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Jean-Pierre Vernant a caractérisé la figure de Gorgô comme celle d'une Puissance de Terreur, associée à « Épouvante, Déroute, Poursuite qui glacent les coeurs », ainsi qu'il est écrit dans L'Iliade. De cette sombre image de la femme - l'une des plus ténébreuses de la tradition mythologique grecque - la mémoire collective a retenu, par-dessus tout, l'instance de vie qui lui ouvre la gorge, le nid de vipères de sa chevelure et la puissance mortifère de son regard. L'approche psychanalytique du mythe a fait, de ce dernier, une métaphore violente de l'interdit lié à la vision du sexe de la femme.
Il y a donc, autour de Gorgô, une lourde accumulation d'angoisses et de fantasmes. C'est de ce fond toujours vivant de création inconsciente que procède le texte ici donné : réécriture actuelle d'un récit immémorial où l'on voit la femme s'enfoncer dans la part la plus sauvage de son être et l'homme, sous les traits de Persée, le jeune héros, parachever par la mort sacrificielle le destin sexuel du monstre féminin. Ainsi se laisse reconnaître la fécondité, jusqu'ici, des images religieuses, éthiques et esthétiques laissées par la mythologie classique en son reflux.
C. Louis-Combet
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Celui que Freud a appelé le petit Hans occupe une place de choix dans l'ouvrage du maître, Cinq psychanalyses, où l'on peut le voir aux prises avec une difficulté psychologique singulièrement intense : la phobie des chevaux. L'enfant était terrorisé à la vue d'un cheval, en même temps que fasciné par l'exhibition de l'appendice sexuel de l'animal.
Dans l'étude de cas publiée par Freud, il est fait mention d'une soeur cadette prénommée Hanna. C'est cette dernière qui fait l'objet du présent récit, mais comme un personnage purement imaginaire dont le destin se serait construit non pas autour de l'angoisse, mais de l'amour et du désir inspirés par la vue des chevaux, plus particulièrement par la rencontre fabuleuse avec un étalon. Cette histoire d'amour fou - d'amour et de folie - ne débouche pas sur une analyse et une thérapie telles que le petit Hans les avait connues. Elle se déroule jusqu'à son terme comme une tragédie inexorable que nul rapport humain ne vient distraire ni apaiser.
C. Louis-Combet
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Ce livre s'articule autour du travail de traduction de dix auteurs et poètes (Luis de Góngora, Francisco de Quevedo, Juan Ramon Jiménez, Nicolas Guillén, Vicente Aleixandre, César Vallejo, Octavio Paz, Alejandra Pizarnik, Fernando Pessoa, Pere Gimferrer). Mais, nous prévient Claude Esteban en conclusion d'une longue introduction en forme de méditation sur le travail du traducteur : « On écrit avec son désir, on ne traduit que ses propres manques. »
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La crise sévit dans tous les pays occidentaux : près de deux millions de chômeurs en France, trois millions en Angleterre. La violence déferle dans les rues de Liverpool. Les experts de la communauté européenne annoncent 150 000 nouvelles suppressions d'emplois : Denain et Longwy sont de nouveau menacées, comme si elles n'étaient pas suffisamment éprouvées.
La lutte des sidérurgistes lorrains, relatée ici, a exprimé la violence ouvrière : violence contrôlée et instrumentale, disant la volonté de vivre et travailler au pays. Abandonnant leur stratégie défensive, les syndicats ont élaboré des plans de production pour sauvegarder la sidérurgie.
La gauche au pouvoir va-t-elle sauver la sidérurgie ?
La nationalisation, souhaitée par les travailleurs, peut-elle réconcilier progrès technique et progrès social ?
La lutte et le témoignage des ouvriers de Longwy sont d'une brûlante actualité.
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1855. Que Thomas Ashley, jeune étudiant sorti d'Oxford, tente de réformer la mine d'argent que lui légua son père dans la cordillère des Andes, est-ce l'utopie ? Que Thomas Ashley retrouve une amie d'enfance, est-ce l'amour ? Un critique du Times commente le roman au fur et à mesure qu'il se déroule. Claude Spaak l'a nommé « Mister Skaap ». Ainsi l'auteur se juge lui-même sans complaisance. Est-ce l'originalité d'Amour et Utopie ?
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Ce recueil de poèmes - ou faudrait-il mieux dire : ce long poème en huit parties, fragmenté comme le sont les miroirs qui se brisent -, évoque, dit, murmure, éveille tout à la fois, le secret des corps et des êtres, l'âme qui est cachée au coeur du verbe tant « exécré » d'être adoré sur les lèvres de l'autre.
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Le livre commence Porte de La Chapelle le 18 mars 1871, et s'achève à Pétersbourg, au moment de la prise du Palais d'Hiver. Mêlant récits et journaux intimes, personnages historiques et de fiction, ce long roman décrit avec une vigueur de trait peu commune l'histoire d'un héritage ; celui honni, trahi ou adoré de la Commune, c'est-à-dire celui du peuple, tandis que naît dans l'enthousiasme et dans la confusion, dans la lumière et dans la nuit, ce qu'on pourrait appeler la chair et le sang, jusqu'au sacrifice, du socialisme révolutionnaire.
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Portrait de l'homme qui se farde ; l'homme qui tombe
Claude Fournet
- Galilee
- Lignes Fictives
- 24 Mars 1992
- 9782718603940
« Dans un miroir qui multiplie l'imagerie, l'«Homme» n'apparaît plus que fragmentairement. Si le poème a renié la rhétorique des mots, il maintient un fragment de chair et d'os entre une bouche, un front et des yeux. Le reste est accessoire. » C. F.
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Claude Spaak a laissé quelques textes manuscrits ou retravaillés par lui, que nous avons voulu recueillir en un volume de contes et nouvelles, pour faire suite au Feuillage des mots, paru dans cette même collection.
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L'utérus du Christ
Claude Cohen-boulakia
- Galilee
- Litteratures Galilee
- 5 Septembre 1978
- 9782718601038