Pauline Mari, historienne de l'art, publie ce printemps aux éditions des Cendres un livre à caractère étrange : elle y donne la parole à la jambe du peintre abstrait Hans Hartung, à la main du poète Blaise Cendrars, et à l'oeil du peintre surreéaliste Victor Brauner. Les trois artistes ont tous perdu un membre dans des conditions tragiques et romanesques. Hartung sur le front de Belfort en 1944, Cendrars dans les tranchées de la Première Guerre, et Brauner en s'interposant dans une bagarre d'artistes à Montparnasse. Amputés, mutilés, ils ont souffert jusqu'à leur mort du « membre fantôme », un mysteérieux syndrome entraînant des douleurs chroniques encore inexpliquées par la science aujourd'hui.Et si ces fantômes étaient bien réels ? Depuis les limbes, une jambe, une main, un oeil se manifestent, se rencontrent.
La parution du journal inédit de la cousine la plus proche de Julie Manet (une coédition Cendres / musée Marmottan Monet) accompagne l'exposition Julie Manet au musée Marmottan Monet (19 oct. 2021-20 mars 2022).?Celle qui allait épouser Paul Valéry raconte le quotidien d'une famille artiste, qui fréquente Mallarmé, Degas, les Manet, Berthe Morisot..., et les préoccupations quotidiennes d'une jeune fille de son temps. « La première fois que je l'ai vu (autrement qu'à travers son nom, je l'ai deviné, je le lui ai écrit l'autre semaine). C'était un jour de natures superbes mais de terrible tristesse : le jour de l'enterrement de Monsieur Mallarmé - nous sortions désolées de la petite église de Samoreau et j'ai rencontré des yeux plus désolés encore, les yeux de Valéry. L'air ou la forêt m'a apporté son nom. Je l'ai répété tout haut et Julie m'a répondu : Oui, c'est lui. ... Je sentais revivre pour nous un peu de Monsieur Mallarmé, en nous, nos mères. Et le rapport délicieux, par eux tous légué, s'établissait, transformation du temps, de leurs âmes en les nôtres. Durant ces heures aussi, je me suis éveillée, je me suis reconnue, et je me suis connue comme devant lui être. J'ai tant senti la force de la destinée. » 256 p. - 170 x 240 - isbn cendres 978-2-86742-305-5 - ill. couleurs - broché - 36 euros
En ces temps sombres, l'écologie et le devenir de la planète sont relégués au second plan... Ce n'est pas nouveau...Déjà aux premiers jours du 19e siècle la voix de Franc?ois-Antoine Rauch (1762-1837) avait été peu écoutée, et ses inquiétudes n'ont fait que se vérifier, les désordres allant toujours plus loin.Il est aujourd'hui intéressant de relire ses textes visionnaires qui déjà mettaient les hommes en garde et les alertaient, s'ils n'y prenaient garde, du devenir probable de leur planète : une terre ravagée...Ce petit volume est un plaidoyer pour une attention à la nature, ses équilibres, et la recherche d'une harmonie à retrouver...Un prêche dans le vide ?... ne désespérons pas...Franc?ois-Antoine Rauch (1762-1837) a alerté le gouvernement franc?ais de?s 1792 sur les catastrophes en cours et proposé les moyens de régénérer la nature.Son ouvrage le plus important, Harmonie hydro-végétale et météorologique... [1802], a ouvert la voie à l'écologie.A? l'aube du sie?cle ou? allaient se développer, à large échelle, l'industrie et l'urbanisation, Rauch lance un premier cri d'avertissement vers les hommes :« Depuis de longues années je parcours et j'observe par état la nature. Partout j'ai cru la voir dénuée de sa force, de sa beauté originales. Je me suis dit tout naturellement que si l'homme a, par un successif aveuglement, détruit les plus grandes consonances de la nature, il serait possible que, dans sa sagesse, il pu?t les ramener à leur harmonie primordiale » [1802]. Plus tard, il écrira : « Hélas ! la charrue et les erreurs de la science ont réduit la nature en état de ruine ; notre vie n'est plus qu'artificielle et misérable, nous ne reposons, nous ne respirons plus que sur la cendre » [1818].Ce volume nous fait redécouvrir une pensée en avance sur son temps, pointant les désordres engendrés au sein de la nature par la cécité de l'Homme et mettant en avant des comportements nouveaux à mettre en oeuvre. Rauch dessine les grands principes de l'écologie et en établit en précurseur le premier Traité.64 pages - 170 x 240 - illustrations couleurs & n/b couverture en bichromie - rabats - tirage limité - isbn 978-2-86742-308-6 - prix public : 15
Femmes de la littérature française : elles aiment elles sont aimées, elles quittent elles sont quittées, elles pleurent elles rient, elles désirent elles sont désirées, elles sont belles elles le sont davantage encore... des auteurs en nombre : baudelaire, mallarmé, nerval, hugo, duras, apollinaire, aragon, breton, vian, desnos, vilmorin, malraux... des personnages féminins à foison : adèle, adélaïde, adrienne, agathe, agnès, alberte, albertine, alice, aliénor, amaryllis, amélie, aminthe, anaïs, andrée, andromaque, anna, anne, antoinette, any, aquilina, arabelle, araminte, ariane, atala, aude, aurélie, aurore, bathilde, béatrix, beauté, belette, berthe, bertille, bilitis, biondetta, blanchefleur, brigitte, camille, carmen, catherine, cécile, célestine, chimène, chloé, claire, claude, clélia, clorinde, colette, colomba, concha, constance, cosette, culblanc, cunégonde, cythérée, delphine, diane, dorothée, élisabeth, élise, ellénore, elsa, elvire, emma, ériphile, esmeralda, euphrasie, ève...536 pages - 170 x 240 - isbn 978-2-86742-302-4 - ouvrage broché - 39 euros