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Florence Gauthier
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Aux origines du racisme moderne : 1789-1791
Florence Gauthier
- CNRS
- Biblis
- 11 Avril 2024
- 9782271150271
La naissance du préjugé de couleur.
Débat esclavage / abolition au tournant de la Révolution.
Qu'est-ce qu'un "?noir?", un "?métis?", un "?blanc?" en plein siècle des Lumières, alors que la France pense créer la figure de l'homme universel ? Cet ouvrage fait revivre le grand débat qui vit s'affronter, sous la Révolution, adversaires et partisans du préjugé de couleur, querelle ouverte par la remise en cause de l'ordre esclavagiste dans les colonies françaises d'Amérique.
Deux hommes s'opposent : Julien Raimond, riche métis libre des Antilles, fondateur de la Société des Citoyens de Couleur, et Moreau de Saint-Méry, porte-parole des colons et opposé à toute réforme.
Le combat de Julien Raimond, lui-même propriétaire d'esclaves, ne porte pas d'abord sur l'abolition. Il veut avant tout défendre les hommes libres de couleur, qui en 1771 avaient été privés de leurs droits politiques. Ce n'est que peu à peu que sa position évolue et qu'il prône la fin de l'esclavage (effectivement aboli une première fois en 1794).
À partir d'archives inédites, Florence Gauthier offre de nouvelles perspectives pour comprendre le clivage qui oppose en France et dans le monde les ambitions du différentialisme à celles de l'universalisme et de son unité affirmée du genre humain. -
1789-1804 révolutions / contre-révolutions : la révolution française et la question coloniale
Florence Gauthier
- Atlantiques Dechaines
- Des Textes Qui Font Dates
- 8 Juin 2023
- 9782492182112
À travers l'expérience conjointe des Révolutions des droits de l'homme et du citoyen en Corse, en France et à Saint-Domingue à la fin du xviiie siècle, cet ouvrage entend rappeler l'effort tenté pour réaliser un droit humain, capable de conjuguer les droits des personnes, ceux des peuples et ceux du genre humain ; comment cet effort fut combattu jusqu'au point de remplacer ces droits naturels imprescriptibles par les droits du seul «â€¯homme du Nord » lorsque le Directoire établit la première départementalisation des colonies, puis de supprimer la notion même de droit de l'homme lorsque le Consulat entreprit, en 1802, de rétablir l'esclavage.
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L'aristocratie de l'épiderme ; le combat de la société des citoyens de couleur : 1789-1791
Florence Gauthier
- CNRS
- 27 Septembre 2007
- 9782271065766
Comment est né le préjugé racial ? Quand a été inventée la couleur de peau ? Qu'est-ce qu'un noir , un métis , un blanc en plein siècle des Lumières, à la veille de la Révolution, alors que la France pense créer la figure de l'homme universel ?
Florence Gauthier lève le voile sur les origines d'un des plus douloureux débats contemporains. Elle le fait, en racontant, sur fond d' encyclopédie et d'émancipation, l'opposition entre deux métissés de la société coloniale de Saint-Domingue, Julien Raimond, fondateur de la Société des gens de couleur qui revendique l'égalité, et Moreau de Saint-Méry, l'un des grands théoriciens du racialisme.
Un livre fort, à rebours de toutes les idées reçues.
Historienne, spécialiste du XVIIIe siècle, maître de conférences à Paris VII, auteur entre autres de La voix paysanne dans la Révolution, Florence Gauthier collabore à l'édition des ouvres complètes de Robespierre. -
Périssent les colonies plutôt qu'un principe ! ; contribution à l'histoire de l'abolition de l'esclavage, 1789-1804
Florence Gauthier, Collectif
- Cths Edition
- Robespierristes
- 6 Février 2002
- 9782908327441
Dans les colonies d'Amérique, les asservis étant tous d'origine africaine, la couleur en vint à être l'indice social de la non-naissance et donc, en elle-même, le critère de leur origine servile.
Le racisme n'est qu'un avatar du préjugé aristocratique de classe. Il substitue aux signes extérieurs de noblesse (coiffures altières et atours somptueux), un critère épidermique inhérent, celui de la blancheur de race. Accompagnée dans tous les cas, d'une trique, d'une chicotte et d'une potence. La lutte menée par les insurgés des Iles contre les colons blancs s'inscrit sans équivoque au coeur de la lutte révolutionnaire contre la ci-devant classe aristocratique.
Extrait de la préface de Claude Meillassoux.
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La guerre du blé au XVIIIe siècle ; la critique populaire contre le libéralisme économique au XVIIIe siècle
Florence Gauthier, Guy-Robert Ikni
- Kime
- 14 Juin 2019
- 9782841749249
Par ses revendications et ses méthodes de lutte, l'action directe de la foule, au XVIIIe siècle, laisse entrevoir une conception d'ensemble des rapports sociaux. La saisie des convois de grain, la taxation populaire en Angleterre ou en France dans la Guerre des farines de 1775, le contrôle populaire du marché et la revendication du maximum des prix et des propriétés en 1793-1794, traduisent un projet qui, loin de s'enfermer dans un simple retour au paternalisme d'Ancien Régime, affirme le droit de la communauté à l'existence, cherche à garantir à tous les moyens de vivre, en bref, oppose au libéralisme économique des principes moraux et politiques qui culminent dans l'égalitarisme de l'An II.
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Triomphe et mort du droit naturel en Révolution (1789-1795-1802)
Florence Gauthier
- PUF
- Pratiques Theoriques
- 1 Décembre 1992
- 9782130446934
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Triomphe et mort de la révolution des droits de l'homme et du citoyen (1789-1795-1802)
Florence Gauthier
- Syllepse
- Histoire : Enjeux Et Debats
- 6 Février 2014
- 9782849503935
« L'oubli et le mépris des droits naturels de l'homme sont les seules causes des malheurs du monde. » C'est par ces mots que le Préambule de la Déclaration « montagnarde » des droits de l'homme et du citoyen réaffirmait en 1793 les principes qui avaient triomphé en 1789, subordonnant la politique à l'éthique universaliste.
Moins de deux ans plus tard, la Constitution de l'an III (1795) rompait avec le droit naturel et sanctionnait la conception opposée des droits (et devoirs) de « l'homme en société », d'inspiration bourgeoise et positiviste.
Comment était-on passé de la ré-publique populaire à la ré-privée des possédants ?
Comment l'histoire de la Révolution en était-elle venue à contredire sa philosophie ?
À ces questions obstinément refoulées par l'historiographie, Florence Gauthier apporte un nouvel éclairage, menant l'enquête depuis les textes fondateurs de la philosophie de la liberté et de l'égalité (de Locke et Mably à Kant et Paine) jusqu'au fond des archives du gouvernement révolutionnaire et de la Convention.
Elle insiste sur l'importance de l'affrontement entre « côté gauche » et « côté droit » à propos du droit à l'existence et de la loi martiale, du cosmopolitisme, du droit des femmes, de la guerre de conquête et de la question coloniale, de l'esclavage, aboli en 1792 et rétabli en 1802 par Napoléon Bonaparte pour satisfaire aux nécessités de l'économie et aux intérêts de la classe des possédants en pleine mutation.
Faisant justice du mythe d'un Robespierre « tyrannique », nationaliste et esclavagiste, elle montre l'étroitesse des liens qui unirent les organisateurs de Thermidor au parti colonial de Corse et de Saint-Domingue.
Ces batailles voient les adversaires de l'égalité se dresser et finir par l'emporter :
Après Thermidor, en 1794, la Constitution suivante ne comporte plus la « Déclaration des Droits », jugée « anarchiste » par la partie des jacobins devenus étatistes qui mettent Bonaparte en place.
Entre la question du « contenu sans classe » de la Révolution, celle des raisons de l'échec d'une politique du droit naturel, et les enjeux actuels du débat sur la citoyenneté, le lien apparaît désormais au grand jour.
La Révolution de 1789 à 1795 fut une révolution des peuples, une révolution du « droit naturel humaniste », parce qu'elle tenta de libérer l'homme et la société du despotisme doctrinal des Églises, du despotisme de l'État séparé de la société, du despotisme du pouvoir économique conquérant, colonialiste et raciste, du despotisme de la différence sexuelle.
La thèse de Florence Gauthier est nette :
C'est en s'opposant à la dynamique de la révolution de 1789 - la Déclaration de 1789 stipulant que « la propriété [est] un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n'est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l'exige évidemment » - que la bourgeoisie s'est constituée en classe consciente de ses intérêts particuliers. La Constitution de 1795 illustre ainsi le triomphe de l'intérêt particulier des possédants et du despotisme de leur pouvoir économique sur le monde.
Des rapports très étroits existent entre le projet des Lumières et le monde qui est aujourd'hui le nôtre. Ce livre est réédité au bon moment puisqu'il est encore plus d'actualité aujourd'hui que lors de sa première parution en 1992 aux Presses universitaires de France.
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Oeuvres de Maximilien Robespierre Tome 11 ; compléments (1784-1794)
Florence Gauthier, Maximilien de Robespierre
- Cths Edition
- Robespierristes
- 3 Janvier 2008
- 9782908327663
La première édition scientifique des oeuvres de Maximilien Robespierre, sous l'égide de la Société des études robespierristes, s'est échelonnée de 1912 à 1967. Les dix volumes de cet immense corpus, soigneusement annotés et commentés par trois générations de chercheurs, d'Albert Mathiez à Georges Lefebvre, puis Marc Bouloiseau et Albert Soboul, sont épuisés depuis longtemps et bien peu d'érudits peuvent accéder aisément à cette édition de référence. La réimpression réalisée en 2000 par Phénix éditions a été aussi très vite écoulée. La présente édition, réalisée pour le Centenaire de la Société des études robespierristes, comble ainsi une lacune majeure des études révolutionnaires actuelles, en France et à l'étranger, en reproduisant l'édition de 1912-1967, augmentée d'un onzième volume qui regroupe les textes omis par ses maîtres d'oeuvre ou retrouvés depuis. Loin de tout esprit apologétique ou de tout dénigrement systématique, il s'agit de mettre à la disposition des lecteurs un précieux instrument de connaissance de la démarche intellectuelle et politique d'un des acteurs majeurs de notre histoire contemporaine, mais aussi l'un des personnages historiques les plus controversés aujourd'hui encore. Ce volume rassemble un nombre imposant d'oeuvres non publiées dans la première édition : elles concernent notamment la période où Robespierre fut directeur de l'Académie d'Arras, puis ses premiers combats lors de la convocation des Etats généraux et sous la Constituante. Des textes de premier plan se succèdent, comme la défense de Dupond (1789), qui met en lumière le traitement arbitraire réservé aux victimes des lettres de cachet, la défense des droits des bâtards (1786), un discours de 1787 en faveur de l'élargissement de l'espace public aux femmes dans les lieux de production des arts et des sciences, et l'Adresse aux Français de juillet 1791. Quelques lettres et des manuscrits accompagnent la réédition de son Carnet (1793) et celle des Notes contre les dantonistes (1794), établies par Albert Mathiez.