Jean pierre Védrines
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La deuxième moitié du XXe - une histoire proche et déjà si lointaine -, Jean Estrine la vécut surtout dans un bout du Languedoc. Poète et paysan, sa vie fut une oeuvre dense et illuminée par la rencontre de Giono, un parcours semé de cailloux parfois radieux, d'autres cruels, mais toujours féconds. Après une enfance et une adolescence camarguaises, Jean passa un temps à Paris où il se lia d'amitié avec l'écrivain Daniel Boulanger. De retour au Pays, il prit en charge le domaine familial et habita intensément les passions, les misères et les révoltes des vignerons occitans. Il éprouva aussi l'amour, la disparition, la lutte... et composa son champ intime de mistral, de Camargue et de sel. Guerre du vin, métamorphose de la région, houles sentimentales... Vieil homme, Jean Estrine fera la connaissance de son petit-fils. Le soleil, dira-t-il à l'enfant, brille pour tout le monde. L'important ce n'est ni la gloire, ni la célébrité ou la fortune, mais le chemin qui nous conduit au bout de la vie. Dans ce roman lyrique, Jean-Pierre Védrines peint la vigne, la garrigue, le soleil... Et signe une oeuvre capiteuse comme un marc de muscat, dont les chapitres sont des chroniques pescalunas nourries de forces telluriques ancestrales.
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Jean le roux est un conte. Dans le village où se déroule l'histoire, certains habitants prennent Jean le roux pour un vieux fou. Pourtant, un groupe d'enfants qui forme un collectif plein de vivacité, de curiosité et d'imagination, va vivre avec lui une aventure singulière : la recherche du passage qui doit conduire Jean le roux au pays du matin, au pays de son enfance. Avec eux, Jean le roux nous entraîne dans ce qui est le meilleur de la vie : la poésie.
«Seule la langue dénude l'être humain de ses oripeaux.» C'est ce que nous propose Jean-Pierre Védrines dont le texte enchanteur nous rend notre enfance et nous offre un bain de nature où les fruits se savourent et où les vendanges emplissent l'air de parfums et de chants. -
L'étrangère aux yeux d'or
Jean-pierre Védrines
- Lucien Souny
- Le Chant Des Pays
- 1 Septembre 2017
- 9782848866260
Un « mal invisible » se répand sur la planète et vient ronger un village du sud de la France. Joana, descendue de la montagne pour vendanger, épouse Pélestieu Cabérac, un riche propriétaire terrien. Quelques années plus tard, la jeune femme disparaît inexplicablement. Le commissaire Cobuz, fin limier de la P.J., est chargé de l?enquête. Lorsqu?on découvre le corps de Joana flottant à la surface de l?étang, le mystère s?épaissit encore, d?autant plus que sa chevelure a poussé anormalement. On soupçonne aussitôt la coiffeuse, héritière des pratiques en sorcellerie de sa grand-mère, de connaître l?assassin. À l?image d?Anaïs, le village recèle de personnages tous plus insolites les uns que les autres, de ces êtres qui gardent farouchement en eux un secret. À commencer par le veuf, Cabérac, ainsi que sa gouvernante, Chincha, mais encore Jean de Baume, le gardian amoureux d?Anaïs, ou Nino, le sauvageon du palus? Cependant, au-delà de la fascination, une seule question importe pour Cobuz, qui peine à résoudre cette affaire : qui a tué Joana ?
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Vincent vit une enfance heureuse, entre le village situé au bord de la rivière et le cabanon d'été familial, au bout d'un chemin de sable.
Son père a quitté la vigne pour se faire facteur, sa mère, sévère mais juste, est la directrice de l'école primaire. Cependant, son refuge, son confident, son idole absolue est son grand-père, Jean. Depuis qu'il est veuf, Jean a vendu ses taureaux, donné ses vignes à l'oncle Virgile et consacre son temps à son petit-fils. Il lui apprend à monter à cheval - et surtout à tenir sur son dos -, à pêcher l'anguille au harpon dans les roseaux gelés, il l'initie aux secrets des taureaux...
À travers une succession de petites scènes racontées par un enfant, tel un tableau impressionniste, Jean-Pierre Védrines offre le récit imagé et bien documenté dune enfance à la Pagnol, bercé par une écriture où la poésie affleure.
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Fanny Mazauric vient d'être nommée institutrice dans un village du sud de la France. Le régime de Vichy s'installe et, avec lui, la pénurie et le rationnement. Les écoliers souffrent de la faim et certains n'ont plus de chaussures à se mettre. Profondément révoltée, la jeune femme rejoint la Résistance. Elle est dénoncée en 1942 pour avoir hébergé des enfants juifs dans son école. Elle n'a alors d'autre choix que de fuir en laissant derrière elle son mari et son fils, mais en emmenant ses petits protégés. Le chemin s'annonce long, difficile et périlleux pour cette mère courage, qui, au péril de sa vie, s'opposera à la barbarie.
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Le semeur de secrets
Jean-pierre Védrines
- Lucien Souny
- Le Chant Des Pays
- 6 Février 2015
- 9782848864815
Le vent fascine la petite Magali et enfièvre son imagination, déjà bien nouille par les contes de son grand-père surnommé l'Enchanteur. Elle passe une enfance heureuse en compagnie de Manolo, son ami gitan. Elle est encore toute jeune fille lorsque la France bascule dans le chaos en 1940 et sa vie avec : son père est désigné maire par le gouvernement de Vichy, son frère prend le parti des résistants, Manolo et sa famille ont fuit le village que l'ennemi a envahi en 1942.
Alors qu'elle assure le secrétariat du docteur Fontane. elle fait la connaissance d'un jeune officier allemand dans lequel elle croît reconnaître son Manolo. Dans le même temps, elle se retrouve propulsée dans la clandestinité et participe aux actions du réseau Odysée que dirige un mystérieux Homère. Le danger vient de partout. Elle se retrouve bien vite seule en proie au désarroi. Il lui faudra lutter sans répit mais elle pourra compter sur l'Enchanteur qui, dans l'ombre.
Déploiera des ruses de Sioux pour déjouer les pièges dans lesquels sa petite-fille sera attirée...
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Au début du XXe siècle, dans bien des régions, la vigne est la seule source de revenus pour de nombreuses familles, malgré le phylloxéra.
Dans ce pays aux plaines riches, Blanche, la fille du maire, travaille dans un atelier de vannerie. Après la grave crise viticole de 1907, la colère gronde, les journaliers et leurs familles sont le plus souvent dans la détresse. La grève est déclenchée. Marius, charretier, distribue les tracts, mène les assemblées. À l'issue dune réunion, Blanche et Marius deviennent amants. La grève s'étend aux communes alentours, la troupe prend place et tire sur les manifestants.
Dans le tumulte de la révolte, Marius et Blanche devront surmonter les obstacles qui jonchent la route de leur amour.
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Corps de Rimbaud ; carnet de Djami
Jean-pierre Védrines
- Le Bruit Des Autres
- 26 Mai 2009
- 9782356520319
L'auteur imagine que Djami, serviteur de Rimbaud en Abyssinie, accompagne son maître, malade, vers la France. Il nous livre le carnet fictif de Djami, écrit du 7 avril au 10 novembre 1891, dernier jour du poète.
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Manon a élevé et aimé Luigi comme s'il était de son sang.
Juste avant de mourir, elle lui avoue qu'il n'est pas son fils, mais celui d'Ana Viale, son amie, et de Fausto Barolo, un ouvrier italien. Bouleversé par ces révélations, Luigi éprouve l'irrépressible envie de retrouver cette mère inconnue et de comprendre les raisons qui l'ont poussée à abandonner son enfant à la naissance. Il quitte son village pour un long périple qui le conduit dans la cité de l'or blanc, là où, dans une riche famille de sauniers, vit sa mère.
Petit à petit, il dénoue les fils de l'histoire de ses parents et perce le secret de la famille Viale. Il découvre ainsi son grand-père, le fondateur de l'entreprise des Salins : un être autoritaire et sans scrupule que ses ouvriers surnomment le Maître du sel. Quand commence la saunaison, le jeune homme se fait embaucher incognito. Mais lorsque le patriarche apprend l'existence de Luigi, il décide, pour préserver l'ordre familial, de le faire chasser de la cité, sort que, vingt ans plus tôt, il avait déjà réservé à Barolo.
Mais, cette fois, il doit affronter la résistance de sa fille. Devant ce fils retrouvé, l'instinct maternel d'Ana pourra-t-il être étouffé une seconde fois ? Sur fond d'histoire ouvrière tragique, Jean-Pierre Védrines nous donne un très beau roman d'amour, dans un décor sauvage magnifiquement restitué.
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Marie des vignes
Jean-pierre Védrines
- De Boree
- Romans Du Terroir De Boree
- 6 Octobre 2006
- 9782844944535
La révolte des vignerons qui sourd, la maladie qui met en péril la vigne, une inondation qui dévaste tout...
Ce début de XXe siècle n'épargne pas Aimée et Antoine Villeméjanne. D'autant que Pierre, leur fils aîné et successeur désigné, est emporté par la Première Guerre mondiale. L'avenir de l'exploitation familiale repose désormais sur Marie, la cadette. Mais cette dernière a une liaison avec Jean, un simple et pauvre journalier qui ne séduit pas la famille. Marie devra-t-elle sacrifier ses sentiments pour sauver le domaine Villeméjanne ?
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Une rumeur ? D'abord on n'y a pas cru, sur les vieilles terres de Fanabregas couvertes de vignes à perte de vue. Et puis il a fallu se rendre à l'évidence : l'Etat venait de prendre la décision d'aménager la côte du soleil, de la couler dans le béton, d'en faire une cité balnéaire vouée au dieu du tourisme. La route passerait par là, déchirerait l'âpre et beau terroir du Maillarguais. Alors, cela en serait fini à tout jamais du vin du père... Jean-Pierre Védrines raconte en un roman bouleversant l'ultime résistance de ceux de Maillargues, la révolte ressassée de mas en mas, la lutte obstinée, bien que perdue d'avance, d'Augustin, le père, et le désarroi de Pierre, le fils, qui redoutent de voir disparaître sous leurs yeux les promesses d'une vie et les paysages d'une enfance heureuse. Partagé entre deux mondes, celui du travail de la terre et celui des migrations estivales, entre son amour pour Sara et son attirance pour la mystérieuse Oriane, Pierre parviendra-t-il à se reconstruire et à puiser dans le vin du père assez de force pour repousser la lie des jours ?
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La poésie n'est plus un concept suffisant pour définir l'aventure qui commence avec elle, écrit Alain Jouffroy en clôturant sa préface de L'Ombilic des limbes. Artaud et les constellations est une approche poétique et sensible d'un écrivain majeur du XXème siècle. Ce corps malade, malade d'une effroyable maladie de l'esprit, plus que tout autre aura su réinventer la poésie - faisant d'elle une activité mentale dont l'objet dépasse et domine l'oeuvre écrite - comme le souligne l'auteur du Manifeste de la poésie vécue.
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lorsque l'entrepreneur henri coulomb creuse le canal de lunel au début du xviiie siècle, la répression contre les protestants est encore très vive, mais marianne de vissac, fille du comte simon de pierre, n'accepte pas de courber l'échine et de renier sa foi.
la misère est grande dans tout le pays. la peste, propagée depuis toulon et marseille, s'abat sur la ville. les paysans se révoltent et marianne, si elle ne prend pas leur tête, les comprend et les approuve. henri coulomb, lui, n'a qu'un seul but : la réussite de son projet, qui verra l'ouverture d'un port censé garantir l'essor de la petite cité.
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Auguste aime le travail à la gouge. La sculpture sur bois, c'est un jeu de constellations qui éclatent plein ciel. Le sculpteur pense à la tête du roi. Elle se façonne peu à peu sous ses doigts. Le travail est rude. C'est un dévoilement, un lien fugitif noué au masque de la mort.Années quarante, Auguste Forestier, Saint-Alban-sur-Limagnole, l'Art brut...
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A la fin des années 1950, Jean, 17 ans, qui vit avec ses parents et sa soeur sur le mas familial, décide d'arrêter ses études pour devenir gardian auprès de son père et élever des taureaux destinés à la course camarguaise.
Surtout, la présence sur l'exploitation de la belle et mystérieuse Alice, l'épouse d'Henri, le régisseur au caractère taciturne, trouble son âme de poète et éveille ses sens. A la faveur des grandes chevauchées de printemps et de la montée de la sève, des liens se nouent et la jeune femme, à son tour, n'est pas insensible aux ardeurs de ce gardian romantique. Ils se retrouvent, se cachent, vivent en secret un amour passionné.
Mais Henri n'est pas dupe. Et bientôt un lourd et pesant silence accompagne les ombres longues de l'été. Un soir, un feu allumé par une main criminelle et attisé par les vents embrase les collines et se referme sur Jean comme un piège mortel. L'automne arrive, saison des vendanges et de la vengeance. Henri boit de plus en plus. Un soir
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l'aubre de las cagaraulas, l'arbre des escargots, qui n'est autre que le févier d'amérique, était utilisé chez nous de manière pratique : on lui ôtait ses vigoureuses épines d'un magnifique brun rougeâtre qui servaient lors d'une succulente cagaraulada, à extraire les mollusques de leur coquille.
cet arbre enchanta l'enfance de l'auteur. par l'évocation de ses souvenirs d'enfant, il nous offre une traversée des époques et d'un pays qu'il affectionne par-dessus tout : l'hérault. cette traversée reflète l'évolution lente et inexorable des modes de vie, l'industrialisation progressive, les conditions de travail de certains métiers : cheminots, vignerons.