La vie de Jean-Baptiste Lully (1632-1687) court sur ce demisiècle qui coïncide avec la période la plus flamboyante mais aussi la plus mouvementée du règne de Louis XIV. Né à proximité de Florence, le jeune Lulli profite du voyage de Guy de Guise pour migrer à Paris puis entrer au service de la duchesse de Montpensier. Ses compositions attirent l'attention du Roi qui lui confie la Bande des Petits Violons et lui commande des ballets comme des musiques religieuses. Naturalisé français (avec un «y» à son nom) en 1661, il compose pour de nombreuses pièces de Molière (jusqu'à la mort de ce dernier) et se voit confier la direction de l'Académie royale de Musique en 1672.
Outre ses multiples comédies-ballets (genre dont il est le créateur), il est le père de nombreux opéras (Cadmus et Hermione, Alceste, Thésée, Atys, Isis, Phaéton, Roland, Armide, entre autres) qui sont longtemps restés au répertoire et ont influencé un grand nombre de compositeurs européens.
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Maurice Ravel (1875-1937) est le compositeur français le plus joué et apprécié dans le monde. Son Boléro l'a élevé au statut de véritable mythe. On aurait pourtant bien évidemment tord de le résumer à cette pièce emblématique, pied de nez à l'intelligensia parisienne et dont le véritable sens, trop souvent ignoré des auditoires, tient plus de l'exercice - certes génial - d'écriture musicale et d'orchestration que d'invention musicale pure.
Mais de nombreuses autres oeuvres comme son ballet Daphnis et Chloé, ses deux petits opéras (L'Heure espagnole et L'Enfant et les sortilèges) ou encore ses deux concertos pour piano sont bien plus les témoins d'un univers musical d'un grand raffinement, aux couleurs orchestrales dignes d'un Rimsky-Korsakov «version française», héritier direct des peintres impressionnistes tout en s'ouvrant déjà au jazz (dont on retrouve de nombreux traits dans différentes oeuvres, Ravel étant aussi curieux des nouveaux styles de son temps). Bien qu'initialement «maltraité» par le système français qui lui refusa le Premier Prix de Rome, son style devint le sujet de ce concours quelques années plus tard. Finalement la petite taille fluette de ce basque toujours tiré à quatre épingles cachat longtemps un des plus fins compositeurs du début du XXe siècle, tristement victime d'une maladie cérébrale, qui eut raison de lui à 62 ans.
Ce que j'ai toujours éprouvé en l'entendant, c'est l'impression d'entrer dams le mystère d'une forêt multiséculaire, lourde de légende et de magie mais au coeur de laquelle, en dépit de l'extrême hauteur des arbres et malgré l'abondance des fourrés, les ombres se voient constamment refoulées sous la poussée de la lumière et volatilisées dans un éblouissement de midi.
Edouard Schneider (1936).