Else Lasker Schüler
-
«Nous voulons nous réconcilier cette nuit, Si nous nous chérissons, nous ne mourrons pas. ne grande étoile va tomber en mon sein.» Cette oeuvre majeure de Else Lasker-Schüler (1869-1945) publiée en 1913 à Berlin et complétée définitivement en 1920, est éditée ici pour la première fois en français. Edition bilingue allemand-français.
-
Ce recueil central dans l'oeuvre poétique d'Else Lasker-Schüler (1869-1945), paru pour la première fois en Palestine à Jérusalem en 1943, est le dernier publié du vivant de l'auteur. Il est repris, dans la présente édition, à l'identique (particularités orthographiques, ponctuations, etc.) et constitue à ce titre une manière de testament.
-
Quelques feuillets du journal de Zürich (pot pourri)
Else Lasker-Schüler
- Heros limite
- 16 Mai 2012
- 9782940358809
-
-
Viens à moi dans la nuit
Else Lasker-Schüler
- Orizons
- Profils D'un Classique
- 14 Décembre 2015
- 9791030900194
Else Lasker-Schüler est née, en Allemagne, en 1869, dans une riche famille juive. Son oeuvre restera toujours inséparable de sa vie. Idole des folles années berlinoises, avant l'avènement du nazisme, elle échoue à Jérusalem, dans les années 40. Ses poèmes nostalgiques nous émeuvent par leur bouleversante sincérité. Raoul de Varax, son traducteur, a traduit d'autres grandes voix de la lyrique allemande.
-
Offrande incessante de coeur à coeur.
La nuit palpitante unit nos seuils.
-
-
Wenn mein Herz gesund wär, spräng ich zuerst aus dem Fenster; dann ging ich in den Kientopp und käm nie wieder heraus. Es ist mir genau so, als ob ich das große Los gewonnen hab' und noch nicht ausbezahlt bin, oder auf einer Pferdelotterie einen Gaul gewonnen hab' und keinen Stall umsonst auftreiben kann. Das Leben ist doch eigentlich ein Wendeltreppendrama, immer so rund herauf und wieder hinunter, immer um sich selbst wie bei den Sternen. Ich bin in freudiger Verzweiflung, in verzweifelter Freudigkeit; am liebsten machte ich einen Todessprung oder einen Jux. Meine Freundin Laurentia zecht wie ein Fuchs, sie studiert die Sprache der alten Herren, ich meine Griechisch und Lateinisch, und macht gute Fortschritte. Aber was geht mich das alles an; ich will nichts wissen, nichts. Wenn es nur nicht klopfen würde!
-
C'est en 1911 que parut, au Dreililien Verlag à Karlsruhe et Leipzig, le cycle intitulé Mes merveilles. Ce recueil reprend trente-trois poèmes qui avaient déjà été publiés dans un livre antérieur, Le septième jour, auxquels viennent s'ajouter vingt-cinq autres - dont la plupart avaient déjà paru dans des journaux et revues. Deux styles venus de deux époques différentes s'y mêlent : d'un côté se retrouve l'influence prégnante de la Bible, des textes écrits dans une langue où le néo-romantisme de la fin du XIXe siècle se montre encore très présent. De l'autre, on découvre des poèmes plus brefs, à la langue précise et limpide, bien que non dénuée de lyrisme. Des « poèmes-visages » (Gesichte) écrits à la gloire de quelques hommes et femmes de son époque, dont Lasker-Schüler nous a livré les portraits par dizaines.
Stylistiquement, Lasker-Schüler pousse un peu plus dans ce recueil ses expérimentations poétiques : le verbe se resserre, les adjectifs se font plus rares, comme si de la pureté même d'une syntaxe la plus souvent réduite à sa portion congrue devait naître l'intensité poétique de la langue. Rares sont les vers qui ne peuvent se lire de plusieurs manières ; rares sont les verbes dont les particules ne peuvent se rattacher à plusieurs verbes en même temps, faisant naître ainsi des polyphonies au sein du texte. Ce ne sont pas des poèmes, mais des chants, voire des cantiques, adressés à ce « tu » mystérieux qui nous hante de sa présence étoilée, et dont on ne sait jamais chez elle s'il s'agit de Dieu ou du bien-aimé. Nous avons entendu restituer dans ce livre la langue schülerienne dans toute sa dimension, à la fois noble et surannée.