Les textes réunis dans cet ouvrage sont une mise en perspective criti que et comparée des travaux pluridisciplinaires consacrés aux sciences sociales et humaines face aux écritures de soi, cela dans undouble intérêt scientifi que. D'une part, il consiste à offrir au lecteur l'occasion de voir comment des chercheur-e-s sont à même de confronter directement leurs analyses et leurs travaux ; d'autre part, il s'agit d'esquisser de nouvelles orientations théoriques et de prouver la capacité des sciences sociales et humaines à identifier, avec un recul temporel nécessaire, les questions découlant de différents régimes historiques d'avant et d'après la chute du Mur de Berlin.Ouvrage à plusieurs entrées, il invite ainsi à voyager dans le temps autant que dans l' espace, et surtoutà entendre la voix intérieure, tout à la fois celle de l'enseignant, du conférencier et du savant, celle que l'on n'a pas souvent l'habitude d'entendre, par pudeur ou par devoir.
La biographie fascine, la biographie passionne et la biographie dérange aussi. L'évolution du genre a suscité jusqu'à nos jours de très nombreuses études et révélé à juste titre que l'exercice était un moyen comme un autre, dans la discipline historique, d'appréhender le temps et le sens de l'événement, entre la réalité et la fiction. Le travail collectif réalisé dans cet ouvrage a pour objectif de faciliter les approches en termes de croisements, de décrochements entre des destins communs qui deviennent par eux-mêmes singuliers, identifiés à des engagements qui font tant pour la postériorité, la légende noire ou dorée non seulement de l'individu et de sa trajectoire, mais également du monde qui les entoure. Les différences de constructions sociales et politiques entre les aires géographiques, comme dans ce volume où la France côtoie à la fois l'Afrique et un ex-pays communiste comme la Roumanie, méritent d'être soulignées.
Avec les contributions de F. Bidouze, P. Courroux, D. Diop, S. Ioan-Corlan, L. Jalabert, A. Kouvouama, B. Lachaise et M. Leclerc-Olive.