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Aldo Zargani
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Ce recueil rassemble trois nouvelles (ou plutôt trois séquences) inédites (au moment où nous l'imprimons) en italien : L'odeur du lac, Procès à un chef d'orchestre, Dies Irae. Dans la première, Zargani revient sur son enfance : il a six ans en 1939 lorsqu'il accompagne ses parents à Lugano où ils espèrent s'établir pour fuir l'Italie fasciste où son père, premier altiste de l'Orchestre Symphonique de la RAI, vient de perdre son emploi à la suite de la promulgation des lois raciales antijuives. Cette écriture est, dans tous les sens du mot, une écriture de la mémoire, une reconstruction de ce qu'a pu voir, ressentir et peut-être comprendre l'enfant d'alors. Mélange lumineux d'humour et de drame, les petites choses anodines, tout autant que les autres, prenant toute leur perspective dans le contexte historique qui leur confère de multiples significations, ouvrant à de multiples lectures. On saura gré à Zargani de rester au plus près du ressenti, de ne donner ni leçon ni sermon, et de ne se poser jamais, lui ou les siens, en juge infaillible et définitif, non plus qu'en martyr. Ces pages sont pleines d'un humanisme profond, dont on mesure la sincérité et l'humilité : elles ont, sur des thèmes de mort, toute la puissance d'un hymne à la vie, toute la force d'une parole digne et sage.
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Pour violon seul ; souvenirs d'enfance dans l'en-deçà (1938-1945)
Zargani/Aldo
- Éditions de l'éclat
- Paraboles
- 22 Août 2007
- 9782841621439
A partir du jour où, du fait des lois raciales anti-juives, le père de l'auteur est renvoyé de l'Orchestre de la Radio Diffusion italienne où il était violoniste, l'enfance d'Aldo Zargani se déroulera dans un en-deçà du temps fait de déménagements à la sauvette, errances tragi-comiques d'une ville à l'autre, d'une logeuse à l'autre, d'une cache à l'autre, sans que jamais l'espoir de retrouver la lumière ne soit perdu. "Sept ans de malheur" dans la vie d'un enfant, dont l'auteur porte la marque et qu'il relate pourtant avec une verve et une pudeur qu'on a comparées à celles d'un Federico Fellini aux prises avec sa propre enfance dans l'Italie fasciste. Premiers émois amoureux, premières peurs, premiers enthousiasmes et toujours l'amour de ses proches comme mot de passe pour échapper aux situations les plus tragiques. Récompensé par plusieurs prix littéraires lors de sa parution en Italie Pour violon seul a été également traduit en anglais (USA), en allemand et en espagnol, avec chaque fois un succès retentissant.