Filtrer
Support
Prix
Paul Ricoeur
-
Philosophie, éthique et politique ; entretiens et dialogues
Paul Ricoeur
- Points
- Points Essais
- 26 Mai 2023
- 9782757899137
On retrouve dans ces entretiens, réalisés entre 1981 et 2003, les grands thèmes ricoeuriens : « l'homme capable », la justice et ses conflits, la question du mal, l'action éthique et politique dans la Cité humaine, le sens de la guerre, les nouvelles questions politiques et morales (l'écologie, la bioéthique). Il s'agit d'interrogations toujours actuelles, qui se posent et se reposent de manière continuelle au sein de nos démocraties mal portantes. La méthode fait ici partie du contenu : presque toujours sont noués un contexte, la mise en avant d'institutions, l'imagination ou l'utopie d'un avenir meilleur. En ces temps démocratiques troublés et d'expansion des populismes, ce rappel des principes de l'action politique et de leurs raisons est absolument nécessaire.
-
Tenu pour le réfléchi de toutes les personnes grammaticales - comme dans l'expression le souci de soi -, le soi renvoie immédiatement à la question de son identité : Qui est le locuteur du discours ? Qui est l'agent ou le patient de l'action ? Qui est le personnage du récit ? Qui porte la responsabilité d'un acte ? Cette interrogation sur l'identité conduit à renouveler l'ancienne dialectique du Même et de l'Autre, puisque l'autre se dit de multiples façons et que le soi peut aussi être considéré en tant qu'autre.
Les dix études qui composent cet ouvrage sont une réflexion sur le sens et le destin des philosophies du sujet.
Paul Ricoeur (1913-2005) :
Philosophe, auteur d'une oeuvre considérable, il a consacré sa réflexion à l'analyse du sujet, de son action et de son rapport au temps, et a noué un dialogue constant avec les sciences humaines.
-
L'imagination : Cours à l'université de Chicago (1975)
Paul Ricoeur
- Seuil
- Bibliotheque Ricoeur
- 15 Mars 2024
- 9782021515404
En 1975, Paul Ricoeur donne en anglais à l'Université de Chicago ce grand cours sur l'imagination resté inédit. En dix-neuf leçons, il relit l'histoire de la philosophie occidentale autour d'une opposition essentielle : d'une part, l'imagination reproductrice (picture, traduit ici par « tableau »), que la tradition a souvent critiquée comme illusoire et trompeuse, d'autre part, l'imagination productrice (fiction), qu'elle a souvent ignorée. Or c'est bien cette fonction créatrice de la fiction, dans sa capacité à inventer et à découvrir de nouvelles dimensions de la réalité, qui intéresse Ricoeur. S'appuyant sur la peinture, la poésie ou le processus de la découverte scientifique, il propose in fine une véritable théorie de la fiction, en montrant comment celle-ci imprègne la pensée même et constitue le coeur de l'agir humain.
Avec L'Idéologie et l'Utopie (traduit au Seuil en1997), l'autre série de leçons donnée à Chicago en 1975, ce cours représente la réflexion la plus développée que Ricoeur nous ait livrée sur la question de l'imagination, qui n'a cessé de préoccuper son oeuvre, que ce soit dans son approche de la créativité langagière (La Métaphore vive, paru la même année), de la figuration du temps (Temps et Récit) ou de l'identité narrative (Soi-même comme un autre). Paradoxalement, Ricoeur n'a pourtant écrit aucun ouvrage qui soit explicitement consacré à ce sujet, comme s'il avait voulu faire de la question centrale de l'imagination une question toujours ouverte et en travail. C'est dire si L'Imagination, accompagné ici d'un appareil critique complet, est une pièce maîtresse de son oeuvre. -
« L'ouvrage comporte trois parties nettement délimitées par leur thème et leur méthode. La première, consacrée à la mémoire et aux phénomènes mnémoniques, est placée sous l'égide de la phénoménologie au sens husserlien du terme. La deuxième, dédiée à l'histoire, relève d'une épistémologie des sciences historiques. La troisième, culminant dans une méditation sur l'oubli, s'encadre dans une herméneutique de la condition historique des humains que nous sommes.
[...] Je reste troublé par l'inquiétant spectacle que donne le trop de mémoire ici, le trop d'oubli ailleurs, pour ne rien dire de l'influence des commémorations et des abus de mémoire - et d'oubli. L'idée d'une politique de la juste mémoire est à cet égard un de mes thèmes civiques avoués ».
Paul Ricoeur.
-
-
Dans cette très belle méditation, le philosophe Paul Ricoeur, âgé de 83 ans en 1996, ose se confronter à la question : « Que puis-je dire de ma mort ? » Comment « faire le deuil d'un vouloir-exister après la mort » ?
Cette longue réflexion sur le mourir, sur le moribond et son rapport à la mort, également sur l'après-vie, passe par deux médiations : des textes de survivants des camps (Semprun, Levi) et une confrontation avec le grand exégète Xavier Léon-Dufour sur la question de la résurrection. Il en ressort la nécessité de faire le deuil de toute image ou représentation naïve tant de ce monde-ci que d'un au-delà fantasmé.
La seconde partie du livre est composée de textes courts écrits en 2004 et 2005, que le philosophe a lui-même appelés « fragments ». Le dernier, daté de Pâques 2005, a été écrit un mois avant sa mort.
-
-
Temps et récit Tome 1 : l'intrigue et le récit historique
Paul Ricoeur
- Points
- Points Essais
- 3 Octobre 1991
- 9782020134521
Temps et récit i l'intrigue et le récit historique.
Temps et récit explore après la métaphore vive, le phénomène central de l'innovation sémantique.
Avec la métaphore, celle-ci consistait à produire une nouvelle pertinence de sens par le moyen d'une attribution impertinente. avec le récit, l'innovation consiste dans l'invention d'une intrigue, des buts, des causes, des hasards, relevant à des titres divers du champ pratique, sont alors rassemblés dans l'unité temporelle d'une action totale et complète. la question philosophique posée par ce travail de composition narrative est celui des rapports entre le temps du récit et celui de la vie et de l'action affective.
Plusieurs disciplines sont convoquées à la barre de ce grand débat entre temps et récit, principalement la phénoménologie du temps, l'historiographie et la théorie littéraire du récit de fiction.
Temps et récit i met en place, dans une première partie, la thèse de paul ricoeur, qui se précise tout au long des trois tomes, selon laquelle le récit comporte trois rapports " mimétiques " au temps agi et vécu, au temps propre de la mise en intrigue, au temps de la lecture.
Dans une deuxième partie, l'ouvrage met ce schéma à l'épreuve sur l'histoire.
-
Temps et récit Tome 2 : la configuration dans le récit de fiction
Paul Ricoeur
- Points
- Points Essais
- 3 Octobre 1991
- 9782020134538
La configuration dans le récit de fiction temps et récit explore, après la métaphore vive, le phénomène central de l'innovation sémantique.
Avec la métaphore, celle-ci consistait à produire une nouvelle pertinence de sens par le moyen d'une attribution impertinente. avec le récit, l'innovation consiste dans l'invention d'une intrigue : des buts, des causes, des hasards, relevant à des titres divers du champ pratique, sont alors rassemblés dans l'unité temporelle d'une action totale et complète. la question philosophique posée par ce travail de composition narrative est celui des rapports entre le temps du récit et celui de la vie et de l'action affective.
Plusieurs disciplines sont convoquées à la barre de ce grand débat entre temps et récit, principalement la phénoménologie du temps, l'historiographie, et la théorie littéraire du récit de fiction.
Temps et récit 2 est consacré à mettre à l'épreuve la théorie de la narrativité exposée dans la première partie de temps et récit, dans la région non plus du récit historique mais, cette fois, du récit de fiction.
-
Réflexion faite : autobiographie intellectuelle
Paul Ricoeur
- Points
- Points Essais
- 26 Août 2021
- 9782757885628
Publié initialement en 1995, cet « essai d'autocompréhension » constitue une remarquable initiation à la pensée et à l'oeuvre de Paul Ricoeur. Analysant les limites du genre de l'autobiographie, Ricoeur définit son projet en tant qu'autobiographie intellectuelle, en lien étroit avec le développement de son travail philosophique. L'évocation de son enfance à Rennes, sa découverte de la philosophie, ses années de captivité en Allemagne ou encore des événements à l'université de Nanterre en 1968, etc., chaque épisode est l'occasion de mettre au jour le fil conducteur d'une pensée qui s'articule autour de thématiques majeures : la question du mal et de la volonté ; la place de l'autre dans le rapport au monde ; l'implication du sujet dans le langage ; la philosophie de l'action et sa relation au temps et au récit ; et enfin la finalité de l'herméneutique qui vise à expliquer plus pour mieux comprendre.
-
Temps et récit Tome 3 ; le temps raconté
Paul Ricoeur
- Points
- Points Essais
- 3 Octobre 1991
- 9782020134545
Le temps raconté temps et récit explore, après la métaphore vive, le phénomène central de l'innovation sémantique.
Avec la métaphore, celle-ci consistait à produire une nouvelle pertinence de sens par le moyen d'une attribution impertinente. avec le récit, l'innovation consiste dans l'invention d'une intrigue : des buts, des causes, des hasards, relevant à des titres divers du champ pratique, sont alors rassemblés dans l'unité temporelle d'une action totale et complète. la question philosophique posée par ce travail de composition narrative est celui des rapports entre le temps du récit et celui de la vie et de l'action affective.
Plusieurs disciplines sont convoquées à la barre de ce grand débat entre temps et récit, principalement la phénoménologie du temps, l'historiographie, et la théorie littéraire du récit de fiction.
Temps et récit 3 démontre tout d'abord que la phénoménologie, en s'approfondissant, de saint augustin à heidegger, aboutit, en regard de la sociologie à une incontournable aporétique du temps. la seconde section montre comment à ces impasses de la pensée, la poétique du récit répond en mobilisant, par le canal de la lecture, les ressources entrecroisées de l'histoire et de la fiction.
-
Philosophie de la volonté Tome 1 ; le volontaire et l'involontaire
Paul Ricoeur
- Points
- Points Essais
- 2 Mars 2017
- 9782757866313
À bien des égards, on peut appliquer à ces grands essais initiaux l'adage heideggérien : « Provenance demeure toujours avenir. » On ne manquera pas d'y relever des « résurgences » de thèmes issus de cette précoce réflexion autour de la volonté, c'est-à-dire surtout de la liberté, mais aussi de la finitude de la volonté et de la liberté qui se traduisent, du point de vue phénoménologique, par la faute et, par suite, la culpabilité. À son tour cette thématique introduit la dimension du mythe et du symbole ? les premiers racontant des histoires de faute et de « péché », les seconds marquant au contraire le moment de la réconciliation. L'ultime aboutissement de cette réflexion sera le livre sur la mémoire, l'histoire et l'oubli.
-
Alors que l'idéologie vient légitimer le réel, l'utopie se manifeste comme une alternative critique à ce qui existe. Si l'idéologie préserve l'identité des personnes ou des groupes, l'utopie, pour sa part, explore ou projette du possible. Toutes deux se rapportent au pouvoir et font partie de notre identité, mais la première est orientée vers la conservation, la seconde vers l'invention.
À travers une relecture de penseurs comme Saint-Simon, Fourier, Marx, Mannheim, Weber, Althusser, Habermas ou Geertz, Ricoeur s'empare de ce couple conceptuel classique pour développer une authentique oeuvre de philosophie politique.
-
Est-il possible de comprendre l'histoire révolue et aussi de vivre - et, pour une autre part, de faire - l'histoire en cours, sans céder à l'esprit de système des « philosophes de l'histoire », ni se livrer à l'irrationalité de la violence ou de l'absurde ? Quelle est alors la vérité du métier d'historien ? Et comment participer en vérité à la tâche de notre temps ?
Tous les écrits de ce recueil débouchent sur ce carrefour d'interrogations. Ceux de la première partie, plus théoriques, sont inspirés par le métier de philosophe et d'historien de la philosophie, que pratique l'auteur. Dans la seconde partie, à travers des thèmes de civilisation et de culture (le travail, la violence, la parole, l'angoisse, la sexualité), Paul Ricoeur s'interroge sur la manière dont la vérité advient dans l'activité concrète des hommes.
-
Pour comprendre toutes les implications de la métaphore -en fait de la rhétorique et des " figures " dans le langage -, ces huit études suivent une progression qui va du mot à la phrase, puis au discours.
Des origines à nos jours, la rhétorique a pris le mot pour unité de référence.
En ce sens, la métaphore n'est que déplacement et extension du sens des mots ; dès lors que la métaphore est replacée dans le cadre de la phrase, elle n'est plus une dénomination déviante mais un énoncé impertinent. emile benveniste est ici l'auteur qui permet à l'analyse de franchir un pas décisif, avec l'opposition entre une sémiotique, pour laquelle le mot n'est qu'un signe dans le code lexical, et une sémantique, où la phrase porte la signification complète minimale.
En passant de la phrase au discours proprement dit (poème, récit, discours philosophique), on quitte le niveau sémantique pour le niveau herméneutique.
Ici, ce qui est en question n'est plus la forme de la métaphore (comme pour la rhétorique), ni son sens (comme pour la sémantique), mais sa référence, c'est-à-dire la " réalité " en dehors du langage. la métaphore, en dernier ressort, est pouvoir de redécrire la réalité, mais selon une pluralité de modes de discours qui vont de la poésie à la philosophie. dans tous les cas, nous sommes fondés à parler de " vérité métaphorique ".
-
Il s'agit ici d'établir une pensée de l'agir. En effet, la stature thématique et inaugurale que Descartes et Locke ont donné à la réflexion sur le soi, puis l'extension, grâce à Kant, de cette problématique réflexive au domaine pratique ne se sont opérées qu'au seul bénéfice de la philosophie morale et de la philosophie du droit. L'enchaînement de ces «deux moments de pensée» ne débouche sur aucune théorie de l'action - lacune qui contraste avec le statut accordé à la théorie de la connaissance. Or, sans théorie de la reconnaissance, point de théorie de l'agir. Paul Ricoeur propose donc, dans ce qui demeure son ultime ouvrage, un «parcours de la reconnaissance». On passera donc de l'actif (reconnaître un quelque chose en général, verbe actif qui intervient dans l'ordre de la connaissance) au passif (le soi demande à être reconnu : je reconnais activement quelque chose, des personnes, moi-même, mais je demande à être reconnu par les autres). «Et si, par bonheur, il m'arrive d'être reconnu par les autres, la reconnaissance devient gratitude.» Ainsi se conduit une pensée de l'agir qui est «réflexion sur les capacités qui ensemble dessinent le portrait de l'homme capable».
-
Philosophie de la volonté Tome 2 ; finitude et culpabilité
Paul Ricoeur
- Points
- Points Essais
- 23 Avril 2009
- 9782757813294
On a réuni ici dans un seul volume « L'Homme faillible » et « La Symbolique du mal », qui ensemble formaient sous le titre commun Finitude et Culpabilité le second tome, publié en 1960, de Philosophie de la volonté. Dans le premier ouvrage, on soutient la thèse selon laquelle la fragilité ontologique issue de la « disproportion » de soi à soi-même, illustrée tour à tour dans l'ordre du penser, de l'agir, puis du sentir, n'est pas en soi mauvaise. La finitude n'est pas le mal. Dans le second volume, on s'emploie à montrer que la condition mauvaise de la volonté est d'ordre contingent et historique par rapport à sa constitution essentielle et qu'elle relève d'une herméneutique des symboles et des mythes du mal qui structurent la mémoire de l'homme occidental, juif et grec.
-
Le conflit des interprétations ; essais d'herméneutique
Paul Ricoeur
- Points
- Points Essais
- 18 Mai 2017
- 9782757868348
Ces « essais d'herméneutique » portent la marque du bouillonnement intellectuel des années 1960 : les sciences humaines font éclater les cadres reçus de l'interprétation. Le premier mérite de Ricoeur est de reprendre ce que disent les sciences de l'homme pour mesurer comment et pourquoi naît « ce conflit des interprétations ».
On est loin ici d'une philosophie se contentant de rappeler à hauts cris le « sens » face à la « mort du sujet ». S'il s'agit « d'explorer les voies ouvertes à la philosophie contemporaine » par cette nouvelle donne, il faut passer par le détour de l'analyse longue, par l'exégèse de la Bible et les disciplines religieuses, qui furent à l'origine du problème herméneutique. Au terme de cette analyse seulement, il sera possible à nouveau de « donner un sens acceptable à la notion d'existence ».
-
La cause est en général entendue : c'est " amour ou justice ", mais non pas " amour et justice ".
Dans le langage courant, et même à un niveau de réflexion plus élevé, a fortiori quand les deux concepts sont présentés en conflit, il n'y a pas, il ne peut pas y avoir de ponts entre la pratique individuelle de l'amour du prochain et la pratique collective de la justice qui établit l'égalité et l'équité. qu'on favorise l'une ou l'autre, l'insistance va à la disproportion entre amour et justice. toute la réflexion de paul ricoeur tend à démontrer la proportion, les liens, la dialectique très profonde, la tension vivante et féconde entre amour et justice qui se fait jour au moment de l'action, que l'un et l'autre revendiquent.
Tous deux sont pris clans une économie du don qui déborde de toute part l'éthique dont ils se veulent les figures et dont ils se sentent responsables. une logique de la surabondance vient toujours mettre au défi, sans jamais la rendre moins nécessaire, une logique de l'équivalence. publiée d'abord en allemagne, en édition bilingue, cette réflexion est inédite en français. elle est complétée par deux articles du fonds ricoeur sur des thèmes proches.
-
De l'interprétation ; essai sur Freud
Paul Ricoeur
- Points
- Points Essais
- 18 Janvier 1995
- 9782020236799
Peut-on écrire sur Freud sans être ni analyste ni analysé ? Non, s'il s'agit d'un essai sur la psychanalyse comme pratique vivante ; oui, s'il s'agit d'un essai sur l'oeuvre de Freud comme document écrit. On est devant une interprétation de notre culture qui a changé la compréhension que les hommes ont d'eux-mêmes et de leur vie.
Cette interprétation, il appartient au philosophe de la justifier, d'en déterminer le sens et les limites. Comme le montre Paul Ricoeur, seule une méditation sur le langage peut accueillir l'exégèse freudienne de nos rêves, de nos mythes et de nos symboles. En retour, cette exégèse fait éclater la philosophie du sujet.
Cet ouvrage ne se borne pas aux débats d'un philosophe avec Freud. Il libère l'horizon d'une recherche : la lecture de Freud devient l'instrument d'une ascèse du « je », d'un sujet délogé des illusions de la conscience immédiate.
-
Penser la Bible est un livre à deux voix, unique en son genre. Un exégète patenté, spécialiste de l'approche historique et littéraire, et l'un des plus grands philosophes du XXe siècle y abordent ensemble six textes clés de l'Ancien Testament, chacun avec sa grille de lecture, son savoir, son style, ses préoccupations propres.Tandis qu'André LaCocque fait une véritable démonstration des ressources et de la subtilité de la recherche historico-critique, Paul Ricoeur, sans jamais quitter ce soubassement exégétique, montre à quel point la Bible donne à penser et comment la tradition biblique est insérée dans l'histoire de la pensée occidentale.
-
Un itinéraire personnel et intellectuel. Un ouvrage qui introduit non seulement à la vie et à l'oeuvre de Paul Ricoeur, mais qui offre également une longue réflexion sur des questions peu ou jamais traitées dans ses livres comme l'esthétique. C'est aussi une méditation sur l'existence et sur la mort.
-
écrits et conférences Tome 5 ; la religion pour penser
Paul Ricoeur
- Seuil
- La Couleur Des Idees
- 15 Avril 2021
- 9782021477092
Pour Paul Ricoeur, l'autonomie philosophique n'est possible qu'à partir d'une «?reprise?» de ce qui n'est pas philosophie. Non philosophique par excellence, la religion a ainsi constitué pour lui un foyer de langages et de convictions qui lui a donné à penser pendant près d'un demi-siècle. De 1953 à 2003, les douze écrits et conférences présentés et annotés dans ce volume attestent la cohérence, la richesse et la variété de son approche laïque et philosophique de la religion. Du problème du mal à celui de la nature poétique du langage religieux en passant par l'évaluation de la justesse - ou non - des critiques (freudienne, marxienne...) de la religion, du rapport entre expérience et langage dans le discours religieux à des études spécifiques d'herméneutique biblique en passant par des réflexions sur le sacrifice, la dette et le don, Ricoeur s'appuie sur la religion pour penser, tout en ne cessant de penser la religion pour elle-même.
-
Parallèlement à ses ouvrages de philosophie fondamentale, Paul Ricoeur n'a cessé de publier des articles dans des revues, mais aussi des préfaces. Lectures 1 est le premier d'une série de trois volumes regroupant ces textes jusqu'alors dispersés. Chacun d'entre eux est consacré à un domaine privilégié par l'oeuvre de Paul Ricoeur : le pouvoir et le politique (Lectures 1), le récit et la poétique (Lectures 2), la question du mal et les rapports philosophie/théologie (Lectures 3).
Dans Lectures 1, le lecteur retrouve les figures philosophiques qui ont accompagné la réflexion politique de Paul Ricoeur depuis l'après-guerre : Karl Jaspers, Hannah Arendt, Eric Weil et Jan Pato¿ka. À côté d'une réflexion centrée sur le « paradoxe politique » et le mal totalitaire, l'auteur d'Histoire et Vérité traite également de la justice sociale au sein des démocraties, ce qui lui donne notamment l'occasion de débattre avec John Rawls.