Pourquoi un octogénaire vient-il poignarder un homme plus âgé que lui dans sa chambre d'Ehpad ?
Pourquoi la jeune journaliste Julienne Bancel s'entête-t-elle à croire complice des horreurs nazies un vieil Allemand naturalisé français depuis des décennies ?
Comment le grand-père et sa peCte-fille se retrouvent-ils complices pour rendre la jusCce à leur manière ?
Avec Il faut tuer Wolfgang Müller, Thierry Poyet signe un troisième roman qui interroge le poids de la mémoire et la force des senCments. Quand la logique de la résilience ne résiste pas aux faits... Quand il n'est pas possible d'oublier, oser le pire au nom du bien reste le dernier projet commun face au silence et aux mensonges.
Les 100 plus grandes oeuvres recensent les volumes essentiels de la littérature française. Pour les résumer, en présenter les thèmes principaux et les replacer dans leur contexte et leur actualité, cet ouvrage se donne à lire à la fois comme un aide-mémoire pratique et une commode invite à la (re-)découverte de tous les chefs-d'oeuvre de la littérature française.
UNE SEULE AMBITION : RENDRE LA PAROLE À FLAUBERT POUR LE RESTITUER AUSSI VIVANT QU'IL N'A JAMAIS ÉTÉ.
Auteur de quelques-uns des plus grands romans du XIXe siècle, inventeur de la modernité en littérature, admiré par Zola, Proust, Gide, Sarraute et tous les écrivains actuels, Flaubert n'en finit plus d'attirer les regards. Alors qu'on croit tout connaître de sa vie, de ses oeuvres et de leurs conditions d'écriture, se révèlent au contraire un individu complexe, un écrivain aux facettes multiples et un homme de lettres adulé, décoré et invité dans les plus beaux salons.
La présente biographie ne recèle aucune découverte surprenante, sinon celle d'une parole libre proférée par l'écrivain non seulement dans ses livres, publiés ou pas, ses documents de travail mais aussi dans une correspondance que son gigantisme (des milliers de lettres) empêche souvent de lire in extenso. Il s'agit donc de donner à entendre sa voix, magistrale, à lire sa pensée, souvent révoltée, sa conception du monde, toujours singulière, et de se placer au plus près de l'homme et de l'écrivain, au plus près de sa réalité. Une réalité sans fard et sans masque pour mieux renouer avec le Flaubert que ses amis ont connu, un être entier qui n'a jamais renoncé à ses idéaux.
Nous avons voulu une biographie entre réalisme et romantisme, à l'intersection même des deux cultures qui ont construit l'homme et fondé l'oeuvre.
Avec ce récit de la jeunesse de Flaubert, Thierry Poyet propose de redécouvrir les conditions de la naissance d'un grand écrivain. En s'affranchissant des approches universitaires, l'auteur éclaire la seule vraie condition de l'être-artiste : un sentiment d'humanité à fleur de peau. Sans autre prétention que le souci de rendre accessible une page d'histoire littéraire, il nous offre une image "grand public" de Gustave Flaubert.
Par l'analyse de différentes oeuvres, les unes classiques, telles celles de Diderot, de Flaubert ou de Hugo, les autres contemporaines, telles celles de Philippe Besson ou Annie Ernaux, Thierry POYET nous offre une réflexion pratique pour aider chacun, professeur de lettres, élèves de lycée et étudiants, à mieux comprendre les objectifs qu'il convient de se fixer avant d'entamer aujourd'hui une lecture pertinente et instructive d'un roman.
A-t-on déjà tout écrit à propos des relations entre Flaubert et Maupassant ? On pourrait le croire puisque la critique a souvent noté les liens humains entre les deux écrivains.
Néanmoins, on a trop peu relevé le dialogue permanent qui les a uni par le biais de leurs échanges épistolaires et de leurs oeuvres. Or, les conseils et les encouragements de l'aîné, la collaboration, plus tard, du cadet au service du maître de Croisset, les hommages réciproques ou encore l'admiration de l'un pour l'autre ont enraciné dans le terreau de la proximité intellectuelle - jusqu'à l'identique ? - une relation de qualité qui semble ne pas avoir eu d'équivalent.
Par la confrontation des écrits de Flaubert et de Maupassant, se dessinent les contours mieux tracés de la délicate réponse à la question de l'héritage littéraire. Les deux écrivains, en effet, illustrent assez bien les problèmes de l'influence en littérature, du legs d'un patrimoine et des conditions de ce legs : comment transmettre un art poétique, des conceptions à la fois esthétiques et philosophiques, une vision de la chose littéraire ? Quel rôle pour le maître et comment devient-on un disciple ? Comment s'affranchir aussi, une fois tirés les meilleurs enseignements ? Voilà autant de sujets abordés par cette étude qui, sans prétendre à une systématisation, cherche à théoriser sur cette notion d'amitié littéraire grâce à l'observation empirique de ces deux monstres sacrés.
S'il est des livres écrits pour défendre une thèse ou un homme, d'autres le sont au contraire pour s'opposer et lutter « contre ». Contre une certaine conception de la littérature et certaines attentes du lecteur, contre une page de l'Histoire (1848) et les convaincus de tous bords, progressistes et conservateurs, contre une manière d'être un bourgeois, un amoureux ou un ambitieux. Contre soi, aussi, le jeune romantique auteur de la première version de 1845...
L'Éducation sentimentale de Flaubert est de ceux-là.
Parce qu'il voulait rompre avec Salammbô, comme il avait souhaité oublier Madame Bovary, Flaubert entreprend ce roman empli de colères et de choses à dire contre son temps. Lui, le partisan de l'impersonnalité, le fondateur de la littérature « autotélique », il a décidé de régler ses comptes et le voilà qui promet donc « de mettre les pieds dans le plat ! d'être violent !
Impitoyable, et de cracher un joli glaviot à la face de la Médiocratie. » Incompris, L'Éducation sentimentale sera mal accueilli et pourtant il reste peut-être notre roman le plus moderne.
La vérité de Flaubert passe par une série de postures et un rôle actif dans le monde littéraire. Fort d'avoir constitué la gens Flaubert, l'écrivain a lu et critiqué ses proches pour mieux forger et imposer sa propre théorie littéraire jusqu'à connaître l'apothéose du romancier flaubertien.
Anne-Laure est née à Bordeaux. Chambertin vit à Saint-Étienne. Elle est juge d'instruction, lui a tué un homme. Sans ses amis ni sa famille, elle s'ennuie.Il s'isole, inaccessible, indifférentet bientôt misanthrope.
De leurs routes qui se croisent, naît une impossible rencontre. Le méprise- t-elle ? La jeune femme issue de la belle bourgeoisie peut-elle comprendre un homme qui passe tous ses samedis avec les Gilets Jaunes ? Et lui, le petit prof raté, qu'entend-il à la vie des autres, celles de sa femme, de sa maîtresse ou de la jolie juge, quand il ne cesse plus de lire Camus et les autres sans trouver les bonnes réponses ?
Deux parcours et deux trajectoires jusqu'au bureau-carrefour d'un Palais de Justice où se construisent et se détruisent les destins. Un roman social, dans l'air du temps, où les personnages à la Houellebecq évoluent en quête d'un sens à leur existence. Entre sentiment de l'absurde et espoir d'un bonheur enfin accessible, Anne-Laure et Chambertinsont les étrangers du nouveau siècle.
A la mode au XIXe siècle, devenu argument publicitaire au siècle suivant, l'anticonformisme apparaît à Maupassant comme le gage de la modernité et de sa réussite littéraire.
Il est synonyme d'individualisation dans la création artistique et de singularité de l'oeuvre en un temps où l'autonomisation de la littérature a réduit à néant les prétentions didactiques du texte et le rôle de maître à penser de l'écrivain. Avec ses contes et ses nouvelles, avec ses chroniques aussi, Maupassant se fait le chantre d'une écriture de la polémique. Corrosif et dérangeant, il s'attaque à tous les sujets qui posent problème dans une société aux fortes règles morales.
Des questions de la sexualité et de la femme à celles de la politique et de la littérature, en passant par la remise en cause des grandes valeurs fondatrices telles la famille et la religion, Maupassant bouleverse toutes les opinions reçues. Pessimiste jusqu'au nihilisme, amorale plus qu'immorale, son oeuvre dénonce sans rien proposer. Pourtant, le succès de Maupassant aujourd'hui s'explique bien par une telle posture où scénographie auctoriale et conceptions esthétiques s'accordent avec des choix d'écriture pour faire émerger une oeuvre intemporelle et universelle : une littérature de la provocation.
Madame Bovary constitue l'une des oeuvres les plus marquantes de la littérature française, elle a bouleversé le genre romanesque au dix-neuvième siècle. Comment la lire cent cinquante ans après sa publication si ce n'est en donnant la parole à son auteur, Flaubert, qui nous a laissé un corpus de lettres sans équivalent ?
Philippe Sollers déclare : " (...) vous êtes en danger d'existence lorsque vous n'êtes plus dans les contradictions. Il faut les affirmer." et il semble se faire l'écho de Flaubert épistolier. Car tout au long de ses lettres, Flaubert se livre à son lecteur en une longue et difficile quête d'identité : il est une conscience en formation. En un riche essai au sujet original, Thierry Poyet expose une thèse subtile et révélatrice où l'omniprésence massive de l'écrivain rend compte de l'exceptionnelle richesse de sa correspondance.
Des amis de 40 ans, tels sont Flaubert et Hugo, deux monstres littéraires. Pour Flaubert, Hugo apparaît tout à la fois comme un frère aîné, un père, un rival amoureux ou encore l'ami le plus précieux. Leur rencontre au début des années 1840 se poursuit par une relation fougueuse. Le dialogue exceptionnel auquel Thierry POYET nous invite révèle le milieu littéraire dans ses grandeurs et ses petitesses, ses rêves et ses réalités.
Malgré quelques succès de librairie incontestables et une existence littéraire dense, Maxime Du Camp est tombé dans l'oubli. Depuis la fin de sa vie, il n'en est plus sorti. Ami de Théophile Gautier, éditeur des plus grands écrivains de son temps, de Baudelaire aux frères Goncourt, il n'est plus connu que pour ses Souvenirs littéraires et ses révélations fracassantes sur la santé de son grand ami : Gustave Flaubert.
Condamné pour son infidélité et considéré comme un traître aux théories esthétiques de l'auteur de Madame Bovary, Maxime Du Camp n'est plus lu ; jamais cité, il est rarement réédité. Pourtant, Du Camp a écrit deux grands romans, dont l'un rencontra très largement le public, deux recueils de poésie, dont l'un se présenta comme le manifeste d'une modernité révolutionnaire, et une belle série de contes et nouvelles.
Largement empreinte de romantisme mais en adéquation avec le réalisme de son époque, son oeuvre a contribué à offrir dans la seconde moitié du XIXe siècle une autre littérature que celle de Flaubert. Si le personnage ducampien et l'esthétique romanesque qui le porte entretiennent de nombreux liens avec l'esthétique et le personnage flaubertiens, Maxime Du Camp propose, quant à lui, une littérature qui essaye d'être utile à son lecteur et qui se veut positive : une littérature plus sandienne.
Loin du projet du livre sur rien et de l'esthétique de "l'art pour l'art", Maxime Du Camp a souhaité une littérature qui aide son semblable à vivre et à accepter la condition humaine. De l'épanchement autobiographique à une peinture de son époque, de ses tableaux parisiens à ses atmosphères orientales, Du Camp a cherché toutes les voies possibles pour éviter à l'art littéraire un repli sur soi qui le contraindrait bientôt à ne s'offrir plus qu'à une élite.
En rupture avec son ami Flaubert et pourtant si proche, Maxime Du Camp s'est voulu l'autre romancier de son temps. Cette étude se propose comme une rencontre d'un écrivain sottement oublié, non pas dans un quelconque projet de réhabilitation d'un auteur que l'on jugerait mineur mais bien pour éclairer autrement le riche foisonnement parfois contradictoire de la littérature des années 1850/1880.
Et si la commémoration du bicentenaire de la naissance de Flaubert exigeait un effort de prospective ? En effet, de quel texte majeur l'oeuvre de Flaubert, fondamentalement matricielle, sera-t-elle finalement l'oeuvre source ? La critique s'est beaucoup intéressée aux lectures du romancier et à ses sources d'inspiration ; elle a longuement analysé les principes de sa poétique, la manière patiente dont elle s'est élaborée et ses influences multiples sur ses contemporains.
Elle a beaucoup moins observé comment les héritiers autoproclamés se sont emparés de l'esthétique flaubertienne pour construire leur propre oeuvre et comment ces dernières font honneur ou pas à l'héritage reçu. C'est cet oubli que prétend réparer Flaubert ou l'oeuvre muse en offrant une exploration panoramique des oeuvres qui, dans le mystérieux processus labyrinthique de la création artistique, en plus d'être prismatique, devenue multidimensionnelle, ont contribué jusqu'à ce jour à faire vivre une réelle flaubertolâtrie.
"Souvenirs personnels, opinions polémiques, débats théoriques : l'école est au carrefour de toutes les réactions. Or, la littérature s'est toujours emparée de cet univers si singulier. Elle permet aussi de révéler un brouillage générique sans précédent entre romans, autobiographies et témoignages. Les Tableaux d'école que proposent Rousseau, Rétif de la Bretonne, Chateaubriand, Balzac, Flaubert, Vallès ou Alain-Fournier etc., constituent un thème privilégié pour dire l'Homme."
Une formation médiatisée, qu'elle se déroule entièrement en ligne (formation à distance) ou partiellement (formation hybride), ne peut aujourd'hui se résumer à la simple mise à disposition de ressources en ligne. Si l'interaction en ligne est donc, dans ce cadre, considérée comme une nécessité pédagogique, elle ne cesse pas pour autant de soulever de nombreux questionnements. Cet ouvrage cherche à donner un éclairage pluridisciplinaire (relevant des sciences de l'éducation, des sciences du langage, des technologies éducatives, de la didactique des langues, etc.) à trois thématiques majeures de la recherche sur l'interaction dans différents contextes pédagogiques. Les deux premières correspondent à des thématiques bien établies dans ce champ et se centrent premièrement sur les apprenants (la (co)construction de connaissances ainsi que le développement de connaissances), et deuxièmement sur l'aide apportée par des tuteurs ou bien des pairs (la médiation humaine pour l'accompagnement). La troisième porte sur des questions émergentes - soit parce qu'elles sont liées à des dispositifs et réseaux en plein essor (comme l'apprentissage nomade ou les communautés de pratique), soit parce qu'elles apportent un éclairage nouveau à des modes d'interaction en formation déjà bien établis (la formation de formateurs à travers des forums et des blogs). En fonction des différentes disciplines et des questionnements de recherche, ces thématiques profitent d'un éclairage méthodologique varié et complémentaire, relevant aussi bien d'une approche expérimentale que qualitative.