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Claude Tresmontant
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Le christ hébreu ; la langue et l'âge des Evangiles
Claude Tresmontant
- Desclee De Brouwer
- 11 Décembre 2015
- 9782220075914
Pendant de nombreuses années, Claude Tresmontant s'est attaché au problème de la langue originelle et de la date de composition des Évangiles. Ses recherches portent sur les correspondances existant entre l'hébreu de la Bible hébraïque et le grec de la Septante. Elles lui ont permis de démontrer que les Évangiles ont été écrits en hébreu à une date très proche des événements qu'ils rapportent.
Publié pour la première fois en 1983, Le Christ hébreu donnait au grand public les premiers résultats de ces recherches. Il constitue son oeuvre maîtresse, celle qui suscita le plus de débats car elle mettait en cause la croyance largement répandue selon laquelle les Évangiles auraient été écrits longtemps après la mort du Christ.
Bien que son oeuvre soit largement méconnue, Claude Tresmontant est l'un des plus grands métaphysiciens catholiques du XXe siècle. Il démontra le caractère irrationnel de l'athéisme contemporain. Mieux que quiconque et le premier, il sut tirer tous les enseignements métaphysiques des grandes découvertes scientifiques de son temps. Il réaffirma sans relâche le caractère rationnel de la foi qui n'est pas le sentiment subjectif auquel notre monde l'identifie parfois.
Claude Tresmontant a été un précurseur. De nombreux ouvrages parus depuis, à partir de recherches différentes, aboutissent à des résultats convergents. Ils jettent les bases d'une connaissance profondément renouvelée de l'histoire, de la langue et par conséquent du sens des Évangiles.
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L'histoire de l'univers et le sens de la création
Claude Tresmontant
- Tempus/Perrin
- Tempus
- 10 Janvier 2008
- 9782262027810
Vendu à plus de 50 000 exemplaires en 12 éditions, ce classique de la pensée religieuse sort enfin en poche.
Ce classique de la pensée religieuse, constamment réédité, sort enfin en poche. Le monothéisme dont le message naît en hébreu est communiqué aux païens par des traductions, grecques, latines, puis diversifiées. Reste-t-il alors intelligible dans son intégralité ? S'il est compris, demeure-t-il toujours aussi désirable ? Enfin, face aux sciences expérimentales, l'intelligence humaine le perçoit-elle comme encore vrai ?
De ces trois questions centrales émerge une interrogation primordiale : comment intégrer le message et l'enseignement du monothéisme judéo-chrétien dans une vision du monde actuelle qui le rende intelligible, désirable et vérifiable ?
Cet ouvrage tente d'analyser l'ensemble de ces problèmes à travers sept conférences ici réunies. -
Les Évangiles : Jean - Matthieu - Marc - Luc
Claude Tresmontant
- Francois-Xavier De Guibert
- 5 Avril 2007
- 9782755400434
Claude Tresmontant a laissé une oeuvre profondément originale et puissante, interdisciplinaire, dans laquelle il s'est efforcé de repenser toute la tradition chrétienne face au développement scientifique et aux grands courants de la pensée contemporaine. Philosophe des sciences, métaphysicien et théologien, il était aussi et en même temps un immense hébraïsant. La connaissance intime de la langue de la Bible a fécondé et éclairé toute son oeuvre. Le grand rabbin Kaplan a pu dire un jour de lui : Ce juste parmi les nations est l'homme au monde qui sait l'hébreu. Nous, nous savons de l'hébreu, lui il sait l'hébreu.
Au carrefour de ses études sur la crise moderniste et de ses travaux sur l'hébreu biblique et le grec de la Septante, il fut conduit à reconsidérer de fond en comble les bases de l'exégèse dominante concernant la connaissance que nous avons aujourd'hui des Évangiles.
Contrairement à beaucoup de traductions récentes qui privilégient l'improvisation ou même la fantaisie, il n'entreprit cette traduction littérale qu'après plusieurs dizaines d'années passées à construire un dictionnaire hébreu-grec, indispensable pour reconstituer le texte hébreu sous-jacent à la version grecque des Évangiles. Avec l'abbé Carmignac, il partageait, en effet, la conviction qu'une version en langue hébraïque des Évangiles avait précédé le texte grec qui nous est resté. De même qu'il partageait avec lui et Mgr Robinson les mêmes certitudes concernant la date de leur rédaction et la primauté de l'Évangile de Jean.
Jacqueline Picoche pour www.librairiecatholique.com
Claude Tresmontant (1927-1997) était un philosophe et exégète catholique dont les travaux, portant sur l'histoire de la pensée chrétienne depuis ses origines hébraïques, ne sont pas de nature, en France du moins, à favoriser une grande carrière universitaire. Il a pourtant enseigné pendant de nombreuses années la philosophie médiévale et la philosophie des sciences à la Sorbonne et a été membre de l'Académie des sciences morales et politiques. On notera qu'on peut aujourd'hui télécharger sur internet plusieurs de ses oeuvres, dont les conclusions concordent avec celles de l'abbé Carmignac et de Mgr Robinson, mais qui ont fait grincer les dents à plus d'un exégète. Il n'est pas du goût de tout le monde, en effet, qu'un savant soutienne, avec de bons arguments, qu'il n'y a, ni ne saurait y avoir, de conflit réel entre les sciences expérimentales et le monothéisme ; que les Évangiles sont contemporains les uns des autres et remontent à la première génération apostolique ; que ce sont des dossiers de notes prises sur le vif au jour le jour par les disciples du Maitre, et rapidement traduits en grec, langue véhiculaire de tout l'Orient méditerranéen à l'époque ; que ce maitre, le rabbi Ieshoua soit, en grec Iesous et en latin Jesus, enseignait dans le dialecte populaire appelé araméen mais aussi en hébreu ; que les prêtres Juifs, restaient fidèles à l'hébreu, les textes saints ne pouvant être transmis que dans cette langue ; enfin, que le grec des Évangiles prouve surabondamment au profond connaisseur des deux langues qu'était l'auteur, qu'ils sont la traduction d'un original hébreu. Ce n'est pas un grec populaire ; c'est la langue de la traduction, plus ancienne, de l'Ancien Testament, dite des Septante . Le vocabulaire est classique, à part quelques néologismes forgés pour traduire des mots hébreux sans équivalent en grec, et la syntaxe est celle d'un mot à mot hébraïque, très différente de celle du grec classique.
Le présent volume rassemble, allégées de leurs savantes annotations, pour un public peu soucieux de détails érudits, les traductions qu'il avait antérieurement données des quatre évangiles. L'ordre des quatre textes n'est pas traditionnel. Jean a été placé en tête parce que c'est lui qui fournit le meilleur cadre historique . La préface, brève, mais d'une rare densité, exprime une idée qu'on peut résumer sommairement ainsi : L'Évangile est une sorte de message génétique destiné à faire passer le vieil homme , selon l'expression de Saint Paul, à l'état d' homme nouveau régénéré. Il s'agit d'une étape dans l'évolution humaine, d'une nouvelle Genèse. Alors qu'antérieurement, dans le règne animal, l'information créatrice est transmise par les gènes en toute inconscience de celui qui la subit, dans le cas présent, elle est confiée à la pensée, à l'intelligence et à la liberté de l'être créé . Il est donc de la plus haute importance qu'elle soit transmise de la façon la plus exacte possible. Or traductions sur traductions, de l'hébreu en grec, de grec en latin, de latin en toutes sortes d'autres langues qui s'entre-traduisent, engrendrent des approximations, des faux-sens, voire des contre-sens ou des non-sens. L'auteur nous livre donc ici une traduction mot-à-mot aussi proche de l'hébreu que possible, non ponctuée, avec des verbes en tête de phrase, qui change considérablement les habitudes de lecture du fidèle catholique. Mais que celui-ci mette le livre sur sa table de chevet. Que le matin, quand il lira les textes du jour, il ouvre le livre de Tresmontant et compare son texte avec celui de son missel... Il aura l'impression, tout d'un coup, de savoir l'hébreu et d'être en Palestine au temps du Christ.
Un exemple. la fin du Pater : Au lieu de "Ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du mal" il lira "Ne nous fais pas venir dans l'épreuve, mais arrache-nous à la main du méchant".
Relire l'Évangile avec l'impression de le lire pour la première fois, voilà une tentation à laquelle on peut succomber sans pécher ! -
Y a-t-il un Absolu ? Si oui, peut-on le connaître ? Et quel est-il ? Claude Tresmontant souhaite ici un lecteur qui soit scientifique et rationaliste pour raisonner avec lui sans a priori, demandant que ne lui soient accordés que l'exercice de la raison et de l'expérience. Fondant sa réflexion sur trois grands " faits " : le monde (l'Univers de plus en plus complexe, jusqu'à comprendre l'être humain) ; Israël (un peuple singulier, porteur d'un message totalement nouveau) ; Jésus (un homme unique, dont le Nouveau Testament affirme la divinité), Tresmontant les analyse tour à tour sans omettre les grandes contradictions que l'histoire de la pensée leur a opposées. Une véritable enquête sur Dieu. Philosophe, exégète et métaphysicien, spécialiste de l'hébreu et traducteur des quatre évangiles et de l'Apocalypse, Claude Tresmontant (1925-1997) a été professeur de philosophie médiévale puis de philosophie des sciences à la Sorbonne. Il fut également correspondant de l'Académie des sciences morales et politiques. Il obtint le prix Maximilien-Kolbe en 1973 et le grand prix de l'Académie des sciences morales et politiques pour l'ensemble de son oeuvre en 1987.
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paul est-il encore lu ? pour beaucoup, il se réduit à des clichés : celui qui a trahi le message si pur et si simple du christ, celui par qui l'antijudaïsme chrétien est devenu une doctrine, celui qui est à l'origine du " mauvais christianisme "...
retrouver
paul tel qu'en lui-même, sa personnalité et son génie : voilà ce que pourrait être le propos de ce petit livre. il revient sur son époque et son milieu de vie, il rappelle les grandes lignes et la nouveauté de son message, l'énergie sans égale de ce " co-ouvrier
de dieu ", de ce tard-venu qui " annonce la bonne nouvelle " d'un jésus qu'il n'a pas connu, au point d'être désigné dans l'histoire chrétienne ultérieure comme " l'apôtre " tout court.
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La prescience de Dieu, la prédestination et la liberté humaine
Claude Tresmontant
- Francois-Xavier De Guibert
- 23 Avril 1996
- 9782868394255
Dans cette affaire, l'une des plus difficiles qu'ait eu à affronter la pensée chrétienne dans les siècles passés, plusieurs systèmes de pensée, plusieurs métaphysiques s'opposent. Le système platonicien et néo-platonicien selon lequel, en réalité, il n'y a pas de création. Tout est donné de toute éternité au sein de l'Un. La multiplicité des êtres, apparente, ne peut s'expliquer que par une Chute ou une Apostasie, comme disent certains Gnostiques, et Plotin. De ce point de vue, bien entendu, tout est prévisible, puisqu'il n'y a jamais rien de nouveau. Le temps mesure une Chute, comme l'écrit Plotin, une Dégradation. Dans la pensée du monothéisme hébreu, le temps ne mesure pas une chute ni une dégradation, mais une création continuée d'imprévisible nouveauté. Et donc, de ce point de vue, on ne peut pas soutenir que l'avenir est prévisible à partir du passé. Le problème est de savoir comment la liberté incréée de l'Unique regarde, considère cette liberté créée qui est en train de naître, qui est en train de se former, et quelles sont les relations de dialogue entre la liberté incréée de l'Unique, et la liberté créée. Le problème est donc beaucoup plus difficile, dans la perspective du monothéisme hébreu, que dans la perspective du platonisme et du néoplatonisme, que Leibniz va reprendre et développer.
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Les malentendus principaux de la théologie (2e édition)
Claude Tresmontant
- Francois-Xavier De Guibert
- 29 Mars 2007
- 9782755401400
"Lorsque l'on écoute les gens du monde parler du christianisme, on constate à quel point chaque terme, chaque dogme, est objet de malentendu.
Cela s'explique tout simplement parce que le christianisme est mal enseigné ou même n'est plus enseigné du tout. Il en résulte l'idée générale, et fausse, (premier malentendu) que, d'ailleurs, il n'y a rien à apprendre. Le christianisme se réduit alors à un vague sentiment philanthropique. Ces malentendus qui règnent aujourd'hui dans la conscience collective sont, en fait, de très anciennes hérésies, qui poursuivent ainsi leur existence comme ces bactéries datant d'un milliard d'années et qui continuent à pulluler.
Les bactéries, c'est de l'information. Les hérésies, c'est de l'information. On appelle hérésie une doctrine ou une théorie qui n'est pas conforme au message initial inscrit dans la sainte Bibliothèque hébraïque et dans les livres de la Nouvelle Alliance. Ce livre aborde quatre malentendus principaux : la conception irrationnelle de la foi, le problème de la trinité, le problème de l'incarnation, la conception gnostique de la chute originelle.
Lorsqu'on a accumulé tous ces contresens et tous ces malentendus, le christianisme devient, bien entendu inintelligible. Alors on ajoute un contresens de plus, en parlant, avec quelque délectation aussi, du mystère. Si, dans la langue française d'aujourd'hui, le mot mystère signifie généralement ce à quoi on ne comprend plus rien, dans le langage des Livres de la Nouvelle Alliance, les musteria étaient, au contraire, les secrets intelligibles proposés à l'intelligence humaine pour être son pain.
A l'évidence, pour ceux qui sont supposés professer la doctrine chrétienne, cette accumulation de contresens est très malsaine et, à la longue invivable. Pour ceux qui sont dehors, l'effet est également désastreux et répulsif. Le christianisme est tout d'abord une Pensée. C'est même la Pensée créatrice de Dieu. Il importe de découvrir son contenu. " Claude Tresmontant.
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L'Apocalypse est une grande lettre adressée aux communautés chrétiennes de l'Asie mineure et, peut-être, à d'autres communautés.
C'est un livre simple et clair. Il annonce, quelque vingt ans avant la catastrophe, la prise et la destruction de Jérusalem, la Ville sainte, qui a eu lieu durant l'été 70. Il commande à la petite communauté chrétienne qui se trouvait à Jérusalem de quitter la Ville sainte pendant qu'il est encore temps. Nous savons par des documents anciens que, de fait, la petite communauté chrétienne de Jérusalem a quitté la Ville sainte vers l'année 66 et s'est réfugiée à Pella.
L'Apocalypse annonce et décrit la descente de la Nouvelle Jérusalem, qui est l'Epouse du Christ, l'Eglise, l'Ensemble des hommes, des femmes et des enfants qui constituent la nouvelle humanité, l'humanité créée nouvelle. Le livre est obscur pour nous aujourd'hui, parce qu'il est écrit dans un langage symbolique qui est constamment celui du Temple de Jérusalem - lequel était encore debout lorsque l'Apocalypse a été composée - celui de sa liturgie, et de tous ses objets symboliques.
Il est obscur aussi pour nous parce qu'il est écrit dans un langage chiffré, compréhensible pour celui qui écrivait l'Apocalypse et pour les destinataires. Il est écrit dans un langage chiffré et secret parce que, lorsque l'Apocalypse a été composée, la communauté chrétienne de Jérusalem et les communautés chrétiennes du bassin de la Méditerranée subissent, depuis des années, des persécutions sanglantes, de la part des hautes autorités politiques et religieuses de Jérusalem.
Nous avons du mal à déchiffrer le code dans certains cas. Non seulement les communautés chrétiennes sont persécutées à mort, à Jérusalem et ailleurs, par les rois de la dynastie judéenne et par les représentants du Haut Sacerdoce, mais de plus nous sommes sous l'occupation romaine. Des soulèvements divers, depuis des années, suscitent de la part des procurateurs romains des répressions, sanglantes elles aussi.
Bientôt l'insurrection générale va provoquer la catastrophe de l'année 70.Tout devient obscur, tout devient même incompréhensible, si l'on tire, si l'on sort l'Apocalypse de son contexte historique, en renvoyant sa composition aux dernières années du Ier siècle de notre ère ou même aux premières années du IIe siècle. Alors on cherche dans l'avenir, par rapport à cette date supposée et arbitraire de composition, les événements auxquels il est fait allusion dans l'Apocalypse.
Depuis bientôt dix-neuf siècles, de génération en génération, on cherche à appliquer aux événements et aux hommes des siècles suivants ce qui, en réalité, se rapporte aux événements et aux hommes des années 50-70.
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Problemes de notre temps - chroniques
Claude Tresmontant
- Francois-Xavier De Guibert
- 23 Janvier 2002
- 9782868397409
La philosophie a-t-elle encore un intérêt pour l'honnête homme d'aujourd'hui ?
Parce qu'il le pense, Robert Décout, alors rédacteur en chef de La Voix du Nord, avait demandé, il y a une vingtaine d'années, à Claude Tresmontant, d'écrire des chroniques régulières sur les sujets de son choix.
Celui-ci a pu ainsi traiter au jour le jour ces grandes questions qui lui semblaient essentielles pour notre temps : philosophie des sciences, métaphysique, théologie, exégèse, problèmes concernant la normative (la morale), rapports entre théologie et politique, etc. Il s'est efforcé de les aborder de la manière la plus claire et la plus simple possible, à l'attention du grand public.
A travers la discipline de pensée d'un homme libre, le lecteur découvre pas à pas la force et la fécondité de l'analyse philosophique rationnelle des problèmes. Fondée sur l'expérience comme point de départ de la connaissance pour l'intelligence humaine, intelligence capable d'atteindre la vérité, l'oeuvre de Claude Tresmontant est celle d'un maître à penser puissant et exigeant. Contre l'obscurité des courants dominants encore aujourd'hui, il rappelait que La clarté est l'honneur de l'intelligence, ajoutant souvent, en bon connaisseur de l'âme humaine : Ayons le courage de la précision...
Ces chroniques remportèrent rapidement un succès certain. Elles constituent un ensemble couvrant la plus grande partie des problèmes philosophiques qui s'imposent plus que jamais à nous au début du XXIe siècle : la place de l'homme dans l'univers, l'espace, le temps, les origines de la vie, l'évolution biologique, la formation du système nerveux, la question de l'athéisme, l'âme et le corps, le cerveau et la pensée, la mort, l'immortalité de l'âme, le problème du mal...
En rassemblant ainsi ces chroniques, Claude Tresmontant nous a donné, d'une manière originale et très accessible, un traité de philosophie générale sur les sciences expérimentales modernes.
Un autre regard sur notre temps.
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La question du miracle - a propos des evangiles, analyse philosophique
Claude Tresmontant
- Francois-Xavier De Guibert
- 3 Juillet 1992
- 9782868392831
Les miracles rapportés dans les quatre Evangiles et dans le livre des Actes sont-ils, à l'analyse, possibles ou impossibles ? Pour étudier cette question et y répondre, il est nécessaire de faire appel à plusieurs disciplines complémentaires : la philologie parce qu'il importe d'entendre exactement le sens des termes utilisés dans les vieux documents hébreux, l'histoire parce qu'il faut établir autant que faire se peut la réalité des faits. Mais il est aussi indispensable de recourir à l'analyse philosophique, à l'analyse logique, à l'analyse métaphysique au terme desquelles se trouve la question très ancienne du possible et de l'impossible, du possible et du réel. La théorie de l'univers, la cosmologie, rentre en jeu et avec elle l'étude, indispensable à toute métaphysique, des sciences de l'univers et de la nature. C'est parce qu'ils n'ont pas effectué ce travail préalable que nombre d'éxégètes des siècles passés, et un grand nombre de leurs successeurs de nos jours, se sont efforcés d'écarter ou d'amoindrir les faits rapportés par les Evangiles. C'est ainsi que les miracles accomplis par le Rabbi Galiléen qui ont emporté la certitude de la vérité chez leurs témoins, sont paradoxalement devenus des obstacles pour les hommes d'aujourd'hui. Ce petit livre propose un exercice simple d'analyse logique sur les présupposés philosophiques de l'éxégèse dominante et leurs conséquences.
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Le bon et le mauvais. christianisme et politique
Claude Tresmontant
- Francois-Xavier De Guibert
- 5 Juin 1996
- 9782868393920
Si on demande à un adolescent : Qu'est-ce que la Morale ? Il vous répondra généralement : C'est un système d'interdits qui tombent, soit du Mont Sinaï, soit du Vatican, soit de la Préfecture de Police, et qui ont pour raison d'être de m'empêcher de faire ce que j'ai envie de faire, un système répressif et donc haïssable. Selon la grande tradition du monothéisme hébreu, l'Univers est une création qui est en train de se faire et qui est inachevée. Lorsque apparaît dans l'univers - il y a très peu de temps, quelques centaines de milliers d'années - un être qui a franchi le seuil de la connaissance réfléchie, un être inachevé lui aussi, la question posée est de savoir s'il va consentir ou non, coopérer activement et intelligemment ou non, à sa propre création, à son propre achèvement. Il existe des normes objectives pour que l'humanité, l'espèce humaine, l'Homo sapiens sapiens, apparu il y a si peu de temps par rapport aux durées cosmologiques, se développe, ne se détruise pas, ne régresse pas, ne se décompose pas. Ces normes objectives que toute intelligence normalement constituée peut discerner dans l'expérience et à partir de l'expérience, ne nous tombent pas d'en haut sur la tête. Elles sont inscrites dans la réalité elle-même, dans la création en train de se faire et inachevée. L'idée que se font les adolescents de la Morale, idée qui provient de Nietzsche, de Kant et de quelques autres, est donc absolument à côté de la question. La question des rapports entre le Christianisme et la politique est faussée à cause de cette conception fantastique et irréelle d'une Morale qui tombe et qui n'est pas inscrite dans le Réel.
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La question de l'immortalite de l'ame - cahiers de metaphysique et de theologie
Claude Tresmontant
- Francois-Xavier De Guibert
- 23 Avril 1996
- 9782868394248
La question de l'immortalité de l'âme a été embrouillée depuis des siècles parce que plusieurs manières de poser le problème ont été emmêlées et superposées. Dans la grande et noble tradition platonicienne et néo-platonicienne, l'âme est naturellement immortelle, parce qu'elle est d'origine divine. Elle est descendue, tombée dans un corps mauvais. Si elle se souvient de son origine divine, elle peut, par l'initiation, par la gnose, retourner à sa condition originelle. Dans la tradition de la pensée hébraïque et chrétienne, le problème est beaucoup plus difficile, parce que l'âme humaine n'est pas incréée ; elle n'est pas issue de la substance divine ; elle n'est pas tombée dans un corps mauvais ; elle est créée à la conception. Et donc la question de savoir si elle subsistera après la mort, dépend de la question de savoir si elle continuera d'être créée après la mort. Et selon le christianisme, pour entrer dans la vie éternelle, il faut consentir et coopérer à une nouvelle naissance, une naissance d'en haut, que Schaoul-Paulus appelle une métamorphose. Ce qui nous conduit à l'étude suivante : la finalité de la création, le salut et le risque de perdition.
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La finalite de la creation, le salut et le risque de perdition - cahiers de metaphysique et de theol
Claude Tresmontant
- Francois-Xavier De Guibert
- 23 Avril 1996
- 9782868394293
Selon le monothéisme hébreu, la création est finalisée, c'est-à dire qu'elle tend vers un terme qui est voulu depuis les origines. Selon la branche chrétienne du monothéisme hébreu, cette finalité ultime de la création se réalise en celui qui s'appelle lui-même, en hébreu, le ben adam, le fils de l'homme ; qui appelle Dieu : mon père ; et que Dieu appelle : mon fils. Nous, nous naissons dans un état antérieur à la nouvelle naissance, la naissance d'en haut, qui est absolument requise pour que l'homme créé puisse devenir participant de la vie de l'Unique incréé. Nous naissons avant ce que Paul, dans ses lettres, appelle la métamorphose, la création de l'Homme nouveau en nous. Il existe donc des conditions objectives qui sont requises pour que l'homme, né dans la condition de celui que Paul appelle le paléo-anthropien, puisse devenir l'homme nouveau, conforme à celui en qui se réalise la finalité ultime de la création. Ce n'est pas un problème de morale. Ce n'est pas un problème juridique. C'est un problème d'être. A quelles conditions l'Unique incréé peut-il créer des êtres qui soient pour lui comme son vis-à-vis, capables de prendre part à la vie de l'Unique ? C'est ce que Maurice Blondel a appelé le problème capital de la métaphysique chrétienne.
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Le dossier de notes prises en hébreu et publié sous l'autorité juridique, hébreu al pi, de Mattit-Iahou, a été traduit de l'hébreu en grec très tôt, avant l'année 36, comme le démontrent plusieurs indices du texte grec.Un inconnu a introduit, à l'intérieur du dossier de notes traduites de l'hébreu en grec, des commentaires: Ceci est arrivé, afin que soit remplie la parole qui avait été dite... C'est le premier commentateur de l'Evangile de Matthieu. Grâce à ces commentaires, on peut déterminer la varchar(50) approximative de la traduction en grec.Il s'agit bien d'un dossier de notes empilées comme des fiches, sans aucun lien les unes avec les autres, et non pas de longues traductions orales qui auraient été mises par écrit à la fin du Ier siècle de notre ère. La preuve, c'est qu'on retrouve la même fiche, traduite de l'hébreu en grec, à une place différente, dans Matthieu, Marc et Luc, et même plusieurs fois dans le même évangile de Matthieu.Il est tout a fait possible et même probable que les équipes de traducteurs des quatre évangiles se soient communiqués des information. Mais les lexiques hébreu-grec sont différents, ou du moins la manière d'utiliser la même lexique hébreu-grec traditionnel est différente: les traducteurs utilisent d'une manière différente les possibilités offertes par le fait qu'à un même mot hébreu peut correspondre plusieurs mots grecs.Le vocabulaire grec utilisé pour cette traduction est archaïque. Ce n'est pas le grec populaire du Ier siècle de notre ère. C'est le grec archaïque de la traduction grec dite des LXX. Et lorsque les traducteurs ne trouvaient pas de mot grec pour traduire tel terme hébreu, ils le transcrivaient en caractères grecs. Cette traduction était donc destinée en première intention aux frères et soeurs de communautés judéennes de la Diaspora de langue grecque. Nombre d'expressions hébra ïques transcrites en caractères grecs sont inintelligibles pour les go ïms.
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Judaisme et christianisme - cahiers de metaphysique et de theologie
Claude Tresmontant
- Francois-Xavier De Guibert
- 5 Juin 1996
- 9782868393913
Si l'on tente d'analyser objectivement les rapports ou les relations qui existent entre judaïsme et Christianisme, il faut évidemment et tout d'abord se demander de quel judaïsme on parle, quelle sorte ou forme de judaïsme on envisage, puisqu'il y en eu plusieurs - et quel genre de Christianisme on envisage, puisque depuis les systèmes gnostiques qui ont pullulé dès les premiers siècles de notre ère, il existe plusieurs types ou espèces de christianisme. Si l'on décide de comparer le judaïsme sous la forme qu'il a pris depuis des siècles dans la tradition rabbinique et dans la tradition caraïte - et le Christianisme sous la forme qu'il a pris à l'intérieur de l'Eglise de Rome - alors on observe que l'ontologie fondamentale est la même, c'est la théorie de la création - la cosmologie est la même : un Univers en régime de création continuée, inachevée qui tend vers un terme qui est sa finalité ultime ; - l'anthropologie est la même : l'homme n'est pas une âme divine tombée dans un corps mauvais comme le professe la grande tradition platonicienne, néoplatonicienne et gnostique. La création en tant que telle, la création cosmique, physique, biologique est excellente, contre tous les systèmes gnostiques qui ont pullulé. L'homme créé est invité à coopérer activement et intelligemment à la création. La différence évidente se trouve dans le fait que le Christianisme orthodoxe reconnaît dans le Rabbi judéen qui s'appelait lui-même en hébreu ben adam, celui en qui, par qui, avec qui la création atteint et réalise sa finalité ultime. Le Judaïsme orthodoxe ne le reconnaît pas.
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Le prophetisme hebreu (2e edition)
Claude Tresmontant
- Francois-Xavier De Guibert
- 14 Novembre 1997
- 9782868394811
Le peuple hébreu est un fait objectif qui appartient à notre expérience. Il est objet d'étude scientifique depuis plusieurs générations. Il convient d'aborder philosophiquement l'étude de ce peuple, qui apparait dans notre expérience autour du XXe siècle avant notre ère, avec Abraham. Dans l'histoire naturelle jusqu'à l'apparition de l'Homme, tout groupe zoologique nouveau s'explique par la communication d'un nouveau message génétique. Le peuple hébreu est constitué, lui aussi, par un message génétique nouveau. Mais jusqu'à l'apparition de l'Homme inclusivement, ce message génétique était communiqué à l'intérieur de la cellule, dans le noyau, et sans que l'être nouveau créé soit consulté. Ici, avec la genèse de cete humanité nouvelle qui commence avec le peuple hébreu, le message génétique nouveau est communiqué à l'intelligence, à la pensée, à la connaissance, à la liberté de l'homme créé. Le prophétisme hébreu, c'est la communication à la vieille humanité animale, des informations créatrices nouvelles qui lui sont nécessaires pour passer du vieil homme, de l'homme animal, à l'Homme nouveau et véritable qui est visé depuis les origines.
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Quel avenir pour le christianisme ?
Claude Tresmontant
- Francois-Xavier De Guibert
- 12 Décembre 2001
- 9782868396105
Quel avenir pour le christianisme ? Cette question sert d'argument à maints colloques, articles, ouvrages à succès plus ou moins complaisants ou apitoyés qui, tous, tournent autour de constats statistiques et politiques.
Car si une préoccupation travaille encore l'Église " qui est en France " (sic...), c'est bien la sociologie " religieuse "... Pour Claude Tresmontant, la réponse est tout autre. Dès 1962, dans un texte court et prophétique paru dans la revue " Esprit ", il signait un article manifeste qui, précisément, répondait par avance, avec courage et vigueur, à cette question. Comme il ne cessera de le redire : " Le christianisme est d'abord une Pensée, c'est même la Pensée créatrice de Dieu, il importe donc au plus haut point d'en découvrir le contenu ".
Dans ce texte " Tâches de la Pensée chrétienne ", il définit les objectifs et les moyens d'un véritable programme pour l'Église de la fin du XXe siècle, programme auquel, pour sa part, il consacrera l'entièreté de sa vie dans une indifférence grandissante. " Problèmes de l'action : la justice. Problèmes de la pensée : la vérité Tels sont les deux objectifs constants du christianisme, afin qu'il vive...
Car le monde, travaillé par l'injustice et le crime, ne se résigne pas à l'injustice. Il ne se résigne pas non plus à ce que la vérité lui demeure cachée. Si le christianisme est vérité, que les chrétiens le montrent et le manifestent. " Avec le recul du temps, on peut voir où était la lucidité et donc où est l'avenir. Ce texte est suivi de plusieurs extraits d'ouvrages postérieurs : introductions, préfaces, avant-propos, auxquels il attachait une grande importance.
Souvent trop distraitement survolés, ils permettront au nouveau lecteur de Claude Tresmontant d'aborder ici, d'une manière familière et accessible, les principaux thèmes d'une oeuvre puissante et très neuve, intimement travaillée par cette soif de la vérité qui est l'essence même du christianisme, et donc, avec la charité, son seul avenir.
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Enquete sur l'apocalypse - auteur, datation, signification
Claude Tresmontant
- Francois-Xavier De Guibert
- 15 Février 1994
- 9782868393050
L'Apocalypse est un livre très obscur pour nous en cette fin du XXe siècle, comme il l'était déjà devenu pour Denys, évêque d'Alexandrie vers la fin du IIIe siècle, selon lequel plusieurs qui vivaient avant lui ont rejeté l'Apocalypse parce qu'ils estimaient que le livre est incompréhensible, qu'il n'est pas une révélation et qu'il est recouvert d'un voile épais qui en rend le contenu inintelligible . Denys ne rejette pas l'Apocalypse, mais reconnaît qu'il dépasse son entendement et qu'il n'y comprend rien (cf. Eusèbe de Césarée, dans son Histoire de l'Eglise). Claude Tresmontant a travaillé pendant plus de vingt ans sur les correspondances entre l'hébreu de la Bible hébraïque et le grec de la Septante. Il a démontré ainsi l'origine hébraïque des Evangiles et de l'Apocalypse et la date, très proche des événements, de leur composition. Il en a donné une traduction entièrement renouvelée. Pour lui, si l'Apocalypse est un texte obscur, c'est parce qu'il a été écrit dans un langage chiffré, en pleine terreur, au cours des années 50, quand la petite communauté chrétienne naissante était persécutée à mort par la dynastie des Hérode et par les hautes autorités sacerdotales de Jérusalem. L'auteur de l'Apocalypse, qui s'appelait lohannan, fait allusion constamment à des événements - aujourd'hui complètement oubliés - mais bien connus des frères et soeurs des communautés judéennes auxquelles il s'adresse. Il connaît les Saintes Ecritures hébraïques par coeur et procède par allusions dans un langage parfaitement clair pour ses destinataires. La destruction, en 70, de Jérusalem, berceau du christianisme, explique que, très vite, ce texte soit devenu incompréhensible. Pour nous permettre de retrouver le sens de ces oracles de l'Apocalypse, Claude Tresmontant met sous nos yeux les textes d'un historien contemporain des événements, Josèphe, surnommé Flavius, et de Philon d'Alexandrie. Il traduit les textes de la Sainte Ecriture qui permettent de comprendre le langage de lohannan et il dégage les allusions aux faits et aux événements contemporains ou récents. lohannan, l'auteur de l'Apocalypse, était lui-même kohen, prêtre du Temple de Jérusalem. Il a été kohen gadôl, grand prêtre, en 36-37. C'est le même lohannan qui a fourni le dossier de notes, dont nous avons la traduction en langue grecque : l'Evangile de Jean. Il annonce, dans les années 50, c'est-à-dire quelque vingt ans à l'avance, la prise et la destruction de Jérusalem, qui aura bien lieu en 70, et Il demande aux frères et aux soeurs de la petite communauté chrétienne de Jérusalem de se sauver avant qu'il ne soit trop tard. Ce qu'elle fit avant l'année 66, commencement de la grande guerre entre les Judéens et les Romains. Jean-lohannan annonce la naissance de la nouvelle Jérusalem, qui est la Communauté (l'Eglise) elle-même, l'Epousée, la Chérie, non pas faite de pierres, mais avec des êtres vivants. Il fait appel à une interprétation ésotérique du Cantique des Cantiques et du rouleau d'Esther, familiers à cette époque-là. Philosophie de l'histoire qui annonce l'inéluctable destruction des empires, philosophie politique qui traite des rapports entre l'Eglise et l'Etat, l'Apocalypse est une prophétie déjà réalisée qui porte aussi sur l'avenir de la création.
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La pensée de l'Eglise de Rome : Rome et Constantinople
Claude Tresmontant
- Francois-Xavier De Guibert
- 22 Février 1996
- 9782868394002
La communauté chrétienne de Rome, fondée au cours des années trente de notre ère à partir de la communauté judéenne de Rome, a une pensée qui lui est propre, distincte de celle des plus grands docteurs de langue grecque ou de langue latine, Justin, Tertullien, Origène, Grégoire de Nysse, Augustin, Cyrille d'Alexandrie, etc. C'est une question de fait que chacun peut vérifier. La pensée de l'Eglise de Rome, depuis bientôt vingt siècles, se caractérise par le plus strict et absolu monothéisme : " Dieu est une unique, singulière, absolument simple substance spirituelle " (Vatican I). La christologie de l'Eglise de Rome qui est celle de la toute première communauté chrétienne de Jérusalem considère directement l'Homme véritable uni à Dieu. L'Eglise de Rome a toujours été depuis ses origines opposée aux spéculations gnostiques et théosophiques qui ont fleuri dans les premiers siècles et qui ont refleuri avec les maîtres de l'idéalisme allemand. Et c'est pourquoi sa conception de ce que, depuis saint Augustin, on appelle le péché originel n'est pas gnostique. L'Eglise de Rome est un système biologique autorégulé en développement à partir d'un message génétique initial que J.-H. Newman a appelé le " type " dans son Essais sur le développementde la doctrine chrétienne. Contre vents et marées à contre-courant des probabilités, elle est restée fidèle, à travers les siècles, à ce message génétique initial. Elle remonte l'entropie. Elle manifeste son indépendance en définissant ce qu'elle pense comme un arbre qui rend visible petit à petit ce qui est inscrit dans son germe.
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La Christologie du Bienheureux Jean Duns Scot, l'Immaculée Conception et l'avenir de l'Église : Note complémentaire à propos du péché originel
Claude Tresmontant
- Francois-Xavier De Guibert
- 26 Novembre 1996
- 9782868394477
Le monothéisme hébreu est une métaphysique selon laquelle l'Univers est une Création qui est en cours, inachevée, et tendue vers un terme qui est sa finalité ultime. Selon la branche chrétienne du monothéisme hébreu, cette finalité ultime de la Création se réalise en la personne de celui qui s'appelle lui-même, en hébreu, le ben adam, le fils de l'Homme - qui appelle Dieu : mon père - et que Dieu appelle : mon fils. Le bienheureux Jean Duns Scot, mort à Cologne en 1308, a eu le mérite de reprendre le problème en métaphysicien de grande race qu'il était. Celui en qui se réalise la finalité ultime de la Création, il est le premier voulu, le premier visé, le premier pensé. Et les conditions métaphysiques de la réalisation de ce dessein, lorsqu'elles sont analysées, laissent apercevoir qu'il existe une préparation, une pré-adaptation, de chaque étape de la Création à l'étape ultérieure. Ainsi le peuple hébreu tout entier a-t-il été, par création, et donc par grâce, préparé, pré-adapté, pendant des siècles, pour être capable de recevoir, d'assimiler, de porter l'information créatrice qui vient de l'Unique. Ainsi une jeune fille, en Israël, a-t-elle été, par création, et donc par grâce, préparée, pré-adaptée, pré-sanctifiée, pour consentir à recevoir, à porter, celui en qui l'information créatrice de l'Unique est tout entière présente, comme dans un Germe, le Germe de la nouvelle Création.
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Histoire de l'univers et sens de la création (édition 2006)
Claude Tresmontant
- Francois-Xavier De Guibert
- 5 Octobre 2006
- 9782755401172
A l'aube du XXIe siècle, le premier problème qui s'impose au monothéisme, annoncé aux Hébreux et achevé par le Christ, c'est d'abord la question de savoir s'il va finir par être intelligible pour les nations païennes auxquelles il est destiné.
C'est un problème de langue. La Révélation qui a constitué le monothéisme hébreu a été communiquée en hébreu, puis traduite en grec, puis traduite en latin, puis dans les langues des nations. Je ne sais pas ce qui se passe ailleurs, mais je sais qu'en France la plupart du temps les enfants comme leurs aînés ne comprennent pas le sens des mots et des termes dans lesquels et par lesquels est formulé le message du monothéisme chrétien.
Immédiatement après se pose la deuxième question : ce message a-t-il un intérêt ? Est-il désirable pour les païens de toutes les nations ? Car toutes les nations sont aujourd'hui comme hier païennes. Pour que le monothéisme hébreu et chrétien soit désirable, encore faut-il qu'il soit présenté dans l'intégralité de son contenu, c'est-à-dire qu'il manifeste et fasse connaître la finalité de la Création, qui est la finalité de l'Univers.
C'est cette finalité qui est l'objet du désir naturel de l'homme. Enfin, troisième point essentiel, l'humanité est de plus en plus formée par les sciences expérimentales et c'est un grand bien pour elle. L'intelligence humaine apprend à distinguer le réel du fantasme, l'expérience du mythe, la pensée rationnelle du délire. Elle apprend quels sont les critères de la vérité et les critères de la certitude.
Non seulement le message que constitue le monothéisme chrétien doit être présenté en sorte qu'il soit intelligible, non seulement il doit être présenté en sorte qu'il soit désirable, mais de plus il doit être exposé de telle sorte que l'intelligence humaine puisse s'assurer qu'il est vrai. La question centrale, c'est d'intégrer les connaissances que nous sommes en train d'acquérir par les sciences de l'Univers et de la Nature, et les connaissances qui nous sont communiquées par la Révélation, autrement dit d'intégrer l'enseignement de la Création et l'enseignement de la Révélation dans l'unité d'une vision du monde intelligible, désirable et vérifiable.
Nous avons réuni ici sept conférences, elles portent sur ces problèmes.
C.T.
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études de métaphysique biblique
Claude Tresmontant
- Francois-Xavier De Guibert
- 18 Novembre 1998
- 9782868395443
... La métaphysique biblique, parmi les autres métaphysiques, celles de l'Inde, de la Grèce ou de l'occident non chrétien, occupe une situation exceptionnelle. C'est une métaphysique à part, avec sa structure propre, son point de départ et ses tendances personnelles. Elle a, pourrait-on dire, une nature essentiellement différente des autres métaphysiques, les métaphysiques des nations... Le philosophe peut-il, doit-il, aujourd'hui encore, tenir compte de l'apport métaphysique des Livres inspirés, sans porter préjudice aux droits légitimes, aux exigences irrépressibles de la raison, ni aux connaissances positives accumulées par des siècles de recherche ? En un mot, la métaphysique biblique, est-elle vraie... ?
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Les premiers éléments de la théologie
Claude Tresmontant
- Francois-Xavier De Guibert
- 31 Décembre 1989
- 9782868390998
A l'usage des élèves des classes terminales des Lycées et des classes préparatoires aux Grandes Ecoles
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