Paris
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Ce livre n'est pas une oeuvre d'imagination. C'est l'histoire d'une femme qui recherchait le bien de ses semblables à une époque où guerres et épidémies répandaient leur cortège de malheurs, où le fantastique imprégnait les réalités quotidiennes, où les savoir-faire féminins tuaient souvent aussi. Claudette Clauchepied est morte brûlée sur un bûcher, à Bruyères dans les Vosges, le 4 avril 1601. Elle allait avoir 66 ans.
Construit sur une base archivistique solide, ce récit ouvre au lecteur le monde des campagnes de la fin du moyen âge. Il dévoile des comportements et des façons de penser authentiques. Le parler est réellement celui des gens de l'époque et non un discours contemporain remanié en fonction de suppositions. Préservée des clichés et des déformations folkloriques, la vie de Claudette Clauchepied révèle les racines d'une violence qui a longtemps secoué les communautés rurales. Son procès le montre amplement. Il peut être consulté aux Archives départementales de Meurthe-et-Moselle, où il est conservé sous la cote B 3753. -
Itinéraire d'un juif du siècle
Claude Berger
- Paris
- Paroles Singulieres
- 23 Octobre 2014
- 9782846212076
Claude Berger est placé par naissance au coeur des drames du siècle passé, le régime nazi et Vichy dont il réchappe, le totalitarisme bolchévique qu'il démystifi e, la décolonisation. Il reçoit une étoile jaune le jour de ses six ans. Suit la condamnation à mort qui pèse sur les enfants juifs et un enfermement de deux années dans une maison vétuste aux volets fermés. Chaque sortie s'achève par une survie miraculeuse. La Libération substitue la misère à la traque qu'elle recouvre d'une chape de silence.
1954, guerre d'Algérie, il se révolte contre la torture : de quoi est donc porteur l'inconscient de l'Occident ?
En Afrique, sous le communisme primitif, il découvre l'animisme. Bénévole en Algérie, il est pris au piège de la face cachée de l'indépendance. En 1971, il démystifi e Lénine et dénonce capitalisme et salariat d'Etat. Le sociopsychanalyste Gérard Mendel lui témoigne sa connivence. Son essai, Marx, l'association, l'anti-Lénine, vers l'abolition du salariat lui vaut l'hommage d'Otelo de Carvalho, l'initiateur de la révolution des oeillets. André Gorz le soutient. "Lip et après ?" paraît dans Les Temps Modernes, "Georges Marchais et la question juive" dans Le Matin.
La question du pourquoi et non pas seulement du comment de la mort des Juifs ne cesse de le hanter. Il dénonce une mythologie progressiste, née de l'antisémitisme des pères de la pensée de gauche. Elle empêche d'oeuvrer vers une société solidaire et non-salariale. C'est cette quête que Claude Berger conte ici. Une histoire riche d'engagements : la défense de la population pauvre du Marais, l'exercice d'une médecine sociale, l'interruption d'une messe à Pétain.
Une histoire riche de rencontres, de personnages croisés : Georges Perec, Jacques Lanzmann, Jean Rouch, Kateb Yacine, Jean-Paul Sartre, Bernard Lambert, Benny Lévy. Une histoire parsemée de récits de montagne en écho de ceux d'Erri De Luca, mais aussi de miracles, de mystique et de poésie. "J'aurais traîné une vie entière un couloir de la mort de deux ans pour le dissoudre dans la recréation du monde", dira l'auteur faisant sien le propos de Chateaubriand : "Il est possible que mon Itinéraire demeure comme un manuel à l'usage des Juifs errants de ma sorte." -
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Installé à Malte en 1530 par les soins de Charles-Quint, de ce fait vassal du vice-roi de Sicile, l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem avait perdu l'indépendance politique et militaire qui était sienne à Rhodes.
Durant tout le XVIe siècle il en avait été réduit au rôle de satellite de l'Espagne, en dépit du poids que, traditionnellement, pesaient en son sein les trois Langues françaises, avec la multitude de leurs chevaliers et de leurs commanderies. Au XVIIe siècle, cela est de moins en moins vrai. L'Espagne sombre dans la décadence en même temps que la France de Richelieu, puis de Louis XIV, gagne en puissance.
Dès la prise du pouvoir par le Grand Roi, l'Ordre de Malte gravite désormais dans son ombre ; et il en sera de même au siècle suivant. Les relations, très étroites, sont d'abord diplomatiques, et l'Ordre en connaît le prix : il n'a rien à refuser au Cardinal, et moins encore au Roi Soleil. Militaires ensuite, la Marine royale étant alors truffée de chevaliers qui ne trouvent pas à Malte un terrain suffisamment vaste pour leurs talents ou (et) leurs ambitions.
Tous les grands noms qui l'illustrent alors - Forbin, Vincheguerre, le chevalier Paul, Valbelle, Tourville, parmi d'autres - sont des chevaliers de Malte. Sans eux la Royale n'eût pas été ce qu'elle fut, et les événements eussent souvent suivi un cours différent. Ce sont ces relations, parfois tumultueuses et pittoresques, toujours fraternelles, entre l'Ordre de Malte et la France, qui sont étudiées ici.
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Les valets de Casanova ; Louis de Castelbajac, rival de Casanova
Jean-claude Hauc
- Paris
- Essais Et Documents Paris
- 15 Octobre 2020
- 9782846213035
Lorsqu'il arrivait à Casanova d'avoir la bourse ronde, il engageait quelque valet qui l'accompagnait alors pour un temps dans sa course folle à travers l'Europe. Fidèle ou fripon, celui-ci était le témoin aussi bien de ses exploits que de ses échecs ; courant les mêmes périls que son maître ou partageant sa bonne fortune. Se tissait alors entre eux un climat de confiance et de familiarité fluctuant au hasard des circonstances. Ainsi le duo formé par le chevalier de Seingalt et son valet était rarement de tout repos ; l'existence du Vénitien n'étant qu'une succession d'escroqueries et de mensonges. C'est cet étonnant appariement que s'efforce d'éclaircir la première partie du présent ouvrage.
La seconde met en scène un aventurier gascon dont la route croisa plusieurs fois celle de Casanova. Louis de Castelbajac, tricheur au jeu et suborneur de femmes, avait très tôt choisi de mener une existence de mauvais sujet. Après une courte carrière militaire, il préféra ainsi hanter les bas-fonds des capitales européennes plutôt que de chercher à faire honneur au nom de ses ancêtres. -
Aventuriers et libertins au siècle des lumières
Jean-claude Hauc
- Paris
- Essais Et Documents Paris
- 1 Mai 2009
- 9782846211246
La plupart du temps sans feu ni lieu, ils courent les grandes routes de l'Europe des Lumières et hantent aussi bien les bas-fonds des capitales que les salons dorés des villes d'eau où l'on joue gros jeu. Ne tenant jamais en place, souvent chassés par les autorités, franchissant les frontières comme d'autres traversent la place de leur village.
L'histoire a retenu le nom de certains d'entre eux (le comte de Saint-Germain, Casanova, le chevalier d'Eon, Cagliostro), mais d'autres sont moins connus. Parfois écrivains (Fougeret de Montbron, Chevrier ou Nerciat), toujours frottés de philosophie, ils sont également espions, escrocs et charlatans. Mais ces marginaux qui se faufilent parmi les interstices d'une époque en grande convulsion ont un regard particulièrement acéré qui devine les futurs orages de la fin du siècle. -
Claude Berger explique qu'à l'instar de l'esclavagisme et du servage avant lui, le système du salariat est en crise. Convoquant Thomas More, Saint Simon, Proudhon, Kropotkine ou encore Marx et Engels, il montre qu'au contraire, la théorie de l'association des producteurs, existant depuis l'Antiquité, peut mener à une nouvelle société solidaire.
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L'héroique et le champêtre Tome 2 ; appropriation et déconstruction des théories
Marianne Cojannot-le blanc, Claude Pouzadoux, Evelyne Prioux
- Pu De Paris Nanterre
- 4 Mars 2015
- 9782840161899
Appropriation et déconstruction des théories stylistiques dans la pratique des artistes et dans les modalités d'exposition des oeuvres.
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Trois femmes des Lumières
Jean-claude Hauc
- Paris
- Essais Et Documents Paris
- 19 Août 2010
- 9782846211352
Le plus souvent, l'évocation de la femme du siècle des Lumières se limite à des modèles issus de la noblesse ou de la haute bourgeoisie.
Or, les trois figures féminines choisies ici ont des origines sociales très dissemblables. Autrefois, leur unique horizon aurait été le mariage et la maternité. Mais, vivant dans une époque en grande mutation, elles ont appris à se faufiler parmi les failles d'une société où tout désormais devient possible. La belle Montpelliéraine, maîtresse de Casanova, Septimanie d'Egmont, comtesse républicaine, et Sara Goudar, l'aventurière, se libèrent de leur groupe originel, tissent leur destin singulier et deviennent des individus au sens moderne du terme.
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Les femmes et l'ecriture. l'amour profane et l'amour sacre.
Claude Cazale berard
- Pu De Paris Nanterre
- 1 Décembre 2005
- 9782952589109