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Jean Claude Izzo
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Du Panier aux quartiers nord, du Vieux Port à l'Estaque, nous suivons les pérégrinations de Fabio Montale, flic déclassé de la Brigade de surveillance des secteurs, fils d'immigrés italiens qui aime les poètes des Cahiers du Sud, la pêche, la soupe au pistou de la vieille Honorine, les bouteilles de Lagavulin, les femmes et Marseille bien sûr.
Il y a vingt ans, il y avait Lole, la belle Gitane, et, autour d'elle, Manu, Ugo, et Fabio. À présent ses deux potes de braquage sont morts d'une balle dans la peau : une pour Manu, puis une pour Ugo venu le venger... L'enquête de Fabio le plonge dans son passé trouble et les plaies à refermer se multiplient. D'autant qu'une de ses amies se fait violer et assassiner.
Dur ! « Total Khéops » comme le chante le groupe IAM. Autrement dit, bordel généralisé, fange pestilentielle dont on ne sort pas.
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Fabio Montale en sait tellement sur Marseille qu'il sent presque battre en lui les pulsations de la ville. Flic déclassé, fils d'immigrés aimant les poètes, le jazz, la pêche et les femmes, il est, à l'image de cette ville tant aimée, un homme sensible dont le passé parfois douloureux ressurgit au fil des enquêtes.
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«Marseille. Dans ce mauvais sommeil, agité, douloureux, qui avait été celui de Rico, des clichés de Marseille avaient resurgi.Lentement d'abord. Par flots, ensuite. Des rues, des places, des bars. Et la mer, les plages, la roche blanche...»
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Fabio Montale, acculé à la démission parce qu'il s'occupait trop bien de sa mission dans les quartiers nord, reprend du service pour se lancer à la recherche de deux adolescents disparus la veille de la rentrée des classes. Trop sensible, trop lucide, il est confronté à la montée des «agitateurs de crécelles sécuritaires», du chômage, de la drogue et des intégrismes de tous ordres.«Chourmo», c'est l'esprit de la chiourme, des anciens galériens. Par extension, c'est un état d'esprit qui pousse à aller vers les autres, esprits dont Fabio Montale se fait le juste représentant. À Marseille, les galères - entre le F.N., les extrémistes islamistes et la Mafia - on a l'air de bien connaître.Chourmo, deuxième volet de la trilogie marseillaise de Jean-Claude Izzo, est dédié «à la mémoire d'Ibrahim Ali, abattu le 24 février 1995 dans les quartiers nord de Marseille, par des colleurs d'affiches du Front national».
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Fabio Montale est une nouvelle fois contraint de reprendre du service pour venir en aide à une amie journaliste qui, après avoir enquêté pendant des mois sur le pouvoir de la Mafia dans le sud de la France, est poursuivie par des tueurs. Chargé de la retrouver le plus vite possible, il prend conscience de l'étendue et de la force des réseaux du crime organisé, de ses liens avec le milieu des affaires et de la politique. Déjà, on égorge autour de lui...Solea, c'est le titre d'un morceau de Miles Davis qui s'inspire du chant flamenco. Le roman est comme lui d'une indépassable mélancolie : le soleil ne suffit pas à embellir les saloperies de ce monde.Solea est le troisième et dernier volet d'une trilogie déjà fameuse dans l'univers du roman policier.
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Roman «J'ai appris la mer comme ça. C'est comme ça que la littérature s'est mise à avoir un sens. Enfin celle qui est capable de nous raconter qu'il y a des mers dans lesquelles on pourra jamais se baigner, des ports où l'on pourra pas baiser de filles. Et des pays qui survivront à la connerie humaine.» Abdul, Diamantis et Nedim survivent à bord d'un vieux cargo échoué dans le port de Marseille. Ils y partagent leurs souvenirs et leurs doutes.
Un drame moderne se noue autour de ces trois protagonistes, dont seul le dénouement tragique leur révélera qui ils sont réellement. La mise en scène impeccable de ce sombre huis clos donne au roman une dimension noire et tendre, violente comme peut l'être la lumière en Méditerranée.
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« Sa vie défila devant ses yeux. Moins d'une minute pour revoir quarante ans de galères. »«Théo n'était plus là, à côté d'elle. Mais sa place, dans le lit, était encore chaude.» Ainsi s'évanouissent les marins... et les histoires d'amour avec eux. Une fois de plus l'espoir s'arrête au bout du quai. Une fois de trop pour Marion... Vivre fatigue.Gianni le sait déjà. Aux prises avec deux skinheads et un berger allemand, cet ancien militant ouvrier doit réagir. Vite. Il ne peut compter que sur lui-même. Ou bien encaisser l'humiliation. Est-ce vraiment cela la vie?Dans ce recueil, Jean-Claude Izzo décrit les bas-fonds avec justesse et nous présente des personnages écrasés par le destin infiniment attachants.
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«Dans l'instant la terre est nue. Noces : la lumière épaissit la lumière - le soleil détourne de son cours un torrent - Dressé, immobile, ébloui. Aveugle : je n'entends pas ce que trament eau et ciel, et ma vie s'interroge.» Avec des poèmes d'une aride et lumineuse beauté, Jean-Claude Izzo nous appelle «loin de tous rivages», pour nous dire son Midi, celui de la garrigue, de la lumière, de l'herbe sèche, des pierres, de la terre, du soleil et de la mer au loin. Jacques Ferrandez a illustré d'un trait complice et inspiré ces beaux poèmes d'espace et de temps.
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Coffret de trois volumes vendus ensemble
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Des quartiers nord aux ruelles du Panier, des quais du Vieux Port aux calanques les plus reculées des bords de mer, Fabio Montale en sait tellement sur Marseille qu'il sent battre en lui les pulsations de la ville. Flic déclassé, fils d'immigrés aimant les poètes, le jazz, la pêche et les femmes, il est, à l'image de cette ville tant aimée, un homme sensible dont le passé parfois douloureux ressurgit au fil des enquêtes.
Réunir en un seul volume les trois romans qui mettent en scène le personnage de Fabio Montale est l'occasion, pour les Éditions Gallimard, de rendre un hommage appuyé à Jean-Claude Izzo qui aura toute sa vie lutté pour être au plus près de ses rêves. Cette trilogie, véritable prolongement romanesque d'un homme, offre, par sa cohérence, la possibilité de (re)découvrir le très grand talent d'un homme de coeur et d'engagements.
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" elle marchait sous les platanes de l'avenue.
il arrivait en sens inverse. ils allaient se croiser quand soudain elle s'est approchée, a tendu le bras et a dit â°pardon monsieur, est-ce que je peux vous toucher ? " vingt ans plus tard, et sans que cette question n'ait cessé de les hanter, ils vont se revoir pour obtenir la réponse. les mots de claude bleton font écho aux photos de catherine izzo, dans une résonance sensuelle et troublante. leurs écritures intimistes - écriture dense et concise pour claude bleton, images oniriques en noir et blanc pour catherine izzo - se répondent ici avec justesse.
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Accompagné de son ami, le photographe D. Mordzinski, Izzo propose de le suivre dans son Marseille, dans ces quartiers qu'il affectionne particulièrement : le Panier, les Goudes, les Catalans, Malmousque. Au fil des pages, il redit son attachement à cette ville.
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Je t'écris de mémoire ; du bon usage de la réalité
Jo Ros, Jean-Claude Izzo
- Le Temps Des Cerises
- 29 Mars 2002
- 9782841093472