Lattes
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L'impardonnable défaite (1918-1940)
Claude Quétel
- Lattes
- Essais Et Documents
- 13 Janvier 2010
- 9782709633383
Le 22 juin 1940, la france signe une reddition déshonorante. c'est la pire catastrophe qu'ait connue ce pays pourtant riche en guerres et en malheurs depuis sa naissance. comment et surtout pourquoi un tel désastre a-t-il été possible ? une production historique considérable a été consacrée à ce sombre moment de notre histoire. elle fait toujours état d'une sorte de fatalité, due à la démographie, aux circonstances, au destin. la tendance historiographique irait vers « l'inévitable » voire « l'excusable » défaite. et pourtant, que d'erreurs, et que de responsables ! l'armée, la classe politique, les élites ont toutes joué la carte de la passivité et multiplié les erreurs stratégique et économiques.
Tissant l'histoire officielle et des archives inédites dans un récit vivant et audacieux, l'impardonnable défaite est une remarquable enquête historique et humaine.
« pour que le mal triomphe, il suffit que les hommes de bien ne fassent rien. » cette phrase du philosophe edmund burke s'appliquerait parfaitement à la défaite française de 1940 si le constat n'était pas plus terrible encore : le mal a triomphé non seulement à cause de la passivité, mais surtout à cause des erreurs de la classe politique française. telle est la thèse, polémique, courageuse et argumentée, de ce livre.
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Le sac ; un petit monde d'amour
Jean-Claude Kaufmann
- Lattes
- Essais Et Documents
- 9 Mars 2011
- 9782709635462
Le sac n'est pas un objet ordinaire. En plongeant dans ses profondeurs, ce livre nous révèle un univers immense et fascinant où le coeur de l'intime et les vérités secrètes croisent les images de soi qu'on rêve d'afficher. On y met un peu tout et n'importe quoi à la va-vite, et ces gestes sont aussi naturels et spontanés que sont agaçants les efforts en sens inverse pour trouver les clés ou le téléphone qui s'y cachent.
Accessoire de mode, le sac n'a pourtant rien d'accessoire. Jean-Claude Kaufmann nous explique pourquoi il est l'un des lieux privilégiés où se fabrique l'identité. Ce n'est pas un hasard si certaines parviennent à raconter leur vie au travers de leur sac et de son contenu. Quant aux petites choses qu'il recèle, même les plus dérisoires ont beaucoup à dire. Il n'est pas rare, par exemple, qu'on y trouve des cailloux ! Et on aurait bien tort de se moquer. Car là se nichent mille pépites de sentiments et d'émotions. Jean-Claude Kaufmann n'en doute pas un instant : entre tendresse et passions, le sac est un vrai petit monde d'amour qu'il nous propose de partager. -
Les pathologies de l'excès ; sexe, alcool, drogue, jeux... les dérives de nos passions
Marc Valleur, Jean-claude Matysiak
- Lattes
- 13 Septembre 2006
- 9782709628754
Jusqu'où peut nous entraîner l'amour Pour le meilleur et parfois pour le pire, nos dépendances peuvent nous conduire très loin.
Pourquoi et comment en arrivons-nous à trop aimer ? N'en est-il pas de même pour certaines relations amoureuses ou affectives que pour d'autres champs de conduite, désormais connus sous le nom d'addictions. N'y a-t-il pas un fonctionnement psychologique commun entre les « accros » à l'amour et les « accros » aux drogues, à l'alcool, au tabac, aux jeux vidéos, au sexe...
Un nouveau concept tend peu à peu à remplacer la toxicomanie, celui de l'addiction. Mais où se situe la frontière entre les mauvaises habitudes et les réelles dépendances entre le normal et le pathologique, l'aliénation, la souffrance oe
A travers l'étude de nombreux cas d'addictions - aux drogues, au jeu, à l'amour, au sexe - d'histoires vécues, Marc Valleur et Jean-Claude Matysiak expliquent le mécanisme de nos dépendances, leurs origines, les logiques de la répétition et de la reproduction.
Ils nous livrent aussi des pistes sur les liens possibles entre la résilience et l'addiction qui peut être perçue comme « un passage » vers la maturité et l'indépendance, et ils nous exposent les types de traitements qui donnent des résultats positifs.
Un travail riche et éclairant, à l'heure où les « pathologies de l'excès » vont sinon détrôner, du moins rejoindre la dépression, maladie emblématique du XXe siècle.
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Quel bonheur, la nuit venue, de se réfugier sous la couette ! à deux c'est encore mieux.. Quoique.
Passée la séquence aveugle et sourde de la passion, celui ou celle qui chaque soir se glisse à la même place peut se révéler un redoutable ronfleur, un lutteur sournois jamais fatigué de tirer la couverture à lui ou, pire encore, un monstre aux pieds froids.
Conjugal - forcément conjugal - le lit fut longtemps le lieu consacré des moments essentiels d'une vie. On y naissait, on y mourait entouré des siens. Il révèle aujourd'hui les attentes contradictoires du couple qui aspire à un bien-être personnel sans renoncer pour autant à l'amour fusionnel. Comment trouver la bonne distance ? Comment lire ou se relever à son gré sans gêner l'autre ? Le choix des chambres séparées est souvent mal compris de l'entourage et même de celui ou celle qui en subit la décision.
L'auteur fouille dans le secret des alcôves pour répondre à ces questions qui, pour être traitées ici avec légèreté, n'en suscitent pas moins une réflexion en profondeur.
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Longtemps, le plaisir a été un péché, et la quête du plaisir, surtout lorsqu'il était déviant par rapport aux normes - masturbation, homosexualité, etc.- une maladie. Notre époque, depuis quelques décennies, l'a libéré. Puis elle en a contrôlé à nouveau l'usage, imposé ses normes au nom de la santé publique ou privée (tabac, alcool, sexe, etc.) Parallèlement, au nom de l'hygiène et de la valeur « bonheur », d'exercice de la liberté, elle en a fait une contrainte, un nouveau conformisme. Vous ne jouissez pas ? Allez consulter...
Le plaisir, obligatoire pour tous, mais de plus en plus contrôlé...
A force de vouloir ainsi l'imposer à tous, et sous une norme unique, notre société l'a peut-être « rendu malade », cause de souffrance, d'angoisse, de perte de l'estime de soi ; d'où le développement des « maladies du désir » -boulimie, anorexie, addictions, ou absence de libido...
Et si, pour retrouver le vrai sens du désir, il fallait le réinvestir de sa liberté, de sa capacité à générer des excès, à accepter ses déviances, voire ses transgressions ? Tout en sachant trouver une expression respectueuse d'autrui de cette liberté individuelle, bien sûr.
C'est à cette seule condition que le désir, qui a été infantilisé, pourra redevenir « adulte », libre - mais aussi responsable -. Porteur de sens et de bonheur.
C'est toute la réflexion de Marc Valleur et Jean-Claude Matysiak. Suivons-les... -
Un panier de houblon Tome 2 : L'arrachement
Claude Vigée
- Lattes
- Essais Et Documents
- 15 Mars 1995
- 9782709615341
Dans cette ample fresque, qui est aussi un itinéraire spirituel, nous est restituée la vie de la communauté juive en Alsace, pendant l'entre-deux-guerres. Alors resurgissant dans un présent éternel les fêtes foraines, cirques et théatres ambulants, la bonhomie de la vie religieuse juive, les drames de l'amour fou, les conflits cocasses des langues frontalières à "l'école des mutiques", le travail obscur des artisans, la découverte du cinéma muet, les aventures des collégiens à l'approche de l'adolescence, et même les boulversements du Front populaire.
Après la cueillette du dernier houblon en septembre 1937, cette saga, qui s'ouvre par l'évocation de l'agonie des parents et se clôt par les obsèques du grand-père Léopold, un des héros principaux du récit, annonce l'arrachement au lieu natal, l'errance sans fin et la perte du royaume de l'enfance.
A travers la diversité des scènes individuelles, la singularité tragique des situations et des personnages hauts en couleur, c'est l'univer- salité de l'humaine condition qui est évoquée dans ce livre.
Ecrivain, poète, universitaire, Claude Vigée vit aujourd'hui entre Paris et Jérusalem. Originaire d'Alsace, il a ensuite émigré aux Etats-Unis et en Israël. Son oeuvre considérable l'a établi comme l'un des plus grand écrivains de l'après-guerre. -
Une nation a besoin de mythes fondateurs. La Révolution française aussi. Ainsi est né le mythe du 14 Juillet qui fête l´unité nationale autour de la prise de la Bastille, qui doit faire table rase du passé et de 1789 l´an I de la vraie liberté. Mais comment le 14 Juillet a-t-il pris cette place dans notre histoire ? En vérité, la prise de la Bastille ne fut pas un moment glorieux de la geste révolutionnaire - un assaut où le courage ne fut pas vraiment au rendez-vous ni parmi les assaillants ni chez les défenseurs. Son accession au statut de fête nationale ? En 1880 seulement, au terme de près d´un siècle de mise hors la loi et après de longues hésitations. Et depuis, son sens n´a cessé d´être renouvelé au gré des régimes et des idéologies. C´est à cette histoire d´un mythe contesté que vous invite Claude Quétel.
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Fille de missionnaire, Claude Njiké-Bergeret est née au Cameroun et y a grandi jusqu'à ses treize ans, avant de rentrer en France. Dix-huit ans plus tard, elle choisit de revenir au village de son enfance, en mettant de côté son éducation et les valeurs occidentales qu'on lui a apprises pour revenir à une existence moins codifiée, plus libre et plus harmonieuse.
A la mort du chef de village, son époux, elle décide de pousser plus loin son aventure africaine, et s'installe sur une parcelle de brousse inhabitée avant elle. Là, au bord du Noun, à 25 kilomètres de Bangangté, au Nord-Ouest du Cameroun, elle construit sa « ferme », cultivant maïs, arachides, maniocs, ignames... d'abord seule, puis rejointe par ses enfants et de nombreux jeunes qui tentent de cultiver ces terres vierges. Une houe sur l'épaule et une machette à la main, elle cherche chaque jour à vivre sur, de et avec la terre. Contre toute son éducation qui l'avait préparé à vivre en ville, dans l'abondance et le culte exclusif du progrès, Claude Njiké-Bergeret habite une nature sauvage, envahissante, imprévisible, mais aussi généreuse et pleine d'enseignements. En tenant compte des valeurs du peuple Bangangté, elle cherche à mieux la comprendre et la respecter. Cette vie, loin de la modernité, peut déranger ceux qui croient aux bienfaits d'un progrès et d'une croissance illimitée mais c'est celle qu'elle a choisie. Bien sûr, ce chemin est difficile : le travail de la terre est épuisant, parfois ingrat et semé d'embûches, lorsque les singes détruisent ses récoltes, ou que les crues inondent tout... mais elle apprend et s'émerveille chaque jour. -
Contes de fées, d'animaux, de sagesse du monde entier pour des enfants de 3 à 6 ansPour un très jeune enfant, la vie est simple...pour ses parents elle est souvent compliquée ! Par le truchement du conte, lu le soir, comment permettre aux parents à travers les petites joies, les petits drames quotidiens de leur enfant d'apaiser la peur, de restaurer la confiance.
Les contes d'aujourd'hui contiennent tous l'empreinte des contes de jadis, des valeurs essentielles (le courage, la bonté, le respect des autres, la générosité) qui vont aider à la construction de la vie de l'enfant. Après avoir « écrémé » contes et légendes du monde entier (Asie, Amérique, Europe, Afrique), Claude-Sophie Antoine en a choisi certains qui datent de plusieurs millénaires, qu'elle a adapté et d'autres qu'elle a créé de toutes pièces pour être en harmonie avec toutes les situations de notre époque. A chaque tranche d'âge correspond un type de conte, ce livre s'adresse aux plus petits (3 ans - 6 ans) et les emmène dans l'univers magique des contes russes, des princesses asiatiques ou des animaux de la savane pour répondre avec philosophie et poésie à leurs questions du quotidien. -
L'addictologue met à jour les dérives de la récupération excessive des conduites sexuelles de chacun par la médecine et la psychiatrie. Des cas très médiatisés d'hypersexualité ont été assimilés à la perversion, l'addiction ou la maladie mentale mais avoir des besoins sexuels plus forts que la moyenne ne signifie pas être déviant. L'occasion d'essayer de définir une sexualité dite normale.
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Le canapé de Beria ; mémoires d'un chasseur d'objets
Claude Quétel
- Lattes
- 7 Septembre 2011
- 9782709635103
Mémoires d'un chasseur d'objetsSavez-vous ce qu'il est advenu du téléphone rouge ? Pas l'américain, non : le russe. Savez-vous qu'en 1994, seize fusées Katiouchas ont survolé Berlin, pour découvrir à leur atterrissage qu'elles n'étaient pas démilitarisées ? Savez-vous de quoi fut le témoin le canapé de Beria, et ce qu'il nous raconterait aujourd'hui s'il pouvait parler ?
Les objets qui traversent l'histoire renferment de précieux symboles. Ils sont la mémoire vive de notre passé, et si on les interroge avec doigté et savoir-faire, ils peuvent nous révéler bien des secrets. C'est tout le talent de Claude Quétel, historien, nommé il y a quelques années chief historian du Mémorial de Caen.
Après 1989, dans un univers muséographique jusque-là essentiellement tourné vers les deux guerres mondiales, il a bien fallu faire un peu de place à la Guerre froide. Claude Quétel a donc revêtu sa cape de Superman, ses bottes de sept lieues et le sourire de James Bond à la recherche de ces objets qui en disent long. C'est surtout, au-delà d'une aventure historique insolite, le destin d'un grand enfant lancé dans une prodigieuse chasse aux trésors. -
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Pourquoi ai-je épousé le chef traditionnel de Bangagté ? Parce que je l'aimais, voilà tout. Et puis, ce genre de questions, on ne se les pose pas dans mon pays, on ne se les pose pas en Afrique. Demandez donc à un Africain : "Que faisit cette Blanche au sein d'une chefferie polygame ?" Il répondra simplement : " Dieu seul le sait." Pour lui, personne n'est maître de son destin. Nul besoin d'explication, d'analyse, Dieu seul le sait. Rechercher la sagesse est bien plus important que la quête du savoir.
Ainsi commence la confession de Claude Njiké-Bergeret, "La Reine blanche" d'un des plus passionnants reportages d'Envoyé spécial.
Fille et petite-fille de missionnaires protestants, Claude vit ses treize premières années au Cameroun. Une expérience qui la marquera à tout jamais. De retour en France, ni une éducation provinciale étriquée, ni un premier amour suivi des joies de la maternité ne lui feront oublier les fortes sensations de l'enfance.
Et un jour de destin l'appelle à nouveau en Afrique. Amoureuse du Chef de Banganté, elle va l'épouser et s'installer à la chefferie en compagnie d'une quarantaine de co-épouses et leur progéniture. Pendant neuf ans, elle y mènera une vie riche et singulière entre le quartier des femmes, le palais, les bois sacrés.
Aujourd'hui, Claude vit dans sa "ferme africaine" au bord du fleuve Noun, vallée féconde où, avec ses enfants, l'une de ses anciennes compagnes et d'autres pionniers, elle cultive ses champs.
Itinéraire unique d'une femme exceptionnelle,ma passion africaine est avant tout un lyrique chant d'amour à une terre, le pays Banganté, à un homme, le chef, à une famille élargie et à un peuple. Mais c'est aussi la découverte d'un autre mode de vie et de pensée.
Un modèle de tolérance.
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En deux mille ans d'histoire, l'institution du mariage aura accompagné toute les mutations de la civilisation occidentale. Religieuses ou civiles, clandestines ou cérémonieuses, forcées ou passionnelles, les noces ont été au centre du droit et de la mystique, de la littérature et de l'art européens. De la monogamie biblique au code napoléonien, de l'alliance entre les familles à la lutte des classes, des contraintes dynastiques au métissage des peuples, des nécessités, en passant par les lois du sang, le pouvoir de l'argent ou encore les mythes de la fécondité, de l'adoption, comme en kaléidoscope, resurgit notre entier imaginaire.
A l'heure de l'union libre et du sida, des encycliques pontificales sur la morale et de la proclamation par l'ONU de l'année de la famille, en ce moment de crise et de ruptures, verra-t-on un retour aux valeurs anciennes ou, au contraire, une nouvelle révolution des mentalités ?
Abordant chroniques, rites et législations, s'appuyant sur des textes anciens comme sur des travaux contemporains, ce panorama étonnant, informatif et ludique, nourri de portraits et d'anecdotes, servi par une belle écriture, montre que le mariage a été et demeure un miroir fidèle de la société.
Jean Claude Bologne, philologue de formation, a publié une histoire de la pudeur qui a connu un large succès. Depuis, il alterne essais historiques, dictionnaires thématiques et romans.
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Le dépit du gorille amoureux : Et autres effets de la passion dans le règne animal
Marie-claude Bomsel
- Lattes
- Essais Et Documents
- 13 Mai 1998
- 9782709618922
Qu'est-ce qui distingue l'homme de l'animal dans son comportement amoureux ? professeur au muséum, marie-claude bomsel suit depuis des années, à la ménagerie du jardin des plantes et au cours de ses voyages, les moeurs affectives du monde sauvage.
L'homme n'est pas l'espèce la plus généreuse en matière de cadeaux : araignées et volatiles pratiquent en effet l'offrande prénuptiale. les baisers sont une volupté commune aux singes, aux morses et même aux escargots ; on rencontre l'homosexualité chez les perroquets, les primates ou les herbivores ; le goût des postures extravagantes n'est pas l'apanage du genre humain, les chimpanzés nains, ou bonobos, se révèlent fort imaginatifs. dans le domaine de la fidélité, la classe des oiseaux domine incontestablement.
Le lion est le maître de l'énergie amoureuse et le gorille reste bien mélancolique pré et post-coïtum...
Marie-claude bomsel a recensé une quarantaine de comportements passionnels chez toutes sortes d'animaux : des primates aux oiseaux, des insectes aux grands mammifères. elle les met en scène, les faisant même parler, dans toutes leurs parades ou leur sauvagerie.
Ne resterait-il à l'homme, pour se distinguer de l'animal, que la qualité et la diversité de ses fantasmes ?
Marie-claude bomsel, professeur du muséum d'histoire naturelle, est docteur vétérinaire. elle participe régulièrement à de nombreuses émissions de télévision ou de radio. elle est l'auteur de plusieurs ouvrages sur les animaux.
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Alger, 24 décembre 1994, 10h30. L'Airbus d'Air France s'apprête à décoller pour Paris. Quatre hommes font alors interruption, armés de pistollets-mitrailleurs : "Nous sommes des moudjahidin !" Commence, en cette vieille de Noël, une prise d'otages qui va tenir en haleine le monde entier. Les terroristes abattent un passager. Deux autres seront par la suite exécutés. Seul le sang froid du personnel de cabine finira par les désorienter. Aujourd'hui, l'une des hôtesses, Claude Bertaud, raconte ce huis clos infernal. Sans oublier ses propres peurs, elle dit son combat pour sauver les passagers, les relations tissées au fil de ces cinquante-qutre heures entre eux et les membres du commando. Les obligations pour les femmes de se couvrir la tête. La faim, la soif. Le chantage récurrent des terroristes, leurs accès de fanatisme religieux, leur crainte des Ninjas. Puis, l'appareil ayant enfin atterri à Marseille, leur fatalisme devant la mort lors de l'attaque exemplaire du G.I.G.N. Un récit vécu où la terreur se dispute à la générosité, et l'angoisse à l'émotion.
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« Dans un pas dévasté de rancoeur et tenté par le fascisme, des socialistes ont gouverné. Ils ont rendu les armes idéologiques et donné licence à la police pour contenir les contestations et défendre l'ordre sacré.
Dans un pays ensanglanté, des socialistes ont cru que la mort des autres leur donnerait une raison d'être. Ils ont mobilisé sans trêve ni remords la douleur des attentats et les martyrs de notre histoire, abritant leur vite dans la commémoration.
Dans un pays lassé, des socialistes ont joui et peiné et méprisé, jusqu'à trahir leur pauvre et méchant chef, croyant se sauver sans lui.
Dans mon pays de France, le socialisme, qui est ma famille, est allé au bout de son histoire, d'impuissances en trahisons. Comme ces gens sont les miens, je nous ai regardés en face, pour éparpiller nos illusions. » C.A Claude Askolovitch a 53 ans. Autrefois biographe de Lionel Jospin et interlocuteur de Manuel Valls, il se refuse ici aux anecdotes et à l'accompagnement des amnésies, pour contempler la fin d'un monde. -
Les fils de rois ; le crépuscule sanglant de l'aventure africaine
Jean-claude Simoën
- JC Lattès
- Essais Et Documents
- 17 Avril 1996
- 9782709616782
En 1898, le capitaine Voulet, type même du "bâtisseur" de notre empire colonial, s'associe avec le lieutenant Chanoine, fils du ministre de la guerre, pour conduire d'ouest en est une expédition vers le lac Tchad. C'est l'époque où le commandant Marchand prend position sur le nil, à Fachoda, au risque d'une guerre avec l'Angleterre. La mission Voulet-Chanoine quitte Bordeaux en Juillet 1898. En septembre, après avoir remonté le Sénégal en bateau puis traversé le haut plateau mandingue (sud du Mali actuel), elle se divise en deux groupes. L'un embarque sur le Niger qu'il descendra jusqu'à Say, l'autre traverse les territoires nouvellement conquis au Brukina, dans la boucle du fleuve.
Début 1899, pour la dernière année du siècle, les unités très disparates de la mission passent sur la rive gauche du Niger et marchent à la frontière des possessions encore mal définies des Britanniques au Nigeria.
Bien que les ministres concernés soient sans nouvelles de l'expédition depuis des mois, une étrange rumeur prend corps à Paris.
Au point que les autorités envoient, sur les traces de Vouvet et de Chanoine, un officier au-dessus de tout soupçon qu'elles chargent d'une enquête. Cet officier, le colonel Klobb, Saharien de grande valeur, est accompagné d'une escorte légère. Il découvre, dans le sillage de ceux qu'il cherche, une immensité d'horreurs.
Editeur à la féconde carrière, Jean-Claude Simoën est l'auteur de nombreux ouvrages. Sa curiosité pour l'histoire, les voyages et la découverte d'archives inédites du Service historique de l'armée de terre l'ont remis sur la piste de la colonne Voulet-Chanoine.