une simplicité bouleversante sur les relations père-fils.
Il y règne une ferveur singulière, un vertige plutôt. L'enfant et son père dans l'ordinaire des jours difficiles, les beaux mensonges et les autres, le rêve éveillé, la grâce, le secours de l'imaginaire....Je pourrais relire indéfiniment ces pages lumineuses comme on répète des mots magiques qui vous tiennent haut dans le ciel quotidien.
Michèle Lesbre
André Breton quelques aspects de l'écrivain Autour des sept collines Un balcon en forêt Un beau ténébreux Carnets du grand chemin Au château d'Argol Les eaux étroites En lisant en écrivant La forme d'une ville Lettrines Lettrines ii Liberté grande La littérature à l'estomac Penthésilée, de kleist, (théâtre) Préférences (critique) La prfsqu'ile Le rivage des Syrtes Le roi pêcheur (théâtre)
Celles où il se souvient de sa jeunesse, quand il embarquait sur l'Evre, petit affluent de la Loire. Il écrit ces instants où le jeu des ombres et de la lumière au-dessus de l 'eau, la beauté des saules et des peupliers, le roucoulement de la rivière sur les galets, les pieds dans le courant et les rires heureux s'éternisent en nous.
Michèle Lesbre
« Au terme de bien des années, je m'étais détachée de la vie que j'avais menée dans la ville, comme nous découpons aux ciseaux une partie de paysage ou d'un portrait de groupe. Navrée du dégât que j'avais ainsi causé à l'image que je laissais derrière moi, et ne sachant trop ce qu'allait devenir le fragment découpé, je m'installai dans le provisoire, en un lieu où je ne connaissais personne dans le voisinage, où les noms de rue, les odeurs, les vues et les visages m'étaient inconnus, dans un appartement sommairement agencé où j'allais poser ma vie pour un temps. »Une femme s'installe en banlieue londonienne près de la rivière Lea, sans trop savoir pourquoi ni pour combien de temps. Elle arpente et explore les franges de la cité tentaculaire, ses marges, les berges des affluents oubliés. Seule, elle observe, se remémore, et, en un dialogue avec le paysage qui l'entoure, décrit ces non-lieux, ces présences, parfois en négatif, de caractères et d'émotions que l'eau traverse. Elle noue parfois des liens avec des personnages singuliers et attachants, évoque son père, un enfant, qui, pas davantage qu'elle, ne seront nommés mais sont tous liés à l'eau vive, à ses enchantements comme à sa mélancolie, à ses secrets comme à sa sauvagerie. Glanant çà et là objets de rebut ou de hasard, attentive aux détails des vies depuis la fenêtre de son appartement ou de celle d'une rame de métro aérien, la narratrice compose en parallèle un univers intime de notations et de symboles. Appareil photo en main, à la première personne, elle entraîne aussi le lecteur au gré des méandres de ses souvenirs, sur les rives des quatre coins du monde. En suivant le cours du Rhin de son enfance, du fleuve Saint-Laurent, du Gange ou d'un ruisseau presque desséché à Tel Aviv, c'est par la finesse d'une langue aussi précise que limpide, ses images poignantes et son regard poétique qu'Esther Kinsky parvient à tisser le fil conducteur de cette envoûtante pérégrination entre rêve et réalité. D'une rare qualité littéraire, ce récit subtil, scandé en brefs chapitres, est pour chacun une invitation au ralentissement et à la contemplation du monde qui nous entoure.
J'aime m'abandonner à l'emprise de ce texte, à la force de cette écriture et de cette femme dont la solitude aventureuse me happe
Michèle Lesbre
Exploration des derniers grands espaces américains, ce recueil rempli d'aubes enflammées, de rivières brillantes et de canyons radieux invite à la méditation. Mais la beauté incomparable de l'Ouest sauvage ne peut faire oublier sa fragilité. Dans les pas d'Henry David Thoreau, Abbey dénonce avec passion les coups portés à notre patrimoine naturel au nom du progrès, du profit ou de la sécurité, et se déchaîne contre la cupidité humaine.
Avec En descendant la rivière, nous retrouvons l'Edward Abbey poète et provocateur à son meilleur, au moment où nous avons le plus besoin de lui.
En descendant la rivière est un vertige, une chevauchée aquatique à laquelle se joignent quelques fous de ses amis et sa jeune fille. C'est une ode à la nature, un manifeste pour sa sauvegarde, une histoire d'amour fou pour la vie et les bonheurs dangereux.
Michèle Lesbre
Bobby, 14 ans, s'amuse à lancer des cailloux sur des voitures. L'un d'eux touche une conductrice qui perd le contrôle de son véhicule et meurt dans l'accident. Elle avait 18 ans et était la fille de Jack, un redresseur de torts mandaté par les gens modestes de son quartier pour intimider les escrocs et autres sales types. Quelques années plus tard, Jack s'inscrit à un atelier d'écriture dans l'espoir d'exorciser sa douleur et noue avec la jeune femme qui l'anime, Lily, une relation quasi filiale. Mais il se trouve que le hasard des familles recomposées fait d'elle l'ex-belle-soeur d'un Bobby qui n'a rien perdu de sa capacité à s'attirer des ennuis.
Les personnages de Boyle, tous liés entre eux par un destin aveugle, dessinent à la manière d'un Balzac américain le portrait de Brooklyn.
Une belle réussite. Page des LibrairesJusqu'où peut aller la folie des hommes ?Un matin, des villageois découvrent une ligne au sol qui sépare la localité en deux. Une partition a été décidée par l'État. « Nous avons toujours vécu en paix les uns avec les autres », clament d'abord les habitants. Mais l'émoi suscité est vif et ce trait de peinture devient l'objet de toutes les préoccupations. La ligne traverse les terres, déchire les familles et les couples. Très vite, Le climat dégénère et les premiers accrochages surviennent, puis une disparition, un mort...Le nouveau roman noir de Jean-Christophe Tixier - prix Transfuge du meilleur polar français pour Les Mal aimés - saisit le basculement d'une communauté vers la haine, le rejet de l'autre et la folie. En explorant les origines et les ressorts d'un conflit, c'est la société et l'usage de la liberté qu'il scrute, dans une intrigue sombre redoutablement juste.
Dans ce beau livre, le photographe Adrien Basse-Cathalinat capture l'âme béarnaise à travers 145 clichés intimistes, entre paysages, portraits et scènes de vie. Des images sublimées par le texte de l'auteur palois Jean-Baptiste Maudet. Un ouvrage destinés aux amoureux du Béarn et à celles et ceux qui n'ont pas encore eu la chance de parcourir ce beau «pays». Au-delà des clichés éculés, Adrien BASSE-CATHALINAT, photographe, et Jean-Baptiste MAUDET, géographe et romancier, cherchent à saisir dans cet album ce qui fait l'âme du Béarn, un pays qui a su garder intact de nombreux savoir-faire et renouveler l'esprit de certaines traditions. Chemin faisant, ils nous invitent à goûter aux richesses de la terre, aux plaisirs des saisons, à la poésie, à recevoir les lumières du Béarn dans ce qu'elles ont d'universel et d'unique. Les troupeaux, l'herbe nourricière, les vastes horizons, le sel des sources, les clochers, les mains au travail, les visages d'hier et d'aujourd'hui nous racontent un enchantement humain et des rêves d'ours.
Les photos et le texte d'Adrien et de Jean-Baptiste évoquent le Béarn et le monde avec modestie au-delà de ce qui est. Ce livre est là pour ça, pour aimer son pays, ceux des autres et ne pas clore la discussion, pour continuer à se méfier des catégories de l'identité, des territoires décrétés et des conceptions essentialistes de la culture. Un chat sur un toit de tuiles mouillées se promène. Des palombes passent entre les mailles du filet.
Jean-Baptiste Maudet est géographe, maître de conférences à l'Université de Pau et des pays de l'Adour. Sensible aux questions de géographie culturelle, il s'intéresse aux sentiments d'appartenance et aux multiples relations qui nous unissent à l'espace, à la nature, aux territoires réels et imaginaires. Il est également auteur de romans Matador Yankee (2019), Des humains sur fond blanc (2020) et Tropicale tristesse (2022), aux Editons Le Passage.
Adrien Basse-Cathalinat est auteur photographe, originaire du Béarn et installé à Pau. Habité par son territoire, il oeuvre à sa mise en valeur grâce à des commandes institutionnelles et de presse. Développant en parallèle une réflexion autour de la notion d'identité pyrénéenne et d'un rapport entre l'Homme et le Paysage, il approfondi sa démarche lors de résidences d'artistes. Ses travaux sont régulièrement présentés dans les salles d'exposition et les festivals photographiques.
Empire du Japon, époque Heian, XIIe siècle.
Après le décès brutal de son mari Katsuro, pêcheur de carpes et fournisseur des étangs sacrés de la cité impériale, Miyuki doit prendre sa place pour porter jusqu'à la capitale les beaux poissons aux écailles éclatantes.
Chaussée de sandales de paille, courbée sous la palanche à laquelle sont suspendus ses viviers à poissons, Miyuki quitte pour la première fois son village et entreprend un périple à travers forêts et montagnes. Sur son chemin elle passera de temple en maison de rendez-vous, elle affrontera orages et séismes, la trahison des brigands et la cruauté des mères maquerelles, mais aussi la fureur des kappa, montres aquatiques qui jaillissent de l'eau pour dévorer les entrailles des voyageurs...
Avec force et poésie, encre et couleurs, redécouvrez l'immense roman de Didier Decoin et son héroïne inoubliable Miyuki.
Walden relate le séjour de Henry David Thoreau dans les bois au bord de l'étang de Walden, Massachussets, au milieu du XIXe siècle. 150 ans plus tard, le texte reste une oeuvre phare de la littérature américaine et l'ouvrage fondateur du «Nature writing». La pensée écologiste moderne y voit le roman du retour à la nature et de la conscience environnementale.Le dessinateur Troubs se saisit de ce texte fondateur pour en offrir une version lumineuse et poétique, avec plus d'une centaine d'illustrations en couleur.
"Vikings Dans La brume" raconte les aventures burlesques de Vikings partis en mer pour accomplir une forme de routine : raids, pillages, meurtres et ripailles !
"Vikings Dans La brume" raconte aussi et surtout, l'histoire d'un monde qui bascule. Nos Vikings sont confrontés à l'évolution rapide du monde chrétien, qui se structure, se répand, et complique considérablement le bon déroulement des pillages. À la tête de sa bande de redoutables guerriers, le chef Reidolf est bien obligé de constater que ce mode de vie basé sur la prédation vit ses derniers instants... Mais comment changer quand on a toujours vécu ainsi ? Comment sortir de la brume... ?
1998, Teresa, brillante étudiante en archéologie, décroche une bourse et un poste à Berlin pour participer à la préparation d'une grande exposition sur la découverte du tombeau de Toutankhamon. Sa bible de travail, le journal d'Howard Carter.
Elle rencontre Ruben, un jeune Italien rêveur et fantasque, venu s'éclater à Berlin.
Parallèlement aux crises de couple dues aux insomnies chroniques de la jeune femme et à leurs moments intimes d'un amour passionné, leur histoire se révèle entre la Vallée des Rois et la folie berlinoise de la fin du XXe siècle. Qu'adviendra-t-il de leur futur ?
La temporalité chère à Manuele Fior raconte par cette romance deux époques qui se confrontent et s'entremêlent, unies par le motif de l'hypéricon, cette fleur aux mille vertus.
«Dans les mots que la vieille femme déposa au creux de son oreille, Encarnación perçut le murmure d'un oracle lointain:Éloigne de toi ceux que tu aimes, car la nuit les engloutira et tu porteras leur corps...»À l'âge de quinze ans, alors que la famine sévit dans son Andalousie natale, Juan Ortega quitte sa famille pour devenir le cuisinier d'Ignacio, un célèbre torero. Dans son sillage, à Madrid, New York et Paris, Juan se laisse happer par l'effervescence des années folles. Il croise la route du poète solaire Federico Garcia Lorca et se consume d'amour pour Encarnación, danseuse de flamenco, muse de toute une génération d'artistes et amante d'Ignacio. Mais déjà la guerre gronde et apporte son cortège de tragédies.Hommage passionné à une Espagne légendaire, Les Sacrifiés est un roman d'apprentissage chatoyant qui dépeint la fabrique d'un héros et le prix de la gloire.
Entre Madrid, Séville, New York et Paris, Juan, petit gitan andalou forge son destin d'homme, à l'ombre de ses anges et démons. Ignatio, grand torero, Incarnacion, incandescente danseuse de flamenco, Federico Garcia Lorca et tant d'autres...
Roman de la flamboyance, de la passion, de la démesure, où vie et mort se confondent, où le désir consume, où l'amitié vaut tous les serments, "les sacrifiés" emporte tout sur son passage.
Édimbourg, 1817.
Hazel est une jeune aristocrate à l'avenir tout tracé. Promise à un cousin, son rôle est de se préparer à devenir une épouse dévouée et soumise. Pourtant, Hazel rejette cette fatalité. Passionnée de médecine et aspirante chirurgienne, elle décide de braver les interdits liés à son sexe et à sa classe sociale pour suivre en secret des cours d'anatomie.C'est alors qu'elle fait la rencontre de Jack, un voleur de cadavres travaillant pour le compte de l'université où elle étudie. À ses côtés, elle se sent plus libre et audacieuse que jamais. Et quand elle découvre que certains grands chirurgiens et membres de l'aristocratie réalisent d'étranges expériences sur les cadavres, elle décide de mener l'enquête...À partir de 13 ans
Edimbourg 1817 Hazel 16 ans jeune aristocrate est promise à son riche cousin.
Mais elle est passionnée de médecine et aspirante chirurgien.
Elle va braver les interdits et suivre en secret des cours d'anatomie déguisée en garçon!
Elle rencontre alors Jack le voleur de cadavres et découvre que d'étranges expériences sont réalisées sur les corps
Elle mène l'enquête mais n'avait pas prévu de tomber amoureuse...
A partir de 15 ans
Catalogue de l'exposition présentée au musée des Arts décoratifs à Paris du 12 octobre 2022 au 16 avril 2023.
Dans le domaine de la mode, du design et du design graphique, les années 80 sont en France une décennie à la créativité explosive. L'élection de François Mitterrand à la présidence de la République en 1981 donne le coup d'envoi d'un nouvel engagement de l'État dans le secteur culturel, avec de grands travaux présidentiels et une politique d'aide à la création inédite par son ampleur. Ce catalogue retrace à la fois le contexte de cette politique culturelle portée par Jack Lang et la diversité de la création durant cette décennie.
Philippe Starck, Jean-Paul Gaultier, Azzedine Alaïa, Jean-Paul Goude... les années 80 sont incroyablement éclectiques, symbolisées par une explosion des couleurs et des formes géométriques, des rythmes entêtants de la New-Wave au Hip-Hop. C'est également une révolution des styles, une créativité audacieuse et spontanée que l'on retrouve avec grand plaisir au fil des pages de ce remarquable catalogue d'expo. Exaltant !
L'histoire commence en Espagne, par deux naissances et deux abandons. En juin 1943, une prostituée obèse de Bilbao donne vie à un garçon qu'elle confie aux jésuites. Un peu plus tard, en Galice, une femme accouche d'une fille et la laisse aux soeurs d'un couvent. Elle revient la chercher dix ans après. L'enfant est belle comme le diable, jamais elle ne l'aimera.
Le garçon, c'est Julian. La fille, Victoria. Ce sont le père et la mère de Maria, notre narratrice.
Dans la première partie du roman, celle-ci déroule en parallèle l'enfance de ses parents et la sienne. Dans un montage serré champ contre champ, elle fait défiler les scènes et les années : Victoria et ses dix frères et soeurs, l'équipe de foot du malheur ; Julian fuyant l'orphelinat pour s'embarquer en mer. Puis leur rencontre, leur amour et leur départ vers la France. La galicienne y sera femme de ménage, le fils de pute, gardien du théâtre de la Michodière. Maria grandit là, parmi les acteurs, les décors, les armes à feu de son père, basque et révolutionnaire, buveur souvent violent, les silences de sa mère et les moqueries de ses amies. Mais la fille d'immigrés coude son destin. Elle devient réalisatrice, tombe amoureuse, fonde un foyer, s'extirpe de ses origines. Jusqu'à ce que le sort l'y ramène brutalement. A vingt-sept ans, une tarologue prétend qu'elle ne serait pas la fille de ses parents. Pour trouver la vérité, il lui faudra retourner à Bilbao, la ville où elle est née. C'est la seconde partie du livre, où se révèle le versant secret de la vie des protagonistes au fil de l'enquête de la narratrice.
Stupéfiant de talent, d'énergie et de force, Les gens de Bilbao naissent où ils veulent nous happe dès le premier mot. Avec sa plume enlevée, toujours tendue, pleine d'images et d'esprit, Maria Larrea reconstitue le puzzle de sa mémoire familiale et nous emporte dans le récit de sa vie, plus romanesque que la fiction. Une histoire d'orphelins, de mensonges et de filiation trompeuse. De corrida, d'amour et de quête de soi. Et la naissance d'une écrivaine.
Fille de Victoria et Julian, nés dans les années 40, l'une en Galice, l'autre à Bilbao, Maria grandit entre silences, coups de gueule, prières et beuveries, profondément aimée mais cherchant sa place, encore et toujours. C'est à 27 ans qu'elle mettra les mots sur ce qui la trouble. Vertige, stupéfaction, colère et enquête. Tonitruant premier roman d'une immense force évocatrice. Quelle voix et quel cadre !
«Là, sur la route de la mer, après le portail blanc, dissimulées derrière les haies de troènes, les tilleuls et les hortensias, se trouvaient les vacances en Bretagne. Août était le mois qui ressemblait le plus à la vie.»Après de longues années d'absence, un jeune homme retourne dans la grande maison familiale. Dans ce décor de toujours, au contact d'un petit cousin qui lui ressemble, entre les après-midi à la plage et les fêtes sur le port, il mesure avec mélancolie le temps qui a passé.Chronique d'un été en pente douce qui commence dans la belle lumière d'août pour finir dans l'obscurité, ce roman évoque avec beaucoup de délicatesse la bascule de l'enfance à l'âge adulte.
Après des années de vacances sur des plages étrangères, c'est l'ancre des souvenirs que choisit le narrateur cette année là, où il retrouve la tribu familiale dans la maison de Bretagne. Lieux inchangés, visages vieillis, petits devenus grands, la géographie intime se redessine au gré de souvenirs, baisers volés, moments d'insouciance ou discussions enflammées, faisant vaciller remparts et certitudes. Derrière le flegme et la décontraction l'émotion n'est jamais bien loin. De la dentelle, on en redemande.
Comment une petite dizaine d'individus du monde entier se sont-ils retrouvés à l'intérieur d'un minibus aux confins du Mexique, sur des routes brinquebalantes, en compagnie d'un chaman ?
S'ils semblent tous captivés par ce rocher blanc auquel la tribu locale des Wixarikas attribue l'origine du monde, l'une d'entre eux, écrivaine, tente de prendre soin de sa fille, tout en réfléchissant à la course du monde et à l'écriture de son prochain roman. Autour de ce rocher se sont déroulées d'autres histoires qui pourraient bien l'inspirer...
En remontant le fil du temps, Anna Hope décrit les rêves et la folie qui ont animé les hommes dans leur entreprise de conquête. Elle s'attache pour cela à quelques personnages, à leurs contradictions et en s'appuyant sur l'intensité dramatique de chaque existence, compose un roman d'une puissance irrésistible.
Le rocher blanc, lieu mexicain à la beauté magique mais à l'histoire trouble et inquiétante, est le héros du nouveau roman de Anna Hope. Théâtre d'indicibles souffrances au cours de l'histoire, cet endroit fascinant est un cri contre l'injustice, un témoignage sur les outrages subis par les hommes, et un constat accablant des désastres environnementaux. Nul ne sort indemne de la contemplation du rocher pour le plus grand bonheur des lecteurs de ce roman pétri de courage et de liberté.