Sciences humaines & sociales
-
Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes
Jean-Jacques Rousseau
- Flammarion
- Gf ; Philosophie
- 31 Décembre 2011
- 9782081275256
Paru en 1755, le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes peut être considéré comme la matrice de l'oeuvre morale et politique de Rousseau : il y affirme sa stature de philosophe, l'originalité de sa voix, la force de son «système». Résoudre le problème posé par l'Académie de Dijon - «quelle est la source de l'inégalité parmi les hommes et si elle est autorisée par la loi naturelle ?»-, en d'autres termes expliquer que riches et puissants dominent leurs semblables sur lesquels ils n'ont pas de réelle supériorité, exige aux yeux de Rousseau de poser à nouveaux frais la question «qu'est-ce que l'homme ?». Pour cela, il faut comprendre comment s'est formée sa «nature actuelle», si éloignée de ce que serait son état de nature : «Si je me suis étendu si longtemps sur la supposition de cette condition primitive, c'est qu'ayant d'anciennes erreurs et des préjugés invétérés à détruire, j'ai cru devoir creuser jusqu'à la racine...»
-
Paru en 1762, le Contrat social, en affirmant le principe de souveraineté du peuple, a constitué un tournant décisif pour la modernité et s'est imposé comme un des textes majeurs de la philosophie politique. Il a aussi acquis le statut de monument, plus célèbre que connu, plus révéré - ou honni - qu'interrogé. Retrouver, dans les formules fameuses et les pages d'anthologie, le mouvement de la réflexion et les questions vives qui nourrissent une oeuvre beaucoup plus problématique qu'affirmative, c'est découvrir une pensée qui se tient au plus près des préoccupations d'aujourd'hui : comment intégrer les intérêts de tous dans la détermination de l'intérêt commun ? Comment lutter contre la pente de tout gouvernement à déposséder les citoyens de leur souveraineté ? Comment former en chacun ce sentiment d'obligation sans lequel le lien social se défait ?
-
Les rêveries du promeneur solitaire
Jean-Jacques Rousseau
- Flammarion
- Gf ; Philosophie
- 30 Décembre 2011
- 9782081275263
« Me voici donc seul sur la terre, n'ayant plus de frère, de prochain, d'ami, de société que moi-même. » Après le temps des Confessions vient celui des Rêveries, où Jean-Jacques retrouve la plénitude de soi et engage par l'écriture une réflexion sur l'introspection et les limites de la reconstitution du passé.
DOSSIER
- Ébauches des Rêveries
- Rêverie et quête du bonheur
- Paysage et état d'âme
- Le temps de la rêverie
- Le solitaire et la société
- Le Paris du promeneur solitaire. -
Émile : ou De l'éducation
Jean-Jacques Rousseau
- Flammarion
- Gf ; Philosophie
- 26 Septembre 2009
- 9782081206922
La publication de l'Emile, en 1762, restitue au problème de l'éducation sa place centrale en philosophie.
De ses premiers mois jusqu'à la rencontre amoureuse, Emile est suivi dans chaque étape, à travers des expériences qui attestent d'abord le souci de considérer « l'enfant dans l'enfant », au lieu de le sortir de son âge. Rousseau montre qu'il est possible d'éduquer un homme selon la nature et de quelle façon les vices et l'inégalité caractérisent désormais la condition humaine : double enjeu qui constitue sa « théorie de l'homme ».
La richesse incomparable de ce maître-livre tient aussi aux tensions qui le parcourent. Rousseau refuse le péché originel mais il doit rendre raison du mal et de la souffrance que ce dogme interdisait d'ignorer; il critique les philosophes de son temps mais il pousse à ses limites leur méthode empiriste; il proclame: «je hais les livres», mais il fournit le panorama le plus juste et le plus instruit de la culture du XVIIIe siècle, en face de l'Encyclopédie et, pour partie, contre elle.
Parus ensemble, Emile et le Contrat social furent condamnés à Paris puis à Genève: la force du traité d'éducation n'échappa pas aux censeurs, même si Rousseau prétendait ne livrer que « les rêveries d'un visionnaire ». Car la forme même de la fiction arrache l'ouvrage aux circonstances : pas plus que ses lecteurs des Lumières, nous ne sommes à l'abri de ses leçons.
-
Les confessions Tome 1 : livres I à VI
Jean-Jacques Rousseau
- Flammarion
- Gf ; Philosophie
- 31 Décembre 2011
- 9782081275270
Rousseau ne voulait pas qu'un portrait de lui figure en tête de ses Oeuvres. Son vrai portrait, le seul qui ne mentirait pas, c'est en lisant ses Confessions qu'on l'aurait sous les yeux:«Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature; et cet homme, ce sera moi.» Mais quelle identité assigner à ce moi qui déclare:«Je suis autre»? Autre que tous les autres, et pourtant leur semblable. Perpétuellement autre que soi, et pourtant toujours même. «Bizarre et singulier assemblage» d'identifications multiples où Narcisse et Caton, Alceste et Céladon, Mentor et le petit Jésus, Socrate et la cigale, Orphée et la fourmi, le rat des villes, celui des champs, le berger extravagant, l'agneau immaculé et le bouc émissaire tiennent tour à tour le devant de la scène, sans nuire pour autant à l'unité d'action, «tant tout se tient, tout est un dans mon caractère». Au lecteur d'en juger.
-
Essai sur l'origine des langues
Jean-Jacques Rousseau
- Flammarion
- Gf ; Philosophie
- 28 Janvier 1993
- 9782080706829
La pensée esthétique de Rousseau fait de la musique son modèle privilégié et, pour la comprendre, retourne à sa matrice : les langues. Les trois textes proposés ici délimitent leur cible : l'esthétique classique et son représentant illustre, Rameau. Mais au-delà du débat polémique, ils engagent une philosophie tout entière. Parler, chanter y sont analysés en fonction d'enjeux moraux et politiques. Homme du besoin ou homme du désir, harmonie ou mélodie, alphabets ou hiéroglyphes ? Questions de priorité, questions d'origine auxquelles Rousseau s'attelle et dont les réponses dessinent une grande philosophie qui voit dans la musique le prototype d'un langage en deçà des langues et dans la représentation des états d'âme, dans l'accès à l'intimité psychique, la fin que devrait se proposer tout artiste.
-
Profession de foi du vicaire savoyard
Jean-Jacques Rousseau
- Flammarion
- Gf ; Philosophie
- 2 Mai 2010
- 9782081231375
La Profession de foi du vicaire savoyard, que Rousseau a insérée au coeur du livreIV de l'Émile, est le principal texte qui, dans l'ensemble de son oeuvre, aborde la question de Dieu et de la religion. Elle fut aussi capable de dresser contre elle la quasi-totalité de ce que l'époque comptait de penseurs et d'hommes d'Église : d'Holbach à Voltaire, en passant par l'archevêque de Paris et les ministres réformés de Genève, tous se scandalisèrent de cette Profession de foi qui valut à l'Émile d'être interdit.Critiquant les religions révélées et refusant toute autorité aux Églises, Rousseau en appelle à la religion naturelle, croyance raisonnable et raisonnée que chacun peut découvrir dans l'intimité de son coeur.Dossier sur le mal : 1. De l'expérience du mal à la pensée du malQu'est-ce qui est mal ?D'où vient le mal ?2. Être heureux malgré le mal3. Le bien général et le mal particulier4. «Homme, ne cherche plus l'auteur du mal, cet auteur, c'est toi-même»5. Discriminer le bien et le mal : la conscience6. La religion positive et le mal7. L'usage de la Profession de foi8. Groupement de textes et bibliographie.
-
Lettre à d'Alembert
Jean-Jacques Rousseau
- Flammarion
- Gf ; Philosophie
- 23 Septembre 2003
- 9782080711656
Edition intégrale du texte dans lequel Rousseau dénonce l'incompatibilité entre morale et théâtre et s'oppose ainsi aux Lumières. Elle est accompagnée d'un dossier qui retrace la genèse du texte, l'histoire de la querelle sur la question soulevée et de la réponse de d'Alembert.
-
Essai sur l'origine des langues : où il est parlé de la mélodie et de l'imitation musicale
Jean-Jacques Rousseau, Charles Porset
- Folio
- Folio Essais
- 13 Février 1990
- 9782070325436
«Sitôt qu'un homme fut reconnu par un autre pour un Être sentant, pensant et semblable à lui, le désir ou le besoin de lui communiquer ses sentiments et ses pensées lui en fit chercher les moyens. Ces moyens ne peuvent se tirer que des sens, les seuls instruments par lesquels un homme puisse agir sur un autre. Voilà donc l'institution des signes sensibles pour exprimer la pensée. Les inventeurs du langage ne firent pas ce raisonnement, mais l'instinct leur en suggéra la conséquence.» Jean-Jacques Rousseau.
-
Discours sur l'économie politique et autres textes
Jean-Jacques Rousseau
- Flammarion
- Gf ; Philosophie
- 31 Décembre 2011
- 9782081275249
Les principes politiques définis dans Du contrat social ont souvent été dénoncés comme utopiques : les trois textes ici réunis prouvent pourtant que Rousseau n'a jamais cessé d'examiner les moyens nécessaires à leur mise en application. Dans le Discours sur l'économie politique, le Projet de constitution pour la Corse et les Considérations sur le gouvernement de Pologne, il étudie la science du gouvernement - «une science de combinaisons, d'applications et d'exceptions, selon les temps, les lieux et les circonstances» (lettre à Mirabeau du 26juillet 1767). Tandis que le Discours formule les maximes d'une sage administration, les projets de réforme de la Corse et de la Pologne mettent le modèle du Contrat social à l'épreuve de situations historiques précises. Loin du rêveur irréaliste qu'on a parfois dépeint, Rousseau apparaît ainsi comme un philosophe lucide qui, voulant fonder la politique, a cherché à appliquer à des États particuliers les exigences d'une légitimité.
-
Principes du droit de la guerre
Jean-Jacques Rousseau
- Vrin
- Bibliothèque Des Textes Philosophiques
- 16 Septembre 2014
- 9782711625598
Rousseau a formulé ses « principes du droit politique » dans le Contrat social et traité à leur lumière de Genève, la Corse, et la Pologne. Mais son oeuvre publiée, si elle pose les conditions d'une société légitime, n'évoque qu'occasionnellement les relations entre États. La reconstitution de ses Principes du droit de la guerre, bien que ce manuscrit soit inachevé, éclaire un pan mal connu de sa théorie des « corps politiques ». La radicalité et l'originalité des thèses qu'il y soutient doit nous conduire à reconsidérer globalement l'orientation et la signification de sa pensée.
-
Nouvelle édition mise à jour.
-
Ce petit ouvrage est centré sur un texte de Rousseau rare et méconnu, les Lettres à Sara. Rédigées en 1757 et 1758, elles sont empreintes de gravité et de lucidité, et font apparaître la souffrance de celui qui s'est décrit comme « dévoré du besoin d'aimer ». Rousseau s'y livre à une analyse psychologique sans merci pour lui-même. (Ce texte est inédit en dehors de la Pléiade.).
Les Lettres à Sara sont accompagnées de trois extraits qui ont trait au sentiment amoureux : l'un appartient au Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes, l'autre est la Lettre à la comtesse d'Houdetot, et le troisième est tiré de La Nouvelle Héloïse.
-
Jean-Jacques Rousseau ; en 78 lettres, un parcours intellectuel et humain
Jean-Jacques Rousseau, Raymond Trousson
- Sulliver
- 14 Septembre 2010
- 9782351220665
Grand écrivain dont le style était unanimement admiré, même par ses adversaires, Jean-Jacques Rousseau n'avait pas cependant l'écriture facile.
De cet ennemi de la correspondance, ne nous sont pas moins parvenues quelque 2 700 lettres écrites de 1730 à 1778. Une vie d'homme n'est pas uniforme, et celle de Rousseau moins que toute autre, aussi ses lettres sont-elles d'une grande diversité. Certaines sont familières ou personnelles, révélatrices d'un tempérament susceptible de passions ardentes. Certaines, touchantes, vont à celle qui partagea son quotidien pendant trente-trois ans et n'hésita jamais, à partir de 1762, à le suivre dans son exil.
La correspondance révèle aussi, chez ce solitaire par choix et par force, son besoin d'autrui, son exigence de compréhension toujours déçue, sa conception intransigeante de l'amitié. "Je fus ami si jamais homme le fut", assure-t-il dans Les Confessions. Autre Rousseau encore, et qu'on ne pouvait ignorer, le philosophe qui constitue son " magasin d'idées" et surtout, en 1756, la lettre qu'il adresse, sur la Providence et la théodicée, au Voltaire du Poème sur le désastre de Lisbonne.
Autre Rousseau enfin, celui qui s'exprime, de plus en plus angoissé, quand, après les désastres de Môtiers et de l'île de Saint-Pierre, il pénètre dans l'univers effrayant de la paranoïa des dernières années. Il serait artificiel de présenter cette correspondance selon un ordre thématique. Mais suivies une à une, dans l'ordre chronologique, les 78 lettres de ce florilège font percevoir les étapes successives d'une vie, d'une carrière et d'une pensée.
-
Du contrat social ou essai sur la forme de la République ; manuscrit de geneve
Jean-Jacques Rousseau
- Vrin
- Textes & Commentaires
- 5 Juin 2012
- 9782711624300
Après le Discours sur l'inégalité et l'article « Économie politique », Rousseau revient au projet, resté en chantier, de ses Institutions politiques. Il en extrait et prépare pour l'édition une partie intitulée, après quelques hésitations, Du Contract social ou Essai sur la forme de la République. Il conservera ce manuscrit bien qu'il ait renoncé à le publier en l'état : c'est une oeuvre entièrement refondue qui paraît en 1762.
Le présent volume est consacré à cette « première version » du Contrat social, que l'on a coutume aussi d'appeler « manuscrit de Genève ». Le texte, complètement repris à partir du manuscrit, diffère sensiblement de celui des précédentes éditions par son établissement et sa présentation. La perspective génétique ainsi ouverte est le point d'appui d'un renouvellement interprétatif dont l'introduction et une ample partie de commentaire rendent compte. On reconnaît en effet dans ces pages le témoignage d'un moment théorique décisif dans la pensée de Rousseau. Un moment caractérisé par l'effort qu'il y fait pour prendre, dans le prolongement du second Discours, ses distances avec les théories du droit naturel, et pour développer les implications du concept nouvellement formé de volonté générale. La lecture suivie de ce texte et sa comparaison systématique avec la version finalement publiée du Contrat social éclairent la façon dont Rousseau a constitué ses « principes du droit politique », mais aussi les liens qui unissent ces principes avec, d'un côté, « l'étude historique de la morale » conduite dans les Discours, de l'autre la « théorie de l'homme » développée ultérieurement dans Émile. -
La lettre de Rousseau à l'archevêque Christophe de Beaumont, archevêque de Paris et grand pourfendeur des jansénistes, est une réponse au " mandement " de ce dernier condamnant l'Emile. La lettre de Rousseau est un plaidoyer en faveur de la liberté religieuse, et à ce titre un moment clé dans l'histoire des Lumières.
-
On a constitué ce recueil en cherchant dans la correspondance de Rousseau des lettres qui seraient comme des appendices aux divers chapitres de sa « philosophie » - théodicée, anthropologie, religion, morale, politique, esthétique ... On y trouvera des lettres très diverses, non seulement à contenu proprement « philosophique » (comme celles, bien connues, à Voltaire, Mirabeau, Franquières ou Saint-Germain), mais aussi à orientations autobiographiques ou révélatrices de ses lectures et de sa formation personnelle. L'ensemble de 54 lettres, échelonnées sur plus de trente ans, de 1736 à 1770, laisse apparaître de façon privilégiée la coïncidence de la philosophie avec l'histoire personnelle du philosophe.
-
Cet ouvrage fait partie du projet de traduction en langue arabe des ÉCRITS POLITIQUES de Jean-Jacques Rousseau par Abdesselam Cheddadi.
Il comprend ses 3 premiers écrits politiques qui sont "Discours sur les sciences et les arts", "Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes" et "Discours sur l'économie politique".
-
Rousseau juge de Jean-Jacques
Jean-Jacques Rousseau
- Honore Champion
- Classiques Litteratures
- 3 Mars 2011
- 9782745322043
Les trois dialogues qui composent Rousseau juge de Jean-Jacques se situent à l'extrême de ce qui pouvait passer pour de la littérature au XVIIIe siècle, texte surprenant pour les défenseurs comme pour les adversaires de Rousseau. Dans une mise en scène pour le moins originale, et comme l'indique le titre, Jean-Jacques se fait juger par « Rousseau » en dialogue avec « le Français. » Vivant relativement isolé (et surveillé) à Paris après son exil, Rousseau les écrit entre 1772 et 1776 sous la forme d'un procès imaginaire intenté contre lui-même et dont il sortirait acquitté, sa réputation désormais sauvée aux yeux de la postérité. Si ses Confessions ont scandalisé (on n'en connaissait alors que la première moitié), ces dialogues apparaissaient comme le dernier cri d'un condamné, sinon comme une preuve certaine de sa folie. Rousseau résolut enfin de confier à Dieu lui-même ce texte extraordinaire en le déposant sur le maître-autel de Notre Dame de Paris
-
Le lévite d'Ephraïm ; le livre des juges (chapitres XIX-XXI)
Jean-Jacques Rousseau
- Transparence
- Philosophie
- 4 Mars 2010
- 9782350510538
" Ma lecture ordinaire du soir était la Bible ", nous dit Rousseau. Et en effet, le 8 juin 1762, il relisait les trois derniers chapitres du Livre des Juges, quand, dans la nuit, on organisa précipitamment sa fuite : l'Émile avait été condamné à être lacéré et brûlé, et l'auteur était " décrété de prise de corps ". Impressionné par sa lecture, il décida d'écrire Le Lévite d'Éphraïm. Le sujet de ce long poème en prose est atroce : des brigands, membres de la tribu de Benjamin, tentent de commettre le crime de Sodome sur la personne d'un Lévite. Celui-ci leur offre en échange sa femme, qu'ils violent et tuent. Pour faire prendre conscience de la gravité du crime, le Lévite démembre en douze morceaux le corps violé de sa femme, qu'il envoie aux douze tribus d'Israël. Une guerre punitive est menée et la tribu de Benjamin est exterminée. La vengeance est accomplie, mais c'est un grand malheur pour Israël puisqu'une des tribus est détruite. Après le temps de la vengeance, vient le temps de la régénération. Pour que renaisse cette tribu, les viols, les rapts, les sacrifices se multiplieront jusqu'à ce que l'ordre et la paix soient rétablis. Le recours à une violence démesurée met provisoirement fin aux innombrables transgressions du droit et de la morale. Ce récit méconnu, publié ici avec le texte biblique qui lui a donné naissance, propose une réflexion anthropologique et politique de premier ordre, susceptible d'éclairer la nature de la violence interne aux sociétés.
-
Profession de foi du vicaire savoyard : Vicaire 76
Jean-Jacques Rousseau
- Vrin
- 3 Mai 2000
- 9782711606672
-
Discours & écrits ; discours sur l'économie politique ; de l'esprit des lois ; livres I, II, III
Montesqieu, Jean-Jacques Rousseau
- Epervier
- Les Grands Combats De La Liberte
- 3 Mai 2010
- 9782361940058
Montesquieu et Rousseau sont à l'origine de la philosophie politique moderne. Les premiers, ils ont rompu avec la tradition antérieure, qui depuis Platon jusqu'à Hobbes, avait toujours justifié les pouvoirs forts. Ennemis de la monarchie absolue, ils en ont sapé les fondements en jetant une lumière crue sur le visage du despotisme. Partir à la découverte de L'Esprit des lois de Montesquieu et du Discours sur l'économie politique de Rousseau, c'est donc retrouver les origines de notre république. Ces textes, qu'on ne lit plus guère, nous conduisent également à nous interroger : si à chaque type de gouvernement correspond un principe, la vertu pour la république, l'honneur pour la monarchie, la craine pour le despotisme, sommes-nous toujours en république ou avons nous changé de principe et donc, selon l'idée de Montesquieu, changé de forme de gouvernement ?
-
Du contrat social ou Principes du droit politique
Jean-Jacques Rousseau
- Les Éditions sociales
- 26 Août 1987
- 9782209059669
-
Une solitude peuplée ; les rêveries du promeneur solitaire
René Scherer, Jean-Jacques Rousseau
- Eterotopia
- Rhizome
- 3 Novembre 2017
- 9791093250212
« La belle âme ne se contente pas de l'état de nature ; elle rêve avec tendresse aux relations humaines » écrivait Gilles Deleuze en 1962, dans la revue Arts, à propos du 250ème anniversaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau. C'est cette idée qui a guidé notre lecture présente des Rêveries. Moins que la méditation d'un solitaire, clos dans une rancoeur souvent outrancière contre le monde, moins que la recherche de soi ; toutes choses, au demeurant qui en suivent le fil, nous avons préféré y voir une promenade à travers la ville et autour d'elle. Un parcours fertile en rencontres, actuelles ou réactivées dans le souvenir.
Misanthrope, en vérité, mais à cent lieues de l'égoïste replié sur soi. Ouvert, ainsi que dira Charles Fourier de lui-même, sur un unitéisme cette « passion foyère » venant se substituer, dans le rêve fécond de l'utopiste, à un culte du moi qui corrode la Civilisation. L'unitéisme étant la transmutation des valeurs trompeuses de l'égoïsme dans une Harmonie universelle instaurée.
Une telle rupture avec l'égoïsme, une telle aspiration unanimiste est-il exagéré de les découvrir en Rousseau, déjà ?
Notre préface tend à justifier cette perspective qui, s'il en est besoin, aimerait accompagner la nouvelle édition d'un ouvrage qui a ouvert les chemins, tant du romantisme que de notre modernité.