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"Quand tu oublies les turpitudes du monde Les grains du temps forment la texture de ta peau Ils conduisent le fil de ta méditation Quand le monde oublie ton existence d'humain Les grains du temps t'apportent le Rimmel Qui souligne la profondeur de tes yeux Afin que le souvenir de ton humanité Ne disparaisse jamais de ton regard."
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Les baigneurs du lac rose
Tanella S. Boni
- Nouvelles Editions Ivoiriennes
- 28 Juillet 1997
- 9782910190804
Au bord du lac Rose, Lénie et Yêté se sont connus et aimés.
Pour la jeune femme, l'homme se fait conteur, tissant autour d'elle un filet de récits. Et parmi ceux-ci, celui de Misora, le Conquérant, le chef du sabre. Plus tard, lorsque Yêté partira, Lénie fera de l'histoire de Misora sa quête presque mystique. Dans les traces du combattant légendaire, du chef de guerre qui conquit le Haut-Niger avant d'être défait par les troupes françaises, Lénie voit l'image de Yêté ; le même courage, la même folie habitent ces deux hommes.
L'un et l'autre étant, chacun à sa manière et en son temps, les héros d'une Afrique combattante.
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Les Africaines du XXIe siècle ne restent pas recluses sur des territoires connus : la maternité qui semble les définir et la cuisine où elles passent du temps.
Pour faire face aux problèmes de survie quotidienne, elles se donnent le droit de penser par elles-mêmes, de concevoir, d'imaginer des solutions, de prendre des initiatives. Elles bravent les barrières et les obstacles en "attachant leurs pagnes". Au coeur de l'Afrique en crise, théâtre de mille conflits, elles sont prêtes à prendre leurs responsabilités et à jouer un rôle de premier plan y compris en économie et en politique.
Dans une mosaïque de situations multiples, Tanella Boni nous offre ainsi un tableau contrasté des femmes africaines, comme le sont elles-mêmes les Afriques. Un avenir s'y dessine, celui du courage et de la recherche d'un destin qui ne soit pas écrit de toute éternité.
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Y aurait-il sur la Terre plusieurs catégories d'humains? Ceux qui habitent chez eux parce qu'ils ont un toit et des droits et ceux qui, sans toit, vivent de passage, en transit ou sans domicile fixe, au gré des intempéries? Habiter c'est voir l'horizon, c'est ouvrir son chemin ou son espace, c'est admirer un ciel étoilé parce que l'on sait où se trouve son toit, même si celui-ci change d'emplacement à chaque instant. Habiter, c'est inventer de la vie là où il n'y en a pas.
Je rêve de voir le monde devenu habitable, de part et d'autre des frontières, et d'abord dans les pays de départ.
D'hier à aujourd'hui, habiter est une lutte perpétuelle. Oui, l'Homme pourrait habiter en poète comme le disait Holderlin. Pourvu que le poète ait les yeux ouverts et les pieds sur terre.
Habiter est l'un des verbes que j'entends depuis toujours. Je cherche à savoir jusqu'où s'étend son champ. Il est temps que je dise pourquoi. -
L'avenir a rendez-vous avec l'aube
Tanella S. Boni
- Vents D'Ailleurs
- Pyromanie
- 22 Septembre 2011
- 9782911412929
Dix années d'écriture pour livrer ce recueil. Dix années d'espérance malgré Scio, Guernica et le Rwanda comme balise. On peut invoquer Delacroix et Picasso, vivre la Côte d'Ivoire en sa chair et dire les morts et les colères. Espérance ? Est-ce possible ? L'avenir et le pouvoir se nourrissent de la même terre engraissée par ses morts, nourrit des douleurs et des liens farouches qui nous lient à la vie. Et là, une lueur, un grain de sable, des lunes en perles multicolores donne l'étincelle des regards qui aiment. Alors, l'espoir quand même, l'âme inspirée de Tanella Boni a rendez-vous avec l'aube.
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Que faire lorsqu'on a connu la guerre et l'exil, un « premier départ / en pays étranger », puis d'autres guerres, d'autres départs ? Que dire à ces « vies précaires », ces « vies fauchées pour rien », ces « visages de femmes / enveloppés d'un voile de contraintes » ?
Comment lutter contre barbares et fous de dieu ? Où trouver la force de sonder les abysses de la mémoire négrière ? Quelle prière offrir au corps de l'enfant mort, ce « visage de l'innocence » échoué sur la plage ? La réponse à ces questions tient en une phrase prononcée dès le premier des sept poèmes du recueil de Tanella Boni : « Tu n'as pas d'autres armes que les mots ». Et l'auteure de nous rappeler que les mots aiment le dialogue, la tolérance et la paix ; et que la poésie possède la capacité, rare, de ré-enchanter la vie.
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Un polar prenant avec pour toile de fond un des plus gros scandales écologiques de Côte d'Ivoire, passé sous silence en 2006 : le déversement des déchets toxiques dans la capitale Fabien, gardien sans histoires est assassiné au pied de l'immeuble où il travaillait. Sa mort semble liée à l'arrivée du Bateau bleu dans le port d'Abidjan avec des tonnes de déchets toxiques dans ses cuves. Double malheur dans la ville qui étouffe sous l'odeur pestilentielle qui brûle les narines et ronge les corps.
Au fil des silences douloureux de ses proches, des portraits et des mots soufflés par le mort lui-même, c'est une enquête sur la société ivoirienne tout entière que livre ce roman. -
Savez-vous qu'il existe des mots-clés pour ouvrir le royaume des songes ?
Ils permettent de faire d'étonnants voyages. La jeune Ozone chemine d'un village lacustre à une île où vivent des habitants peu ordinaires. Elle aime l'oxygène, les plantes et les animaux et voudrait en devenir la gardienne.
Sa fugue ? Un voyage imaginaire où les désirs les plus fous seront exaucés. -
La diversité du monde ; réflexions sur l'écriture et les questions de notre temps
Tanella S. Boni
- L'Harmattan
- La Bibliotheque D'africultures
- 24 Mars 2010
- 9782296103481
"(...) faire tilt dans les yeux d'un jeune qui se demande pourquoi il appartient à ce continent, (...) retrouver des étincelles auxquelles rêver pour continuer à vivre. Aider à produire ces étincelles. Provoquer ces sourires en coin. (...) Voilà le sens d'une rencontre entre un écrivain et un public de jeunes, sur ce continent. Notre place est ici. Dans ces interstices. Dans ces marges brouillées où prennent palce la peur et l'angoisse quand il n'y a plus de repères et que les valeurs ne sont plus ce qu'elles étaient. (...)"
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L'arrivée d'une télé chez kazié le commerçant allait permettre aux enfants de sortir un peu du village.
Or c'est la télé qui, une nuit, disparaît. sur ses traces, trois enfants pas tout à fait comme les autres vont apprendre, de l'autre côté de la réalité, ce qui fera d'eux des hommes libres de créer, de donner du sens aussi, à cet objet un peu magique, par lequel tout a commencé, mais qui n'est rien sans l'alchimie des ancêtres et du monde merveilleux qui les entoure.
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La poésie de Tanella Boni est un ruisseau sauvage parallèle au canal de la vie. Sautant de-ci de-là, de la politique aux armes, de la parole aux larmes, ses scènes et histoires sont contruites comme des récits, proposant un contraste permanent entre le plaisir des mots et la réalité du monde. Ses mots-frontière montre le poids du monde, raconte l'humain et fait craindre l'homme, raconte aussi, comment être en vie et comment s'y prendre sans se rendre.
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Le reve du dromadaire
Tanella S. Boni
- Ruisseaux D'Afrique Editions
- Arts D'afrique
- 1 Octobre 2009
- 9789991963563
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Miriam Makeba, une voix pour la liberté
Tanella S. Boni, Gopal Dagnogo
- A Dos D'Ane
- Des Graines Et Des Guides
- 10 Octobre 2009
- 9782953433937
Comment Miriam Makeba, venue des ghettos d'Afrique du Sud, est devenue par son chant une ambassadrice des droits humains.
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" Les nègres n'iront jamais au paradis ! La négation absolue planait au bout de l'expression.
Ainsi, l'exclamation de l'homme inconnu m'a confortée à aller plus loin dans mon enquête sur les clichés qui ne font plus rire personne. Dans l'attente d'un avion improbable, j'avais ramassé, sans en mesurer toute l'importance, cette phrase clé à ma portée, capable d'ouvrir ma vie cousue de mille interférences, de me redonner la mémoire pas encore perdue, seulement en veilleuse. Je devais, dans un premier temps, trouver les mots adéquats pour la conversation, l'exercice le plus difficile entre deux inconnus séparés par le mur de la peau.
" A travers le portrait d'Amédée-Jonas Dieusérail, la voix des exclus se fait entendre. Celle qui explore l'ambiguïté des rapports postcoloniaux et qui dénonce la non-existence des " itinérants ", des " nègres déracinés ".
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le roman du drame qui déchire actuellement la côte-d'ivoire (pays nommé zamba) et, au-delà, tous les pays où la population est prise en otage, lorsque le régime politique est instable, prévaricateur, et que des soulèvements incessants opposent, jusqu'à la barbarie, les différentes factions.
tanella boni nous raconte le calvaire vécu par la narratrice en butte aux tracasseries de la police parallèle et de son chef le machiavélique arsène k qui, l'assignant à résidence durant neuf mois, mettra " son âme en grossesse ". l'occasion pour elle de réfléchir sur le cours de son existence et de se remémorer les grandes figures des femmes de sa famille. celle de sa mère en particulier, qui endura le pire de la part de son père.
ce qu'elle-même ne voulut pas, incapable de continuer à aimer timothée, cet homme à femmes, toujours absent, n'assumant rien de ses infidélités constantes. une satire pleine d'humour, parfois féroce, de la société ivoirienne prisonnière de ses démons : la pauvreté, l'ethnicisation, la violence, l'ivresse du pouvoir, les enfants-soldats meurtriers, les différents visages des matins et des nuits de couvre-feu lorsque la mort décime à l'aveugle les familles.