Filtrer
Éditeurs
Langues
Formats
Prix
Langue française
-
Bibliotheca calviniana : les oeuvres de jean calvin publiees au xvie siecle
Rodolphe Peter
- Librairie Droz
- 1 Juin 2008
- 9782600304276
Après les deux premiers volumes de cette monumentale bibliographie des oeuvres de Calvin (voir THR 255 et 281), le troisième volume couvre la fin du siècle (1565-1600). Lorsque Calvin meurt en 1564, l'essentiel de son oeuvre écrite est déjà publié. Pour l'ensemble du siècle, nous connaissons 469 éditions de textes majeurs de Jean Calvin. Pour la période 1565-1600, il y a quelque 150 éditions, soit un tiers du total. Le rythme de publication, élevé les premières années qui suivent la disparition du Réformateur, se ralentit un peu à partir de 1570 et davantage encore au-delà de 1590. Cette production présente deux caractéristiques importantes : tout d'abord le succès que l'oeuvre de Calvin rencontre auprès des publics anglo-saxon (46 titres), allemand (17 titres) et néerlandais (11 titres); ensuite, la bibliographie montre que l'Institution de la religion chrétienne pénètre l'enseignement, ce qui suscite, à partir de 1576, la rédaction de manuels scolaires bâtis autour d'elle.
-
Sur le conseil de ses médecins, Rodolphe Tpffer quitte précipitamment Genève le 25 juin 1843 pour se rendre seul à Lavey, dans le canton de Vaud, afin de suivre une cure destinée à améliorer l'état de ses yeux ! Il s'y trouve avec nombre de Genevois de la bonne société, de Suisses et d'étrangers, ce qui lui donne l'occasion, dans ses lettres journalières adressées à sa femme, d'émettre des opinions humoristiques sur ses compagnons de cure. Tpffer organise pour eux une promenade dans les environs, qu'il narrera dans les Souvenirs de Lavey, vendus au profit des pauvres du village.
Par ailleurs, Tpffer et son cousin Jacques-Julien Dubochet, l'éditeur parisien, échangent une série importante de lettres relatives à la parution, fin 1843, des fameux Voyages en zigzag, puis à l'édition des Nouvelles genevoises illustrées et à celle du Presbytère.
Malheureusement, la santé de Rodolphe se dégrade assez rapidement, et ses médecins lui recommandent une nouvelle cure, cette fois à Vichy, ce qui entraîne en été 1844 une seconde série de lettres à sa femme, demeurée à Genève avec ses enfants. Le présent volume en reproduit la première partie. -
Correspondance complete. volume viii (et dernier)
Rodolphe Töpffer
- Librairie Droz
- 1 Janvier 2016
- 9782600347181
Avec ce huitième volume s'achève la publication de la correspondance de Rodolphe Tpffer (1799-1846), commencée en 2002. Couvrant, à partir de 1807, près de quarante ans d'une existence tôt interrompue mais intense, allant du billet de quelques lignes à des missives fleuves, 1462 lettres ont été retrouvées par Jacques Droin, transcrites et annotées avec l'appui de Danielle Buyssens et de Jean-Daniel Candaux. Enrichissant le portrait de « l'écrivain, l'artiste et l'homme », selon la formule convenue des biographes, elles éclairent aussi la vie politique et sociale, académique et artistique de la Genève de la Restauration, l'histoire, bien sûr, de la bande dessinée dont Rodolphe Tpffer est aujourd'hui reconnu l'inventeur, celle encore de l'édition parisienne et du livre illustré. Les historiens de la médecine trouveront, dans les lettres écrites par Tpffer durant sa maladie, un témoignage expressif. La maestria de Tpffer à cerner d'un trait un personnage ou une situation donne tout son sel à la lecture de ces lettres, illustrées ça et là de savoureux dessins souvent inédits.
-
Biographes comme admirateurs de l'écrivain genevois Rodolphe Tpffer (1799-1846) souhaitaient que sa correspondance fût éditée. Quiconque avait pu, en effet, consulter ses lettres déposées à la Bibliothèque publique et universitaire de Genève y retrouvait l'humour de l'auteur des Histoires en estampes dont les héros sont, entre autres, Jabot, Crépin, Vieux-Bois et Festus , le charme des Nouvelles genevoises, la spontanéité de l'écriture et des dessins des Voyages en zigzag.
Jacques Droin, ancien magistrat, président pendant deux décennies de la Société d'études tpffériennes de Genève, s'est attelé à la tâche de transcrire et d'annoter les quelque mille cinq cents lettres que nous a laissées Tpffer. L'édition qui en ressort fera connaître le caractère attachant d'un écrivain de la première moitié du XIXe siècle, qui fut à la fois professeur des traditions genevoises et chef de pensionnat, un dessinateur humoristique à l'origine d'un genre nouveau, auquel la bande dessinée est redevable, un critique d'art et l'initiateur de la peinture alpestre helvétique. Ce premier tome contient les lettres que Rodolphe échangea avec sa famille et avec ses proches durant son séjour parisien, au cours duquel il devait renoncer à sa vocation de peintre, héritée de son père Adam-Wolfgang Tpffer, en raison d'une faiblesse de la vue pour finalement embrasser la carrière de professeur. -
L'agitation radicale du 21 novembre 1841 à Genève contraignit le Conseil Représentatif à organiser une Constituante chargée d'élaborer une nouvelle constitution pour le canton. Cet événement, Rodolphe Tpffer le compara à une «catastrophe». Auguste De la Rive le convainquit de participer à la création d'un journal dont l'objet serait de défendre les idées des conservateurs, défenseurs du régime politique qu'avait connu Genève pendant les «27 années de bonheur». C'est ainsi que Tpffer ferrailla dans le Courrier de Genève bihebdomadaire qui parut du 15 janvier 1842 au 22 mars 1843 contre les radicaux et sa bête noire, James Fazy. Il laissera dans ce combat une partie de sa santé. La grande affaire qui occupa Rodolphe en 1842 et les six premiers mois de 1843 fut l'édition des Voyages en zigzag entreprise par son cousin parisien Jacques-Julien Dubochet. Faire paraître un volume de grand format, orné de plusieurs dizaines de dessins, lorsque l'auteur habite à Genève et l'éditeur à Paris, exigeait un échange continuel de lettres qui se révélent passionnantes. La première livraison des Voyages en zigzag sortit de presse le 15 juin 1843, soit quelques jours avant le départ de Rodolphe Tpffer pour Lavey, village où l'envoyèrent ses médecins pour traiter ses yeux et ses rhumatismes. En plus de toutes ces occupations, Rodolphe rédigea le récit du Voyage à Venise, de 1841, et organisa la dernière excursion de 1842 avec ses élèves, qui deviendra le Voyage autour du Mont-Blanc. Il publia aussi des Essais d'autographie, et rédigea quelques articles pour le Magasin pittoresque, revue qui venait de naître à Paris.
-
Le 15 mars 1841, la Revue des deux mondes publie, sous la rubrique « Poètes et romanciers modernes de la France » un long article intitulé « M. Rodolphe Tpffer » sous la signature prestigieuse du grand critique Sainte-Beuve. Pour l'auteur genevois, presque inconnu hors de sa ville natale, c'est la consécration venue de Paris de son talent original.
Dans le courant de cette année 1841, la publication par le libraire parisien Gervais Charpentier, sous les auspices de Xavier de Maistre, des Nouvelles genevoises fera connaître au public français les écrits de Tpffer. Celui-ci renoue de son côté des relations amicales avec son cousin Jacques-Julien Dubochet, qui publie à Paris des éditions illustrées d'auteurs classiques; les grandes lettres qu'ils échangent sont à l'origine de la parution des célèbres Voyages en zigzag, publiés d'abord en 1843 en livraisons hebdomadaires puis en 1844 en un très beau volume illustré d'après les dessins de l'auteur.
Rodolphe Tpffer continue sa collaboration à la Bibliothèque universelle de Genève, met au net le manuscrit du récit du Voyage de 1840 accompli en automne de cette année, et effectue durant les vacances d'été de 1841 son périple le plus long qui le conduira avec ses pensionnaires jusqu'à Venise.
A Genève, les circonstances politiques se modifient peu à peu sous l'influence de « radicaux » menés par James Fazy qui souhaitent des changements dans un sens libéral. Les « vingt-cinq années de bonheur » écoulées depuis la Restauration de 1814 sous un régime aristocratique vont se terminer lors des incidents qui se produiront à l'Hôtel de ville le 22 novembre 1841. Rodolphe Tpffer prendra alors avec des amis la défense des « conservateurs ».