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jacqueline risset
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Traduction neuve de «La Divine Comédie» entreprise par Danièle Robert, qui prend enfin en compte, dans notre langue, l'intégralité de la structure élaborée par Dante. Animée d'un souffle constant, ne se départant jamais, dans sa fidélité même, de la valeur poétique, cette traduction permet d'aller plus avant dans la découverte de la beauté inventive, de la puissance, de la modernité de ce chef-d'oeuvre universel.
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La Divine Comédie : L'Enfer / Inferno
Dante Alighieri
- Flammarion
- Gf ; Bilingue
- 10 Novembre 2004
- 9782080712165
Peut-on encore aujourd'hui aimer Francesca, être troublé par Ugolino, trembler aux tourments des damnés de la Comédie ? L'Enfer de Dante, poétique et médiéval, n'a-t-il pas pâli irréparablement auprès des Enfers tout proches, et actifs, que notre époque n'a pas encore fini, semble-t-il, de susciter ?
L'imagination créatrice de Dante est si puissante, et si précise, qu'elle semble décrire par avance, parfois, l'inimaginable horreur moderne. Le gigantesque entonnoir de l'Enfer, qui se creuse jusqu'au centre de la terre, est dépeint comme le réceptacle de tout le mal de l'univers, comme une sorte de sac où viennent s'engouffrer tous les noyaux, tous les atomes de mal épars sur la planète.
Mais nous lisons aussi autre chose dans L'Enfer :
Plus que le catalogue effrayant des péchés et des châtiments possibles, il correspond pour nous au départ de l'exploration, à la première étape du grand roman initiatique d'une civilisation qui est la racine de la nôtre.
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La Divine Comédie illustrée par Botticelli
Sandro Botticelli, Dante Alighieri
- Diane De Selliers
- La Petite Collection
- 13 Mars 2008
- 9782903656423
Cet ouvrage monumental réunit les trois livres de La Divine Comédie de Dante écrits au début du XIVe siècle : L'Enfer, Le Purgatoire, Le Paradis.
Pour la première fois, les quatre-vingt-douze dessins de Botticelli, conçus chacun en regard d'un chant, sont présentés dans leurs couleurs d'origine.
Commandés par Lorenzo di Medici au XVe siècle pour une édition manuscrite de La Divine Comédie de Dante, les dessins de Botticelli, réalisés à la pointe de métal sur parchemin, repris à l'encre et partiellement mis en couleurs, permettent de partager la fascination de l'artiste florentin pour ce chef-d'oeuvre de poésie et d'humanisme.
Chaque dessin est accompagné d'un commentaire éclairé de Peter Dreyer, spécialiste allemand de la Renaissance italienne. La traduction de Jacqueline Risset en français moderne est reconnue comme la meilleure et la plus proche du texte de Dante.
Inconnus du public, les dessins de Botticelli sont aujourd'hui conservées, d'une part, à la Bibliothèque apostolique vaticane, l'une des plus anciennes et des plus inaccessibles du monde, et, d'autre part, au prestigieux cabinet des Dessins et Estampes de Berlin qui a pu réunir, après la chute du Mur, en 1993, le fragment acquis en 1882.
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Les Rimes sont la partie la plus méconnue de l'oeuvre de Dante. Fruits d'une expérimentation passionnée, elles occupent vingt-cinq ans de la vie du poète, de l'âge de 18 ans jusqu'à l'écriture de la Comédie. Par le langage, les thèmes, la pensée en mouvement, elles préparent le grand poème. Mais elles explorent aussi un espace qui lui est étranger, car elles transmettent une vision contrastée, contradictoire de l'amour et des pulsions humaines. Les Rimes ne sont pas seulement oeuvres de laboratoire mais poèmes qui atteignent souvent des réussites totales, d'une beauté étonnamment actuelle, intense, hardie. Elles ouvrent une vision surprenante de la vitalité médiévale, où se lit une douleur d'amour si cruelle qu'elle invoque la mort, et aussi un bonheur d'amour « auprès de quoi ne paraît rien le paradis ».
La présente traduction s'attache à déployer une grande fidélité poétique, en retrouvant le rythme propre du texte et la musique de chaque poème
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Les « 33 écrits » de Jacqueline Risset que propose ce volume constituent un complément indispensable à toute lecture de Dante, ainsi qu'une étape fondamentale pour sa réception en France. Ils creusent la manière dont Jacqueline Risset a replacé Dante « en avant de nous », et retracent chronologiquement l'histoire d'une lecture, d'une traduction et d'une réception. Ces 33 écrits sur Dante déconstruisent la figure monumentale du Poète et à la fois articulent une critique novatrice de Dante, tout en s'inscrivant dans la lignée de ces grands lecteurs européens de La Divine Comédie qu'ont été Joyce et Beckett, Ezra Pound et TS Eliot, Mandelstam, Borges ou Pasolini.
Le volume est composé d'études, d'articles, d'entretiens, de conférences rédigés entre 1973 et 2014, et offre un vaste aperçu de la bibliographie dantesque de Jacqueline Risset. Parmi les titres, évocateurs de sa dimension hétérogène : « Peut-on traduire les géants ? », « J'ai compris Dante à travers Sade », « Proust, Dante et Pétrole (Pasolini) », « Animal et immortelle. Entre Homère, Dante, Kafka », « L'univers de Dante dans la peinture et dans le cinéma », « Dante humaniste », « Machiavel et Dante ».
Le chiffre 33 est un clin d'oeil à la mécanique qui actionne les ressorts de la grande horloge céleste de La Divine Comédie. Chaque écrit raconte comment Jacqueline Risset a traduit (notamment en libérant le vers de la tradition pétrarquienne) et comment d'une « absence », la présence de Dante a fini par gagner la littérature de notre temps.
Jacqueline Risset a renouvelé en France la lecture de Dante par une traduction qui a su prendre la mesure de la « révolution de langage poétique » qu'il a initiée, dont le principe repose surtout sur l'adoption du vers libre, qui privilégie le rythme plutôt que la métrique, pour redonner à la terza rima sa vitesse et à La Divine Comédie sa proximité. Soudain, Dante redevient notre contemporain.
Les écrits de Jaqueline Risset, articulés dans ce volume par Jean-Pierre Ferrini et Sara Svolacchia avec la complicité d'Umberto Todini, avec qui elle partagea sa vie et qui s'occupe aujourd'hui de ses archives à Rome, sont accompagnés d'une présentation par Jean-Pierre Ferrini et Sara Svolacchia et d'une postface de Martin Rueff.
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Conquérir le pouvoir ? Rien de plus simple, pour ceux que favorise la Fortune et qui acceptent d'être des créateurs d'État. Mais le conserver, voilà qui exige de la virtus. Car il faut conduire les hommes selon la nécessité d'un temps politique toujours incertain. Dans Le Prince, Nicolas Machiavel (1469-1527) expose cet art de gouverner en brisant les miroirs au prince des temps médiévaux.
Il l'écrit en 1513, alors que le retour des Médicis l'éloigne de l'engagement républicain qui fut la passion d'une vie entièrement tournée vers l'action politique. Il l'écrit pour parer les coups et comprendre sa défaite. Non pour rêver de cités idéales, mais pour nommer avec exactitude la réalité du pouvoir, cet exercice habile de la domination. Provocateur, drôle parfois, mais toujours surprenant, Le Prince fut écrit en état d'urgence - la traduction de Jacqueline Risset restitue à sa langue son irrésistible vélocité.
Car Le Prince file droit jusqu'à nous. Quelque soit l'idée préconçue que l'on se fasse du « machiavélisme », on le lit toujours au présent. Aussi les commentaires que propose ici Patrick Boucheron visent en même temps à restituer le texte dans son temps historique d'incertitude politique et à le donner à lire dans sa capacité d'actualisation. Ce qui s'y joue ? Rien moins que l'idée de Renaissance.
Cette édition illustrée tente de reconstituer la culture visuelle du temps de Machiavel. Peinture, sculpture, architecture, mais aussi objets plus ordinaires du cadre de vie princier, choisis et légendés par Antonella Fenech. Tout ici concourt à donner à voir l'éclat d'un moment où le prince se vivait comme le créateur d'un État considéré comme une oeuvre d'art.
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Ils trouent la mémoire, ils révèlent, se vantent. Disent que par eux la vie vaut d'être vécue, même s'ils sont infimes, insignifiants, ou paraissant tels. On ne peut en réalité les juger à la mesure des autres moments ou aspects d'existence. En tout cas,
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Puissances du sommeil
Jacqueline Risset
- Le Seuil
- La Librairie Du Xxe Siècle
- 10 Septembre 1997
- 9782020191128
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Dante écrivain ou l'intelletto d'amore
Jacqueline Risset
- Le Seuil
- Fiction Et Cie
- 1 Mai 1982
- 9782020061759
L'image la plus courante de Dante est encore, en France, celle d'un personnage dix-neuvième, touriste consciencieux des règnes de l'au-delà, selon Peguy par exemple, ou juge sévère et renfrogné, dans les illustrations célèbres de gustave Doré.
Parler de Dante écrivain, c'est donc tenter de faire émerger l'autre face du monument, plus active et actuelle : la conscience extraordinairement hardie, qui. s'y déploie, de toutes les implications de l'acte d'écrire.
Il s'agit de parcourir la trajectoire éblouissante qui, à partir du premier petit livre, la Vita Nuova, en touchant successivement tous les points, linguistiques ( De Vulgari Eloquentia, sur l'invention de la langue), philosophique ( Convivio, le Banquet de la connaissance), politique ( De Monarchia, sur la séparation des Deux Pouvoirs), mène jusqu'à la Comédie, le «poème sacré» où tous les éléments s'animent et s'embrasent dans l'espace du grand voyage.
Voici alors l'Intelletto d'amore : qui est «intelligence d'amour» au sens que lui donnait Dante dans ses écrits, mais aussi, pour nous, intellect amoureux, passion de la pensée, intensité circulaire où l'on peut se reconnaître et se perdre.
Des fragments de traduction suivent, partie intégrante de l'expérience de lecture, faits pour transmettre, dans la mesure du possible, un peu de la proximité de ce grand texte de notre civilisation.
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«On dit qu'écrire sert à mettre à distance ; à regarder de plus loin l'émotion. Certainement. Mais c'est aussi le contraire : écrire sert à vivre plus, à sentir de plus près ce qu'on vit - surtout quand l'émotion coïncide pour un temps, plus ou moins long, avec la vie même. Les poètes troubadours disent qu'aimer et chanter sont des verbes synonymes. Ils ont raison. L'un et l'autre se lèvent, à distance très rapprochée, comme un double vent, qui aère les choses, change le paysage. La vie, surtout quand elle est éclairée par une lumière nouvelle, dans le coeur, fuit très vite. On se jette sur son crayon : Reste, soleil, reste un instant de plus - prière faite au papier ; l'astre, déjà, suit son cours. C'est une affaire d'instants.»Jacqueline Risset.
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Et la douleur se mettra en chemin avec l'âme qui s'en ira si triste ;
Elle lui sera toujours unie, lui rappelant la joie du doux visage auprès de quoi ne paraît rien le paradis.
Publié ici pour le première fois dans une édition bilingue, ce recueil de Dante a été traduit par Jacqueline Risset, poète, écrivain et essayiste, auteur d'une traduction de référence de La Divine Comédie.
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Samuel Beckett n'a cessé de lire Dante depuis ses années d'études à Dublin jusqu'à sa mort, en 1989. Sa lecture n'est pas critique : elle est une source, une énergie qui apparaît, disséminée dans ses livres, avec une régularité exemplaire. Elle opère un déplacement de La Divine Comédie. Les coups et les cris que Dante entend derrière la porte de son Enfer ne finissent pas. Ni le Purgatoire ni le Paradis ne peuvent les apaiser. « Ô frère, aller là-haut, qu'importe ? » Une question qui traverse ce livre, comme les deux pôles d'un méridien, et qui renouvelle notre lecture de Beckett.Bien que de nombreuses études aient déjà traité du rapport entre Dante et Beckett, aucune encore n'avait proposé un inventaire exhaustif des emprunts de l'un à l'autre ni abordé dans son ensemble cette seconde grande influence, la première étant celle de James Joyce. Ce livre en représente la tentative.
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Traduction et mémoire poétique ; dante, scève, rimbaud, proust
Jacqueline Risset
- Hermann
- Lectures Hermann
- 14 Octobre 2006
- 9782705666132
Qu'est-ce que la poésie ? Les notions de traduction et de mémoire poétique aident à répondre à cette question classique. Surtout si l'on entend par traduction un élément non marginal de l'écriture poétique, c'est-à-dire une pression forte du poème étranger, capable de susciter le geste d'écriture ; et par mémoire poétique non pas une archive inerte, mais une chambre de résonance active, un laboratoire de l'invention.
Dans ce très bel essai littéraire, Jacqueline Risset cherche à cerner l'essence de la poésie, en proposant des lectures sensiblement originales de quatre grands poètes et écrivains. -
Dans À la Recherche du temps perdu, toutes les rencontres sont possibles, et tout compte, comme dans les rêves. La proximité des objets du monde produit la ressemblance, et le désir est glissement inextinguible. L'à-côté, dans la perception proustienne, produit juxtaposition et contamination, et abolit tout cloisonnement à l'intérieur de l'expérience.
La suite de lectures qui forme ce livre met en évidence les rapports entre théorie et fascination, entre désir et profanation, mais aussi les illuminations qui préparent l'écriture du grand livre, les lieux, figures concrètes de l'espace, et encore l'évolution de l'idée du mal, et la centralité transgressive du sommeil.
Qui écoute Proust part à la recherche, et s'efforce de transmettre les saisies, les étapes et les surprises de la poursuite. -
Biographie de l'un des plus grands poètes de l'histoire de l'humanité.
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Marcellin Pleynet est avant tout un poète, mot qu'il faut employer à son égard avec toute la charge de sauvagerie et d'intransigeance qui fait défaut, d'habitude, à des exercices exténués du même nom.
Stanze, son livre principal, dont seul le premier volume est paru, est sans aucun doute la plus grande production lyrique en français depuis le passage fulgurant d'Antonin Artaud. Comme critique, on doit à Pleynet au moins deux livres majeurs : Lautréamont et Art et Littérature. Mais c'est le poète qu'il faut connaître d'abord.
Philippe Sollers
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