«Je voulais vivre, aimer, me développer sur le plan artistique, devenir un être nouveau:mais surtout être libre.»De cette profession de foi, Romy Schneider fera sa devise, mêlant vie privée et vie professionnelle comme aucune autre, menant son existence tambour battant. Dans cet ouvrage, c'est l'actrice au travail, passionnée et totalement investie que nous découvrons, au travers de photographies de plateau pour certaines inédites, de témoignages des réalisateurs avec lesquels elle a tourné, dont Luchino Visconti, Claude Sautet, Bertrand Tavernier ou Costa-Gavras, et, surtout, au travers de sa voix retranscrite depuis des interviews et des extraits de son journal.
« Romy Schneider est bien plus qu'une star de cinéma. Elle est une véritable icône, un symbole fort pour une génération entière. Femme libre, artiste accomplie, elle continue de fasciner encore aujourd'hui. Elle incarne la femme moderne, elle est l'image même de ces femmes qui, dans les années 1970, ont cherché à gagner leur liberté et la maîtrise de leur destin. Elle est "l'image de toutes les femmes" comme le disait si justement Claude Sautet. On aime Romy car dès son plus jeune âge, elle rue dans les brancards et s'élève contre sa famille et une mère étouffante. On aime Romy car elle aime aimer les hommes, sans entraves et sans barrières. Mais on l'aime aussi parce qu'elle est une mère attentive et chaleureuse, parce qu'elle a choisi de prendre sa vie à bras-le-corps, plutôt deux fois qu'une, avec passion toujours : "Dans la vie, comme au cinéma, j'applique la devise Tout ou rien. La témérité est quelque chose qui m'a toujours aidée à avancer." Tels sont les mots de Romy. Elle est une Antigone des temps modernes qui, comme l'héroïne grecque, affirme haut et fort "Je veux tout!"» Isabelle Giordano.
Romy est devenue une star dans le monde entier avec le rôle de Sissi. Mais elle en a assez de cette image, cliché de jeune fille sage. Elle rêve de donner une autre direction à sa carrière d'actrice. C'est alors qu'elle rencontre Alain Delon, avec lequel elle doit tourner le film Christine. Elle tombe amoureuse de ce jeune rebelle et, contre l'avis de sa famille, décide de le suivre à Paris. Mais leurs carrières ne vont pas connaître le même succès, au risque de mettre en péril leur amour.
Un roman sur la quête fascinante de Romy, celle d'une artiste et d'une femme.
Trois Sissi en trois ans. De quoi propulser cette adolescente au rang d'icône à tout juste 18 ans. D'un internat religieux très strict aux projecteurs, de l'adoration excessive du public à l'indifférence ou l'acharnement, de films kitchs à l'eau de rose au grand cinéma d'auteur des années 70, la vie et la carrière de Romy Schneider sont une succession de grands écarts. Eternelle insatisfaite, elle remet son titre en jeu dans chacun de ses rôles (prostituée, soeur incestueuse, actrice ratée ou femme brisée), dans lesquels elle se jette à corps perdu, quitte à y laisser un peu d'elle-même. La femme et l'actrice se confondent désormais. A tel point que son statut d'icône dépasse aujourd'hui sa seule carrière et vient auréoler sa vie de femme et son destin tragique.
Novembre 1981 : Romy Schneider tourne La Passante du Sans-Souci à Berlin. Ce sera le dernier film de cette grande actrice, prématurément usée par la vie et qui disparaît six mois plus tard. De Sissi aux héroïnes de Sautet, tour à tour pudique et provocante, libre et asservie, déchirée entre son pays d'origine et son pays d'adoption, elle incarne, derrière son sourire lumineux, une fragilité qui nous émeut encore. Même à quarante-trois ans, on peut mourir d'une blessure d'enfance.
Biographie de Romy Schneider, l'une des plus grandes stars de cinéma du XXe siècle. Son tragique destin a fait d'elle un mythe. Pour tous, elle restera à jamais « Romy, la petite fiancée de l'Europe ».
Le 29 mai 1982, Romy Schneider s'est éteinte à l'âge de 43 ans. Que s'est-il passé la nuit de sa mort rue Barbetde-Jouy, dans le VIIe arrondissement de Paris ? Icône du cinéma français à la photogénie incroyable, que sait-on vraiment de Romy, de ses bonheurs, mais aussi de ses chagrins et de ses blessures, notamment depuis la mort de son fils quelques mois plus tôt ?
Sarah Briand a marché dans ses pas, du chalet de son enfance à Berchtesgaden en Allemagne, près du nid d'aigle d'Adolf Hitler, jusqu'à l'appartement parisien où elle a passé ses dernières heures, pour nous livrer une série d'instantanés de ces moments intimes.
Un portrait nourri de témoignages inédits d'amis, de réalisateurs, ses partenaires de cinéma et parfois de vie, comme celui qui fut son époux, Daniel Biasini, le père de sa fille Sarah, ou encore Alain Delon, qui rend pour la première fois un hommage exceptionnel à la femme qu'il a aimée.
Sarah Briand est journaliste à France 2 et réalisatrice de documentaires pour l'émission « Un jour un destin ». Elle est l'auteure aux éditions Fayard de Simone, éternelle rebelle (2015).
Elle aurait eu 80 ans...
Très vite, Romy Schneider (1938-1982) a détesté cette Sissi qui lui avait ouvert les portes du succès : ses crinolines étaient une camisole quand l'adolescente, elle, ne rêvait que de liberté. C'est auprès d'Alain Delon qu'elle va découvrir la vraie vie, les plaisirs de l'amour autant que ses chagrins, l'autorité de Visconti et les rôles exigeants.
Mais bientôt elle répète qu'elle a fait fausse route : au fil de ses personnages de cinéma, elle se consume comme si à chaque rendez-vous elle cédait un peu d'elle-même. Car Romy n'est pas une comédienne de l'extraordinaire, elle est la femme des passions franches et courageuses du quotidien.
Montmartre au petit jour. Chaque matin, l'auteur, attablé au Sans-Souci, voit passer une femme dans la rue. Elsa Wiener, il l'apprendra bientôt, a fui l'Allemagne. Son mari Michel y est resté, enfermé dans un camp. Elle chante dans les boîtes de nuit. Elle vit seule avec un enfant juif, Max, que les nazis ont rendu infirme. On suit avec fascination la lente chute d'Elsa, sa déchéance, au nom d'un amour qui n'existe peut-être pas. Avec le portrait de cette passante des aubes transies de Pigalle, Kessel semble dire adieu au Paris des années folles. Ce livre, publié en 1936, parlait pour la première fois sans doute des camps de concentration hitlériens.
Belle et mystérieuse, Léni est faite d'ombre et de lumière. Pour tous ceux qui l'approchent, elle est impénétrable : à la fois au centre de toutes les attentions, et hors du monde, elle évolue en marge de la société. Tandis que le portrait de Léni est éclairé par de nombreux témoignages, une grande fresque de la société allemande se dessine en arrière-plan. Mais Léni demeure une fascinante énigme...
Ce roman est un chant d'amour à cette «troisième dimension» de l'homme et de la femme : le couple.L'union de Yannick et Michel est rompue par un destin inéluctable. Mais un désespoir d'amour qui désespérerait de l'amour est pour eux une contradiction qu'ils ne peuvent admettre. Il faut donc triompher de la mort. Yannick dit à Michel : «Je vais disparaître, mais je veux rester femme. Je te serai une autre. Va vers elle. Va à la rencontre d'une autre patrie féminine. La plus cruelle façon de m'oublier, ce serait de ne plus aimer.» Et c'est ainsi qu'apparaît Lydia et que se reformera, dans une célébration passionnée, au-delà de l'éphémère, la patrie du couple, où «tout ce qui est féminin est homme, tout ce qui est masculin est femme».
Qui s'attend à trouver, derrière la figure rose bonbon de Sissi impératrice, une femme moderne ? Une esthète férue de poésie, une grande cavalière soucieuse de sa silhouette, une rebelle fascinée par les révolutions ? Elle aimait la Hongrie dont elle fut sacrée reine, et haïssait la Cour de Vienne dont elle fuyait les fastes aux quatre coins de l'Europe. Élisabeth Reynaud révèle la véritable dimension d'Élisabeth d'Autriche, qui ne craignit pas d'offrir à son époux, l'empereur François-Joseph, une maîtresse, et perdit son fils Rodolphe, suicidé à l'âge de 31 ans. À travers les journaux intimes de ses dames d'honneur, de sa nièce, la comtesse Larisch von Wittelsbach, de son répétiteur grec et de sa fille Marie-Valérie, ressort le portrait d'une Sissi méconnue, d'une grâce, d'une fragilité et d'une force peu communes, sans oublier un humour ravageur.
Au volant de sa MG, un homme, la petite quarantaine, roule de Paris vers la Bretagne où il se rend pour le déjeuner. Tandis qu'il chemine en regardant le paysage, il pense à un ami perdu, à l'heure à laquelle il arrivera à Rennes, à la femme qu'il aime, à celle qu'il a épousée, quand soudain la voiture percute inévitablement un camion bloqué en travers de la route. Arrivent alors les secondes d'éternité, juste avant, quand on se dit qu'il est encore possible d'éviter l'accident, puis celles d'après, quand il est déjà trop tard.Alors, à demi conscient, les yeux clos, les sensations affluent, plus fortes que jamais, et avec elles les souvenirs:tout ce qu'on pourrait laisser derrière soi, tout ce qu'on a aimé, tout ce qu'on pourrait retenir, changer et faire, encore. Variation superbe et poétique sur le temps qui passe et sa mémoire, Les Choses de la vie est un récit d'une rare justesse. Paul Guimard livre une magnifique déclaration d'amour à la vie et à ses choses qui nous façonnent. Une lecture bouleversante qui donne envie de profiter de la vie, d'aimer, d'écrire et de dire, tant qu'il est encore temps.
Romy Schneider en maillot Courrèges, Alain Delon chemise ouverte, mais aussi Maurice Ronet et Jane Birkin, tous offerts au soleil de l'été, au bord d'une piscine turquoise... En 1969, dès sa sortie, le voluptueux thriller de Jacques Deray est décrit par la presse comme « immédiatement physique ». Célébrant les retrouvailles de deux acteurs iconiques, il est aujourd'hui considéré comme l'un des films cultes du cinéma mondial. Dans cet ouvrage, les coulisses de La Piscine se dévoilent comme dans un album, illustré de photographies de tournage, certaines jamais vues encore. Le journaliste et critique Luc Larriba y retrace l'aventure de ce polar sulfureux à la beauté magnétique, et nous donne à comprendre pourquoi il fascine toujours autant.
Né à Montrouge, Claude Sautet se décrivait en « pur Parisien ». Il s'établit d'ailleurs à la fin des années 1950 dans un vaste appartement de l'avenue des Gobelins et n'en bougea plus. Ce sédentaire n'a cependant cessé de cultiver les élans des êtres déracinés. Dans ses films comme dans sa vie, des grappes d'amis vont et viennent, s'écharpent ou se réconcilient dans l'habitacle d'une voiture, à la table d'un bistrot ou sous les frondaisons d'une maison de campagne francilienne.
Des Choses de la vie à Nelly et M. Arnaud, en passant par Max et les Ferrailleurs, César et Rosalie ou Mado, c'est en portraitiste sensible que Claude Sautet filme les hommes blessés et les femmes libres, qui maquillent leurs désillusions sous la jovialité des grandes réunions de copains et des discussions de comptoir.
Cet ouvrage rassemble des documents d'archives inédits et des entretiens avec Sandrine Bonnaire, Jean-Claude Carrière, Brigitte Fossey, Bernard Le Coq, Myriam Boyer...
Dans le présent ouvrage, Michel Boujut invite Claude Sautet à se tourner sur son passé : d'assistant d'abord, de scénariste, puis de réalisateur tout particulièrement reconnu aussi pour sa direction d'acteurs tels que Romy Schneider (avec qui il a tourné cinq films), Michel Piccoli (quatre films) ou Yves Montand (trois films, dont Garçon ! au scénario taillé dès l'origine à sa mesure). Claude Sautet, né en 1924, tourne son premier film personnel Classe tous risques en 1960.
Puis en 1965, L'Arme à gauche. Simultanément, il se fait une image de scénariste efficace, collaborant à plusieurs dizaines de films, souvent sans que son nom apparaisse au générique : il est celui qu'on va chercher quand une situation se bloque. Ce n'est qu'avec Les Choses de la vie (1969) qu'il devient réellement célèbre et se forge, dans les années soixantes-dix, une réputation de cinéaste de la bourgeoisie.
De fait, les films qui ont suivi ont toujours à voir avec la société française du temps, et souvent mettent en scène le groupe : Max et les ferrailleurs en 1971, César et Rosalie en 1972, Vincent, François, Paul et les autres en 1973, Mado en 1976, Une histoire simple en 1978, Un mauvais fils en 1980, Garçon ! en 1983, Quelques jours avec moi en 1987 et Un coeur en hiver en 1991.
Son nom est connu de tous, suscite l'admiration : Costa-Gavras a marqué l'histoire du cinéma. Intimes et tendres, ses Mémoires retracent sa jeunesse et racontent sa carrière. On y découvre Hollywood, on y croise des légendes dont il suffit d'évoquer les noms ? Yves Montand, Marlon Brando ou encore Romy Schneider ? pour comprendre que le réalisateur prodige a été nourri des plus grands rêves de notre temps, comme de ses combats les plus rudes.
Né le 10 février 1933 à Loutra-Iraias, en Arcadie (Grèce), Konstantinos Gavras, dit Costa-Gavras, est l'auteur d'une vingtaine de films (Z, L'Aveu, Amen...) qui ont autant changé le cinéma que notre façon de voir le monde.
ma mère - romy. dos à dos, tendues dans le même effort pour surmonter
le passé. rien ne justifie ce rapprochement, tout le légitime. à la question que romy schneider s'est posée toute sa vie:
«comment peut-on être allemandeoe», répond l'écho: « comment peut-on
être juive allemande ? »
et si chacune d'elles possédait un fragment de la vérité de l'autre ? elles sont les deux faces d'une même mémoire, la mienne, celle de la biographe que je suis.
e. b.-d.
au-delà de la figure intime et rayonnante de romy schneider, evelyne bloch-dano évoque le destin de deux femmes
dans l'après-guerre, en quête d'identité
entre la france et l'allemagne.
ce « livre des mères », qui explore aussi
le lien entre la biographe et son sujet,
est à ce jour le plus personnel de l'auteur.
ce livre est précédemment paru aux éditions grasset sous le titre la biographe.
« Un matin de mai, le téléphone sonne, je réponds, Bonjour, gendarmerie de Mantes-la-Jolie, la tombe de votre mère a été profanée dans la nuit. »Une femme écrit à sa fille qui vient de naître. Elle lui parle de ses joies, ses peines, ses angoisses, et surtout d'une absence, celle de sa propre mère, Romy Schneider. Car cette mère n'est pas n'importe quelle femme. Il s'agit d'une grande star de cinéma, inoubliable pour tous ceux qui croisent le chemin de sa fille.Dans un récit fulgurant, hanté par le manque, Sarah Biasini se livre et explore son rapport à sa mère, à la mort, à l'amour. Un texte poétique, rythmé comme le ressac, où reviennent sans cesse ces questions : comment grandir quand on a perdu sa mère à quatre ans ? Comment vivre lorsqu'on est habitée par la mort et qu'elle a emporté tant de proches ? Comment faire le deuil d'une mère que le monde entier idolâtre ? Comment devenir à son tour mère ? La réponse, l'auteure la porte en elle-même, dans son héritage familial, dans l'amour qu'elle voue à ses proches, à ses amis, à ces figures féminines qui l'ont élevée comment autant d'autres mères. Le livre de la vie, envers et contre tout.
« Michel Piccoli est le plus secret des géants du cinéma. S'il a toujours eu des rapports assez apaisés avec la presse, accordant facilement des entretiens, il s'est cantonné à des commentaires assez distanciés sur ses films, ses rôles, ses metteurs en scène, sans jamais vraiment parler de lui. Piccoli s'est finalement peu confié pour un artiste qui a tant joué, qui connait tant de monde et a vécu tant d'expériences. Il s'est toujours méfié de ce narcissisme qui pousse certains acteurs à multiplier les confidences impudiques sur leur vie et leur « ressenti ». Il a agi en conséquence.
Qui connait son incroyable amitié avec le poète, aujourd'hui hélas oublié, André de Richaud ? Qui connait l'histoire de sa famille maternelle et de son grand-père, un personnage clé de la IIIe République ? Qui connait son enfance très particulière??
J'ai eu envie de braquer les projecteurs sur l'homme derrière l'acteur. L'homme de tous les risques, des rencontres improbables, des engagements d'une vie, d'une certaine démesure ». A-S. M.