Rocío
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Au quinzième siècle, un berger andalou découvre, au sud du sud, dans les marais du guadalquivir, une statue de vierge au charme indécis.
Depuis, chaque mercredi qui précède la pentecôte, des milliers d'hommes et de femmes en costume andalou et robe de gitane, partent de séville et de chaque ville ou village alentour pour huit jours de marche et de fête, au milieu des chevaux, des boeufs, des calèches, des chars et des camions. mélange bruyant et poussiéreux de religiosité minutieuse et de paganisme éclatant. tout le long du chemin : chants et danses.
C'est le rocio, un des pèlerinages les plus fous de la planète.
" huit jours par an, le rocio change les andalous en bohémiens - ils ont le reste de l'année pour les haïr -, le sable en or, le conformisme en délire, le rire en vertige, la parole en chanson, les chansons en chant profond, le chant profond en cante jondo, la respiration en désir. " francis marmande a suivi, au milieu des marcheurs de triana, l'ancien quartier gitan de séville, le chemin vers cette vierge de la rosée qui attend ses amants déchaînés dans une église blanche posée sur les sables du delta.
C'est le roman précis de cette extravagante, drôle et fascinante aventure qu'il nous donne à lire une expérience unique, une méditation sur le sort des peuples, les mystères de l'andalousie profonde.
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Vámonos ! Sur le chemin de Rocío
Pierre Vidal, Bruno Lasnier
- Atelier Des Brisants
- 4 Février 2024
- 9782846231664
Un photographe Bruno Lasnier et un journaliste Pierre Vidal nous font découvrir l'Espagne profonde. Ils nous proposent un voyage captivant jusqu'au Rocío pendant le pèlerinage vers ce petit village andalou où se retrouvent chaque année des milliers de personnes à Pentecôte. A cheval, en véhicule tout-terrain ou à pied, regroupés au sein d'Hermandades, ils traversent les marécages et empruntent des pistes sablonneuses. Un parcours immersif dans un espace protégé : le Parc de Doñana, jalonné de rencontres avant les retrouvailles avec la Vierge du Rocío dans des scènes enfiévrées. Un univers à part du monde d'aujourd'hui où les mots solidarité, partage et communion ont un sens, sans forcément avoir un lien avec la foi. Les 56 photographies de Bruno Lasnier en parallèle du récit de Pierre Vidal pénètrent l'intimité du Rocío.
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Ce besoin d'Espagne
Jean-Michel Mariou
- Verdier
- Litterature Et Tauromachie
- 7 Février 2013
- 9782864327141
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à l'aube de sa mort, maïmonide se remémore son parcours exceptionnel.
A la fois enseignant, philosophe et médecin, il conte ses errances, son exil à cordoue et sa quête spirituelle. de la riche et luxuriante andalousie aux campagnes militaires de syrie, ce personnage historique haut en couleur livre à son disciple une ultime leçon de la vie
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Ce livre est né du regard émerveillé que pose Antonio Munoz Molina sur la ville qui fut trois siècles durant le joyau de la culture arabe, la rivale de Bagdad, le pont entre l'Orient et l'Occident. Sa beauté, le luxe de ses demeures, son architecture et l'extrème sophistication de sa vie quotidienne fascinaient les voyageurs. Depuis sa fondation en 711 par des cavaliers berbères et arabes qui chassèrent les Wisigoths d'Espagne, jusqu'à sa destruction au 11° siècle dans une atroce guerre civile, l'histoire de Cordoue est tissée de légendes, d'érudition, de découvertes scientifiques et d'un art de vivre où savants, poètes, musiciens, médecins et magiciens oeuvrèrent à la magnificence d'Al Andalus. D'Abd-al Rahman 1er à Al Mansur, Antonio Munoz Molina nous raconte la merveilleuse histoire de Cordoue et sa fin tragique dont la cause ne fut pas, contrairement à ce que l'on a longtemps cru, l'oeuvre des chrétiens, mais celle de ses propres habitants.
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« Écoutez, mes soeurs !
Écoutez cette rumeur qui emplit la nuit !
Écoutez... le bruit des mères !
Des choses sacrées se murmurent dans l'ombre des cuisines. Au fond des vieilles casseroles, dans des odeurs d'épices, magie et recette se côtoient.
Les douleurs muettes de nos mères leur ont bâillonné le coeur. Leurs plaintes sont passées dans les soupes : larmes de lait, de sang, larmes épicées, saveurs salées, sucrées. Onctueuses larmes au palais des hommes ! » Frasquita Carasco a dans son village du sud de l'Espagne une réputation de magicienne, ou de sorcière. Ses dons se transmettent aux vêtements qu'elle coud, aux objets qu'elle brode : les fleurs de tissu créées pour une robe de mariée sont tellement vivantes qu'elles faneront sous le regard jaloux des villageoises ; un éventail reproduit avec une telle perfection les ailes d'un papillon qu'il s'envolera par la fenêtre ; le coeur de soie qu'elle cache sous le vêtement de la Madone menée en procession semble palpiter miraculeusement...
Frasquita a été jouée et perdue par son mari lors d'un combat de coqs. Réprouvée par le village pour cet adultère, la voilà condamnée à l'errance à travers l'Andalousie que les révoltes paysannes mettent à feu et à sang, suivie de ses marmots eux aussi pourvus - ou accablés - de dons surnaturels...
Le roman fait alterner les passages lyriques et les anecdotes cocasses ou cruelles. Le merveilleux ici n'est jamais forcé : il s'inscrit naturellement dans le cycle tragique de la vie.
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Un hommage passionné à une Espagne légendaire, entre histoire d'amour et vengeance.
À l'âge de quinze ans, alors que la famine sévit dans son Andalousie natale, Juan Ortega quitte sa famille pour devenir le cuisinier d'Ignacio, un célèbre torero. Dans son sillage, à Madrid, New York et Paris, Juan se laisse happer par l'effervescence des années folles. Il croise la route du poète solaire Federico García Lorca et se consume d'amour pour Encarnación, danseuse de flamenco et amante d'Ignacio. Mais déjà la guerre gronde et apporte son cortège de tragédies.
Hommage passionné à une Espagne légendaire, Les Sacrifiés est un roman d'apprentissage chatoyant qui dépeint la fabrique d'un héros et le prix de la gloire. -
Le chauffeur de Juan
Jean-Michel Mariou
- Verdier
- Litterature Et Tauromachie
- 14 Mars 2019
- 9782378560164
Jean-Michel Mariou s'est fait embaucher, pendant trois saisons, comme chauffeur de la cuadrilla du jeune torero Juan Leal. Il a conduit les hommes de lumières sur la route des toros, en Espagne et en France. De la routine des entraî- nements aux triomphes des grandes férias, des drames de l'arène à la fraternité du quotidien, c'est un regard singulier qu'il propose sur ce monde secret, mystérieux.
Car la tauromachie est d'abord un voyage. Il faut, pour qu'une corrida puisse se donner, que le torero, le spectateur et le toro se rejoignent dans une arène. En train, en avion, en bateau, en camion ou dans les mythiques coches de cuadrilla. Commence alors un autre voyage, plus énigmatique, plus périlleux : il faut accepter de sortir de soi pour recevoir cette nouvelle vie qui vous bouscule. Accepter de se mettre en danger. Quitter la vie courante pour un autre monde, plus exigeant, qui vous amène à réfléchir à votre propre destin, et à la façon dont vous l'engagez.
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La Grande Mosquée de Cordoue, le palais de l'Alhambra surplombant Grenade, l'Alcazar de Séville aux patios ombragés témoignent de l'empreinte de la civilisation arabo-musulmane en Espagne. Pendant près de huit siècles - de 711, date de la conquête par les musulmans, à 1492, année de la fin de la Reconquista par les Rois Catholiques -, le sol ibérique, partagé entre Orient et Occident, fut à la croisée des cultures. Composé de récits, de chroniques et de poèmes traduits de l'arabe, de traités de géographie, de lettres et même de recettes de cuisine, ce volume retrace l'histoire tumultueuse d'al-Andalus, l'Espagne musulmane.On y découvrira les hauts faits de valeureux guerriers - Mûsâ et Târiq, les premiers conquérants, ou le Cid, qui par ses exploits reprit Valence des mains des Maures -, mais aussi la vie du peuple andalou, et tous les chefs-d'oeuvre de la littérature d'alors, du Collier de la colombe d'Ibn Hazm aux ouvrages d'Averroès, en passant par les zadjals, poèmes marqués par le mélange des langues. Faire revivre, par les textes, une civilisation devenue mythique : voilà le pari superbement relevé par Brigitte Foulon et Emmanuelle Tixier du Mesnil dans cette anthologie à nulle autre pareille.
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Peu de régions auront autant que l'Andalousie sollicité l'imagination et le rêve. Peut-être même est-elle la région d'Europe où les vérités et les légendes ont fait le plus de ravages dans les esprits parfois les plus éminents. On a fini par attribuer à toute l'Espagne certains de ses traits : les patios, le flamenco, Carmen, les gitans, les courses de taureaux, l'architecture hispano-mauresque, la fiction d'un lieu où chrétiens, juifs et musulmans auraient vécu en harmonie au Moyen âge... Paré des charmes exotiques d'un Orient lui aussi fabriqué, ce pays attachant, étranger à l'Europe et quasi africain, est une invention, l'envers de la« légende noire » de l'Espagne, des écrivains romantiques français et anglais, ce qui n'a pas empêché le national-catholicisme franquiste, avec son rejet des Lumières et du monde moderne, d'entretenir à sa façon ce même cliché d'un paradis perdu. Aujourd'hui encore, la nostalgie d'une Andalousie supposée« communautariste » ne manque pas de rencontrer quelques échos. L'histoire réelle, elle, nous raconte que les délimitations ne remontent pas au-delà du XIXe siècle et qu'il est difficile de soutenir que l'Andalousie ait jamais connu l'unité. Le passé s'y articule autour de trois pôles, Grenade, Cordoue et Séville (mais pas Cadix, ville moderne qui se prête mal à l'exotisme...), aux destins bien différenciés. Quant à faire de la conversion/expulsion des juifs et plus tard des moresques l'épisode le plus significatif de la politique intolérante de la monarchie espagnole, c'est commettre un anachronisme que la recherche historique la plus récente a mis en évidence.
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Savoir et pouvoir en al-Andalus au XIe siècle
Emmanuelle Tixier du Mesnil
- Seuil
- L'univers Historique
- 13 Mai 2022
- 9782021473636
Al-Andalus continue de susciter fantasmes, nostalgie et projections de toutes sortes. Tour à tour érigée en haut lieu de la tolérance islamique, en paradis perdu dont ne subsistent que de délicats palais et l'écho lointain d'un art de vivre disparu, mais aussi en théâtre d'une lutte à mort entre Islam et Chrétienté, elle est l'une des rares terres ayant donné naissance à des mythes aussi riches que contradictoires.
Ce morceau d'Europe qui fut à l'Islam a heureusement laissé des textes qu'Emmanuelle Tixier du Mesnil se propose de relire, en regardant plus particulièrement la très riche moisson intellectuelle du XIe siècle, lorsqu'une vingtaine de principautés, les royaumes des Taïfas, se partageaient les lambeaux du territoire califal. Ce temps de tous les dangers, alors que menaçaient tant les rois chrétiens du nord de la péninsule que les guerriers berbères du Maghreb, fut celui d'une grande inventivité politique (l'Espagne islamique expérimentait deux cents ans avant l'Orient la disparition du califat), mais aussi celui d'une très belle floraison culturelle. Pouvoir et savoir nouèrent dans ce théâtre d'exception des liens très solides au cours d'un beau XIe siècle dont il faut restituer le déroulement et la complexe histoire. Les princes andalous firent de la culture un projet politique, un ferment de légitimité, le moyen de la concurrence entre eux, contribuant à fixer pour des siècles l'image d'une péninsule savante. -
Romancero gitan ; chant funèbre pour Igncaio Sanchez Mejias
Federico García Lorca
- Folio
- Folio 2 Euros
- 30 Avril 2010
- 9782070436576
«Le livre est un retable de l'Andalousie avec des gitans, des chevaux, des archanges, des planètes, avec sa brise juive, avec sa brise romaine, avec des rivières, avec des crimes, avec la note commune du contrebandier et la note céleste des enfants nus de Cordoue qui narguent Saint Raphaël. Un livre où est à peine exprimée l'Andalousie que l'on voit et où frémit celle que l'on ne voit pas.» Sur fond de guitares andalouses, découvrez toute la sensualité et la force de l'âme gitane sous la plume du plus grand poète espagnol du XX? siècle.
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L'on voyage à dos de mule, l'on s'attarde le soir en des auberges louches pour écouter la confidence de quelque bandit mal repenti, s'émerveillant à chaque pas de voir la vieille Espagne maure toujours vivante derrière les ruines de son passé enfui. et l'on tend l'oreille aux histoires qui se murmurent dans l'ombre, et qui toutes clament que ce passé est bel et bien présent. Ce pourrait être là le cadre d'un de ces recueils pittoresques comme le XIXe siècle les aimera un peu plus tard. Tel n'est pas le cas. Car l'auteur, comme Potocki encore, ne se sert du pittoresque qu'en guise de paravent, son propos secret étant autre. Le prétexte du livre, déjà, paraît relever du beau délire. alors qu'il s'en tient à la plus stricte réalité. L'auteur et son ami le peintre anglais David Wilkie (notons pour la petite histoire qu'il s'agit du père de Wilkie Collins, le futur rival et ami de Dickens) décident de passer quelques mois à Grenade, ville de mauvaise réputation perdue dans ses montagnes, desservie par des routes qui sont plutôt de mauvaises pistes - quand elles ne sont pas de simples coupe-gorge. Arrivés sur place, l'hôte qui les accueille est bien embarrassé pour les loger et leur offre de s'aménager tant bien que mal un appartement dans le palais en ruine qui domine la ville. l'Alhambra ! On croit rêver. Mais quel voyageur a seulement osé rêver cela ? Cela qui pourtant fut. Byron et Shelley connurent parfois le même genre de bonne fortune en Italie. Heureuse époque ! Un palais - et quel palais ! - où vivre à l'altitude de ses songes, c'est déjà bien. On offrira mieux au lecteur : la rencontre d'un peuple que l'histoire n'a pas encore trop abîmé (les troupes napoléoniennes ne sont parties que d'hier) ; un peuple que le reste de l'Europe considère comme attardé ; et qui se considère, lui, comme le contemporain d'un Moyen Age résolu à ne pas mourir. Un peuple, donc, qui ne se veut au monde que pour revivre la légende d'un passé doré, héroïque, haut en couleurs et en saveurs - ce qui le dispense de s'inquiéter par trop des misères du présent. Misères qui vont finalement de pair avec un art de vivre bien propre à sidérer un citoyen de la jeune Amérique.
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Cadix, ou la diagonale du fou
Arturo Pérez-Reverte
- Points
- Les Grands Romans
- 25 Octobre 2012
- 9782757830864
En 1811, Cadix est assiégée par les troupes napoléoniennes. À l'endroit exact où tombent les bombes des artificiers français, sont retrouvés les corps meurtris de jeunes filles assassinées sauvagement. Ces événements scellent le destin de divers personnages : un policier brutal et corrompu, l'héritière d'une compagnie de commerce maritime, un excentrique artilleur français, un taxidermiste traître.
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Califat d'Al Andalus, Espagne. Année 976.
Voilà près de soixante ans que le califat est placé sous le signe de la paix, de la culture et de la science. Le calife Abd el-Rahman III et son fils al-Hakam II ont fait de Cordoue la capitale occidentale du savoir.
Mais al-Hakam II meurt jeune, et son fils n'a que dix ans.
L'un de ses vizirs, Amir, saisit l'occasion qui lui est donnée de prendre le pouvoir. Il n'a aucune légitimité, mais il a des alliés. Parmi eux, les religieux radicaux, humiliés par le règne de deux califes épris de culture grecque, indienne, ou perse, de philosophie et de mathématiques. Le prix de leur soutien est élevé : ils veulent voir brûler les 400 000 livres de la bibliothèque de Cordoue.
La soif de pouvoir d'Amir n'ayant pas de limites, il y consent.
La veille du plus grand autodafé du monde, Tarid, eunuque grassouillet en charge de la bibliothèque, réunit dans l'urgence autant de livres qu'il le peut, les charge sur le dos d'une mule qui passait par là et s'enfuit par les collines au nord de Cordoue, dans l'espoir de sauver ce qui peut l'être du savoir universel.
Rejoint par Lubna, une jeune copiste noire, et par Marwan, son ancien apprenti devenu voleur, il entreprend la plus folle des aventures : traverser presque toute l'Espagne avec une « bibliomule » surchargée, poursuivi par des mercenaires berbères.
Cette fable historique savoureuse écrite par Wilfrid Lupano (Les Vieux Fourneaux, Blanc Autour, ...) et servie par le trait joyeux de Léonard Chemineau (Le Travailleur de la nuit, Edmond, ...), fait écho aux conflits, toujours d'actualité, entre la soif de pouvoir et la liberté qu'incarne le savoir.
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Oeuvres complètes Tome 1
Federico García Lorca
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 24 Septembre 1981
- 9782070109890
Cette édition est celle des oeuvres vraiment complètes de Lorca. Elle contient en effet un très grand nombre de textes qui sont inédits, même en espagnol. Citons seulement, rien que pour le premier tome, des Mémoires de jeunesse, quatre proses poétiques, deux grandes conférences, une vingtaine de «suites», une douzaine de sonnets, soit environ deux mille vers. C'est un cas sans précédent que celui d'un poète dont on va découvrir une part considérable de l'oeuvre d'abord dans une langue étrangère. Ce premier tome est divisé en trois grandes sections : Poésie, Proses diverses (premières proses ; contes ; essais et conférences), Correspondance. Les Notices d'André Belamich s'attachent à faire ressortir l'originalité de l'oeuvre de Lorca (allant jusqu'à proposer une exégèse pour les pièces les plus cryptiques de Poète à New York). Elles en étudient la genèse et la thématique.
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Andalousie ; art et civilisation
Rafael López guzmán, Ignacio Henares cuéllar
- Place Des Victoires
- 3 Novembre 2016
- 9782809913873
L'Andalousie, des origines à nos jours, exemple unique de métissage culturel.
L'étude de la culture artistique andalouse permet de retracer une grande partie de l'histoire de la Méditerranée et de l'Occident européen. Carrefour de civilisations, lieu d'échange, d'influences opposées et complémentaires, l'Andalousie a aussi su forger et exporter des caractères qui lui sont propres.
Longtemps principale province de l'Empire romain, le territoire andalou fut partagé, au Moyen Âge, entre Wisigoths et Byzantins. A l'époque moderne, la Renaissance impériale fit éclore un véritable printemps italianisant dans le sud de l'Espagne. Et sous Charles Quint, Grenade et Séville devinrent des villes privilégiées. La Contre-Réforme ne réussit pas à mettre un frein au dynamisme du XVIe siècle et le baroque andalou adapta la culture au rituel religieux.
Cette créativité s'est maintenue durant les XIXe et XXe siècles, culminant avec l'Exposition universelle de 1992 à Séville. Ainsi, malgré les vicissitudes de l'histoire, la culture andalouse est-elle parvenue à conserver un patrimoine incroyablement riche et varié. Par de nombreux aspects, son héritage exceptionnel se révèle absolument unique dans l'Occident européen. -
Printemps 1947. Nino, 9 ans, est le fils d'un garde civil et habite la maison-caserne de Fuensanta de Martos, un village de la Sierra andalouse, dans la province de Jaén. Il se lie d'amitié avec Pepe el Portugués, un mystérieux étranger qui vient de s'installer dans un moulin isolé, et qu'il aimerait prendre pour modèle. Tandis qu'ils passent les après-midi ensemble au bord de la rivière, Nino se fait la promesse de ne jamais devenir garde civil comme son père. Il commence alors à prendre des cours de dactylographie à la ferme des Rubio, des Rouges, femmes seules, veuves ou orphelines. C'est là, et à travers la lecture de romans d'aventures, piochés notamment dans l'oeuvre de Jules Verne, que Nino va peu à peu comprendre la vérité qui l'entoure. Après Inés et la joie, la suite de l'histoire d'une guerre interminable.