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Christian Bourgois
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Vingt-cinq ans après avoir écrit un roman d'amour, un commis aux écritures revient sur ce traumatisme ancien et démarre une sorte de journal, à la recherche de ces innombrables écrivains négatifs qui emplissent de leur assourdissant silence l'histoire de l'écriture. Livres inachevés ou inachevables, succès posthumes, auteurs d'un seul livre, maniaques du pseudonyme, incapables majeurs, désespérés a priori, militants de l'ineffable ou nègres consentants... Tous ces petits-cousins de Bartleby forment une constellation d'où, à n'en pas douter, sont sortis les meilleurs, quand ils n'y sont pas tout simplement restés.
Dans ces labyrinthiques notes de bas de page destinées à commenter un texte invisible, en quête de tous ces livres qui demeurent en suspension dans la littérature mondiale, Vila-Matas montre à quel point cette crise touche à l'essentiel de tout projet d'écriture.
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À l'occasion d'une conférence sur l'ironie, qu'il doit donner à Barcelone, un écrivain revient sur ses années de bohème et d'apprentissage littéraire à Paris. Sous la figure tutélaire d'Ernest Hemingway, il dit son amour pour cette ville à travers les souvenirs de ses premiers pas dans l'écriture, tandis qu'il habitait dans une chambre louée par Marguerite Duras. Maniant en maître l'ironie et la digression, Vila-Matas offre une promenade décalée, à la fois tendre et grinçante, dans la mythique capitale.
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Mac vient de perdre son travail. Il se promène tous les jours dans El Coyote, le quartier de Barcelone où il habite. Obsédé par son voisin, un célèbre écrivain, il se vexe chaque fois que celui-ci l'ignore. Un jour, Mac l'entend parler de sa première oeuvre, Walter et son contretemps ; un livre de jeunesse regorgeant de passages incongrus. Il décide alors de s'emparer de ce roman (que son voisin préférerait oublier) près de trente ans après sa rédaction initiale. Mac le reprend donc à son compte, et se met même à écrire avec assiduité, sous forme de journal quotidien, composé d'événements en apparence anodins... C'était sans compter sur le fait que Mac commence peu à peu à vivre réellement tout ce qu'il écrit. Noyé dans les détails entre fiction et autofiction, il perd pied.
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Samuel Riba est l'éditeur talentueux d'un catalogue exigeant. Néanmoins, incapable de faire face à l'émergence des nouveaux médias et de concurrencer la vogue du roman gothique, il vient de faire faillite. Il sombre alors dans la déprime et le désoeuvrement. Pour y remédier, il entreprend un voyage à Dublin. L'accompagnent quelques amis écrivains avec qui il entend créer une sorte de confrérie littéraire. Cette visite de la capitale irlandaise se double d'un voyage dans l'oeuvre de Joyce.
En explorant toutes les facettes de ce personnage complexe, qui est en partie son alter ego de lui-même, Enrique Vila-Matas interroge la notion d'identité, de sujet, et décrit le cheminement parcours qui a mené la littérature contemporaine d'une épiphanie (Joyce) à l'aphasie (Beckett).
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Un journaliste est confronté à un étrange ultimatum : Rosita, sa maîtresse, menace de le quitter à l'issue de la conférence qu'il doit prononcer le soir même, à moins qu'il ne se décide à quitter sa femme. Plutôt que de parler de la « structure mythique du héros », il choisit de dresser un parallèle entre les écrivains et les espions, sujet plus original qui devrait convaincre Rosita de ne pas l'abandonner. Mais, au dernier moment, sa femme décide de venir l'écouter. À partir de là, Vila-Matas brouille les pistes de façon subtile. Le jour ne sera pas si crucial qu'il semble l'être. Tout est piégé, comme la fin du livre le révèle, si bien que le narrateur est contraint à un choix qui n'en est pas un.
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Abrégé d'histoire de la littérature portative
Enrique Vila-Matas
- Christian Bourgois
- Titres
- 9 Mars 2006
- 9782267018158
Enrique Vila-Matas est un voleur de noms. Dans une valise, il les transporte sur des chemins
étranges, Europe, Afrique rêvées, au gré d'une fantaisie alerte et armée de lectures orientées dans
le sens du plaisir et de la grâce. Qu'il ouvre sa valise, les noms s'échappent - Duchamp, Larbaud,
Gomez de la Serna et cent autres -, minuscules incarnations d'une épopée de l'art gai, petites
silhouettes qui marchent, valise à la main. Depuis le paradis des mythes, Tristram Shandy les
protège - comme cette vierge espagnole, les saints rassemblés sous son manteau et qu'elle arrose
de son lait - et fait fermer cette lignée souterraine société secrète de la poésie dangereuse.
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Un acteur comique obèse se met en quête de son alter ego maigre afin de relancer sa carrière; au soir de sa vie, un écrivain ignoré hésite à envoyer les manuscrits qu'il a amassés; une obscure gardienne de musée réalise soudain à quel point son quotidien est désespéré.
Dans chacun des douze textes de ce recueil, les personnages se trouvent confrontés à une question: dois-je ou non disparaître?. autant de situations, plutôt cocasses, dans lesquelles enrique vila-matas convoque tour à tour mélancolie, peur, maladie, folie ou orgueil. c'est sa manière de procéder, cette façon brutale de faire éclater la vie en morceaux pour mieux la rassembler, se rassembler. au total, la volonté d'un récit neuf et profond, d'une précision dans la douleur, d'une légèreté aussi.
Un livre exemplaire, en somme, et pas si désespéré
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Ces chroniques peuvent être considérées comme le prolongement de l'Abrégé d'histoire de la littérature portative d'Enrique Vila-Matas. Grand dépoussiéreur de bibliothèques, érudit et cabochard, espion et volontiers mystificateur, l'écrivain barcelonais se fait ici l'apologue d'un savoir-vivre distancié, délibérément hors saison. Pour Vila-Matas, la littérature est un voyage et un complot contre le réel. Larbaud, Bioy Casares, Echnoz, Pessoa, Gombrowicz, Perec.. sont ses compagnons de route.Récits des origines, rêves de
villes, vraies et fausses interviews, portraits d'artistes décalés, les déambulations du Voyageur le plus lent seront le viatique du lecteur curieux de « l'Univers que d'autres appellent la Bibliothèque ».
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Invité à un symposium international sur le roman à Lyon, un double de lécrivain barcelonais Enrique Vila-Matas est abandonné dans son hôtel où personne ne vient laccueillir.
Dans sa solitude, il achète un exemplaire du magazine littéraire consacré à Julien Gracq et tombe sur un article critique quil a lui-même écrit sur Le Rivage des Syrtes. Cette lecture lui donne lidée délaborer une théorie générale du roman. Il veut mettre en évidence la modernité et lextraordinaire prescience du roman de Julien Gracq, quen son temps une partie de la critique trouvait désuet. Puis il en déduit les principaux axes de ce que devra être le roman : « intertextualité », connexions avec la haute poésie, écriture anticipatrice, suprématie du style, évocation dun paysage moral délabré. Une fois sa théorie achevée (qui constitue en réalité le volet analytique du roman Dublinesque), il retourne à Barcelone en attendant, tel don Quichotte, un nouveau départ. Au moment de repartir, il découvre linanité de toute théorie littéraire que tel ou tel roman se chargerait dappliquer. Libéré de ce carcan, il écrira et perdra des pays, voyagera et perdra des théories, les perdra toutes.
Enrique Vila-Matas est né à Barcelone en 1948. À dix-huit ans, il est embauché comme rédacteur dans une revue de cinéma, Fotogramas, pour laquelle il réalise parfois de fausses interviews. De 1974 à 1976 il vit à Paris et loue une chambre de bonne à Marguerite Duras. Il raconte ses aventures parisiennes trente ans plus tard dans Paris ne finit jamais (2004). De retour dans sa ville natale en 1976, Enrique Vila-Matas se consacre à lécriture ; il est également chroniqueur pour divers journaux catalans. Il a reçu le prestigieux prix Herralde de Novela en 2002 et le prix Médicis étranger 2003 pour Le mal de Montano.
La publication de ce petit texte inédit dans la collection de poche Titres accompagne la sortie du nouveau roman dEnrique Vila-Matas, Dublinesque.
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Dans cette brève, singulière et hétérodoxe histoire de ces 41 dernières années - l'âge de Kafka à
sa mort à Kierling -, les acteurs des différents épisodes nationaux évoqués sont tous des enfants
sans enfants, des personnes qui ne souhaitent pas de descendance, des êtres que leur nature
éloigne de la société et qui, contrairement à ce que l'on pourrait penser, n'ont nul besoin d'autrui,
car s'ils veulent rester ce qu'ils sont, ils ne peuvent se nourrir que d'eux-mêmes. Ils se sont
inventé une sorte d'indifférence distante qui leur permet de rester liés à la réalité par un fil aussi
fin que celui de l'araignée. Ils sont au diapason de Kafka qui écrit le 2 août 1914 dans son journal :
« L'Allemagne a déclaré la guerre à la Russie. Cet après-midi, je suis allé nager. » Ce qui veut dire
qu'ils situent sur le même plan vie publique et vie privée.
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Impressions de Kassel
Enrique Vila-Matas
- Christian Bourgois
- Littérature Étrangère
- 2 Mai 2014
- 9782267026573
Un écrivain barcelonais reconnu, double de l'auteur, se voit contacté, à sa plus grande surprise, par les commissaires de la célèbre Documenta, foire mondiale d'art contemporain qui se tient à Kassel en Allemagne. Bien que les écrivains soient rarement conviés à ce type d'événements, les commissaires tiennent à sa présence et lui demandent de se présenter tous les matins pour écrire dans un restaurant chinois de Kassel, sous les yeux du public qui pourra observer l'avancement de son travail et l'interroger sur sa méthode, son rapport à la création. Dans un premier temps, et bien que d'autres écrivains de renom aient accepté de se prêter au jeu avant lui, il refuse car il trouve humiliant de faire office d'installation artistique à forme humaine.
Mais après avoir moult hésitations grâce aux stratagèmes déployés par les programmateurs, il décide d'accepter l'aventure, AVP D 5/38 Mai 2014 sensée lui permettre de découvrir le « secret de l'univers », et s'envole pour Francfort. Ses amphitryons, toutes des femmes, portent des noms de personnages de bande dessinée - Chus, Pim, Alka, etc. -, et multiplient les ruses et les substitutions d'identité pour le mettre à son aise. Le narrateur se perd dans les dédales d'un monde qu'il ne connaît pas et fait figure au mieux d'écrivain frais et naïf, au pire de benêt constamment en porte-à-faux. Tout cela dans un humour à la Buster Keaton où foisonnent les références (à Raymond Roussel, à Marcel Schwob...) cinématographiques et littéraires. Quand son personnage visite les installations de l'exposition et se pose la question de ce qu'est désormais l'oeuvre d'art, Vila-Matas évite habilement les lieux communs sur l'art contemporain et tisse des analyses d'une extrême finesse sur ce qui a succédé à la peinture à l'huile. De tous les romans d'Enrique Vila-Matas, Impressions de Kassel est celui qui ressemble le plus à son succès, Paris ne finit jamais.
Oscillant entre optimisme et pessimisme, marqué par une ironie permanente, Impressions de Kassel aborde, au coeur de la fiction littéraire, la question de la représentation contemporaine et propose au final un bel éloge de l'art.
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Enrique vila-matas est né à barcelone en 1948. il commence à écrire vers 12 ou 13 ans. a 18 ans, il est embauché comme rédacteur dans une revue de cinéma barcelonaise, fotogramas, pour laquelle il réalise parfois de fausses interviews. en 1974, il rencontre marguerite duras à paris. elle lui louera sa chambre de bonne pendant deux ans. de retour à barcelone en 1976, enrique vila-matas se consacre à l'écriture et collabore à des journaux. abrégé d'histoire de la littérature portative est son premier succès. il a depuis obtenu le prix herralde de novela en 2002, le prix de la critique en 2003 et le prix médicis étranger en 2003 pour le mal de montano.
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Un essai destiné à accompagner le travail de l'artiste Dominique Gonzalez-Foerster, pour laquelle une exposition est consacrée en 2015. L'auteur s'interroge sur la question de la représentation contemporaine et propose un éloge de l'art.
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La modestie et autres récits
Enrique Vila-Matas
- Christian Bourgois
- Littérature Étrangère
- 12 Novembre 2015
- 9782267029062
Dans ce volume, Enrique Vila-Matas a souhaité regrouper des nouvelles et des textes courts, inédits pour certains, d'autres étant déjà parus dans des recueils précédents, afin de leur donner une nouvelle visibilité, de faire émerger une autre signification liée à cette nouvelle juxtaposition. Sont ainsi mis en relation des textes issus d'Une maison pour toujours, Explorateurs de l'abîme, Suicides exemplaires, Enfants sans enfants et d'autres inédits en français.
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Air de Dylan
Enrique Vila-Matas
- Christian Bourgois
- Litterature Etrangere
- 13 Septembre 2012
- 9782267023909
Intitulé en hommage à « Air de Paris » de Marcel Duchamp, Air de Dylan est l'histoire de Vilnius Lancastre. Ce jeune Hamlet de Barcelone au faux air de Bob Dylan travaille à un ambitieux projet des Archives de l'échec en général. Il est également membre d'une société d'imitateurs d'Oblomov (la société Air de Dylan) pour qui l'indolence absolue est une forme d'art. Quant au narrateur du roman, il s'agit d'un écrivain prolifique qui, après avoir consacré sa vie à la productivité littéraire, se repend de tout ce qu'il a écrit et s'apprête à se taire définitivement, y compris dans la vie réelle. Il ne peut toutefois s'empêcher de répondre à l'invitation de Vilnius et de sa petite amie Débora qui lui demandent de rédiger les mémoires apocryphes du père du jeune homme, le célèbre écrivain Juan Lancastre, mort dans des circonstances mystérieuses (peut-être victime d'un assassinat). En toile de fond, l'ombre de l'Âge d'Or d'Hollywood, de Scott Fitzgerald et de sa conviction que toute vie est un processus de démolition.
Avec Le Voyage vertical, ce roman représente l'oeuvre la plus romanesque d'Enrique Vila-Matas et offre une nouvelle forme d'exploration de notre époque. Ce livre léger progresse dans une relative incertitude, qui le met en relation avec l'air de notre temps, l'air de tous les masques, le visage général de notre époque qui a « l'étrange propriété d'exhiber tous les âges et toutes les étapes par lesquels sont passés tous les Dylan ».
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Explorateurs de l'abîme
Enrique Vila-Matas
- Christian Bourgois
- Litterature Etrangere
- 6 Mars 2008
- 9782267019674
Explorateurs de l'abîme signe le retour d'enrique vila-matas au genre qui a largement contribué à son succès : la nouvelle.
Il explore et analyse l'abîme sur lequel se penchent des personnages cocasses, toujours aux limites de la condition humaine. tel un équilibriste, vila-matas oscille entre fantastique, science-fiction, utopie, humour et tragique. en témoigne cette extraordinaire histoire tissée avec la plasticienne sophie calle. apparaissent également des réflexions propres à l'atelier d'écriture de vila-matas. chaque nouvelle s'inscrit dans le prolongement de la précédente (le vide, la disparition, l'abîme, l'au-delà), mais rompt en imposant son propre ton.
Toutes, cependant, sont autant de déclinaisons de la réponse donnée à son valet par le narrateur du départ de franz kafka: "loin d'ici, voilà mon but ! "
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Le mal de Montano
Enrique Vila-Matas
- Christian Bourgois
- Litterature Etrangere
- 9 Août 2003
- 9782267016901
" lorsqu'il ne converse pas avec ses doubles ou avec les fantômes de poètes installés dans son salon, enrique vila-matas se glisse dans une de ses peaux fictives et écrit, ou alors il revêt son manteau rouge d'espion et sillonne sa ville incognito (croit-il).
Sans doute qu'un bon espion ne laisse pas de traces, mais le talent se remarque. d'abord suivi par un cercle restreint d'aficionados, l'excentrique barcelonais l'est aujourd'hui par une cohue de lecteurs et les francophones peuvent savoir gré à christian bourgois de publier cette oeuvre en élaboration (neuf titres à ce jour), inclassable mais d'une cohérence manifeste, preuve qu'inventivité fougueuse ne signifie pas fouillis total.
Dissimulé derrière une narration effervescente et en trompe-l'oeil, vila-matas s'interroge sur la nécessité de la littérature et de ses artifices pour supporter le réel et creuse le paradoxe d'un absurde pourvoyeur de sens. bref, il ne s'apprête pas à se séparer de sa plume. " elisabeth vust, 24 heures.
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Abrege d'histoire litterature portative
Enrique Vila-Matas
- Christian Bourgois
- 1 Juin 1990
- 9782267007466
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Le Docteur Pasavento est écrivain et psychiatre. Il admire l'écrivain suisse Robert Walser pour son zèle à passer inaperçu, son -beau malheur- et son rejet violent du pouvoir et de la gloire littéraire. Emboîter le pas de cet écrivain signifie pour Pasavento se retirer du monde. « Je n'écris pas pour être photographié », dit-il. Il veut s'écarter, disparaître. Ce qu'il fait. Il part, sans prévenir personne et se -cache- à Paris, à l'hôtel de Suède. Il pense qu'on le recherchera, à l'instar d'Agatha Christie, recherchée dans toute l'Angleterre pendant onze jours et finalement retrouvée. Mais personne ne court après le Docteur Pasavento qui doit peu à peu affronter cette vérité : personne ne pense à lui. Du guêpier dans lequel il s'est fourré, Vila-Matas tire des effets comiques dans lesquels s'entremêlent personnages réels (ses éditeurs français) et fictifs.
Alors, il renoncera au moi, à sa grandeur, à sa dignité supposée, comme quelques (rares) écrivains, qui, au terme de ce processus, captent l'éclat d'une vie pleine et intraduisible. Il croira incarner en sa personne l'histoire de la disparition du Sujet en Occident. Cependant, et de façon contradictoire, il se demande s'il sera capable de vivre sans que personne ne se souvienne de lui.
Finalement, il se rend à l'asile d'aliénés où son mentor, Robert Walser, avait vécu si longtemps, loin de tout et exerce à son tour l'art de s'éclipser en se transformant en néant.
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Loin de Veracruz est un texte saoul et insomniaque que Enrique Vila-Matas maîtrise avec brio et fantaisie.
Roman du voyage immobile dans une géographie de rêve, à la fois vraie et fantasmée. Des êtres inattendus - une belle chanteuse de boléro meurtrière, un dentiste alcoolique, un maquereau, un coiffeur fasciste, l'écrivain mexicain Sergio Pitol - gravitent autour de trois frères rivaux en amours, en arts, en vies, et qui, comme Don Juan, portent le nom de Tenerio. Vila-Matas une fois encore nous démontre que le réel n'est supportable que transmué par les pièges de la littérature..
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Le Journal volubile d'Enrique Vila-Matas transgresse allègrement les frontières du genre. L'auteur y sème des pépites dans lesquelles il explore le continent littéraire qui lui est le plus cher (Kafka, Sebald, Tavares, entre autres), raconte des voyages inattendus (la Finlande, la Slovénie) et évoque ses joies (ses lectures, ses amitiés) et ses peines (la progression de l'ignorance et de la sottise en Occident, la maladie). Le livre danse entre la fiction et l'essai à un rythme qui gomme toute frontière entre nos limites et l'aspiration à l'infini. Il invente un nouveau genre qui pourrait s'appeler le journal métaphysique. "J'adore Dietario voluble. C'est un livre inclassable." (Pedro Almodôvar). "Un grand écrivain se débrouille toujours pour que ses plus puissants intérêts et ses plus intenses obsessions, ses grands amours et ses grandes détestations soient aussi les nôtres. Enrique Vila-Matas - avec une passion disciplinée et une jubilation non dissimulée, un peu à la Duchamp - y parvient dans son Journal volubile." (Rodrigo Fresàn)