Nouveautés Sciences Humaines
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Résister à la culpabilisation : Sur quelques empêchements d'exister
Mona Chollet
- Éditions Zones
- 19 Septembre 2024
- 9782355222146
Harcèlement, humiliations, insultes : nous sommes bien averti.es de ces fléaux de la vie en société et nous nous efforçons de lutter contre eux. Mais il y a un cas de figure que nous négligeons : celui où l'agresseur, c'est... nous-même. Bien souvent résonne dans notre tête une voix malveillante qui nous attaque, qui nous sermonne, qui nous rabaisse ; qui nous dit que, quoi que nous fassions, nous avons tort ; que nous ne méritons rien de bon, que nous présentons un défaut fondamental. Cette voix parle particulièrement fort quand nous appartenons à une catégorie dominée : femmes, enfants, minorités sexuelles ou raciales...
Ce livre se propose de braquer le projecteur, pour une fois, sur l'ennemi intérieur. Quels sont ces pouvoirs qui s'insinuent jusque dans l'intimité de nos consciences ? Comment se sont-ils forgés ?
Nous étudierons quelques-unes de leurs manifestations : la disqualification millénaire des femmes et, notamment, aujourd'hui, des victimes de violences sexuelles ; la diabolisation des enfants, qui persiste bien plus qu'on ne le croit ; la culpabilisation des mères, qui lui est symétrique ; le culte du travail, qui indexe notre valeur sur notre productivité ; et enfin la résurgence de logiques punitives jusque dans nos combats contre l'oppression et nos désirs de changer le monde. -
Vers l'écologie de guerre : Une histoire environnementale de la paix
Pierre Charbonnier
- La découverte
- 29 Août 2024
- 9782348072215
L'étrange hypothèse qui structure ce livre est que la seule chose plus dangereuse que la guerre pour la nature et le climat, c'est la paix. Nous sommes en effet les héritiers d'une histoire intellectuelle et politique qui a constamment répété l'axiome selon lequel créer les conditions de la paix entre les hommes nécessitait d'exploiter la nature, d'échanger des ressources et de fournir à tous et toutes la prospérité suffisante. Dans cette logique, pour que jalousie, conflit et désir de guerre s'effacent, il fallait d'abord lutter contre la rareté des ressources naturelles. Il fallait aussi un langage universel à l'humanité, qui sera celui des sciences, des techniques, du développement.
Ces idées, que l'on peut faire remonter au XVIIIe siècle, ont trouvé au milieu du XXe une concrétisation tout à fait frappante. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le développement des infrastructures fossiles a été jumelé à un discours pacifiste et universaliste qui entendait saper les causes de la guerre en libérant la productivité. Ainsi, la paix, ou l'équilibre des grandes puissances mis en place par les États-Unis, est en large partie un don des fossiles, notamment du pétrole.
Au XXIe siècle, ce paradigme est devenu obsolète puisque nous devons à la fois garantir la paix et la sécurité et intégrer les limites planétaires : soit apprendre à faire la paix sans détruire la planète. C'est dans ce contexte qu'émerge la possibilité de l'écologie de guerre, selon laquelle soutenabilité et sécurité doivent désormais s'aligner pour aiguiller vers une réduction des émissions de gaz à effet de serre. Ce livre est un appel lancé aux écologistes pour qu'ils apprennent à parler le langage de la géopolitique. -
Le Diable existe-t-il ? Si oui, il n'a jamais dû autant jubiler : « Ça va ! », chante-t-il sur l'air que Brel lui a dédié. Jamais en effet, entre bruits de bottes et feux d'artillerie, canicules et sécheresses ravageuses, bombardements et mégafeux dévastateurs, la planète n'a été autant en proie aux flammes, au sens figuré comme au propre. Ce livre est consacré aux processus de destructivité qui nous menacent tant individuellement que collectivement, aux forces qui pourraient emporter avec elles la vie sur Terre. Il est entièrement dédié à l'anatomie du mal, tant il est difficile d'en saisir l'esprit. Quelle peut en être la définition ? Quelles en sont les expressions les plus accomplies ? Quels en sont les modes de déploiement ? Enfin, quelles espérances raisonnables nous reste-t-il encore ?
Nous montrons qu'il existe bien un mal radical et universel, en dépit de la relativité du jugement moral. Nous examinons, au travers de multiples exemples, comment les mécaniques de destruction, entre logique de surplomb et mise entre parenthèses de la règle d'or, parviennent à s'imposer à nous. Nous mettrons en lumière le rôle qu'ont joué les monothéismes dans la promotion du crime radical, et la part qui prennent nos connaissances les plus avancées. Sommes-nous encore en mesure de faire bifurquer l'aventure humaine ?
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Banzeiro Òkòtó : L'Amazonie, le centre du monde
Eliane Brum
- Éditions du sous-sol
- Feuilleton Non Fiction
- 12 Septembre 2024
- 9782364687226
"Libérer l'avenir n'est pas une petite idée sympathique, inoffensive ou mignonne. C'est une insurrection.'
Banzeiro est ce que les peuples d'Amazonie appellent l'endroit où la rivière se transforme en un redoutable vortex. Òkòtó, dans la langue yoruba, désigne une coquille qui s'enroule vers l'infini. Ces mots, intraduisibles, sont au coeur de la démarche d'Eliane Brum. Son outil, c'est l'écoute. Il y a les témoignages qu'on lui confie, il y a les mots-cicatrices des corps réduits au silence. Il y a le langage de la forêt et le murmure de la rivière. Celui du Xingu, qui se tarit depuis qu'un monstrueux barrage le défigure, non loin d'Altamira, la plus grande ville du Brésil, et la plus dangereuse où l'autrice s'est installée en 2017. Car il n'y a pas d'autre foyer possible quand la planète brûle. Depuis le chaos où elle écrit ce livre, sous le mandat de Jair Bolsonaro, c'est tout son corps de femme devenue forêt qui écoute l'Amazonie pour nous restituer son cri, intime, organique, poétique et politique.
Tel le Xingu, qui ondule à mesure qu'il coule,
Banzeiro òkòtó est un récit implacable et remarquablement documenté sur la lutte contre la destruction de l'environnement et le rôle central qu'y tient l'Amazonie, centre du monde. -
Mon combat pour des forêts vivantes
Lucienne Haèse
- Stock
- Les Essais Stock
- 18 Septembre 2024
- 9782234092884
« Une chose est sûre, ça va très mal pour la forêt. Certes, elle subit le dérèglement climatique et les incendies, mais aussi la main de l'homme. Beaucoup de paroles, peu d'actions sur le terrain, toujours les mêmes discours. Que deviendront nos forêts dans les décennies à venir ? Ce que certaines sont déjà : des usines à bois, dans lesquelles les résineux remplacent les arbres traditionnels, appauvrissent les sols et détruisent la biodiversité. Il faut une vraie volonté politique pour sauver la forêt. Les décisions d'aujourd'hui feront les forêts de demain. »
Depuis des années, Lucienne Haèse, figure historique de l'écologie française, se bat pour sa forêt de toujours, celle du Morvan. « Lulu », comme l'appellent les militants, a cofondé en 2003, sous la houlette d'Autun Morvan Écologie, le premier groupement forestier citoyen pour la Sauvegarde des Feuillus du Morvan. Depuis plus de vingt ans, celui-ci démontre avec succès qu'une gestion écologique est économiquement rentable.
Voici son histoire d'activiste infatigable et une magnifique déclaration d'amour à la forêt française. -
Judith Butler, dont le livre emblématique Trouble dans le genre a redéfini notre manière de penser le genre et la sexualité, se penche dans cet ouvrage sur les attaques contre «l'idéologie du genre». Sur tous les continents, des mouvements protéiformes s'en prennent au genre : la droite populiste et l'extrême droite, le Vatican et les Églises évangéliques, les féministes anti-trans... Ils diffusent un fantasme selon lequel le genre serait une menace dangereuse, voire diabolique, envers les familles, les enfants, la culture, et même l'«humanité». Pourquoi le genre est-il devenu un fantasme obsessionnel pour les régimes autoritaires, les partis fascistes et les féministes anti-trans ? Que peut-on répondre à celles et ceux qui en font usage ? Avec quels arguments ? Mais les arguments suffisent-ils face à un fantasme ? Intervention essentielle sur l'une des questions les plus épineuses de notre époque, cet ouvrage offre une déconstruction méticuleuse de toutes les controverses qu'elle abrite : la différence entre nature et culture, l'interaction entre sexe et genre, l'héritage colonial de la différence sexuelle, les relations entre féminismes et mouvement trans... Qui a peur du genre ? est un appel à former une large coalition, qui rassemble toutes celles et tous ceux dont la lutte pour l'égalité s'articule à la lutte contre l'injustice.
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Ce livre n'est pas un réquisitoire contre la cancel culture. C'est un livre-manifeste qui appelle au sursaut d'une gauche universaliste, éprise de justice et de progrès. Qui appelle aussi à la création d'un front populaire, seul capable de lutter contre les nouveaux fascismes qui gagnent le monde. Susan Neiman combat, argument contre argument, l'autocritique accusatoire qui rend la pensée des Lumières coupable des maux que sont le colonialisme et l'esclavage, coupable aussi d'aveuglement et d'eurocentrisme. Elle montre combien les revendications identitaires se révèlent réductrices et essentialistes, en un mot dangereuses. Elle critique le renoncement à l'idée de progrès qui encourage les politiques d'intérêt personnel et condamne toute action d'intérêt général. En quatre brefs chapitres, Susan Neiman redistribue les cartes d'une conversation intellectuelle nécessaire à nos démocraties.
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Le prophète rouge : Enquête sur la révolution, le charisme et la domination
Julie Pagis
- La Decouverte
- L'envers Des Faits
- 22 Août 2024
- 9782348078897
C'est une histoire qui semble typique des milieux maoïstes dans la France de l'après-Mai 68, mais sur laquelle plane un fantôme.
En 1971, six couples décident de faire ensemble table rase de leur vie passée au nom de leurs idéaux politiques. Leur chef est un ouvrier espagnol dénommé Fernando. Dans l'effervescence de l'époque, et suivant l'appel du président Mao, ils partent " enquêter " dans des foyers de travailleurs immigrés, s'établissent comme ouvriers en usine et emménagent collectivement dans un ancien couvent.
Progressivement, au gré d'incessantes (auto)critiques, cette communauté bascule d'un engagement au service du peuple à une soumission totale à Fernando, devenu tout-puissant. Sous son emprise, un couple se déchire, une militante est " rectifiée ", un autre, accusé d'être un traître, se voit traduit devant un tribunal populaire. L'expérience prend fin au début des années 1980 lorsque le prophète rouge, qui continue d'exercer son autorité à distance, déclare leur rendre leur liberté, avant de se volatiliser une fois pour toutes.
Intriguée par le pouvoir charismatique de Fernando après avoir été contactée par une ancienne membre du groupe, Julie Pagis s'est lancée dans une enquête de longue haleine pour reconstituer cette incroyable histoire. À partir des témoignages recueillis, des archives de la communauté, mais aussi celles des services de renseignement, son enquête explore les zones d'ombre de la biographie de Fernando et éclaire les ressorts de l'emprise. Ce dont l'autrice ne se doutait pas, c'est que cette domination charismatique allait également agir sur elle, jusqu'à mettre en péril l'écriture de cet ouvrage. -
La droitisation française, mythe et réalités : comment citoyens et électeurs divergent
Vincent Tiberj
- PUF
- 4 Septembre 2024
- 9782130837954
La France deviendrait conservatrice. C'est une évidence pour beaucoup d'intellectuels et de journalistes, et les résultats électoraux semblent leur donner raison. Pourtant ce n'est pas la thèse de ce livre. Les citoyens français sont devenus beaucoup plus ouverts et progressistes qu'il n'y paraît. Face à cette situation paradoxale, Vincent Tiberj analyse comment offre politique et citoyens divergent. Il pointe l'importance de la manière dont on parle des inégalités sociales et des questions de société « en haut », qui vont à rebours des préoccupations d'« en bas ». Il met en avant la grande démission citoyenne face aux partis, aux candidats : avec ce silence électoral grandissant, les voix des urnes sont de moins en moins représentatives. La droitisation est un mythe, mais comme tous les mythes il pourrait bien avoir des lourdes conséquences sur les équilibres politiques et l'avenir des Français.
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Et si l'on avait fait fausse route dans l'interprétation du Petit Chaperon rouge ? De cette histoire familière, on a surtout retenu une mise en garde contre des prédateurs inconnus, intégré l'idée que le danger rôdait dehors. Et pourtant...
Il était une fois, sous une flamboyante capuche rouge, un petit malentendu. Perrault et les frères Grimm s'étaient donné de la peine, ils avaient semé les indices comme d'autres sèment les cailloux, mais en vain. Quelque chose en nous résistait, à nos corps défendants. Affabulation collective, le déni mit tout à l'envers : on verrouilla, d'un même geste, et le contresens et la porte de nos maisons. Rembobinons. Qu'est-ce que c'est que cette grand-mère " folle " de sa petite-fille ? Pourquoi l'enfant donne-t-elle si prestement son adresse au loup ? Aurait-elle d'excellentes raisons de traîner des pieds en chemin ? Est-il bien vrai que la forêt est un danger et la maison un lieu sûr ? Et, surtout, qui se cache sous la couverture ? Un loup grimé en mère-grand, vraiment ?
L'enquête est rouverte. À travers un réseau de récits fictionnels et familiaux, où surgissent, au détour d'un sentier, Sigmund Freud, Virginia Woolf ou encore David Lynch, Lucile Novat dissèque la fable, débusque le tabou, et fait retentir un tout autre avertissement.
Suivi de Barbe-Bleue, un conte dont vous étes le Perrault. -
Producteurs et parasites : L'imaginaire si désirable du rassemblement national
Michel Feher
- La découverte
- 29 Août 2024
- 9782348084881
Le RN est rarement crédité d'un vote d'adhésion. Jugeant l'hypothèse trop décourageante, ses détracteurs préfèrent évoquer le désaveu qui frappe ses rivaux, la toxicité de l'espace médiatique ou le délitement des solidarités ouvrières.
Producteurs et parasites entreprend au contraire d'examiner la popularité de l'extrême droite à la lumière des satisfactions que sa vision du monde procure à ses électeurs.
Le parti lepéniste divise la société française en deux classes moralement antinomiques : les producteurs qui n'aspirent qu'à vivre du produit de leurs efforts et les parasites réfractaires à la " valeur travail " mais rompus à l'accaparement des richesses créées par autrui. Les premiers contribuent à la prospérité nationale par leur labeur, leurs investissements et leurs impôts, tandis que les seconds sont tantôt des spéculateurs impliqués dans la circulation transnationale du capital, financier ou culturel, et tantôt des bénéficiaires illégitimes de la redistribution des revenus.
Ancrée dans la critique des privilèges et des rentes, l'assimilation de la question sociale à un antagonisme entre producteurs et parasites n'a pas toujours été la chasse gardée de l'extrême droite. Sa longue histoire révèle toutefois que le désir d'épuration auquel elle donne naissance passe toujours par une racialisation des catégories réputées parasitaires. Pour résister au RN, il est donc aussi nécessaire de dénoncer son imaginaire que de reconnaître l'attrait qu'il exerce. -
Les animaux sont tout. Ils sont eux-mêmes, certes, mais surtout ce que nous faisons d'eux. Nous, les humains. Car chaque fois que nous parlons des animaux, nous ne parlons en vérité que de leur animalité : l'état animal que nous décrétons inférieur. Ainsi nous animalisons les animaux, nous les rendons tuables et sans peine nous les tuons. Cet état animal, affirment des humains, n'est pas le propre des animaux, il est également celui de certains humains. Ces autres : les femmes, les prolétaires, les minorités raciales qui, ni homme, ni bourgeois, ni blanc, ont été exclus de la communauté morale par le viol, par l'usine, par le fouet, par l'en fu mage des grottes, par la persécution et par l'enfermement. Car animalisés. Livre tout autant théorique qu'auto-bio graphique, Ainsi l'animal et nous appelle à reconnaître la totalité de la question animale, en laquelle toutes les questions de notre monde se rejoignent. Il devient dès lors possible de tenir ensemble tout ce qui va ensemble, de défaire tout ce qui a été fait. Puis de tout refaire.
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Attachements. Enquête sur nos liens au-delà de l'humain
Charles Stépanoff
- La découverte
- 12 Septembre 2024
- 9782348081132
Comment nous relions-nous à notre environnement et comment nous en détachons-nous ? Comment en sommes-nous arrivés à vivre dans des sociétés dont les rapports au milieu vivant se sont appauvris au point de menacer notre monde de devenir inhabitable ?
On a longtemps défini les humains par les liens les unissant les uns aux autres. Or ils se distinguent aussi par les relations singulières qu'ils établissent au-delà d'eux-mêmes, avec les animaux, les plantes, le cosmos. Sur tous les continents, chasseurs-cueilleurs, horticulteurs ou pasteurs nomades interagissent de mille manières avec une multitude d'autres êtres. Partout, les groupes humains s'attachent affectivement à des animaux qu'ils apprivoisent et avec lesquels ils partagent habitat, socialité et émotions. Notre ouverture à l'altérité va même plus loin. Nous établissons des relations fortes avec les esprits des montagnes et des fleuves, avec des dieux ou des ancêtres. Nous sommes étonnamment polyglottes, capables d'échanger avec un oiseau, une étoile, un esprit. Longtemps ignorée, cette disposition apparaît fondamentale dans le rapport singulier que nous avons construit avec notre environnement au fil des millénaires.
En s'appuyant sur l'anthropologie évolutionnaire, l'archéologie, l'histoire, l'ethnographie et ses propres enquêtes de terrain menées en Sibérie et en France, Charles Stépanoff compare différents contextes anciens et actuels, proches et lointains, où les humains s'attachent d'autres espèces. Au fil d'un parcours captivant qui l'amène à repenser intégralement des phénomènes fondamentaux comme le processus de domestication, la genèse des hiérarchies ou la construction des États prémodernes, il explore cette question inédite : comment les attachements au milieu vivant transforment-ils les organisations sociales ? -
Le dessous des cartes : La puissance et la mer ; Atlas de géopolitique des mers et des océans
Emilie Aubry, Frank Tétart
- Tallandier
- Geopolitique
- 19 Septembre 2024
- 9791021061156
« C'est par la mer qu'il convient de commencer toute géographie », écrivait Michelet. La mer fascine les hommes qui cherchent à la maîtriser, car elle constitue un atout de puissance depuis des millénaires. Mais elle est aussi le théâtre des guerres du XXIe siècle : de la mer Noire, l'un des fronts de la guerre déclenchée par la Russie contre l'Ukraine, à la mer Rouge, où les Houthis du Yémen perturbent le commerce international, dans le contexte de la guerre Hamas-Israël. Il faut aussi plonger 20000 lieues sous les mers : là se joue la guerre invisible de l'information, puisque 98 % de nos échanges numériques passent par des câbles sous-marins, avec l'intérêt stratégique évident qui découle du contrôle de ces liaisons.
Enfin, les océans du monde, où transitent 90 % du commerce mondial, sont devenus le cadre privilégié du duel sino-américain. En colonisant notamment des îlots en Asie Pacifique, la Chine réécrit le droit international à sa guise, afin de s'imposer en nouvelle impératrice des mers. Voici une croisière géopolitique en 21 escales pour prendre le large et regarder autrement les grands enjeux du XXIe siècle.
« Le XXIe siècle s'écrit aussi sur les océans du monde. »