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Vrin
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Destutt de Tracy : L'idéologie rationnelle
Claude Jolly
- Vrin
- Bibliotheque Des Philosophes
- 28 Mars 2024
- 9782711631568
Acteur de la Révolution, Destutt de Tracy attribue, comme tous les Thermidoriens, les errements de celle-ci à l'indigence des sciences morales et politiques. Il s'est ainsi voulu le philosophe de l'Ère française, cette période ouverte en 1792 par l'instauration de la République et caractérisée, dit-il, par « un grand fonds de connaissances acquises, une excellente méthode et une liberté entière ». La réunion inédite de ces trois éléments lui paraît nécessiter de reprendre l'édifice de nos connaissances à sa base, en commençant par l'examen de nos facultés intellectuelles. S'il inscrit clairement sa pensée dans la lignée de Condillac, il ne saurait toutefois se contenter de répéter celui-ci : outre le fait que l'abbé s'est à ses yeux souvent trompé, il n'a pu prendre en compte ni les découvertes scientifiques de la fin du siècle, notamment celles de la chimie qui témoignent de l'excellence de la méthode analytique, ni les réflexions nouvelles centrées autour de la notion de représentation politique. À partir de l'expérience originaire du « Je sens, je pense, j'existe », Destutt de Tracy procède à l'analyse des sensations et des idées ou Idéologie. Sur cette base, il peut édifier une grammaire et une logique qui doivent conduire à la vérité, puis une économie, une morale, une science du gouvernement et une science de l'éducation qui doivent permettre de « trouver tous les moyens de bonheur dont [les hommes] sont susceptibles ».
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L'une des particularités du texte humien en politique tient dans la rencontre entre deux plans discursifs reliés mais distincts : une philosophie politique définie comme science des généralités, une histoire entendue comme narration d'événements dont le théâtre est la société civile moderne.
Il s'agit de décrire comment l'histoire et la philosophie se nouent en des exigences réciproques et entrent dans la composition d'un nouveau dispositif critique. Pour cela, il convient de montrer que la question des savoirs historiques est impliquée bien plus en profondeur dans l'anthropologie et l'épistémologie humiennes de la croyance.
Dès lors, ces savoirs revêtent une dimension pratique décisive puisqu'ils contribuent au travail sceptique de la critique des autorités illégitimes dans le domaine des croyances politiques communes et des superstitions religieuses. La positivité de ces savoirs supposait, cependant, que soit relevé le défi de la crise de l'historiographie moderne anglaise.
Il fallait pour cela s'engager dans de véritables innovations. Hume renouvelle ainsi l'écriture de l'histoire, objective ses fins et justifie méthodologiquement l'usage de moyens rhétoriques adéquats susceptibles de placer les critères d'évaluation des faits et leurs interprétations en dehors de l'orbite attractive des reconstructions partisanes et sectaires. -
De l'amour
Antoine-louis-claude Destutt de tracy
- Vrin
- Bibliotheque Des Textes Philosophiques
- 12 Juin 2006
- 9782711618088
On sera peut-être surpris de découvrir Destutt de Tracy disserter sur l'amour.
C'est oublier qu'après la chute de Robespierre qui entraîna celle du culte de l'Être suprême, les Thermidoriens, tous athées, imaginèrent de substituer à la morale chrétienne une morale laïque.Cette morale supposait de mettre le mariage, institution sociale, en rapport avec les principes des Lumières. C 'est vers le chef de file des Idéologues, Destutt de Tracy, qui partageait cette primauté avec Cabanis,que l'on devait se tourner.
Il y aura donc dans les Éléments d'idéologie une partie consacrée à la morale,c'est-à-dire aux sentiments. C'est à cette partie que se rattache De l'amour.
Le présent volume a donc pour objet de donner à lire le texte original de De l'amour tel qu'il fut écrit par Destutt de Tracy, et dont on ne connaissait le contenu que par une traduction de traduction, publiée en français par Gilbert Chinard en 1926 3 à partir d'une traduction en italien de l'édition des Elementi d'ideologia. -
Le nominalisme : ontologie, langage et connaissance
Claude Panaccio
- Vrin
- Textes Cles
- 22 Août 2012
- 9782711623785
Le nominalisme, dans sa version la plus radicale, est l'idée qu'il n'existe dans la réalité que des êtres singuliers concrets et qu'il ne s'y trouve ni essences communes comme la nature humaine ou le genre animal, ni entités abstraites comme les nombres, les ensembles ou les valeurs. La généralité, dans cette optique, est une affaire de représentation qui s'explique par le fonctionnement du langage et de l'esprit. Des positions de ce type ont été défendues sous diverses formes dans l'histoire de la philosophie, principalement au Moyen Âge, à l'époque moderne et dans la philosophie analytique contemporaine. Ce recueil réunit sur la question des textes classiques de chacune des trois périodes.
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Récit et reconstruction : Les fondements de la méthode en histoire de la philosophie
Claude Panaccio
- Vrin
- 3 Septembre 2019
- 9782711628759
À la fois philosophe et médiéviste, Claude Panaccio cherche ici à comprendre comment la recherche en histoire de la philosophie peut être pertinente pour les débats actuels en philosophie, une question spécialement importante dans le monde francophone où philosophie et histoire de la philosophie sont depuis longtemps associées l'une à l'autre tant dans la formation des étudiants que dans la recherche et dans l'image publique de la discipline. Ouvert aussi bien à la philosophie analytique qu'à l'approche contextualiste en histoire de la philosophie, Claude Panaccio trace ainsi une voie nouvelle entre un continuisme naïf qui traiterait les auteurs du passé comme des contemporains et un discontinuisme radical qui les rendrait obsolètes. Il propose, ce faisant, une véritable philosophie de l'histoire de la philosophie, appuyée sur une vision du monde à caractère nominaliste.
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Publiés anonymement, L'Art de vivre heureux (1667) et le Traité de la volonté (1684) sont depuis longtemps attribués à Claude Ameline. Ils présentent pourtant des thèses de prime abord distinctes, sinon divergentes : le propos du premier, d'inspiration eudémoniste, se concilie difficilement avec l'anthropologie pessimiste défendue par le second. Seraient-ils issus de plumes différentes?Dans tous les cas, ces deux textes demeurent des témoignages remarquables de la fécondité de la rencontre du cartésianisme et de l'augustinisme au XVIIe siècle.
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Auteur vedette de la littérature médiévale tardiven tant en vernaculaire qu'en latin, Pétrarque (1304-1374) possède déjà toutes les qualités et presque toutes les partialités des humanistes à venir, constituant par là une figure incontournable de la culture occidentale.
Le présent ouvrage invite le lecteur d'aujourd'hui à découvrir les traits singuliers du pétrarquisme sous l'éclairage d'un théme universel et familier : l'amitié, en théorie comme en pratique. On trouve, en effet, dans l'oeuvre latine de Pétrarqure de nombreuses pages consacrées à l'amitié. Ces pages sont le fait d'un auteur qui opère, en tant que précurseur de l'humanisme, un retour à la littérature latine classique avec une nette volonté de la relire dans un esprit nouveau. On se demande alors si, en abordant le thème de l'amitié, Pétrarque s'insipire de la réflexion des philosophes anciens ou s'il s'inscrit plutôt dans la lignée des penseurs chrétiens. Telle est la problématique animant la première partie de ce livre.
La seconde partie de l'ouvrage réunit, après révision, les principaux textes de Pétrarque relatifs à l'amitié, en les accompagnant d'une version française. -
Philia. La notion d'amitié dans la philosophie antique : Essai sur un probleme perdu et retrouvé
Jean-Claude Fraisse
- Vrin
- 3 Mai 2000
- 9782711680740
L'intérêt qu'accorde la philosophie moderne et contemporaine au problème d'autrui est souvent, et à juste titre, considéré comme l'une de ses principales caractéristiques.
Peut-on néanmoins croire que cette question de l'intersubjectivité ou de l'interpersonnalité, telle que la posèrent Fichte ou Husserl, soit une pure invention ex nihilo de l'époque contemporaine? Ou bien l'historien de la philosophie, s'il se veut philosophe, ne doit-il pas au contraire postuler l'existence d'une continuité de la réflexion philosophique, et discerner par là comment une question qui se présente comme radicalement neuve manifeste en fait la résurgence d'une méditation et d'un problème plus anciens? Que les systèmes et les réponses changent mais que les questions et les problèmes auxquels ils répondent demeurent, telle est la conviction première qui anime cet essai.
Ainsi, loin que le problème des rapports avec autrui ait été absent de la philosophie antique, l'auteur montre dans ce livre comment cette interrogation fut longtemps présente chez les Grecs, sous l'aspect d'une réflexion sur la nature et les conditions de la philia. Cette analyse du thème de l'amitié, indissociable chez les Grecs de leur métaphysique et de leur morale, révèle ainsi une pensée du rapport entre les consciences qui, faisant éclater les oppositions factices issues du dualisme classique entre raison et sentiment ou encore entre amour de soi et amour d'autrui, permet d'élaborer une « représentation plus unitive, plus dynamique aussi, du moi lui-même ». -
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La pratique du hand-ball et son approche psycho-sociale
Claude Bayer
- Vrin
- 30 Juin 1999
- 9782711600571
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Cabanis : l'idéologie physiologique
Claude Jolly
- Vrin
- Bibliotheque Des Philosophes
- 8 Juillet 2021
- 9782711630073
Médecin-philosophe, chef de file (avec Destutt de Tracy) de l'Idéologie, Cabanis a construit sa pensée sous la triple influence des matérialistes du XVIIIe siècle, du vitalisme et de l'analyse condillacienne. Pour n'être pas le premier à avoir soutenu que le moral n'est jamais que le physique envisagé sous un autre point de vue, on lui doit en revanche d'avoir donné, au-delà de la simple formule, un véritable contenu à cette approche. En mettant en lumière le fonctionnement du système nerveux et en identifiant plusieurs types d'impressions dont certaines échappent à la conscience, il s'est donné les outils conceptuels qui lui ont permis de renouveler les conceptions en vigueur de l'instinct, de la sympathie ou de la folie. S'il est resté prisonnier d'une méthode qui a été battue en brèche à chaque fois que la médecine a fait des progrès décisifs au XIXe siècle, son mérite reste d'avoir fait percevoir l'étendue d'un continent scientifique qui sera exploré avec de nouveaux moyens par d'autres que lui, qu'ils soient médecins, philosophes, psychologues ou praticiens des neurosciences et des sciences cognitives.
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Bibliographie érasmienne I : Quatorze années de bibliographie érasmienne (1936-1949)
Jean-claude Margolin
- Vrin
- 7 Octobre 2002
- 9782711605453
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Bibliographie érasmienne II : Douze années de bibliographie érasmienne (1950-1961)
Jean-claude Margolin
- Vrin
- 7 Octobre 2002
- 9782711605460
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Bibliographie érasmienne III : Neuf années de bibliographie érasmienne (1962-1970)
Jean-claude Margolin
- Vrin
- 7 Octobre 2002
- 9782711605477
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Discours de l'errance amoureuse : Une lecture du Canzioniere de Pontus de Tyard
Jean-Claude Carron
- Vrin
- 7 Octobre 2002
- 9782711608966
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Exegese, langue et théologie en Islam : L'exegese coranique de Tabari (m.311/923)
Claude Gilliot
- Vrin
- 7 Octobre 2002
- 9782711610334
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Du XIXe au XXe siècle, la temporalité cosmique n'a cessé de s'étendre vers le passé et le futur, de telle sorte que la présence humaine dans l'univers se signale désormais surtout par sa brièveté. Comment cette énorme disparité temporelle retentit-elle sur la manière dont l'homme se représente lui-même et son histoire dans l'univers? Nombreux sont ceux qui dissocient le temps cosmique et l'histoire humaine pour ne prendre en considération que cette dernière. D'autres tentent de les articuler dans un récit unique finalisé par un principe anthropique ou théologique. Certains, enfin, sont plus attentifs à la contingence et à l'aléatoire dans le monde physique, biologique et humain. Ils soulignent l'ouverture et l'indétermination du futur, la multiplicité des herméneutiques du passé, ainsi que le risque et la responsabilité associés à toute articulation présente du temps cosmique et humain.
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Bibliographie érasmienne IV : Cinq années de biliographie érasmienne (1971-1975)
Jean-claude Margolin
- Vrin
- 13 Mai 1997
- 9782711613052
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Kant, les années 1781-1801 : Critique de la raison pure Vingt ans de réception
Piche Claude
- Vrin
- 1 Janvier 2001
- 9782711615988
Depuis deux siècles, la Critique de la raison pure occupe une place centrale dans notre paysage philosophique. Déjà du vivant de Kant, cette influence commence à s'exercer, et de manière fulgurante. D'abord reçue avec scepticisme, la première Critique suscite bientôt l'enthousiames, au point de faire école, pour se voir ensuite « sursumée » par la jeune génération.
Les études ici rassemblées témoignent de la diversité et de l'intensité de cette première réception, qui va de l'accusation d'idéalisme dirigée contre la Critique, jusqu'au dépassement du criticisme dans l'idéalisme allemand. A cet égard, la liste des auteurs traités dans le présent recueil est éloquente : Garve, Feder, Hamann, Jacobi, Schultz, Eberhard, Énésidème-Schulze, Maïmon, Reinhold, Hornemann, Fichte, Schelling, Baader, Hegel, Schleiermacher, W. von Humboldt et Bolzano. -
Gadamer et les grecs
Jean-claude Gens, Pavlos Kontos, Pierre Rodrigo
- Vrin
- Bibliotheque D'histoire De La Philosophie
- 4 Avril 2005
- 9782711617197
Les interprétations par Gadamer des philosophes grecs, qui invitent à une nouvelle compréhension de leur pensée, ont en retour contribué de manière décisive à l'élaboration de sa propre pensée herméneutique. Les contributions de ce volume interrogent la lecture gadamérienne des Grecs - des Présocratiques à Plotin; elles visent à en déterminer l'originalité, à mesurer son impact sur l'élaboration de la philosophie de Gadamer, et enfin à tester la pertinence de l'herméneutique mise en oeuvre sur le terrain même des textes.
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La querelle de la sécularisation : Théologie politique et philosophies de l'histoire de Hegel à Blumenberg
Jean-claude Monod
- Vrin
- 7 Octobre 2002
- 9782711615674
L'un des traits communément cité comme distinctif des Temps Modernes est la "sécularisatrion". Or ce concept, que la pensée allemande de Hegel à Weber, a constitué en instrument majeur d'interprétation de l'histoire occidentale, est marqué par une profonde ambivalence : s'il peut recouvrir l'idée d'un déclin du religieux comme « secteur dominant » de la vie sociale, il peut aussi bien viser un mouvements de transformation ou de « transfert » de schèmes de valeur ou de concepts religieux ou théologiques au plan « mondain ». Selon la perspective adoptée, la physionomie des Temps Modernes s'en trouve changée : la prétention à fournir à la pensée et à l'action des fondements neufs et rationnels n'est-elle pas compromise, s'il s'avère que le contenu essentiel des représentations modernes n'est rien d'autre qu'un ensemble d'héritages judéo-chrétiens sécularisés?
En mettant à jour la fonction polémique cachée de cette catégorie de la sécularisation, Hans Blumenberg a provoqué dans la pensée contemporaine une vaste discussion.
