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jacques demarcq
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Après Paris, voici New York, une anthologie des meilleurs poèmes de E. E. Cummings consacrés à la Grande Pomme.
C'est en 1917, à vingt ans, que Cummings découvre New York : la cité l'enthousiasme par sa vitalité et l'audace de ses gratte-ciel. Après un séjour à Paris, il s'installe en 1923 à Patchin Place, une impasse de Greenwich Village qu'il ne quittera plus.
De sa fenêtre, le poète observe et interprète ce qui l'entoure. S'intéressant aux individus plus qu'aux curiosités pour touristes, il brosse le portrait des clochards, marchands ambulants ou danseurs de rue, toujours en quête de la magie du quotidien, de l'originalité sous la banalité. S'il se méfie du cinéma, il apprécie les virées au zoo, au cirque, au music-hall et, à partir des années 1930, dans les boîtes de strip-tease. À ses yeux, le public est le spectacle, et la poésie doit, dans sa virtuosité, en restituer le mouvement.
Comme sa ville composite, Cummings est en avance sur son temps. Il ne croit pas à la démocratie dans un pays encore ségrégationniste, non plus qu'au progrès technique. Mais son constant pacifisme, sa défense du vivant sous toutes ses formes, recoupent des préoccupations très actuelles. " (J. D.)
Traduit de l'anglais et présenté par Jacques Demarcq -
L'anthologie qui rassemble les plus beaux poèmes et dessins érotiques d'E. E. Cummings, l'un des auteurs majeurs de la poésie américaine du XXe siècle, mais aussi des plus populaires.
Tout au long de sa vie, Edward Estlin Cummings a composé des poèmes et des dessins érotiques avec une liberté de ton remarquable pour son temps. Pour lui, la crudité des corps et de la jouissance se présente au coeur même de l'aventure poétique.
Des années 1920 aux années 1960, son oeuvre reflète ses expériences d'homme : fugitives comme les rencontres tarifées de sa jeunesse, dans les boîtes de strip-tease à Boston ou à l'arrière du front en France ; émues, presque stupéfiées avec la timide et luxurieuse Elaine, sa première épouse, ou mystiques et rageuses avec Marion, la compagne de ses vieux jours.
En dépit de la variété de sentiments que chacune lui inspire, jamais les femmes ne sont réduites à de simples objets de désir dans la poésie de Cummings. L'érotisme y apparaît comme une esthétique du partage, une communion avec la nature et ses cycles, une fenêtre ouverte sur le mystère de la vie.
Traduit de l'anglais et présenté par Jacques Demarcq -
Venise, peut-être recueille les textes qu'Andrea Zanzotto a consacrés à Venise et à la Vénétie. Mais il s'agit d'une autre Venise, peut-être : à la fois vue de très près et comme vue du ciel, prise dans un cadre plus vaste - une ville reliée, inscrite dans le temps intime et historique, dans la matière et dans l'espace. Venise n'est pas un joyau détaché, elle doit s'approcher de l'extérieur, ne se comprend qu'à travers sa lagune et son ancrage dans sa région, la Vénétie, site de terribles batailles de la première guerre mondiale et, plus tard, haut lieu de la lutte partisane. Venise, peut-être témoigne d'une certaine idée de l'écologie, du paysage et de l'habitation, où l'homme et la nature interagissent et se confrontent, où ville et nature sont le lieu d'une passion et d'un combat intimes et politiques.
La ville entière a tenu ses temps resserrés contre elle, comme les pièces d'une marqueterie : fruit et ver, bave lumineuse et scories, puanteur chaque fois changée en parfum : comme un point d'absurdité dans le présent.
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De Compiègne à la Normandie.
J'aurai vécu bienheureux gosse.
En des contrées des plus atroces.
Mais quel pays n'est pas maudit.
De la mort vaine à comment dire.
L'histoire ou la folie des hommes.
Ou le destin lorsqu'à peine comme.
Enfant on les ignore mentir.
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jacques demarcq, traducteur d'oiseaux et de littérature, interroge les limites du sens, et celles de l'humanité.
il fallait trouver une échappatoire à l'anthropocentrisme régnangnant. pourquoi pas les oiseaux ? la légèreté de leur intelligence face aux événements, leur refus de croire au ciel qu'ils connaissent trop, et ce manque d'entêtement qui les fait ne pas tenir en place, en page, en cage.
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Portraits d'Amérique est une petite anthologie visant à faire connaître au public français l'auteur attachant qu'a été Jonathan Williams. Le livre, qui mêle textes et photographies de l'auteur, est aussi un puissant témoignage sur le milieu artistique de son temps. Avec ceux d'autres écrivains et artistes moins connus, on y découvre notamment les portraits en photographie et en prose de Williams Carlos Williams, Mina Loy, Ezra Pound, Louis Zukofski, Charles Olson, Robert Creeley et Allen Ginsberg. Les éditions Nous sont heureuses de publier le premier livre traduit en français de Jonathan Williams.
Toutes les photographies de Jonathan Williams sont de format carré. Leurs commentaires sont riches d'anecdotes.
Jacques Demarcq les a adaptés, préservant leur ton tout en faisant de ces textes les pendants des images. Le livre propose également un choix de poèmes de Jonathan Williams et une présentation de l'auteur par Rachel Stella.
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Nerval m'est un vieil ami. Peu enclin au romantisme, je me suis souvent demandé ce qui me liait à lui. J'étais, je suis toujours fasciné par les sonnets des Chimères, bien sûr : leur énigme et leur limpidité tout à la fois. Mais c'est surtout dans Sylvie et ses autres récits du Valois que je me promenais ; j'y retrouvais un peu de mes paysages dans une contrée proche. Je me suis mis à écrire avec lui. J'ai emprunté la trame d'un de ses contes pour un livret d'opéra dont le style, certes, est aux antipodes du sien. Plus tard, j'ai retracé sa vie dans la bouche d'un enfant. Entre temps, je lisais et relisais Sylvie, Aurélia, et ses autres textes. Plus j'allais, plus son écriture acquérait une vie autonome, détachée de sa biographie et des paysages qu'il a parcourus, pour s'engager avec une incroyable lucidité dans la folle aventure des signes. Comme l'a senti Proust, il est l'anti-Saine-Beuve : sa vie l'explique peu. Son oeuvre montre avec douceur qu'un être humain vient moins au monde qu'il ne tombe dans un langage : une mise en forme de la réalité dont les bases culturelles, toujours un peu mythiques, recèlent désirs et dangers. Nerval ne m'en est devenu qu'un ami plus intime.
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Jacques Demarcq poursuit l'aventure des Zozios par des voyages aux Amériques, en Afrique et en Asie, que complète un tour du monde des arts traditionnels et modernes des cinq continents. Parmi les humains et d'autres animaux, il y rencontre beaucoup d'oiseaux, volatiles incitant son écriture et sa pensée à ne pas tenir en place.
« Les oiseaux sont une chance à saisir, à l'égal de l'amour. »
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Phnom Poèmes est un récit de voyage atypique, en poèmes, au Cambodge. Ce livre est une tentative rare : un témoignage contemporain, illustré, du point de vue de la poésie. Écrit « sur le vif » il conjugue l'inventivité d'un travail sur la langue et un souci documentaire d'une grande acuité. Un documentaire en poèmes, en prose et en photographies. L'auteur sait la neutralité illusoire et ne s'interdit ni l'humour ni l'empathie. Il y affirme aussi, en mots et en images, que la découverte peut passer par l'invention.
En trois séjours, Jacques Demarcq a passé quelque six mois au Cambodge, principalement à Phnom Penh. La première fois, c'était en touriste. Le procès des dirigeants Khmers rouges y débutait. Il s'est souvenu d'avoir eu des étudiants réfugiés après avoir milité contre la guerre du Vietnam. Plutôt que ce double passé amplement décrit ou cinématographié, c'est le présent devenu paisible qui l'a fait revenir, plus longuement, dans cette capitale de taille et d'importance moyenne en Asie (1,5 millions d'habitants). S'y côtoient la misère, le profit cynique, avec toute les débrouillardises entre deux. Il en ressort une image crue, sans illusion, de l'état du monde en dehors des guerres.
Ni journal de voyage ni reportage à thème, Phnom Poèmes est une promenade au hasard de Phnom Penh et du proche Mékong. Le regard, l'écoute, la perception sont toujours en mouvement, ponctués de rencontres, compliqués de détours, secoués d'emballements critiques ou amusés. Les vers permettent de rythmer et les strophes de séquencer ces variations dynamiques, les moments de prose marquant plutôt des pauses. Les formes, jamais fixes, restant en formation, le poème maintient la pensée en situation de risque et perplexité devant une complexité vivante, inachevée, plutôt que tout compris.
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Le livre est illustré de dessins d'artistes contemporains.
Les expressions, la tournure d'esprit de Rimbaud irriguent constamment l'écriture dans une grande mobilité verbale.
Demarcq se fait traducteur d'oiseaux et de littérature mêlés.
L'auteur a publié fictions, poèmes essais et traduit, entre autres, 10 livres, surtout E.E. Cummings mais aussi A.Zanzotto, Gertrude Stein, etc.
Nombreuses lectures publiques.
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Langue parlée dans la langue écrite (et réciproquement), ces récits imaginaires - tendres, ironiques, drôlatiques et déchirants - se déroulent à fois sous non yeux et dans nos oreilles, comme lorsque nous rêvons (le rêve ne dit jamais non).
Ce livre n'est pas qu'un livre, c'est une sorte d'opéra bouffe contemporain ; il nous invite, si l'on veut bien, à la représentation d'une composition de littérature d'aujourd'hui. d'une écriture " dansante ", les " contes z'à diction " se lisent en même temps sur la page imprimée du livre et à haute voix (musiques et chants) dans notre tête, devenue pour le coup une véritable scène, celle du rêve éveillé (qui dit toujours oui).
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Ce volume " hors-norme ", " hors-sol ", " hors-service ", offre avec légèreté, gravité et ironie, un aperçu de l'audace et du " charme " de la création poétique et littéraire contemporaine, aux frontières de notre époque.
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Dictons d'émoi ; l'aile Lissitzky
Jacques Demarcq
- Atelier Vincent Rougier
- Plis Rugents
- 10 Septembre 2012
- 9782913040939