Né à Montrouge, Claude Sautet se décrivait en « pur Parisien ». Il s'établit d'ailleurs à la fin des années 1950 dans un vaste appartement de l'avenue des Gobelins et n'en bougea plus. Ce sédentaire n'a cependant cessé de cultiver les élans des êtres déracinés. Dans ses films comme dans sa vie, des grappes d'amis vont et viennent, s'écharpent ou se réconcilient dans l'habitacle d'une voiture, à la table d'un bistrot ou sous les frondaisons d'une maison de campagne francilienne.
Des Choses de la vie à Nelly et M. Arnaud, en passant par Max et les Ferrailleurs, César et Rosalie ou Mado, c'est en portraitiste sensible que Claude Sautet filme les hommes blessés et les femmes libres, qui maquillent leurs désillusions sous la jovialité des grandes réunions de copains et des discussions de comptoir.
Cet ouvrage rassemble des documents d'archives inédits et des entretiens avec Sandrine Bonnaire, Jean-Claude Carrière, Brigitte Fossey, Bernard Le Coq, Myriam Boyer...
Loin du tapage, des consécrations et des louanges, les demeures des écrivains et des artistes vibrent encore du parfum d'une présence.
Comme si le temps avait suspendu sa course, on s'attend à surprendre le peintre à son chevalet, l'écrivain à sa table de travail. Paisibles villégiatures baignées par ces grands ciels de l'Ile-de-France "qui font rêver d'éternité", sombres mansardes nichées au plus profond de la ville, retraites discrètes peu accessibles aux créanciers de tous ordres, ces maisons disent le destin de leurs célèbres occupants.
En pousser la porte promet une découverte sensible et vagabonde des berceaux de la création...
Loin du tapage, des consécrations et des louanges, les demeures des écrivains et des artistes vibrent encore du parfum d'une présence. Comme si le temps avait suspendu sa course, on s'attend à surprendre le peintre à son chevalet, l'écrivain à sa table de travail.
Paisibles villégiatures baignées par ces grands ciels de l'Ile-de-France «qui font rêver d'éternité», sombres mansardes nichées au plus profond de la ville, retraites discrètes peu accessibles aux créanciers de tous ordres, ces maisons disent le destin de leurs célèbres occupants. En pousser la porte promet une découverte sensible et vagabonde des berceaux de la création...
La vie de Myriam Boyer est un véritable roman qui commence dans les bars de la Mulatière, banlieue populaire près de Lyon, où l'emmenait son père, petit voyou bagarreur. D'abord comédienne sur les planches des théâtres lyonnais, la jeune mère du futur Clovis Cornillac décide de tenter sa chance à Paris. Pendant les auditions, il lui arrive de laisser son fils sous la surveillance des habitués des troquets des Buttes-Chaumont. Des hommes blessés qui l'inspirent, des femmes indociles dont elle sait mieux que personne restituer la grâce. Des frères et soeurs d'âme de la Berthe, mère-courage invalide qui a donné à sa fille le goût d'une liberté non négociable. Tout à la fois pudique et entière, Myriam Boyer revient sur les grandes heures de sa carrière, les tournages, les répétitions, le mélange de l'art et de la vie dans toute son intensité. Elle fait revivre des rencontres inoubliables avec d'autres élus d'une humanité cabossée, de Bernard-Marie Koltès à Patrick Dewaere, de Philippe Léotard à Simone Signoret dont elle dresse pour nous des portraits magnifiques.