Filtrer
Rayons
Support
Prix
Yan Mo
-
Onze nouvelles à l'humour ravageur sur la vie quotidienne d'une village chinois par Mo Yan, prix Nobel de littérature
Lorsque le narrateur, « Mo Yan l'écrivain célèbre », revient auréolé d'un prix prestigieux dans son village natal de Gaomi, le regard qu'on porte sur lui a changé. Il y a les joyeux profiteurs, les anciens collègues de l'usine de coton, ou encore ce cousin vaurien et jaloux qui se prend pour un grand auteur. Avec une verve intarissable, Mo Yan dépeint au plus près les coutumes du village et trace d'une plume acérée les portraits de ses parents, voisins et amis dans des scènes hilarantes, émouvantes ou tragiques. -
C'est pour la publication du Radis de Cristal que Guan Moye signa pour la première fois de son nom de plume Mo Yan, « Celui qui ne parle pas ».
Dans l'univers fruste d'une campagne chinoise, un enfant vagabond qui ne communique jamais par la parole s'émeut d'une caresse, d'un crépitement, de brèves émotions furtives : à travers son regard, les sons, les odeurs, les matières et les couleurs prennent une intensité poétique poignante. En un monde d'adultes terre à terre, les descriptions de Mo Yan sont encore plus charnelles et émouvantes et les rapports entre les humains décrits dans leur plus grande tendresse comme dans leur plus grande cruauté.
Première parution poche en novembre 2000
-
Adapté d'une nouvelle de MO Yan, Prix Nobel de littérature.
-
-
L'usine a fait faillite, maître Ding est licencié. À seulement un mois de la retraite, c'est tout un monde qui s'effondre. Mais il retrouve soudain sa joie de vivre grâce à une idée géniale. Oui, mais cette idée... ne serait-elle pas un peu criminelle ?
Dans ce court roman empreint de tendresse et d'humour, Mo Yan exerce une fois de plus son regard décapant sur la société chinoise contemporaine. -
Jintong, né après huit soeurs, est l'Enfant d'Or de sa mère. Autour de lui, la Chine rurale est confrontée à l'invasion japonaise, au maoïsme et enfin au néo-capitalisme sauvage. Fort heureusement Jintong, affligé d'un amour obsessionnel du sein maternel et des fesses des jolies filles, vit ces tragédies avec un certain recul... Une fresque délirante et sensuelle, truculente et poétique, longtemps interdite en Chine.
-
Dans l'empire chinois, bandes armées communistes et nationalistes se vouent une haine sans merci tout en combattant en ordre dispersé l'envahisseur japonais. À Gaomi, le commandant Yu, chef des brigands du lieu, et Dai Fenglian, maîtresse d'une grande distillerie, héros flamboyants de la résistance, mènent les paysans à la bataille. Bientôt, les champs de sorgho seront détrempés du sang de l'ennemi.
-
Au canton nord-est de Gaomi, les chiens blancs ont disparu, et les rêves des villageois avec eux... Nuan a tout perdu dans un accident de balançoire. Jasmin, aubergiste, tombe amoureuse d'un petit aveugle musicien itinérant. Gracieuse, une jeune instruite envoyée s'éduquer au village, essaie de rentrer à la ville. Une farandole débridée de personnages qui nous entraîne au coeur de la campagne chinoise...
-
Dans un village chinois, Têtard écrit une pièce de théâtre. Il s'inspire de la vie de sa tante, une gynécologue à la fois terrifiante et fascinante, qui oeuvre pour la mise en place du planning familial sous Mao. Très vite, elle s'engage dans le parti communiste, organise des campagnes d'avortements forcés. La tante de Têtard est prête à tout pour aller au bout de ses convictions politiques, malgré les terribles conséquences sur la vie des villageois.
-
Injustement fusillé par la milice maoïste, Ximen Nao grille en Enfer tout en clamant son innocence. Las de ses plaintes, les fonctionnaires de l'au-delà lui offrent un cycle de réincarnation auprès de sa famille. C'est sous forme d'âne, de cochon puis de singe qu'il va suivre l'évolution de son village durant cinquante ans de communisme. L'affable Ximen s'accommode à chaque fois de sa condition, qu'il s'agisse de goûter les plaisirs de l'amour avec une avenante ânesse ou de danser sur les classiques de l'opéra porcin.
-
La nouvelle se répand à la vitesse de l'éclair : les sauterelles arrivent dans les marais du canton nord-est de Gaomi. Ganba se précipite au sein de son clan pour assister à l'invasion meurtrière des animaux sacrés. Après leur passage, le clan des chiqueurs de paille est anéanti. Seul Ganba semble avoir survécu et raconte, à travers ses rêves, les épisodes légendaires de l'histoire du clan disparu.
-
Zhao Jin rentre dans son village. En chemin, Qian Yinghao, mort treize ans auparavant, l'interpelle. Sous une pluie battante, perchés sur la cime d'un saule surplombant une rivière en crue, les deux anciens compagnons se retrouvent. L'un est devenu officier, l'autre est tombé au combat, sans panache. Perdus entre ciel et eau, ils évoquent leurs souvenirs d'enfance, de caserne, et leurs espoirs déçus.
-
-
Mo Yan a puisé aux racines les plus profondes de son histoire pour écrire ce roman : celui d'un fils de paysans pauvres du Shandong qui rêve d'entrer à l'université pour échapper à la misère, et qui, après ses échecs répétés, se réfugie dans un monde secret peuplé de mirages et de souvenirs. Car son héros, surnommé Yongle, « Joie Éternelle », a bien des correspondances avec le romancier. Lui aussi a connu la faim dans la même province, muré dans le silence et la solitude et sauvé par le désir entêtant d'écrire. Dans ce récit bruissant d'éclats d'eau, de lumière et de nuit, la poésie jaillit des odeurs chaudes de la terre sans renier sa trivialité la plus crue.
Né en 1955 dans une province rurale de Chine, Mo Yan a publié plus de quatre-vingts romans et nouvelles, dont La Dure Loi du karma, Le Pays de l'alcool, Beaux Seins, Belles Fesses, et Le Grand chambard disponibles en Points. En 2012, il a reçu le prix Nobel de littérature pour l'ensemble de son oeuvre.
-
Ding Gou'er, inspecteur auprès du parquet suprême, enquête sur un trafic de chair d'enfants dans la ville de Jiuguo, après une dénonciation anonyme. Il est invité par les responsables locaux à un repas pantagruélique dont le dessert est un simulacre de bébé... Dans la nuit, il est en proie à d'étranges visions... jusqu'à s'envoler vers le pays de l'alcool de singe, la montagne légendaire des Immortels.
Traduit du chinois par Noël et Liliane Dutrait.
-
Par la fenêtre de l'appartement, les feuilles de peupliers scintillent et la voix de Wang Xiaomei se mêle au vent. « Non, non, ce n'est pas vrai ! » Son corps se couvre d'une sueur froide et moite, elle regarde son mari, qui la dévisage. Accroupi sur le réfrigérateur, Wang San, l'air féroce, retrousse ses babines et laisse s'échapper un cri ? espièglerie ou protestation ? Un pur jappement de singe.
Traduit du chinois par François Sastourné et Chantal Chen-Andro.
-
Quatre hommes tourmentent la très belle Meiniang: son père Sun Bing, chanteur d'opéra, condamné au supplice du santal pour rébellion.
Son beau-père, le redoutable Zhao Jia, accompagné de son fils, le boucher Petit-Jia, pour mettre à exécution la plus cruelle des tortures. Son amant, le très amoureux Qian Ding, reste en sa qualité de préfet de l'empire, le seul capable de dénouer ce drame...
-
Gao ma est un jeune paysan déterminé.
Il veut épouser jinju coûte que coûte. ni le mariage arrangé qui promet jinju à un autre, ni la police corrompue, ni les traditions féodales qui pèsent encore sur les habitants de la province du shandong ne pourront l'arrêter. encore moins les coups qui s'abattent sans relâche sur sa tête. bravant tous les interdits, gao ma décide d'enlever sa belle.
-
Le simple monologue d'un fâcheux rencontré sur le boulevard est le point de départ de ce récit éblouissant de virtuosité. Entraîné malgré lui dans un restaurant de raviolis, notre héros n'aura pas d'autre issue que de subir la conversation volubile et le verbiage désopilant d'un ami d'enfance. De fil en aiguille et du coq à l'âne, la conversation du bavard prend le tour d'une logorrhée où s'entremêlent brèves de comptoir et considérations métaphysiques. Le lecteur déconcerté par cet étrange banquet le sera encore davantage quand il apprendra qu'une moustache de tigre égarée dans un ravioli peut conduire presque naturellement à un précieux grimoire. Un récit tourbillonnant et fantasque dont la bouffonnerie et les éclats de rire sont un délice pour le lecteur pris au piège.
-
« Grand moine, je ne vous cacherai rien, je peux tout vous dire. À l'époque, j'étais un jeune garçon inconscient, qui ne pensait qu'à manger de la viande. » Dévoré par un appétit insatiable, Luo Xiaolong a grandi entre une mère aigrie, un père absent et un canon de fabrication japonaise. Aujourd'hui, il est prêt à renoncer aux têtes de boeuf et aux queues de porc pour s'ouvrir à la sagesse. Dans un temple abandonné, il se confie au vieux moine Lan, dont il espère devenir le disciple. L'étrangeté du lieu le pousse à faire ressurgir l'histoire de son bourg natal, le village des Bouchers. Enfant-viande, enfant-canon, Luo nous emporte dans un tourbillon d'images et de mots, de souvenirs épars où le surnaturel se mêle à la gloutonnerie.
-
Adolescent, Mo Yan s'engage dans l'armée pour fuir sa campagne natale. Il tente de réaliser ses rêves : entrer à l'université, et entrer en littérature. Le Grand Chambard est son autobiographie ; il y évoque sa jeunesse et ceux qui l'ont marquée : la belle Lu Wenli, championne de ping-pong, le professeur « Liu Grande Bouche » et surtout He Zhiwu, le voyou débrouillard.
-
Au pays des conteurs - discours du prix nobel de litterature 2012
Mo yan
- Le Seuil
- 7 Février 2013
- 9782021115031
-
1939 : l'envahisseur japonais marche sur Gaomi, Chine du Nord-Est.
Les paysans se soulèvent. Dai Fenglian, une femme d'exception, met son charisme au service du commandant Yu, un brigand qui dirige la résistance. Tel est le point de départ d'un roman où toute une communauté - d'humbles villageois, pour la plupart - se jette dans un combat sans merci. Symboles de fertilité et de paix, les champs de sorgho sont bientôt détrempés du sang des victimes. Mo Yan, ici, se souvient d'une époque particulièrement tragique de l'histoire chinoise.
Il retrouve, à travers elle, la tradition d'une écriture épique où la violence des affrontements libère des forces sacrées. La mort, la peur et l'ivresse de la cruauté dressent un décor grandiose pour cette aventure dont l'adaptation cinématographique - sous le titre Le Sorgho rouge (Ours d'or du Festival de Berlin en 1988) - a connu un succès international.
-
Spanning three generations, this novel of family and myth is told through a series of flashbacks that depict events of staggering horror set against a landscape of gemlike beauty as the Chinese battle both the Japanese invaders and each other in the turbulent 1930s.