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Fayard
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Sur le point de partir à la retraite, Hervé veut mettre de l'ordre dans ses souvenirs. Un drame survenu trente ans plus tôt a marqué son existence. Ses anciens collègues, tous plus âgés, s'en souviennent-ils ? Accepteront-ils de témoigner, quand ils ont préféré oublier leur culpabilité diffuse ? A moins que leurs souvenirs volontairement déformés ne lancent Hervé sur une fausse piste... Des questions plus graves se posent alors à lui, sur la réalité de ce qu'il a vécu, du monde qui l'entoure, et sur lui-même. Il s'obstine, cherche à reconstituer le puzzle avec des pièces disparates, contradictoires. En changeant le nom des protagonistes, un de ses anciens collègues n'a-t-il pas transformé la personnalité des acteurs ? Les documents produits ne sont-ils pas des faux ? Et la mort elle-même n'est-elle pas un masque oe Ce qui reste vrai, c'est l'atmosphère confinée de cette entreprise informatique, « L'Arc-en-Ciel », qui a fini par absorber totalement la vie de ses employés, et qui a empoisonné les rapports entre les sept cadres de l'équipe. Mais, s'il y a eu meurtre, l'atmosphère peut-elle être coupable ? Au fait, un ange peut-il mourir oe Jean Claude Bologne, romancier, nouvelliste et essayiste, a reçu le prix Rossel en 1989 pour La Faute des femmes. Il nous livre ici un roman aux multiples facettes, entre « nouvelle économie » et « nouvelle fiction ».
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Auteur Jean-Claude Bologne a publié une vingtaine d'ouvrages, dictionnaires d'allusions, essais historiques et romans dont La Faute des femmes (prix Rossel, 1989), Requiem pour un ange tombé du nid et Le Testament de sable (2001).
Livre Au Moyen-Age, un homme entreprend un voyage singulier et s'en va droit devant lui à la recherche de Dieu dont il veut prouver l'inexistence. Un écuyer l'accompagne. Munis chacun d'un araire, ils parcourent le monde en restant à égale distance l'un de l'autre, afin de tracer deux sillons strictement parallèles. Ils rencontreront Dieu lorsque ces parallèles se couperont, à moins qu'elles ne se rejoignent jamais. Les merveilles succèdent aux merveilles, comme dans les anciens récits de voyages, à ceci près qu'Alfred Jarry s'ajoute ici à Marco Polo. -
Peut-on vivre sans son passé ? Le narrateur, Louis Lefebvre, en est convaincu, d?autant que le sien est encombrant. Mais lorsqu?un inconnu l?aborde et lui propose de racheter sa mémoire à prix d?or, le doute s?insinue. A quoi bon tout cet argent dépensé pour des souvenirs plutôt banals ? Est-il possible, en les vendant, de s?en débarrasser ? De détruire la mémoire involontaire, comme on réinitialise un disque dur ?Face à ses parents, à ses amis, Louis devra perdre discrètement la mémoire. Mais certains souvenirs résistent : le corps, tout à coup, se rebelle, imprégné qu?il est par son histoire.Sous les dehors d?une enquête policière, ce roman propose une réflexion sur l?enfermement d?un homme dans un présent réduit à la pointe de l?instant. Comme la flèche qui n?a pas de raison d?être sans arc et sans cible, Louis se retrouve suspendu dans un temps figé, immobile. Sans le savoir, il est devenu le premier personnage fractal de la littérature !
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Histoire du célibat et des célibataires
Jean Claude Bologne
- Fayard
- Divers Histoire
- 6 Octobre 2004
- 9782213621371
« Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d?enfants » : le mariage, dans le conte traditionnel, marque la fin de l?histoire. Que de clichés véhiculés dans cette simple formule ! Le bonheur est lié au mariage, et le célibat pourrait se résumer à cette quête ; comme le bonheur, l?état matrimonial se mesure au nombre d?enfants, surtout chez les princesses. Ce que dit explicitement, et non sans une touchante naïveté, la formule consacrée des contes, la littérature le manifeste depuis l?origine : le roman d?amour, les intrigues théâtrales, la poésie, les opéras mettent en scène des célibataires beaucoup plus souvent que des gens mariés.
Et pourtant, le célibat n?a guère inspiré les historiens? A l?inverse, le mariage, qui ne constitue pas un thème très fécond en littérature (à moins, bien sûr, d?être malheureux ou adultère), a été largement scruté par eux.
Le célibat peut devenir, et l?est de plus en plus souvent aujourd?hui, un état permanent que l?on ne songe pas à quitter. Si le lieu commun du célibataire en attente d?accomplis-sement a eu sa justification jadis, il ne correspond plus à la réalité de notre temps. Il n?est plus une salle d?attente, mais un mode de vie assumé, repris à l?occasion par les gens mariés et retrouvé tout naturellement par les divorcés.
C?est un marché, aussi, qui s?est développé de façon spectaculaire ces dernières années : qu?il suffise d?évoquer la réduction des portions dans les magasins d?alimentation, les sièges isolés dans les trains, les clubs de voyages jouant la carte de la solitude, la vogue du dating, les séries et les émissions télévisées. Le premier salon du célibataire, qui se réclame de la « céliberté », a ouvert ses portes en novembre 2002. Oui, le célibat est de plus en plus à la mode.
C?est un des buts de cet ouvrage de redéfinir le célibat, selon la réalité historique et non selon des critères préconçus et immuables.