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Claude Farrère
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Quand un homme a le sang chaud, peu importe son âge, l'aventure viendra le chercher.
Le Malouin Thomas Trublet n'a peur que de l'ennui ? Parce qu'il aime la mer, les femmes, les tavernes et l'odeur de la poudre, parce qu'il tue les ennemis comme ceux qui croient lui dicter sa route, le tout jeune capitaine de la Belle Hermine doit un jour cingler vers l'île de la Tortue, l'exil, la vie fragile et les proscrits de toutes sortes. Premières prises et premières querelles. Thomas, dans un monde de corsaires, de flibustiers, d'hommes d'honneur et de mauvais garçons, se fera un surnom dont même le roi de France entendra parler...
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Officier de marine, ami et admirateur de Pierre Loti, révélé en 1905 par un prix Goncourt, Claude Farrère est l'auteur d'une oeuvre féconde dont chaque ouvrage résonne comme une invitation romanesque au voyage.De ses escales en Chine, au Japon, en Indochine mais aussi en Turquie, Claude Farrère rapporte souvenirs enivrants, apologie de l'opium, récits exotiques mais aussi condamnation de la déchéance et du vice des colons occidentaux. Les Civilisés qui lui valut le prix Goncourt est une charge sans appel contre la politique coloniale de Jules Ferry ; Fumée d'opium un récit poétique à la gloire de la «bonne drogue» dont Farrère fit usage toute sa vie ; La Bataille évoque les deux versants de l'âme japonaise au début du XXe siècle, écartelée entre les principes ancestraux de l'honneur et les nécessités du progrès occidental, tandis que L'homme qui assassina et Nuit turque nous entraînent vers Istanbul, ville chérie entre toutes.En s'emparant de ses expériences voyageuses pour nourrir son oeuvre romanesque, Farrère prit résolument le «parti de l'ailleurs».
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L'opiomanie fait des ravages dans la marine française entre 1900 et 1910. A cette époque, Claude Farrère va devenir, en quelque sorte, un grand apologiste de la «fumée bleue». «Farrère nous parle des légendes de l'opium », relève Gilbert de Voisins - ce ne sont pas les seuls mérites de ce volume qui provoque chez le lecteur à la fois la stupéfaction et l'admiration, mais aussi une gêne savamment suggérée.
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Les Civilisés obtinrent le troisième prix Goncourt en 1905, mais ni le grand public, ni le lectorat lettré ne savent rien de son auteur Claude Farrère, et du roman. Les Civilisés, ce sont les coloniaux, ceux qui devraient porter le fardeau de l'homme blanc vanté par Kipling : la civilisation, la leur du moins. La presse retient alors de ce livre qu'en vertu du climat de Saigon et de Hanoi, qu'en vertu aussi de l'opium, ses héros sont en proie à un renoncement pessimiste, cynique même, aux valeurs traditionnelles : la morale, les lois. Un roman qui, toutefois, à sa sortie, fut très controversé. C'est d'ailleurs un bien curieux prix Goncourt que ce roman dans lequel se trouve notamment l'image du livre corrupteur, du roman destructeur d'innocence.
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La marche funebre - dates modifiees suite a la prise en compte de l'an 2000: date previsionnelle mev
Claude Farrère
- Flammarion
- 8 Janvier 1992
- 9782080502278
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