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Emily Dickinson
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Car l'adieu, c'est la nuit
Emily Dickinson
- Gallimard
- Poesie Gallimard
- 22 Novembre 2007
- 9782070347599
«Celle qui a tant écrit sur l'adieu a dit adieu au monde il y a cent vingt ans, léguant à d'hypothétiques lecteurs, tandis qu'une mouche venue de ses propres poèmes cognait contre la vitre de sa chambre, "la part d'elle transmissible" : une longue lettre sans signature, composée de centaines de feuillets déposés dans un coffret au fond d'un tiroir de commode. Un tendre et solennel héritage à partager. Une énigme à résoudre par les générations à venir. Ce mode de transmission suffit à lui seul à distinguer Emily Dickinson des autres poètes, et même d'un Pessoa qui a laissé la plus grande partie de ses oeuvres à la postérité dans des circonstances un peu analogues. Le poète portugais jouissait de son vivant d'une certaine notoriété. Emily Dickinson, tout entière réfugiée dans ses écrits, n'en avait pour ainsi dire aucune. Elle livrait avec une rare confiance ce qu'elle avait de plus cher aux mains "aveugles" des générations futures.» Claire Malroux.
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Lieu-dit l'éternité : poèmes choisis
Emily Dickinson
- Points
- Points Poesie
- 18 Février 2022
- 9782757886335
« Balayer le Coeur avec soin.
Mettre l'Amour de côté.
Nous ne nous en servirons plus.
Avant l'Eternité ».
Ce volume réunit plus de cent cinquante poèmes de l'une des plus grandes poétesses du XIXe siècle. Hantée par le néant, Emily Dickinson n'a eu de cesse de questionner la nature, la folie, la foi, l'amour et la mort. Sa poésie, habitée de fulgurances mystiques, joue autant de la gravité que de l'ironie, de l'émerveillement que de la dérision, mêlant sentiments intimes et thèmes universels avec une audace stylistique et rythmique d'une modernité saisissante.
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Quatrains et autres poèmes brefs
Emily Dickinson
- Gallimard
- Poesie Gallimard
- 15 Juin 2000
- 9782070329427
Il a fallu longtemps pour que la stature d'Emily Dickinson (1830-1886) émerge du linceul charmant où l'avait enroulée sa génération en tissant le mythe, au parfum de scandale, de l'amoureuse frustrée (d'un homme marié, pasteur de surcroît !) et de l'excentrique recluse de la petite ville d'Amherst. On n'a d'abord vu que ce que l'on était disposé à voir : un poète délicat, amoureux des oiseaux, des abeilles, des fleurs et des papillons, peut-être à la rigueur de l'amour, un poète «féminin». La violence, l'âpreté, la rébellion, les passions humaines qui soulevaient Emily au-dessus des normes de son temps et de son sexe, et que lui renvoyaient comme en éclats les drames de Shakespeare, son compagnon favori avec la Bible et le dictionnaire Webster, les autres passions plus métaphysiques - la déréliction et l'extase, l'angoisse et la joie -, le questionnement religieux, la pensée subversive, l'humour espiègle et l'ironie tranchante, les fulgurances de l'écriture, le travail constant sur les mots et le jeu avec les mots furent ignorés des premiers éditeurs. Claire Malroux a choisi de rassembler l'ensemble des quatrains jusqu'ici publiés séparément. Ce choix ne doit rien au hasard, car cette forme brève a accompagné le poète tout au long de sa vie et permet ainsi d'appréhender tout son parcours, y compris en ce qu'il a de plus singulier : la diffusion des oeuvres d'Emily Dickinson par voie épistolaire, puisqu'elle n'a pratiquement rien publié de son vivant.
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Cette édition regroupe un choix parmi les poèmes écrits par Emily Dickinson en 1860 et 1861, juste avant la période la plus intense de sa production poétique. Celle qui se retirera progressivement dans la solitude de sa chambre, fabriquant ainsi malgré elle sa légende, se trouve encore, à cette époque, « du côté des mortels ».
Dickinson n'écrit pas activement depuis très longtemps, la pratique régulière de l'écriture lui vient en 1858, à 28 ans, et les poèmes de cette première période bruissent encore des échos d'Amherst, sa ville natale, dont elle arpente les rues avec son fidèle chien Carlo. La nature est omniprésente, tout un herbier composé de fleurs multiples et colorées habite ses poèmes qui bruissent de chants d'oiseaux. Mais déjà, par-delà l'existence quotidienne et les paysages familiers, Emily Dickinson semble s'adresser à l'autre monde derrière les collines ;
Non pas cette Amérique qu'elle ne connaît que par les livres, mais bien l'éternité et les fantômes qui la peuplent.
La jeune femme dresse déjà au milieu de son jardin une échelle vers le Paradis dont elle butine les échos comme une abeille, peut-être pour échapper au passage de l'enfance à l'âge adulte, question qui agite nombre des poèmes de ce volume. Il est trop tôt pour être une femme, dit-elle, et plus précisément une épouse, avec sa vie réglée et ses devoirs. À la veille de se retirer presque définitivement dans le monde intérieur de la demeure familiale, Emily Dickinson ouvre grand les fenêtres sur le monde, faisant le pari de tout faire tenir en un seul geste, la vie et la littérature, l'instant présent et l'éternité, la mystique et la liberté.
Avec Du côté des mortels, nous continuons d'éditer la poésie d'Emily Dickinson en proposant un choix par années, qui permet de montrer les grandes lignes de force et les évolutions de son écriture poétique. Nous ne jouons pas sur les tombes se concentrait sur les poèmes de 1863 qui fut son année la plus prolifique, Un ciel étranger (cité dans les 100 livres de l'année 2019 du magazine Lire) portait sur l'année 1864, et Ses oiseaux perdus sur les dernières années de sa vie, de 1882 à 1886 et Je cherche l'obscurité sur les années qui ont suivi la Guerre de Sécession, 1866 à 1871.
Chaque volume est accompagné en postface d'une évocation d'Emily Dickinson par une poétesse d'aujourd'hui :
Flora Bonfanti, Raluca Maria Hanea, Maxime Hortense Pascal, Caroline Sagot Duvauroux, et pour la présente édition Claude Ber -
Poésies d'Emily Dickinson : Illustrées par la peinture moderniste américaine
Emily Dickinson
- Diane De Selliers
- La Collection
- 19 Octobre 2023
- 9782364371354
Au XIXe, dans un village de la côte est américaine, une femme invente un univers à elle, inspirée par l'immensité des petits rien et la légèreté de l'éternité. Emily Dickinson s'adonne à ce qui la fait vibrer : l'écriture.
Dans la première moitié du XXe, des artistes américains expriment leur amour pour leur pays en peignant l'immensité de ses paysages, de ses ciels, ces vibrations de couleurs... Un désir affirmé : s'affranchir de l'influence de la peinture européenne.
Le texte
Au xixe siècle, dans un village de la côte est américaine une femme crée son destin, invente un univers à elle, inspirée par l'immensité des petits rien et la légèreté de l'éternité. Emily Dickinson s'adonne entièrement à ce qui la fait vibrer : l'écriture. Du regard qu'elle porte sur le monde depuis sa fenêtre se dégage une spiritualité et une sensibilité universelle qu'elle retranscrit dans ses poèmes. Au cours d'un siècle et sur un territoire marqué par le puritanisme et le classicisme, elle se démarque en imposant un style audacieux et libéré de toute contrainte : des vers rythmés mais non rimés, des majuscules aléatoires, des tirets comme respiration. Une modernité étonnante.
La poésie d'Emily Dickinson se contemple comme un tableau. De multiples teintes se côtoient au creux de ses mots : le pourpre de l'aube ou du crépuscule, le vert du brin d'herbe rencontrant le papillon, le bleu céleste de l'infini. Des couleurs qui s'assombrissent lorsque la perte, la mort et la souffrance de ceux qui restent s'invitent dans ses vers, ou qui s'égayent à l'idée d'une danse, d'un sentiment amoureux, d'une musique ou d'une impertinence sur la religion. Son écriture, espiègle et pleine d'ironie, nous touche par la véracité de ses ressentis.
La vie d'Emily Dickinson (1830-1886) est entourée de mystères. Elle vécut toute sa vie dans la maison familiale d'Amherst (Massachusetts), sans être mariée ni avoir d'enfant. C'est dans l'espace clos de sa chambre qu'elle écrit des centaines de poèmes et de lettres. Elle est aujourd'hui considérée comme l'une des plus grands poètes des États-Unis d'Amérique.
L'iconographie
Dans la première moitié du xxe siècle, des artistes américains expriment leur amour pour leur pays en peignant l'immensité de ses paysages, de ses ciels, les vibrations de couleurs propres à la terre qui les nourrit. Avec un désir affirmé : s'affranchir de l'influence et des codes de la peinture européenne, en vogue depuis si longtemps.
Ainsi Charles Burchfield, Arthur Dove, Edward Hopper, Georgia O'Keeffe, Agnes Pelton, Charles Sheeler, Henrietta Shore, Marguerite Zorach et tant d'autres cherchent dans les émotions émanant de la nature une réponse sensuelle au formalisme conceptuel qui émerge des mouvements d'avant-garde européens du début du xxe siècle.
Anna Hiddleston, attachée de conservation aux collections modernes du centre Pompidou, dirige la sélection iconographique et présente dans son introduction la peinture moderniste américaine. -
Parmi les quelque mille sept cent poèmes qu'a légués Emily Dickinson à la postérité, plusieurs centaines traitent indirectement ou directement du sentiment amoureux et dessinent la trajectoire de vie d'une amante incessante et inquiète. Le décor de toutes ces amours, explicites ou allusives, fut probablement limité aux parois d'un cerveau et aux quatre murs d'une maison de famille. La poétesse vécut un peu plus d'un demi-siècle de célibat, même si elle entretint avec plusieurs hommes, mentors littéraires mais aussi amants impossibles, une abondante correspondance. Emily imagine un ou plusieurs hommes à l'horizon de ses désirs inassouvis, mais « la porte de chair impatiente » ne s'est peut-être jamais entrouverte devant ses pas.
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Dans un univers d'affections tout aussi étroit que tendre et explosif, la grande poétesse américaine contemple et juge le monde, le rejette en éruptions de lave ou le sublime jusqu'à le révéler dans une aveuglante lumière. Les lettres d'amour, ironiques ou poétiques d'une femme qui choisit le risque de la pensée et le nomma extase.
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Autoportrait au roitelet : lettres à T.W. Higginson et aux sœurs Norcross 1859-1886 ; la gloire est une abeille, (choix de poèmes) 1858-1881
Emily Dickinson
- Belles Lettres
- 26 Mai 2021
- 9782251452005
Voici ma lettre au Monde.
Qui ne M'a jamais écrit - Les simples Nouvelles que la Nature disait - Avec une tendre Majesté.
Emily Dickinson.
Emily Dickinson (1830-1886) passe sa vie à Amherst, dans la propriété familiale.Tombe amoureuse d'un révérend, qui s'enfuit. Elle écrit des poèmes, ne sait pas ce qu'ils valent (ou fait semblant), prend pour maître un gandin célèbre, Thomas Wentworth Higginson dont la bêtise - un siècle a passé - irradie comme un soleil. Les années filant, elle sort de moins en moins, signe ses lettres « Votre Élève », écrit encore quelques vers, s'intéresse à tout ce qui meurt.
Quand elle commence à écrire aux soeurs Norcross, en 1859, Louise a seize ans, Frances treize. Vingt ans plus tard, elles n'ont pas grandi, sont pour Emily les mêmes petites filles imaginaires. Loo a toujours seize ans, Fanny treize. « Je souhaite que nous soyons enfants, écrit-elle à son frère. Je souhaite que nous soyons toujours enfants, comment grandir, je ne sais pas. ».
La partie de la Correspondance ici traduite - Lettres à T.W. Higginson et aux soeurs Norcross - n'a pu l'être que grâce au remarquable appareil critique de l'édition américaine Harvard University Press. Les poèmes que l'on trouvera en seconde partie de volume parlent d'eux-mêmes.
Patrick Reumaux
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Emily Dickinson (1830-1886) n'est pas seulement l'un des plus grands poètes américains : c'est aussi un personnage mythique. Toujours vêtue de blanc, cette femme mystérieuse, à l'âge de trente ans, se mura à jamais dans la demeure familiale d'Amherst, son village natal, en Nouvelle-Angleterre, et passa le reste de sa vie à contempler le monde depuis sa fenêtre. Lorsqu'un ami lui rendait visite, il lui arrivait même de refuser de sortir de sa chambre pour l'honorer de sa présence. Celle que ses proches surnommaient la «poétesse à demi fêlée» ou la «reine recluse» n'avait qu'une obsession : écrire - elle a laissé des milliers de lettres et de poèmes. Ironie de l'histoire : sur les deux mille poèmes ou presque que nous lui connaissons, six seulement furent publiés de son vivant.Les autres ne furent découverts qu'à sa mort.L'oeuvre poétique complète d'Emily Dickinson était jusqu'à présent inédite en France : cette traduction par Françoise Delphy, fondée sur l'édition définitive des poèmes de Dickinson publiée aux États-Unis en 1999, entend donner à découvrir au public français, en version intégrale et bilingue, la poésie de cet écrivain hors du commun.
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Notre connaissance d'emily dickinson (1830-1886) demeure encore aujourd'hui fragmentaire, car elle repose sur des choix de poèmes.
De tels choix, même s'ils se veulent aussi représentatifs que possible, risquent à la longue de brouiller la réalité profonde du poète. une autre démarche, face à la diversité des approches consiste à laisser émerger, comme d'elle-même, sa figure unique. d'oú le souci de présenter ici au moins la partie la plus essentielle de son oeuvre, par la traduction de la quasi intégralité des poèmes des années 1861, 1862 et 1863, années-phares, période d'explosion poétique et de créativité intense.
Les textes figurent dans l'ordre oú emily dickinson les a elle-même transcrits dans ses " cahiers cousus ". l'ouvrage vise ainsi à la fois à restituer le tissu interstitiel de la poésie et une architecture altérée par des éditions successives. " oses-tu voir une âme en incandescence ? ". emily dickinson lance un défi à ses lecteurs. tout est en effet vécu par elle dans la fulgurance de l'instant ou dans la simultanéité des émotions.
Son art tient précisément dans l'effort pour porter le temps à l'incandescence, n'en retenir que l'absence blanche, les instants oú il se nie lui-même ou explose pour se changer en éternité. c'est donc un autre mode de lecture que proposent les cahiers. ils invitent à saisir la poésie dans l'abrupt et non dans l'horizontalité du temps, à renoncer aux catégories habituelles de l'intellect, à traverser l'écorce de la chose poétique pour se rapprocher du feu central.
C. m.
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Emily dickinson a vingt-huit ans lorsqu'elle décide de s'adonner entièrement - sinon publiquement - à sa vocation de poète apparue pendant son adolescence, si l'on en croit les lettres écrites huit ans plus tôt à ses amies.
à l'une en particulier, elle parle de son attirance pour ce qu'elle ne nomme pas mais perçoit d'emblée comme une force rivale de la religion, la poésie : " j'ai osé accomplir des choses étranges - des choses hardies, sans demander l'avis de personne - j'ai écouté de beaux tentateurs... ". qui est cette jeune femme mystérieusement préparée à un rôle auquel elle sacrifie bientôt la normalité de l'existence, vivant de plus en plus retranchée de la société, consacrant tout le temps que lui laisse sa participation aux tâches familiales - celles d'une grande maisonnée bourgeoise - à délivrer le chant qui l'habite ? qui considérera de plus en plus la poésie comme le seul instrument de salut, la seule arme pour lutter contre les tourments et la finitude de la vie, le seul espoir sûr d'éternité face à celui, beaucoup plus hypothétique à ses yeux, de l'au-delà ? sont rassemblés ici des poèmes, de jeunesse comme de la maturité, qui complètent parfaitement l'autre ensemble poétique majeur : une âme en incandescence.
Il y a toujours chez emily dickinson, à quelque période que ce soit, des fulgurances, des poèmes se détachant brusquement des autres, des pics vertigineux parmi des montagnes plus modestes ou même des collines. et elle est capable de passer d'un instant à l'autre de la dépression à l'exaltation et réciproquement.
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Après Nous ne jouons pas sur les tombes (2015), qui présentait un choix de poèmes de l'année 1863 - la plus prolifique de l'auteur - et Ses oiseaux perdus (2017), qui se concentrait sur les 5 dernières années de sa vie (1882-1886), nous éditons aujourd'hui des poèmes écrits en 1864 par Emily Dickinson. Cette année-là Dickinson, alors en pleine effervescence créatrice (850 poèmes composés entre 1862 et 1865), effectue un séjour long de 7 mois à Boston pour soigner ses yeux, ce qui impacte sa production poétique (« seulement » 98 poèmes recensés). Ce « ciel étranger » est donc celui de cette grande ville, où Dickinson se sent comme une migrante, n'y trouvant pas sa place. Trop d'humains surement, elle qui préfère la compagnie des êtres d'esprits, des livres et des lettres à celle trop bruyante des hommes. Quel est ce monde que nous habitons, destinés à en être les passagers, parfois clandestins, souvent anonymes, rarement célestes ? Dickinson s'adresse à la foule de ses mythes, des êtres disparus, des terres imaginaires. Elle ouvre des passages entre l'immortalité et la poussière, à travers le temps et les douleurs, cherche un endroit où l'écho de sa voix n'est pas la seule réponse. Elle semble invoquer, poème après poème, un compagnon à qui parler, qui ne serait ni un homme ni un dieu, ni traversant la rue de l'existence, ni habitant un ciel étranger. Un soleil qui éclairerait toutes les surfaces de la terre, à rebours de notre nuit, avec tendresse et vérité. Nous continuons ainsi notre édition des poèmes d'Emily Dickinson regroupés par années, ouvrant à une approche plus précise de cette oeuvre jamais organisée en recueils, mettant au jour les thématiques constantes, les glissements et les impulsions d'une poète mystérieuse, bouleversante et insaisissable.
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Cette édition regroupe un choix parmi les poèmes écrits par Emily Dickinson au lendemain de la Guerre de Sécession. Si les 5 années de la guerre ont coïncidé avec la période la plus intense de son activité poétique (937 poèmes entre 1861 et 1865), les cinq années qui suivent marquent un grand silence : 72 poèmes seulement de 1866 à 1870. Une forme de repli, et une intensité confiée à l'infime. Une lutte même, secrète, sous-jacente, contre « le givre de la mort », contre le malheur et la séparation. C'est le livre du vent après la guerre, le vent qui emporte tout, et terre chez eux les êtres, les montagnes et les forêts, qui bouleverse l'est et l'ouest, renverse l'horizon. C'est une recréation du monde à l'échelle du poème, une quête fragile de printemps et de paradis, alors que l'obscurité tombe, que la neige recouvre le paysage. C'est la Genèse et l'Apocalypse contenues dans un chant d'oiseau. Emily Dickinson, qui parlait plus facilement aux fleurs qu'aux êtres vivants, joue dans le dos du jour, en quête de transfiguration, de renouveau et d'un lieu débarrassé des larmes, même si elle se sait parmi les morts, bien qu'en vie. Et c'est depuis cet entremonde qu'elle nous parle. Après ces cinq années qui résonnent comme une réponse muette aux cinq années de la guerre, le bruit des batailles finit par ressurgir dans les 48 poèmes de l'année 1871 : tambours qui cognent dans le néant, baïonnettes amères, canons sans gloire, Emily Dickinson évoque les héros couchés dans la terre au simple rang des hommes. L'oubli et l'urne, dit-elle, sont la seule rétribution. Même si, dans son monde si vivant offert aux abeilles, aux fleurs et aux oiseaux, l'invisible est toujours à portée de la main. Avec Je cherche l'obscurité, nous continuons d'éditer la poésie d'Emily Dickinson en proposant un choix par années, qui permet de montrer les grandes lignes de force et les évolutions de son écriture poétique. Nous ne jouons pas sur les tombes se concentrait sur les poèmes de 1863 qui fut son année la plus prolifique, Un ciel étranger (cité dans les 100 livres de l'année 2019 du magazine Lire) portait sur l'année 1864, et Ses oiseaux perdus sur les dernières années de sa vie, de 1882 à 1886. Chaque volume est accompagné en postface d'une évocation d'Emily Dickinson par une poétesse d'aujourd'hui : Flora Bonfanti, Maxime Hortense Pascal, Caroline Sagot Duvauroux, et pour la présente édition Raluca Maria Hanea.
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Cent dix-sept poèmes - traduit de l'americain par philippe denis
Emily Dickinson
- Dogana
- Poesie Dogana
- 20 Novembre 2020
- 9782940055913
C'est lors d'un séjour en tant que lecteur de français aux Etats-Unis, au cours des années 70, que Philippe Denis a découvert l'oeuvre d'Emily Dickinson. La rencontre avec l'écriture de cette poétesse américaine, incomprise de son vivant et rédécouverte seulement après la Seconde Guerre mondiale, a été décisive pour ce jeune écrivain. Il venait à peine d'être publié par la prestigieuse revue L'Ephémère, dirigée par Yves Bonnefoy, André du Bouchet, Paul Celan, Jacques Dupin et Michel Leyris. Immédiatement attiré par cette écriture lapidaire et énigmatique, Denis décide dès ce moment-là de la traduire et parsèmera ses propres textes de références à son modèle.
Fidèles à nos précédentes expériences à La Dogana (Góngora, Keats, Mandelstam, Akhmatova, Saba, Dante ou Rilke) nous avons une fois de plus souhaité confier à un poète la tâche de faire entendre dans sa propre langue la voix du modèle admiré. A vrai dire la rencontre entre ces deux voyageurs-rêveurs apparaît presque inévitable tant l'inventaire de leurs petites possessions révèle de biens communs. Il s'agit pourtant de tout autre chose que d'une filiation. L'affinité qui les réunit par-delà les ans, les lieux, les langues et la culture, s'apparente davantage à la présence, en eux - bien évidemment tacite - d'une chimie capable d'opérer des transmutations comparables face aux phénomènes du monde, d'en évaluer le poids sensible avec la même circonspection. De l'un à l'autre, les liens se tissent donc, bien plus qu'en raison de thèmes partagés, en fonction d'une manière commune de marcher, de choisir son terrain et ses itinéraires où ils semblent avancer aux mêmes heures et, souvent, au même rythme.
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Le vésuve à la maison / vesuvius at home : poésies choisies
Emily Dickinson
- Tango Girafe
- Trans - Le Voyage En Langue Natale
- 21 Février 2023
- 9782493442024
Le Vésuve à la maison est un recueil de poésies choisies d'Emily. Dickinson en version bilingue. Il fait partie de TRANS_, la collection de poésie de Tango Girafe invitant au voyage initiatique.
Au-delà de l'anthologie classique, cet ouvrage propose par la progression du lecteur à travers les textes, l'accès à un cheminement intérieur, à une voix dans la voix : les poèmes se lisent presque comme des chapitres, à la manière d'une épopée.
Le Vésuve à la maison nous fait (re)découvrir la poésie d'Emily Dickinson à travers une géographie singulière, plus minérale, volcanique, presque méditerranéenne.
A travers une nouvelle traduction, l'ouvrage fait état d'un désir fort :
Suivre pas-à-pas les mots de la poétesse, à travers son souffle, ses silences, son rythme, et de tenter le partage d'une intimité. -
Lettres aux amies et amis proches
Emily Dickinson
- Corti
- Domaine Romantique
- 1 Mars 2012
- 9782714310842
Claire Malroux a rassemblé en un seul volume les correspondances féminines et masculines publiées il y a quelques années. Ces correspondances ont un point commun : elles ont poussé Emily Dickinson à forger une prose aussi incandescente que sa poésie, à créer une forme littéraire sans équivalent. Un entrelacement de prose haussée au niveau de la poésie, et de poésie, tantôt ramenée presque au niveau de la prose, tantôt culminant en fulgurations ou éblouissantes condensations. On pourrait parler de texte-Centaure, ou plutôt de texte-Pégase, dont le corps de prose-cheval battrait au rythme d'ailes de poésie.Lettres de haut vol, donc, gardant intacte, au travers d'émotions contradictoires ou de surprenants messages, la force du secret d'où procède toute l'oeuvre. "Une lettre me donne toujours l'impression de l'immortalité parce qu'elle est l'esprit seul sans ami corporel. Tributaire dans la parole de l'attitude et de l'accent, il semble y avoir dans la pensée une force spectrale qui marche seule - Je voudrais vous remercier de votre grande bonté mais n'essaie jamais de soulever les mots qui m'échappent." (Emily Dickinson, Lettre à Thomas W. Higginson) Plus qu'aucune autre correspondance, peut-être, celle de Emily Dickinson est une oeuvre de création, un terrain littéraire ou dramatique où le poète est à la recherche d'un moi à la fois réel et fictif, plus authentique que le moi perçu par le société. Un dialogue entre soi et soi, devant un tiers privilégié, plus proche que le public inconnu auquel s'adressent en dernier ressort les poèmes. Emily se sent de plain-pied avec les femmes, et sans doute même a-t-elle conscience de la supériorité que lui confère son génie d'artiste. Elle peut partager avec elles à demi-mot certains sentiments, certaines aspirations, s'abandonner aussi, non sans ironie, au bavardage à propos de la vie quotidienne, se défouler de la tension à laquelle la soumet son activité de poète. (C.M.)
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Après Nous ne jouons pas sur les tombes, ouvrage paru en 2015 qui présentait un choix de poèmes de l'année 1863 - la plus prolifique de l'auteur - nous poursuivons la publication des oeuvres d'Emily Dickinson avec Ses oiseaux perdus, qui se concentre sur les 5 dernières années de sa vie (1882-1886). Ce sont les années du deuil et de l'esseulement progressif. Sa mère disparaît en 1882, son neveu favori, Gilbert, est emporté par la typhoïde l'année suivante et son ami intime, le juge Otis. P. Lord, avec lequel elle entretient une correspondance passionnée, meurt en 1884. La poésie de Dickinson semble se resserrer avec le temps, au fur et à mesure de ces disparitions, des charges domestiques de plus en plus pesantes, et de la maladie qui l'affaiblit et finit par l'emporter. Elle sent le vide autour d'elle, elle se sent entourée d'êtres de poussière et comprend qu'être seule, c'est être oubliée. Ses poèmes sont plus brefs, et plus rares (un peu plus d'une centaine sur 5 ans, seulement 2 la dernière année), quand elle pouvait en écrire entre 200 et 300 par an au milieu des années 1860. Cette dernière partie de l'oeuvre d'Emily Dickinson est marquée par une foi désabusée et une croyance intacte dans le pouvoir de l'amour humain, elle porte l'empreinte poignante d'une femme qui devient le dernier habitant d'une existence qui se referme. Son écriture, plus émaciée, est celle d'une âme qui s'accroche éperdument à la coquille de noix d'une vie qui chavire. Les poèmes vont jusqu'à perdre leur vêtement de poème, ils se dépouillent en adresses intenses et désespérées, en envois à des destinataires impossibles, dans une ultime sublimation, au-delà du poème.
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Après deux maîtres spirituels (Eckhart et Thérèse d'Avila), deux philosophes (Sénèque et Lulle) et un écrivain (Shakespeare), ce 6e ouvrage de la collection « Ainsi parlait » est consacré à un écrivain américain majeur. Emily Dickinson n'a rien publié de son vivant, mais les 1789 poèmes, 1049 lettres et 124 fragments publiés après sa mort constituent une oeuvre ample et inépuisable où est frappant le contraste entre une sensibilité d'écorchée vive et une intelligence puissamment libre et lucide.
T. W. Higginson, le seul à qui elle confia ses textes, fait à sa femme Mary un portrait fascinant de celle qu'il nomme « mon excentrique poétesse » : « un trottinement pareil à celui d'une enfant », « une femme petite et quelconque avec deux bandeaux lisses », « une voix douce, effrayée et haletante d'enfant », « disant bien des choses que tu aurais trouvées folles et moi sages. » « J'ai bien peur, écrit-il à ses soeurs, qu'une remarque de Mary : «Oh, pourquoi les fous s'attachent-ils tant à toi ?» ne soit vraie. » Folle ? Sage ? Bien plus :
Emily Dickinson est une visionnaire, qui parle d'un lieu qui n'est ni vie ni mort.
Une sibylle dont les paroles elliptiques livrent des vérités aussi foudroyantes que les fragments d'Héraclite auxquels elles font penser ou à ce Shakespeare qui, disait-elle, lui a « apporté plus de connaissances qu'aucun être vivant ».
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'It's coming - the postponeless Creature' Electrifying poems of isolation, beauty, death and eternity from a reclusive genius and one of America's greatest writers. One of 46 new books in the bestselling Little Black Classics series, to celebrate the first ever Penguin Classic in 1946. Each book gives readers a taste of the Classics' huge range and diversity, with works from around the world and across the centuries - including fables, decadence, heartbreak, tall tales, satire, ghosts, battles and elephants.
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Ce volume réunit plus de cent cinquante poèmes de L'une des plus grandes poétesses du XIXe siècle. Hantée par le néant, Emily Dickinson n'a eu de cesse de questionner La nature, la folie, la foi, l'amour et la mort. Sa poésie, habitée de fulgurances mystiques, joue autant de la gravité que de l'ironie, de l'émerveillement que de la dérision, mêlant sentiments intimes et thèmes universels avec une audace stylistique et rythmique d'une modernité saisissante.
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This volume, containing all of Emily Dickinson's lyrics, presents biographical data about the poet and information about previous collections of her works
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Emily Dickinson est prise entre deux dates : 1830 - 1886, et son expérience de la perte : celle de l'amour d'abord, dont par rébellion essentielle elle fait un absolu. En 1962, lâchée par l'homme qu'elle aimait, dont l'identité n'est pas clairement établie, elle se cloître définitivement dans son bourg natal d'Amherst et renchérit sur minuit. A tenter Dieu, qui on le sait est Amour, pour retrouver le Tout par la passion du Rien ou sa rage, elle se dévore elle-même dans une mystique peu orthodoxe mais à l'origine d'une oeuvre dont la fulgurance sera posthume : 1775 poèmes dans l'édition Johnson de 1955, sorte de journal où entre les éclats adamantins de son dialogue avec le néant, elle entrelace une fresque où fleurs, abeilles, papillons et couchers de soleil sont à peine moins inquiétants...
26 poèmes traduits par Odile des Fontenelles. Édition bilingue -
"Cet ouvrage est un événement éditorial en France. C'est la première fois que l'ensemble des lettres d'Emily Dickinson est publié! Née en 1830 à Amherst où elle y meurt en 1886, Emily Dickinson, est devenue, dans le premier tiers du XXe siècle, un des grands mythes des Lettres américaines et, sans doute, l'un des poètes majeurs de la littérature universelle."
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Recherche 9782296088238