Filtrer
Rayons
Support
Éditeurs
Langues
Les Peregrines
-
Sybille compte les tic-tac de l'horloge, comme les cachets qu'elle doit prendre. Pourtant, il y a peu encore, elle fut sacrée " Reine de la pub " par son boss, sa Sainteté P.Y. " Conservez comme vous aimez " : le slogan qu'elle avait proposé pour promouvoir des boîtes de conservation lui avait valu d'être portée aux nues dans toute l'agence. Mais elle fut bien vite supplantée par la Belle Capucine, Princesse Commerciale...
Alors, ce fut le renvoi. Depuis Sybille déraille, en proie à des troubles obsessionnels, mais Sybille s'accroche, s'échinant à court-circuiter le hasard. Jusqu'à ce qu'elle décide de planifier sa vengeance... Une satire moderne et cinglante, scandée comme une prophétie infernale, sur l'inhumanité du monde moderne, dont on ne ressort pas indemne.
-
« Quand on buvait on était plein d'amour On en avait à foison ça débordait des veines ça giclait de partout ça faisait des fontaines de je t'aime qu'on aurait pu dire à un mur Tout dépendait du dosage du degré d'imprégnation Si on voulait être bien amoureux considéré comme tel crédible en somme fallait savoir s'arrêter à temps avant la débandade le tangage oui.
Au début on savait après non. » Une femme de cinquante ans se penche sur son passé, sa vie amoureuse, son alcoolisme, ses échecs professionnels. Elle nous raconte ses luttes, ses espoirs pour sortir de la misère et de la solitude, pour ne pas devenir une « impersonne », c'est-à-dire « non pas un fantôme mais un organisme inhabité du point de vue du coeur. » Sans concession, sans apitoiement sur soi-même, ce récit nous dresse le portrait d'une femme dépossédée d'elle-même par l'alcool, qui ne peut même plus dire « je ». Aux prises avec ses propres démons, elle nous renvoie impitoyablement à ceux qui nous habitent nous-mêmes. Un texte d'une rare force et d'une grande qualité littéraire.
-
« Très bien, ta cathédrale bougera, vacillera, sombrera puis montrera sa flèche, selon les humeurs du sol instable. Moi, je restaurerai sans cesse tes fondations, j'entretiendrai irrémédiablement ton culte. Immergée et visible, tu seras un lieu d'adoration. » Auteur Tardif de Quarante-Huit ans [AT48] connaît une folle passion pour Femme Éditrice de Cinquante-Huit ans [FE58], la directrice de la maison d'édition qui la publie. Entre ces deux femmes qui se séduisent, se défient, se brûlent, la liaison qui se noue est cruelle, tactique. Dans ce roman à deux voix, la soumission de l'une se heurte à l'indifférence sournoise de l'autre, au cours d'une relation d'autant plus exaltée qu'elle est platonique. Mais l'abandon de soi n'est jamais très éloigné de la rébellion...
Un texte d'une grande puissance, servi par une langue aussi cinglante et enflammée que son sujet.
-
Quel est cet Amour dont parle si souvent Jésus et qui nous est pourtant si mystérieux - que l'on soit, ou non, croyant ? Qu'a-t-il de si singulier que n'ont pas nos amours terrestres ? D'ailleurs, est-il même possible ? Et quelles en sont les conséquences ? A cinquante ans passés, Martine Roffinella choisit d'arrêter de boire et de fumer. Elle a conjointement entamé une quête spirituelle, qui a commencé par l'étude de la Bible.
C'est le début d'une extraordinaire histoire de passion, de communion et d'exaltation, qu'elle nous livre aujourd'hui dans cet essai. Où l'on saisira ce que veut dire, véritablement, l'"Amour" du Christ : un amour qui n'est pas seulement générosité, ou don, mais qui se révèle sans objet autre que lui-même. Il est tout ; il englobe tout. Une idée folle, insensée, qui a eu besoin de symboles pour que nous en comprenions toute la portée - ainsi de l'Eucharistie : manger le corps de Jésus, c'est tenter de s'incarner Amour.
Une lecture très personnelle de la Bible qui prend la forme d'une réflexion bouleversante dont on ne ressort pas indemne - quel que soit notre rapport à la foi.