Au XVII? siècle, un jeune noble désargenté rejoint une troupe de théâtre et endosse le rôle d'un personnage typique du théâtre populaire. Aussi lâche que bravache, le matamore est pourtant la parfaite caricature de la prétention surannée des nobles à la gloire des armes. Sous son nom de scène, capitaine Fracasse, le baron de Sigognac entame le deuil comique des illusions de sa caste et trouve chez les comédiens une nouvelle aristocratie de l'esprit. S'engageant dans l'aventure aux côtés de ces artistes itinérants, il renouera avec un héroïsme regretté, et protégera l'actrice qu'il aime des nombreux périls qui la guettent. Paru en 1863, Le Capitaine Fracasse est un chef-d'oeuvre du roman d'aventures, au succès jamais démenti. Trêve de nostalgie:ici et maintenant, la cape et l'épée!
Prêtre le jour, le jeune Romuald se retrouve, la nuit, riche seigneur de Venise. Amoureux fou de la belle Clarimonde, courtisane sur qui circulent les plus étranges histoires, il découvre qu'elle est morte depuis longtemps... Mais comment résister à une beauté aussi angélique que démoniaque?Dans Arria Marcella, trois amis visitent les ruines de Pompéi. L'un d'eux, Octavien, est fasciné par une silhouette féminine aperçue dans la cendre. Une curiosité qui deviendra le prétexte à un mystérieux voyage dans le temps.Fantômes, vampires, histoires d'amour:tous les ingrédients sont réunis dans ces deux nouvelles fantastiques pour emmener le lecteur à la frontière du réel.- Objets d'étude:La fiction pour interroger le réel [4e] / Le roman et le récit du XVIII? siècle au XXI? siècle [Lycée]- Dossier pédagogique:Cinq fiches pour saisir les enjeux de l'oeuvre- Prolongement:«Un soir, t'en souvient-il?» (corpus de textes).
Peut-on tomber amoureux d'une cafetière ? Ou demander la main d'une momie vieille de trente siècles ? Un acteur risque-t-il d'être emporté par le diable ?
Telles sont quelques-unes des histoires étranges imaginées par Théophile Gautier, qui donne vie à des personnages évadés de leurs tableaux ou entraîne son héros dans d'incroyables conversations avec des divinités échappées d'antiques tapisseries.
Souvent burlesques, parodiques ou ironiques, ces contes fantastiques sont aussi une étonnante galerie de symboles et d'images romantiques.Bibliocollège propose :
- le texte intégral annoté de cinq contes : la Cafetière, Omphale, le Chevalier double, le Pied de Momie, Deux acteurs pour un rôle - des questionnaires au fil du texte, - des documents iconographiques exploités, - une présentation de Théophile Gautier et de son époque, - un aperçu du genre du conte fantastique, - un groupement de textes : « Rencontres et images du diable ».
Théophile Gautier Arria Marcella « Elle était brune et pâle ; ses cheveux ondés et crêpelés, noirs comme ceux de la Nuit, se relevaient légèrement vers les tempes à la mode grecque, et dans son visage d'un ton mat brillaient des yeux sombres et doux, chargés d'une indéfinissable expression de tristesse voluptueuse et d'ennui passionné ; sa bouche, dédaigneusement arquée à ses coins, protestait par l'ardeur vivace de sa pourpre enflammée contre la blancheur tranquille du masque ; son col présentait ces belles lignes pures qu'on ne retrouve à présent que dans les statues. Ses bras étaient nus jusqu'à l'épaule, et de la pointe de ses seins orgueilleux, soulevant sa tunique d'un rose mauve, partaient deux plis qu'on aurait pu croire fouillés dans le marbre par Phidias ou Cléomène. En regardant cette tête si calme et si passionnée, si froide et si ardente, si morte et si vivace, il comprit qu'il avait devant lui son premier et son dernier amour, sa coupe d'ivresse suprême. » Editions de Bernard Auzanneau.
Théophile Gautier Contes et récits fantastiques Fables de vampires, histoires de doubles et de sortilèges, ce recueil évoque par bien des traits une taverne allemande d'Hoffmann, avec ses monstres inquiétants et ses fantômes grinçants. On y retrouve, en effet, les thèmes chers à la première génération romantique, et notamment sa fascination pour le fantastique venu d'Ecosse ou de Rhénanie. A ceci près, cependant, que Théophile Gautier imprime sa marque propre à cet univers trouble de la rêverie humaine : chaque récit reçoit un supplément d'angoisse et de surnaturel qui renforce sa dimension fantastique et l'agrémente d'un surcroît de mystère.
L'un des proches de Théophile Gautier avait affirmé que «c'était peu de dire qu'il était superstitieux, il était la superstition même...» Ces Contes et récits fantastiques en sont la parfaite illustration. Derrière le bon vivant se cache en fait un homme taraudé par les sombres figures de l'irrationnel. A sa manière, peut-être, un devancier du Breton de Nadja, lequel dénonce la vanité de «la conventionnelle opposition de la folie et de la raison qui se refuse à faire la part de l'irrationnel».
Ce volume comprend : La Cafetière, Omphale, La Morte amoureuse, La Chaîne d'or ou l'Amant partagé, Une nuit de Cléopâtre, La Toison d'or, Le Pied de momie, Le Roi Candaule, Arria Marcella, Avatar, Jettatura.
Edition établie par Alain Buisine.
Avec, en appendice, Albertus.
Un jeune Anglais du meilleur monde découvre dans la Vallée des Rois une sépulture inviolée qui contient à côté de la momie d'un pharaon celle d'une jeune femme merveilleusement belle, Tahoser, dont un papyrus a pieusement recueilli l'histoire. Cette histoire est celle de son amour pour un jeune Hébreu «aux prunelles sombres devant lesquelles semblait danser un rêve», et Le Roman de la momie nous transporte à Thèbes, à l'époque de l'Exode et de ses miracles (passage de la mer Rouge, etc.), dans un décor de temples immenses, d'armées innombrables, de prêtres à barbes michélangélo-nilotiques et d'opulentes captives d'Orient. De l'expédition de Bonaparte à Champollion et Aïda, l'Égypte est au coeur de la rêverie romantique, et la Bible est éternelle : l'Égypte plus la Bible, qui dit mieux ? Et Ceci B. De Mille n'aurait pas fait aussi bien. Quand parut la Momie, Flaubert songeait à un roman égyptien, Anubis. Désireux d'éviter des comparaisons inutiles, il mit Anubis au placard, troqua Thèbes pour Carthage, et ce fut Salammbô.
De belles mortes ressuscitent par amour : des portraits, des tapisseries, des momies s'animent soudain pour venir perturber - ou égayer - l'existence d'innocents jeunes gens ; les époques, les morts et les vivants communiquent mystérieusement... Rêve ou réalité ?
Après avoir fait valser les cafetières, parler les tapisseries, réveillé Pompéi, rêvé sur les traces d'Hoffmann et de Nerval dans des tavernes d'étudiants, suscité de séduisants succubes et d'adorables vampires, Théophile Gautier décide, en plein Second Empire, de traquer le fantastique dans la vie réelle. Le romantique au gilet rouge devient ainsi l'inventeur du «fantastique en habit noir» : «Un regard d'une rêverie féline, disait de lui Baudelaire, un écrivain d'un mérite à la fois nouveau et unique dont la muse aime à ressusciter les villes défuntes et à faire redire aux morts rajeunis leurs passions interrompues.»
Ce roman a longtemps été éclipsé par sa célèbre préface : s'insurgeant contre l'utilité de l'art, Gautier y défend la théorie de «l'art pour l'art», en revendiquant l'autonomie de l'artiste et la jouissance désintéressée pour le beau. Il est temps de redécouvrir Mademoiselle de Maupin, qui en est la parfaite illustration, et la «Bible du romantisme» selon Sainte-Beuve. Gautier ressuscite un personnage réel : une actrice et cantatrice qui, à la fin du XVII? siècle, se produisait aussi bien en femme qu'en homme. Il compose un faux conte libertin inspiré des Liaisons dangereuses, et un véritable roman sur l'impossible recherche de la beauté et de l'amour, et sur la confusion des identités - et peut-être leur dépassement. Car la quête de l'idéal esthétique aboutit à la célébration de l'androgyne et de la bisexualité, parfaite réunion des contraires. Tel est cet étonnant roman, d'une puissance et d'une mélancolie folles, où le désir n'est jamais là où on l'attend.
De tapisserie parlante en amoureuse ressuscitée, de vampire séducteur en voyage dans le temps, ces contes fantastiques nous plongent dans des univers étranges et dérangeants, mais qui signalent tous la présence d'une autre dimension dans notre quotidien. On y entrevoit ainsi la possibilité d'un regard différent sur les choses. Tirant toutes ces ficelles, Gautier joue bien sûr à nous faire peur, mais il nous montre aussi que l'art est une fenêtre ouverte sur l'idéal... dans chacune de nos vies.
On retient souvent de Gautier l'image d'un conteur chatoyant jouant avec une nonchalance sereine des prestiges du langage. Mais Baudelaire avait su deviner chez ce poète un don pour décrire l'«attitude mystérieuse que les objets de la création tiennent devant le regard de l'homme». Dans l'univers fantastique de Gautier, les mortes suscitent chez les vivants un désir très charnel (La Morte amoureuse, Spirite), les objets s'animent (La Cafetière), les personnages s'échappent des tapisseries pour se faire amants d'un soir (Omphale), et les hallucinations se succèdent jusqu'au vertige (La Pipe d'opium, Le Club des hachichins)... Inspirés des sciences occultes, à l'instar des contes d'Hoffmann dont Gautier fut un fervent lecteur, ces récits, parus entre 1831 et 1856, consacrent le rêve comme seconde vie, et expriment, sous leur apparente légèreté, la hantise du temps et de la mort.
Le baron de Sigognac mène une vie solitaire dans son manoir en ruine. Une nuit, il y accueille une troupe de comédiens ambulants et décide de tout quitter pour les beaux yeux d'Isabelle. Sous le nom de capitaine Fracasse, il part à l'aventure sur les routes de France. Duels, traquenards, enlèvement : le jeune homme n'a plus le temps de s'ennuyer !
Envoûté par une étrange courtisane, un curé vit en songe une existence débauchée dans la Venise des princes : telle est l'histoire de La Morte amoureuse. Rêve ou réalité encore dans La Cafetière, où les personnages d'une tapisserie sortent de leur cadre pour danser sous les yeux effarés du narrateur. Dans ces deux récits, Théophile Gautier nous emmène au coeur du fantastique, en maître du genre.
Thème du programme : La fiction pour interroger le réel (4e).
Le Capitaine Fracasse évoque souvent une lecture facile, pour enfants. On oublie que Théophile Gautier (1811-1872), l'ami de Nerval et de Flaubert, fut salué par Balzac, Hugo et Baudelaire comme leur égal. Il fut le dédicataire des Fleurs du mal, mais aussi du «Toast funèbre» de Mallarmé. Celui que, pour souligner la façon qu'il avait de se mettre en scène dans ses oeuvres, l'on nommait Fracasse ou Fortunio, compte parmi les plus grands. C'est lui le gilet rouge d'Hernani, c'est sa préface à Mademoiselle de Maupin qu'on donne pour le manifeste de l'art pour l'art. Romantisme, culte du beau et du plaisir («Il n'y a vraiment de beau que ce qui ne peut servir à rien») formulé dès 1834, humour, fantaisie, mais aussi poésie du fantastique : à en croire Baudelaire, il y a montré «le talent le plus sûr et le plus grave». Gautier d'ailleurs, en plus d'être un homme à femmes et un amateur de chats, était particulièrement superstitieux. Les contes et les nouvelles fantastiques ont jalonné sa carrière d'écrivain et de feuilletonniste, des années 1830 à la fin des années 1860. De son oeuvre immense (poésie, théâtre, livrets de ballets, critique littéraire, d'art et de musique, récits de voyage), les deux tomes de la présente édition donnent la partie romanesque, soit trente-neuf textes.
Après sa mille et unième nuit passée à divertir son très glorieux sultan pour éviter d'avoir la tête tranchée, la sublime Scheherazade se trouve à court d'histoires. Affolée, elle se rend sur son tapis magique auprès de Théophile Gautier:«Je suis venue ici en toute hâte chercher un conte, car il faut que demain matin, à l'appel accoutumé de ma soeur Dinarzarde, je dise quelque chose au grand Schahriar, l'arbitre de mes destinées.» L'écrivain saura-t-il répondre à ses attentes? Quatre contes enchantés à la verve jubilatoire, pleins d'humour, d'amour et de magie.
Un jeune aristocrate ruiné qui dépérit dans son château abandonné : le baron de Sigognac. Une jeune fille très belle au milieu d'une troupe de comédiens : Isabelle. Dans le rôle du méchant : le duc de Vallombreuse.
Un jeune homme profondément amoureux, une naissance mystérieuse, des duels, un enlèvement...
Le roman de Théophile Gautier joue avec tous les archétypes du roman de cape et d'épée, pour notre plus grand plaisir. De péripéties en rebondissements, d'une intrigue à une autre, nous accompagnons les comédiens dans leur voyage. Mais l'action, située dans ce milieu particulier du théâtre, est toute en nuances car elle s'enrichit du regard à la fois amusé et affectueux de Théophile Gautier.Bibliocollège propose :
- de large extraits annotés - des questionnaires au fil du texte, - des documents iconographiques exploités, - une présentation de Théophile Gautier et de son époque, - un aperçu du genre du roman d'aventures, - un groupement de textes : « Le héros au combat ».
Le Capitaine Fracasse évoque souvent une lecture facile, pour enfants. On oublie que Théophile Gautier (1811-1872), l'ami de Nerval et de Flaubert, fut salué par Balzac, Hugo et Baudelaire comme leur égal. Il fut le dédicataire des Fleurs du mal, mais aussi du «Toast funèbre» de Mallarmé. Celui que, pour souligner la façon qu'il avait de se mettre en scène dans ses oeuvres, l'on nommait Fracasse ou Fortunio, compte parmi les plus grands. C'est lui le gilet rouge d'Hernani, c'est sa préface à Mademoiselle de Maupin qu'on donne pour le manifeste de l'art pour l'art. Romantisme, culte du beau et du plaisir («Il n'y a vraiment de beau que ce qui ne peut servir à rien») formulé dès 1834, humour, fantaisie, mais aussi poésie du fantastique : à en croire Baudelaire, il y a montré «le talent le plus sûr et le plus grave». Gautier d'ailleurs, en plus d'être un homme à femmes et un amateur de chats, était particulièrement superstitieux. Les contes et les nouvelles fantastiques ont jalonné sa carrière d'écrivain et de feuilletonniste, des années 1830 à la fin des années 1860. De son oeuvre immense (poésie, théâtre, livrets de ballets, critique littéraire, d'art et de musique, récits de voyage), les deux tomes de la présente édition donnent la partie romanesque, soit trente-neuf textes.
Les articles et comptes rendus qui composent ce recueil posthume (1877) ont été écrits avant et après la découverte de l'Orient par Gautier. Ils accompagnent et complètent ses récits de voyage. Ils montrent combien l'Orient fit partie du quotidien de Gautier et façonna son regard. Les articles comptent au moins autant que les récits de voyage eux-mêmes (Grèce en 1852, Égypte en 1869):l'Orient vécu cède la place à l'Orient rêvé. C'est le récit d'un voyageur mais aussi d'un grand lecteur et d'un passionné:les livres, les Expositions universelles et les arts composent son Orient mental. L'Orient de Gautier fut aussi celui des autres - peintres, architectes, écrivains, historiens, archéologues, ethnologues - qui assistèrent son imagination avant le départ et entretinrent son esthétique au retour. Ces sympathies, affinités et coïncidences rassemblent toute une société fascinée par l'Orient.
Un jeune prêtre tombe éperdument amoureux d'une belle courtisane qui meurt peu après leur rencontre. Dans la Venise de la Renaissance commence alors une passion morbide entre le héros et la morte qui semble ressuscitée...
Enjeux pédagogiques :
- Une étude d'un genre bref : la nouvelle fantastique.
- Une iconographie qui ouvre sur une étude du mythe de la femme vampire à travers les arts.
- Une approche du fantastique comme interrogation des limites du réel.
Thèmes du programme en lien avec le titre :
4e - La fiction pour interroger le réel.
En complément : La Fiancée de Corinthe dans Ballades de Goethe.
«Il n'existe pas sur la palette du peintre ou de l'écrivain de couleurs assez claires, de teintes assez lumineuses pour rendre l'impression éclatante que nous fit Cadix dans cette glorieuse matinée. Deux teintes uniques vous saisissaient le regard : du bleu et du blanc ; mais du bleu aussi vif que la turquoise, le saphir, le cobalt ; mais du blanc aussi pur que l'argent, le lait, la neige, le marbre ! Le bleu, c'était le ciel, répété par la mer ; le blanc, c'était la ville. On ne saurait rien imaginer de plus radieux, de plus étincelant, d'une lumière plus diffuse et plus intense à la fois. Vraiment, ce que nous appelons chez nous le soleil n'est à côté de cela qu'une pâle veilleuse à l'agonie sur la table de nuit d'un malade.»
Décors oniriques, rencontres troublantes, porosité des époques : les personnages de Gautier basculent dans un univers à la frontière du réel.
Trois hommes se retrouvent confrontés à l'invraisemblable. Leurs guides sont à chaque fois des femmes fascinantes, plus ou moins fatales. Ces trois nouvelles sont extraites des Contes fantastiques de Gautier.
Une présidente ? Oui. À savoir : madame Sabatier. Apolonnie Sabatier, pour être très précis, dont l'existence s'est écoulée de 1822 à 1890. Vous voulez dire cette égérie d'artistes et d'écrivains, qui tenait à Paris un salon dont elle fut élue la «présidente» par ceux qui fréquentaient le lieu ? Oui, oui. Et sachons encore qu'on pouvait y croiser, entre autres, Dumas père, Feydeau, Flaubert, Nerval, Musset, Meissonier, Clésinger, Berlioz, et bien d'autres, et, bien sûr, 4éophile Gautier, en personne. Ardent défenseur du romantisme (il fut un proche de Victor Hugo), théoricien de l'art pour l'art, poète, nouvelliste, romancier, critique d'art, chroniqueur, dramaturge, grand voyageur (la Russie, la Hollande, la Grèce, l'Espagne, le Maghreb, l'Égypte, et l'Italie, bien évidemment), 4éophile Gautier (1811-1872) est également le dédicataire des Fleurs du mal de Charles Baudelaire (qui fut un temps l'amant de madame Sabatier et dont certains des poèmes ont été inspirés par la personne de madame Sabatier ! Le monde n'est ;nalement pas si vaste !). Quoi qu'il en soit, parmi la profusion des écrits de Gautier et aux côtés de ses oeuvres les plus célèbres (citons Émaux et camées, Le Roman de la momie, Le capitaine Fracasse) se trouve cette longue lettre écrite en 1850 et qui voudrait passer pour une relation de voyage en Italie, vers Rome, mais qui ne tarde pas à se dévoiler pour n'être plus qu'une lettre grivoise, obscène, licencieuse et pornographique, où se succèdent allégrement les scènes et les ré@exions les plus débauchées qu'on puisse imaginer. Pourtant, très curieusement, cette lettre expressément adressée à madame Sabatier ne gènera aucunement cette dernière qui la fera même lire et diJuser par copies autour d'elle. Quant à la première édition imprimée de cette lettre, elle ne verra le jour qu'après la mort de sa destinataire, en 1890.