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Le charismatique général Juan Domingo Perón catalysait sur sa personne les soutiens les plus enthousiastes comme les manifestations d'hostilité les plus véhémentes. Incarnation moderne d'un caudillisme éclairé, Perón avait la carrure de l'emploi : larges épaules, encolure de boeuf, visage de catcheur.
L'Argentine péroniste était-elle pour autant une dictature, comme auraient voulu le faire croire ses adversaires, plus particulièrement les États-Unis ? Non, c'était un État fort et indépendant qui tentait de creuser le sillon d'une troisième voie entre un capitalisme national ou anonyme, exploiteur du peuple, et un marxisme castrateur des libertés. Dans un pays encore dominé dans ses zones rurales par le latifundisme et, dans sa sphère commerciale et bancaire, par les Anglo-Saxons, le justicialisme rencontra partout dans le pays un écho favorable et une adhésion profonde du petit peuple.
Dans ce « Qui suis-je ?» Perón, l'auteur montre encore comment, dans sa conquête du coeur des Argentins et dans la mise en oeuvre de sa politique, sa femme, l'inoubliable Eva Duarte, la petite « bâtarde de la pampa », illumina d'une lueur fulgurante les huit années passées à ses côtés. Par ses actions caritatives, elle deviendra l'idole du péronisme, la « Madone des sans-chemise »... Ce couple mythique restera toujours comme une sorte de référence transcendant les générations dont se réclament encore, même si c'est du bout des lèvres, les actuels dirigeants de l'Argentine néopéroniste, libéraux ou sociaux-démocrates.
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Formé dans les écoles du Komintern à Moscou, député communiste à 25 ans, maire de Saint-Denis à 32, Jacques Doriot fut au sein du PCF le grand rival de Maurice Thorez. Pour avoir refusé de se plier aux exigences de Staline et prôné trop tôt un rapprochement avec les socialistes, il est exclu du Parti en 1934. Deux ans plus tard, il fonde le Parti populaire français (PPF), qui n'est pas encore un parti fasciste au sens strict du terme, mais qui le deviendra pendant l'Occupation. Rallié prudemment à la Collaboration tant qu'a subsisté l'hypothèque du pacte germano-soviétique, Doriot ne brûlera vraiment ses vaisseaux qu'en juin 1941, lorsque les divisions allemandes se lanceront à l'assaut de l'URSS. Il réclame alors la création d'une Légion des volontaires français contre le bolchevisme (LUF) et, de tous les dirigeants des grands partis collaborationnistes, il sera le seul à combattre sur le front de l'Est, à plusieurs reprises. Alors que les Allemands se méfient de lui, il affiche désormais sa volonté de faire du PPF "un parti fasciste et totalitaire" (novembre 1942) et finit par trouver auprès des SS le soutien que lui a refusé Otto Abetz sur instruction de Hitler. Il trouvera la mort en Allemagne, le 22 février 1945, mitraillé sans doute au hasard par des avions alliés. Ainsi disparaissait l'une des figures les plus énigmatiques de l'histoire politique française du XXe siècle. Ce "Qui suis-je?" Doriot retrace le destin singulier d'un personnage dont pierre Pucheu, qui ne l'aimait guère, a pu écrire: "A vrai dire, je n'ai pas connu dans notre génération d'homme ayant reçu à tel point du ciel des qualités d'homme d'Etat."
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Hommes à poigne et dictateurs oubliés de l'amérique exotique
Jean-Claude Rolinat
- Pardes
- 10 Avril 2006
- 9782867143779
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Il était, il est toujours, de bon ton dans les cercles « éclairés » de gloser sur les méfaits du « colonialisme », d'insister sur la faiblesse des cours des matières premières et sur l'égoïsme des « pays riches » comme cause essentielle du sous-développement.
L'école marxisto-tiers-mondiste a chargé l'Europe de tous les péchés, faisant l'impasse sur le fait tribal, l'épuisement des sols, l'explosion démographique, le népotisme, la corruption, sans parler des fléaux endémiques que la colonisation était partiellement parvenue à endiguer.
La Rhodésie, si elle avait vécu, aurait pu constituer une heureuse exception. Elle l'aurait due à un homme, héros de la Deuxième Guerre mondiale, pilote de la Royal Air Force et fermier dans son pays natal : Ian Douglas Smith.
Pendant quinze héroïques années, les Rhodies, sous la houlette de leur déterminé Premier ministre - homme d'honneur et de parole -, ont résis té au monde entier, subissant sans broncher les retombées des sanctions décrétées par l'ONU et les mauvais coups d'une guérilla sanguinaire soutenue par le camp sino-soviétique. C'était, déjà, une guerre de la civilisation contre la barbarie.
Dans ce «Qui suis-je?» Ian Smith, l'auteur dé - mon tre que, avec « le Lion au coeur fidèle » à la tête de sa minorité blanche, la Rhodésie s'en sortait mieux, pour la prospérité de tous, que le Zimbabwe «indépendant» entre les mains du klepto crate totalitaire Robert Mugabe.