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L'Age D'Homme
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Claude frochaux est né en 1935.
De 1954 à 1968, il est libraire à lausanne, zurich, londres, genève et paris. de 1968 à 2001, éditeur à lausanne oú il vit toujours. son oeuvre littéraire, inaugurée en 1967, comprend des romans, des essais et du théâtre. l'homme religieux est son dizième livre publié.
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Les idéologies s'émoussent, les religions rappliquent, l'argent règne en maître sur fond de guerres et de famines, les technologies engendrent pollutions, chômage.
On revoit dans nos pays, où certains sont gavés de richesses, des gens sans logis qui ne mangent plus à leur faim. Notre pharmacopée de plus en plus perfectionnée ne soigne que les riches, des enfants meurent de faim ou d'épidémies un peu partout.
Comment peut-on avoir le culot d'écrire encore de la poésie ?
La question est sans réponse !
Et pourtant, écoutez les éclats de rire des enfants, leurs chansons entre deux souffrances, admirez l'amour qui fleurit encore même sous les bombes.
Quand on n'a plus rien, il nous reste les mots, avec eux, on peut jouer en toute liberté.
Notre langue est toujours là, bien protégée par deux rangées de dents.
La poésie, c'est peut-être une façon de leur redonner un sens nouveau sur le terreau de leur histoire en les dépoussiérant, en leur donnant un coup de neuf dans des vers libres, en apparence sans queue ni tête, porteurs d'un avenir qui tarde à venir.
La poésie, c'est peut-être ces éclats de rire des enfants sous les bombes, l'amour qui naît quand tout semble perdu.
Cette poussée d'espérance qui nous vient de la nuit des temps est inspirée des premières cellules vivantes qui, il y a quelques milliards d'années, malgré les grands cataclysmes, s'unissaient déjà, s'étreignant par leurs flagelles en des caresses primordiales.
Faut-il s'excuser d'oser encore écrire des poèmes et des chansons ?
Les Calembourgeois décalés sont les vers d'un sexagénaire qui cherche à les apprivoiser avant de s'intéresser aux pissenlits qui le guettent en essaimant leurs graines sous le souffle blond de celle qui persiste à espérer que la connaissance, un jour, triomphera de la barbarie.
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On croit qu'on connaît la chanson / Et pourtant, / Elle n'est jamais là où on l'attend / On en entend depuis si longtemps / Et puis un jour, / Elle est là.
/ Elle dormait dans une contrebasse / Un oiseau passe / Elle est sous les doigts / Du musicien qui la caresse / Et secouant sa paresse / Elle se perche / Sur des cordes vocales / Et se met à chanter / Avec légèreté / Pour celles et ceux / Qui, gravement, chaque jour / vont éplucher les légumes. C'est ainsi que naquirent ces poèmes et chansons, fruits de l'amitié et du métier de Claudia et Barre Phillips et de l'auteur de ces lignes qui ne pêche que le requin en Hongrie au bord du Mississippi...
Mais si, mais si. Ce recueil de poèmes fait suite à : Les Calembourgeois décalés, Fatrasies, Soties, suivi de Aux arbres citoyens
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" Notre Nie tout entière est chargée de mort " écrivait Georges Bataille.
C'est le sujet d'Une histoire naturelle de la Mort où l'auteur calcule qu'il a produit, en soixante-huit ans, vingt-quatre tonnes de cellules mortes pour vivre tout en sachant que bientôt, il se fera la paire éternelle avec Crevette. C'est comme cela qu'il appelle la mort.
La mort, écrit-il, dès le début du livre est la face cachée de la vie notre seule mort sûre. Nous marchons sur les squelettes sédimentaires du plancton calcaire ou siliceux avec lequel nous construisons nos maisons et nous lavons nos dent.
Nous nous chauffons à la mort avec le charbon, le pétrole et les gaz. Nous enterrons nos morts dans l'humus de l'humain. en creusant sous nos pieds, nous trouvons des villes mortes, des civilisations mortes et plus bas encore, toutes les formes de vie qui depuis quatre milliards d'année, ont inventé la nôtre.
Pardon Monsieur Heisenherg, le principe d'incertitude, c'est un truc pour les jeunes et les électrons, moi, je suis certain de mourir.
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Les soties ; aux arbres citoyens
Claude Gudin
- L'Age D'Homme
- Contemporains
- 6 Septembre 2001
- 9782825114995
Il est assez rare qu'un auteur mi poète, soit, canonisé de son vivant.
C'est pourtant ce qui s'est produit sur les Champs-Elysées à Paris au douzième coup de minuit le 31 décembre 1999 grâce à la compagnie Generik Vapeur qui a tiré sur le public avec des canons à air comprimé les Soties de Claude Gudin...
Mais lisez plutôt.
Prenant goût aux formes courtes - concentrées, l'auteur ancien jardinier, a délaissé la pelle et les feuilles mortes pour un vibrant appel : " Aux arbres citoyens ! ", où l'on découvrira, entre autre, que ce n'est pas un hasard si le Cyprès se voit de si loin, que le Peuplier sait qu'il le peut, mais ne le veut pas...
Autant de petites friandises à déguster entre amis ou au fond de son lit pour s'endormir avec le sourire que l'arbre fait à la chlorophylle.
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Saint gabriel fol-en-christ de georgie
Jean-Claude Larchet
- L'Age D'Homme
- 11 Septembre 2015
- 9782825145500
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Echo de longues et multiples souffrances, comme de brefs éclairs de joie, la poésie de Claude Guillaume, autiste autodidacte, construit une cosmogonie étrange, différente de la nôtre, mais aussi semblable.
Le langage qui la traduit mêle une expressivité enfantine, innocente et tendre, à une autre torturée, d'une densité profondément métaphysique et mystique. Non seulement le langage, mais le foisonnement - central - des images, avec leurs lumières et leurs couleurs, soulignent l'altérité et la similitude de cette planète poétique. Sans oublier l'emploi de langues lointaines, le russe, l'urdu, le grec ancien, qui ont toutes leur signification: le grec rapproche le lecteur du passé antique.
Les valeurs aussi diffèrent des nôtres tout en les empruntant: la vie réincarnée par un arbre, le pommier, image du moi et de ses émotions, la paix aux multiples visages, l'amitié qui devient plurielle, ou amour, le passé omniprésent constructeur et plus encore destructeur. Le premier poème expose clairement cette tragédie: (à sa mère) « Ton père a été ma perte ».
Cet aveu exprime la torsion de la vision poétique, où les maladies s'installent, les passions guident, le Mal prévaut avec la Mort et le Bien est une « ruade d'éclair ». Où le seul pilier solide est Dieu, puisque même la mère mourra. Il explique la fréquence quasi obsessionnelle de mots comme « répète », appel, ou du moins appel à une ré-assurance et celle des « souffles vivants »: « oh ».
Le Livre du Retour, sur soi-même et vers le monde des hommes dans son extrême mobilité, frappe comme une exploration de ce monde et du questionnement inhérent à elle. Il va de l'infime pétale ou insecte à l'au-delà des planètes, de la naissance qui « brille jusqu'à la mort », aux premiers ancêtres, au « passé du passé ».
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Ce livre, qui fait suite aux deux essais L'homme seul et L'homme religieux, est une vaste réflexion sur l'homme, la culture, la civilisation, une manière de « requiem pour un temps défunt ».
L'humanité a vécu son enfance du néolithique à 1960. De 1960 à 1975, elle connut une adolescence effervescente et agitée. À partir de 1975, elle est entrée dans l'âge adulte. L'homme était achevé : c'était la fin des rêves. La revanche de la réalité, avec prédominance sur l'imagination, est alors entrée en action. Une période nouvelle qui exigeait qu'on récrive l'Histoire. Dans cette perspective. Depuis la sortie de l'animalité, jusqu'à notre époque. Jusqu'à la fin de l'Histoire « d'avant » et l'amorce de l'Histoire « d'après ». Celle que nous vivons aujourd'hui.
Claude Frochaux fait des études classiques au gymnase de Neuchâtel qu'il interrompt à 17 ans pour se consacrer entièrement à sa passion du livre et de l'écrit. En 1954, il commence un apprentissage de libraire à la librairie Payot à Lausanne et obtient un diplôme de libraire en 1956. De 1956 à 1958, il travaille à la libraire Payot de Zurich et participe, par deux longs articles, l'un consacré au théâtre contemporain et l'autre à Georges Bataille, à la revue Présence animée par Gilbert Troilliet. De 1958 à 1959, libraire à Londres, Claude Frochaux participe, sans travaux concrets, au Free Cinema Group de Lindsay Anderson en même temps qu'il adresse quelques articles sur le cinéma anglais à La Tribune de Genève. De retour en Suisse il est libraire à Genève de 1959 à 1962, réalise un voyage au Moyen Orient en pratiquant un peu de journalisme libre. De 1962 à 1964, il part travailler à Paris comme libraire et éditeur chez Jean-Jacques Pauvert, Le Palimugre.
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Frontiere et societe, le cas franco-genevois
Claude Raffestin
- L'Age D'Homme
- 1 Janvier 1975
- 9782825130186
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