Filtrer
Rayons
Support
Langues
Langue française
5 produits trouvés
-
«Nous voulons nous réconcilier cette nuit, Si nous nous chérissons, nous ne mourrons pas. ne grande étoile va tomber en mon sein.» Cette oeuvre majeure de Else Lasker-Schüler (1869-1945) publiée en 1913 à Berlin et complétée définitivement en 1920, est éditée ici pour la première fois en français. Edition bilingue allemand-français.
-
-
Offrande incessante de coeur à coeur.
La nuit palpitante unit nos seuils.
-
Wenn mein Herz gesund wär, spräng ich zuerst aus dem Fenster; dann ging ich in den Kientopp und käm nie wieder heraus. Es ist mir genau so, als ob ich das große Los gewonnen hab' und noch nicht ausbezahlt bin, oder auf einer Pferdelotterie einen Gaul gewonnen hab' und keinen Stall umsonst auftreiben kann. Das Leben ist doch eigentlich ein Wendeltreppendrama, immer so rund herauf und wieder hinunter, immer um sich selbst wie bei den Sternen. Ich bin in freudiger Verzweiflung, in verzweifelter Freudigkeit; am liebsten machte ich einen Todessprung oder einen Jux. Meine Freundin Laurentia zecht wie ein Fuchs, sie studiert die Sprache der alten Herren, ich meine Griechisch und Lateinisch, und macht gute Fortschritte. Aber was geht mich das alles an; ich will nichts wissen, nichts. Wenn es nur nicht klopfen würde!
-
édition bilingue / inédit
"Styx" est le premier recueil d'Else Lasker-Schuler (1869-1945). Il parut en 1902 à Berlin, chez Alex Juncker.
Tout est là, déjà, de son univers poétique, en son tissage de configurations imaginaires, d'une judéité indissociable d'une féminité, et d'images transmises de génération en génération, dont elle insuffle en retour pareillement la vie. Monde paralle'le poreux à la vie donc, mais aussi contre-monde poétique de liberté, exaltant les sens en une offrande de désir, ou' l'érotisation du corps de la femme n'en est pas moins le corps du texte d'une langue elle-me^me érotisée.
Poe'mes-chansons et comme le titre de l'un d'eux en ce livre « Chanson-Danse ». Poe'mes- adresses tout aussi bien, à un « Toi » ou à un « Tu » multiple, explicite lorsqu'elle s'adresse à la mort qu'elle apostrophe - « Que veux-Tu de moi, la Mort ! » (« Jeunesse ») - autrement moins saisissable, double: un amour, Dieu... Sa me're, morte en 1890, dont elle garda sa vie durant la nostalgie d'un amour maternel, est là aussi, et son fils à qui elle donna le me^me prénom que son fre're Paul mort quant à lui à 21 ans en 1882... « Tes yeux regardent pleins d'espoir devant ma vie » est le premier vers de son poe'me « E'toiles du Fatum », ou' « D'étranges étoiles regardent fixement vers la terre ».
Le « moi », lui aussi multiple, sien biographique assimilé au « moi » de son poe'me « Sulamite », se « dissipe dans l'espace, / Dans le temps / Dans l'éternité ». Il se peut ailleurs celui d'un vent comme elle bru^lant allant se refroidissant - « Moi, le vent bru^lant du désert / Je me refroidissais et prenais forme » (« Douleur du monde »). La forme qu'elle prend ici est celle d'un Sphynx en pierre...
«Toi», «Moi» enfin qu'appelle de ses voeux un «Nous» impossible, sinon sans durée: « Je nous voulais, Toi et moi, une énergie, / D'un me^me sang » (« Viva ! »).
*
«Elle a des ailes et des entraves, la jubilation de l'enfant, la ferveur de la bienheureuse fiancée, le sang las de millénaires d'exil et de blessures chargées d'ans.», écrivait d'elle Peter Hille, le « Saint Peter Hille » du poe'me lui rendant hommage, « L'Ange déchu ». En ce portrait, il y voyait aussi « une Sapho qui a vu l'univers se briser en deux morceaux. »
(présentation de l'éditeur)