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Les cours sont terminés et font place aux vacances d'été. À Villeterre, un village au coeur de la France comme il y en a d'innombrables, il faut tuer l'ennui. Pour certains, ce sera l'Angleterre ; pour d'autres, l'île d'Oléron. Josselin, lui, restera. Il a promis à ses parents qu'il trouvera un boulot en intérim, aidera aux foins dans une ferme voisine et songera à son avenir. En compagnie de son ami Clément, il traîne à l'usine désaffectée du coin et épuise ses longues journées en baignades ou en virées à moto.
Qu'y a-t-il à vivre ici ? Qui faut-il aimer ?
Un bal estival, une embrouille avec des petits caïds locaux, une première histoire d'amour, et voilà que le coeur de Josselin s'enflamme. En quelques semaines, Josselin se risque à une nouvelle existence où s'éprouvent toutes les craintes et tous les émois. C' est l'enfance qu'il quitte et l'âge adulte qui pointe avec son lot de désillusions et de blessures.
Mélange étonnant d'objectivité critique et de lyrisme éclatant, Ceux de l'intérieur décrit ces paysages ruraux où le temps ne fait que s'épaissir. Théo Veillon signe un premier roman d'une grande justesse habité par une ferveur intense. -
Accompagné d'une superbe préface de Marc Lambron, ce volume rassemble les deux premiers romans de l'auteur : L'Amour est un plaisir (1956) et Un amour pour rien (1960), un de ses meilleurs textes autobiographiques, Au revoir et merci, ainsi que sa trilogie inspirée par l'histoire des soeurs Mitford - Le Vent du soir, Tous les hommes en sont fous et Le Bonheur à San Miniato -, laquelle remporta un immense succès (un million d'exemplaires vendus) lors de sa parution dans les années 1980. Un ensemble très cohérent dans l'oeuvre du romancier, une sorte de carte du Tendre où l'exaltation de l'hédonisme et le vertige du temps se conjuguent à la fascination du monde.
Les deux premiers récits ont le charme à la fois enivrant et désenchanté des années 1950, dominées par deux monstres sacrés : Françoise Sagan et Roger Nimier. Jean d'Ormesson invente sa partition personnelle à ce moment-là, avec ce mélange de lucidité, de légèreté et d'allégresse qui fait toute la singularité de son style et de sa vision des hommes. Ses thèmes de prédilection sont déjà là : la quête éperdue du bonheur et l'insatiable besoin d'évasion, le culte du soleil, des voitures et des bains de mer. " Je ne faisais rien de ma vie. Je la traînais à travers l'inutilité, l'admiration, les plaisirs, l'amour ", confesse l'un des héros de L'amour est un plaisir, roman que Marc Lambron résume en ces termes : " Une seule femme pour trois hommes ; c'est l'équation d'un voyage d'été. " Dans Un amour pour rien, le jeune narrateur se partage, à l'occasion d'un séjour romain, entre deux femmes, illustrant à travers ce dilemme sentimental la célèbre formule proustienne : " J'appelle ici amour une torture réciproque. " Marc Lambron observe que si ce texte a la " résonance du vécu ", " l'autobiographie possible est comme censurée par les apanages du roman ". Il faut attendre la parution en 1966 de sa première véritable autobiographie, Au revoir et merci, pour découvrir quel auteur se cache sous ses personnages. À trente-sept ans, Jean d'Ormesson y parle très librement de lui-même, de ses origines, de sa famille, de ses goûts, de ses opinions, tout en feignant de prendre congé d'une carrière littéraire où il n'a connu jusque-là que des échecs. On sait la suite.
C'est un auteur largement consacré qui se lance, vingt ans plus tard, dans l'écriture d'une trilogie romanesque, dont Lambron explique ainsi l'ambition : " Récapituler des fragments de l'histoire du monde à partir des méditations d'un esprit qui les rêve. Les généalogies, les continents, les guerres, les amours, les entrecroisements baroques, les hasards secrets, les filiations inconnues. On sent, ajoute-t-il, que l'imagination de l'auteur, libérée des incertitudes du narcissisme, embrasse avec ivresse l'histoire du monde. " Conchita Romero, Rosita Finkelstein, Nadia Wronski, les soeurs O'Shaughnessy, alias les soeurs Mitford, sont autant de composantes d'une sorte de famille universelle représentative de la tumultueuse et tragique histoire du siècle. Jean d'Ormesson remporte ici avec brio son pari, qui est de " ressusciter, sûrement pour mon plaisir - frappé d'un peu de mélancolie - et peut-être pour le vôtre, tout un monde évanoui qui s'agite encore en moi ".
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Entrepreneuse dans le bâtiment aux alentours de Bergerac, Bérénice est en quête du grand amour. Caméraman à Paris, Axel rêve de rénover une grange en Dordogne pour y mener une vie solitaire. Ils se croisent au cours d'un tournage et ont un coup de foudre mutuel. Poussé par sa soeur et son amie Nora, Axel écrit une lettre à Bérénice.