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Del Busso
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Au crépuscule du cours classique québécois : le cas du collège Jean-de-Brébeuf (1953-1964)
Claude Corbo
- Del Busso
- 5 Avril 2021
- 9782925079156
Implanté en Nouvelle-France par les Jésuites dès1635, relancé au début du XIXe siècle, le cours classique québécois se rattache à des traditions prestigieuses. Les humanités classiques sont à l'honneur, tout comme l'histoire et la philosophie, mais sous l'éclairage et selon les exigences de la foi et de la morale catholiques.
Le cours est dispensé dans un collège caractérisé par une discipline rigoureuse, de multiples activités de culte et une pédagogie pratiquant l'émulation de modèles humains exemplaires. Grâce notamment à un recrutement très sélectif, on veut former l'élite de la société par l'assimilation d'un héritage résumé symboliquement par les apports d'Athènes, de Rome et de Jérusalem.
Pourtant, malgré tout son prestige, le cours classique connaît un réveil brutal. En quelques années, sous l'effet des réformes de la Révolution tranquille, il sombre sans lendemain.
Ce livre décrit attentivement les ultimes et vaines tentatives d'adaptation d'une longue tradition au monde contemporain. Il illustre entre autres la décomposition accélérée de sa philosophie et de ses pratiques pédagogiques, de son organisation du temps, de la discipline et du culte, et de son cadre institutionnel. -
L'échec de Félix-Gabriel Marchand : une interprétation en forme dramatique
Claude Corbo
- Del Busso
- 20 Avril 2015
- 9782923792675
Le gouvernement libéral du premier ministre Félix-Gabriel Marchand, élu le 11 mai 1897, veut créer un ministère de l'instruction publique. Le projet de loi suscite une virulente opposition de l'Église catholique et du mouvement politico-religieux de l'ultramontanisme. Le projet adopté par l'Assemblée législative élue est pourtant rejeté peu après par le Conseil législatif à majorité conservatrice. Cet échec politique sera durable, puisqu'il faudra attendre 1964 pour que le Québec se dote d'un ministère de l'éducation.
Claude Corbo explore en trois temps les thèmes de l'échec politique, du conflit entre religion et politique, du choc frontal de visions radicalement incompatibles. Une introduction rappelle les événements et les principaux protagonistes. Une sélection de documents de l'époque permet d'entendre les discours officiels et les échanges privés entre opposants. Entre les deux, une interprétation dramatique des personnages et des événements. -
Destin politique de J.-A. Chapleau : fiction historique
Claude Corbo
- Del Busso
- 29 Octobre 2019
- 9782924719817
Sir Joseph-Adolphe Chapleau (1840-1898) est l'un des grands leaders canadiens-français de son époque. Orateur redoutable, il est élu député dès 1867. Il devient premier ministre du Québec en 1879 et est réélu haut la main en 1881.
Son parcours bifurque quand il accepte d'entrer au gouvernement fédéral de John A. Macdonald en juillet 1882. Le chef conservateur le confine dans un ministère mineur et ne le reconnaît pas comme son lieutenant québécois. Lors de l'exécution de Louis Riel, en 1885, par crainte d'entraîner les Canadiens français dans un affrontement sans espoir, il refuse de démissionner du gouvernement, malgré les appels d'Honoré Mercier.
Son image deviendra celle du traître à la nation. C'est sans doute ce qui explique en grande partie qu'il soit encore si méconnu de nos jours. L'approche de la fiction historique permet à Claude Corbo de retracer dans toutes ses dimensions un destin marqué par l'échec. -
Paul Gouin (1898-1976) a laissé sa marque comme l'un des grands défenseurs de l'héritage culturel canadien-français, qu'il concevait comme étant aussi un puissant levier de développement économique. Homme de vision et précurseur de la Révolution tranquille, il connut pourtant une carrière politique de très courte durée. Deux ans après avoir pris la direction de l'Action libérale nationale, il est évincé par Maurice Duplessis qui s'impose à la tête de l'Union nationale. Son échec prit la forme d'une véritable destruction, survenue pour l'essentiel entre l'équinoxe du printemps et le solstice d'été de 1936.
C'est cette destruction que raconte ici Claude Corbo en suivant l'approche de «fiction historique» qu'il a déjà adoptée pour Félix-Gabriel Marchand ou Honoré Mercier. En plus de Paul Gouin lui-même, il fait entendre trois témoins: son secrétaire montréalais, qui tient un journal personnel, un conseiller, qui rédige des notes sur sa trajectoire politique, et enfin Maurice Duplessis, qui raconte tout à sa secrétaire Auréa Cloutier. Paul Gouin, quant à lui, se défend dans une lettre qu'il adresse aux membres de l'ALN pour expliquer ce qui s'est passé depuis les élections de novembre 1935 et quelles sont ses perspectives d'avenir.
Chacun des témoins propose ainsi sa propre lecture des évènements. Chacun la tient pour vraie. Chacun ne connaît qu'une partie de la vérité. -
Le jeudi 26 septembre 1968, vers sept heures du matin, le premier ministre du Québec est trouvé mort dans sa chambre à Manicouagan. Il y est arrivé la veille pour inaugurer la centrale Manic-5, dont il a approuvé la construction dix ans plus tôt. Pendant cette dernière nuit, Daniel Johnson, seul, revit les principaux épisodes de sa vie politique récente. Il tente de dresser un bilan, il cherche le fil conducteur d'une relance de son action, il s'efforce d'échapper au sentiment d'échec qui l'envahit. À travers le destin politique de Daniel Johnson, qui n'a réalisé ni l'égalité ni l'indépendance, c'est l'inachèvement de la nation québécoise elle-même qui est mis en lumière.