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Un des trois grands poèmes narratifs de Shakespeare, en lequel se nouent les thèmes de la séduction, de la liberté et de la mort, de la place respective des sexes, dans le drame qui oppose l'amour à la chasse. Adonis se dérobe aux assauts de Vénus, et c'est pour succomber sous la charge, ou comme on voudra, l'étreinte, d'un sanglier. Le poème pose la question de l'identité : s'il y a un sujet, quel est-il et que peut-il ? Dans l'essai critique dont elle assortit sa somptueuse traduction, la philosophe Michèle Le Doeuff, spécialiste de la pensée élisabéthaine, montre comment Shakespeare se trouve au croisement de l'héritage médiéval et de la pensée moderne.
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La Célèbre Grenouille Sauteuse du Comté de Calaveras
Mark Twain
- Alidades
- Bilingues
- 15 Janvier 2007
- 9782906266711
Nouvelle titre du premier livre publié par Mark Twain, The Celebrated Frog of Calaveras County rédigée en 1865) témoigne de la liberté qui se manifeste dans la multitude de récits brefs que l'essayiste et romancier américain a donnés tout au long de sa carrière aux journaux. Un vieil homme raconte avec un sérieux de patriarche une histoire de bêtes et de paris qui ne semble jamais devoir s'arrêter. L'anecdote vaut pour elle-même, le portrait aussi. Il n'est pas question de faire de la littérature ; il suffit de savoir, entre fiction et document, recueillir l'instantané dans les mots justes, aptes à recréer les choses telles qu'elles ont été. La grenouille de Twain est, dans la bouche de ce bon vieux raseur de Simon Wheeler, de celles qui pourraient occuper bien des parlottes d'après dîner, absurdes mais peut-être moins qu'il y paraît puisqu'en elles se love quelque chose de bien vivant.
Édition bilingue. Traduction de Timothée Tosti et Emmanuel Malherbet. -
"Le novice" est l'histoire d'un jeune caucasien enlevé par un général russe et élevé dans un monastère. Désireux de retrouver sa patrie et les siens le jeune homme fugue. Durant trois jours il renoue avec les forces de la nature et jouit d'une liberté à laquelle il aspirait et dont le sort l'avait privé.
Ce poème, au rythme marqué, aux évocations d'une grande richesse, n'a été publié en français qu'une seule fois, en 1969, dans une traduction de Georges Arout. Il constitue un hymne à la liberté, à la nature et à la vie qui va bien au-delà d'une pose romantique. -
Le dit de la grande campagne
Sergueï Essénine
- Alidades
- Petite Bibliotheque Russe
- 28 Mars 2021
- 9782919376780
Un des longs poèmes de la dernière période d'Essénine, sur le thème de la guerre civile qui suivit la révolution de 1917. Édition bilingue.
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Edgar Poe a toujours considéré la poésie comme la part majeure de son oeuvre. Publié en 1845, The Raven (Le Corbeau) a connu un succès retentissant. Traduit (en prose) par Baudelaire, puis de nouveau par Mallarmé, ce poème ne cesse de fasciner par son caractère énigmatique et son étonnante rigueur d'écriture. The Bells, composé en 1848, un an avant la mort de l'auteur, explore les possibilités sonores de la langue dans une approche extrêmement novatrice de l'écriture poétique, qui place Poe parmi les plus grands de son époque.
Édition bilingue ; nouvelle traduction et présentation de Bruno Gaurier. -
L'écrivain sibérien Valentin Raspoutine - 1937-2015 - (un des auteurs russes parmi les plus lus aujourd'hui), déjà connu en France par des romans tels que L'incendie, Vis et n'oublie pas, livre dans Baïkal un autre aspect de son talent et de ses préoccupations : dans une prose pleine d'éloquence, il chante son Baïkal, mer mystique autant que lac nourricier, matrice de l'identité profonde d'une région et de son peuple.
Traduit du russe par Jacques Imbert. -
Ce petit essai étonnera, et à coup sûr fera rire. Le texte est suffisant, sexiste, parfois inepte, exhibant une culture littéraire digne de Bouvard et Pécuchet - au temps de la prohibition - qui, non contente de manquer de discernement, s'étale de façon malhabile et prétentieuse. L'auteur, bien persuadé d'écrire une oeuvre réellement révolutionnaire et de lever les tabous, nous livre tous les préjugés machistes de ce qu'on appelle chez nous un vieux beau. Figures didactiques à l'appui, c'est en technicien et praticien du baiser qu'il prétend parler, comme en témoignent les titres des chapitres : comment approcher une jeune fille ; technique du baiser ; comment embrasser des bouches de tailles différentes ; célébration collective du baiser électrique ; etc....
Traduit de l'anglais (U.S.A.) par Bernard Leprêtre. -
Sur le seuil noir
Andrei Roumiantsev
- Alidades
- Petite Bibliotheque Russe
- 1 Janvier 2002
- 9782906266445
La suite « Sur le seuil noir », méditative et pudique, d'une écriture très tendue, est dédiée au fils aîné du poète, jeune journaliste assassiné par la mafia dans une banlieue de Moscou. A travers l'évocation du drame et le souvenir de l'enfant disparu, c'est aussi à une réflexion sur le destin de la Russie que se livre l'auteur. Extrait. On trouvera d'autres textes d'Andreï Roumiantsev dans notre recueil Le bâton de cèdre.
Traduit du russe par Christian Mouze. Édition bilingue. -
Apprendre le chant des oiseaux ; den gesang lernen
Peter Härtling
- Alidades
- Bilingues
- 13 Novembre 2017
- 9782919376520
Choix de poèmes, traduction et présentation de Joël VINCENT. Edition bilingue.
Tout en s'inscrivant dans la tradition romantique allemande, Peter Härtling a ressenti combien le monde s'est obscurci, surtout pendant la période de son enfance et de sa jeunesse. Sa mémoire, chargée du malheur des temps, lui rappelle aussi sans cesse l'abîme d'incertitudes et la part d'inconnu qui sont en nous. Chacun de ses recueils ajoute alors un peu de réalité au monde et témoigne d'une revitalisation du poète. Les mots, lestés de réalité vraie, viennent en s'agrégeant déjouer les pièges de la peur, et fournissent les points d'ancrage à la cohérence intérieure du poète. -
Par les rues réunit en un seul recueil en 1883 douze récits (dont dix publiés dans la presse à partir de janvier 1882) qui sont autant d'instantanés sur la vie milanaise de la fin du xixe siècle. Leur rythme lent, le ton légèrement amusé, parfois ironique, l'acuité descriptive, témoignent de la proximité de Verga avec les personnages et les situations qu'il a eu tout le loisir d'observer durant la vingtaine d'années où il a vécu à Milan. Édition bilingue. Postface d'Emmanuel Malherbet.
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Mais un peu de ta grâce / ma un po' della tua grazia
Filippo De Pisis
- Alidades
- Bilingues
- 20 Juin 2023
- 9782919376995
La poésie de Filippo de Pisis joue d'une tension constante entre la retenue et un lyrisme chantant, parfaitement assumé. Elle se caractérise par un souci de clarté, de limpidité, de précision, qui sert au mieux la complexité des situations et des sentiments. Édition bilingue italien / français.
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Les keys ou cays sont cet arrangement d'ïles à l'extrême pointe de la Floride, trait d'union entre le continent civilisé et celui, primitif, où trouvent leur plein épanouissement les forces magiques de la nature et de l'homme. D'un poème à l'autre, comme d'une île à l'autre, nous explorons tous les âges de l'histoire...
Crane, comme Yeats, Conrad, Virginia Woolf, Eliot ou Joyce, est au centre de ce qu'il conviendra d'appeler le Modernisme.
Key West est le dernier recueil achevé qu'il s'apprêtait à publier avant son suicide dans le Mer des Caraïbes le 27 avril 1932. Il forme une sorte de point d'orgue à son oeuvre, riche et fluide, faisant de la langue un usage hardi, jouant de la plus grande polysémie tout en maintenant l'exigence d'une extrême rigueur poétique.
Édition bilibgue. Traduction de Pierre Mréjen et Jean-Marc Sens. -
En route, par toute la terre...
Anna Andreevna Ahmatova
- Alidades
- Petite Bibliotheque Russe
- 1 Janvier 2002
- 9782906266131
Cycle de six poèmes écrits en 1940 : sous un nuage de fumée brûlent les villes ; les ténèbres s'accumulent : dans le poème d'Anna Akhmatova le chaos de la guerre se fait douleur aiguë, intime, réveillant les lieux et les souvenirs que l'histoire impitoyable bouscule au néant. L'écriture poétique accède à l'intemporel et au mythe, en quête d'un temps hors du temps, auquel seraient liés la paix et le repos.
Édition bilingue russe/français. Traduction de Christian Mouze. -
Poèmes du war requiem de benjamin britten
Wilfred Owen
- Alidades
- Bilingues
- 1 Janvier 2002
- 9782906266162
Wilfred Owen meurt au front le 4 novembre 1918, une semaine exactement avant la signature de l'armistice. Il a alors 25 ans. De son vivant, seuls quatre de ses poèmes ont été publiés. Et pourtant, avec les poèmes de guerre, composés de janvier 1917 à novembre 1918, il est clair que c'est d'un grand écrivain qu'il s'agit : poète bien sûr de l'indignation mais surtout de la compassion, non pas tellement de la révolte et du cri. Il y a dans ses vers une extraordinaire capacité de rendre sensible le tragique et le misère des hommes pris au piège de la guerre. Au coeur des orages de feu et de fer, il y a cette voix fermement attentive à la très forte et délicate présence des sentiments les plus humains, et qui sait rendre le pathétique de cette présence-là. Les poèmes de guerre d'Owen constituent l'hymne à la paix d'un qui est sans doute mort pour rien.
Benjamin Britten, dont on sait qu'il fut un pacifiste convaincu, ne s'y est pas trompé, qui a intercalé dans le texte latin de son War Requiem les vers parmi les plus beaux et les plus poignants de ce très jeune et déjà très grand poète. -
Les poèmes sur lesquels Janacek (1854 - 1928) compose son Journal d'un disparu paraissent en 1916 dans le journal Lidové Noviny. Présentés comme anonymes, une note les accompagne, qui attribue leur composition à un jeune morave : celui-ci y raconte, avant de quitter la maison de ses parents, une histoire d'amour authentique. Leur qualité est remarquable. Le cycle reprend le style des chansons-ballades populaires et raconte l'histoire d'une passion dans laquelle se profile un conflit entre deux mondes, celui de la morale paysanne traditionnelle, et la séduisante liberté de la vie des Tziganes. Le déroulement de ce conflit a la logique implacable de la tragédie grecque, et c'est justement le sens du devoir qui force le jeune homme à rompre avec son monde, à prendre le risque de rejoindre la liberté du peuple nomade. Extrait La présente traduction (du dialecte de la Valachie morave), par Yves Bergeret et Jiri Pelan, est doublement attentive au rythme propre du texte écrit et au traitement musical qui en a été fait. Édition bilingue.
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Attentive et visuelle, telle est la poésie de Victor Sosnora : dans un va-et-vient entre les choses du monde et l'écrivain dont la présence s'impose en une sorte de résonnance discrète et méditative. Partant de la perception du frémissement propre au réel, l'écriture se développe en spirale et nous convie à entrer dans le mouvant détail des choses du monde et de leur musique. Victor Sosnora conduit son lecteur au plus près de ce qu'il entend et voit.
Victor Sosnora est né en 1936 en Crimée. Ouvrier métallurgiste, il publie son premier recueil en 1962. Avec les nouveaux poètes de Léningrad (Brodski, Kouchner, Rein...), il est l'un des artisans du dégel littéraire des années soixante. Les poèmes présentés dans ce cahier sont tirés de Retour à la mer, publié à Léningrad en 1989.
Édition bilingue russe-français. Traduit par Christian Mouze. -
Un navire, le Deutschland, s'échoue sur un banc de sable à l'entrée de l'estuaire de la Tamise ; c'est la nuit et la tempête. Parmi les passagers, cinq nonnes, et une parmi elles fait face aux éléments déchaînés, cherchant à sauver ceux que la panique emporte. Le jaillissement de la parole d'Hopkins, dans ce qui est un de ses plus grands poèmes, donne toute sa mesure dans ces évocations d'abîme et de furie qui sont bien sûr aussi la métaphore des tourments de la foi.
Nous proposons ici une traduction nouvelle de ce poème parmi les plus célèbres, traduction qui a su, l'affaire n'était pas mince, en rendre toute la tension, la violence, la profondeur.
Traduit de l'anglais par Bruno Gaurier. Édition bilingue. -
Holocauste de l'automne ; in the holocaust of autumn
Desmond Egan
- Alidades
- Bilingues
- 1 Janvier 2002
- 9782906266285
Holocauste de l'automne, dans sa dénonciation de l'oppression coloniale, fait de Desmond Egan l'héritier des grands poètes nationaux irlandais. Mais l'éclairage particulier qu'il apporte à l'histoire de son peuple, la surimposition du destin de celui-ci à celui du peuple juif victime de la Shoah, la référence à la purification ethnique, dernière appellation d'une pratique que le monde s'était plu à croire définitivement révolue, tout cela inscrit cette suite poétique dans une parole politique résolument contemporaine.
Traduit de l'anglais (Irlande) par Jean Poncet. Édition bilingue. -
Durant les 35 ans qui séparent Confidence man (1857) de Billy Bud (1891), Herman Melville, contrairement à ce qu'on croit souvent, n'a pas tant renoncé à l'écriture qu'à la prose. Trois livres de vers paraîtront en effet entre ces deux romans : Battle pieces, en 1866 ; Clarel, en 1876 ; et John Marr and other sailors, with some sea pieces, en 1888. Les poèmes de John Marr sont précédés d'un texte en prose, mais prose ample, harmonieuse et profuse, qui constitue à la fois une invocation, une parabole sur l'exil intérieur d'un navigateur encalminé en plaine, une victoire de l'imagination sur la nostalgie, du verbe sur la réalité - texte charnière qui dissout la prose en vers et la terre en mer. Il a seul été traduit ici avec le poème qui lui fait suite.
John Marr, marin parmi les paysans, est comme le «compagnon spirituel» de Melville, écrivain de génie ignoré de ses contemporains, et qui finira sa vie en fonctionnaire anonyme, comme la kafkaienne cantatrice du peuple des souris : enfoui dans le même oubli que tous ses frères. (A.F.) Traduit de l'anglais (U.S.A.) par Armand Farrachi. -
Un parcours dans la poésie contemporaine de Sibérie orientale.
Textes choisis par Andreï Roumiantsev et Christian Mouze. Traductions de Christian Mouze, préface d'Emmanuel Malherbet.
Édition bilingue. -
Ici, près de la terre... nouvelles de Sibérie orientale du XXe siècle
Collectif
- Alidades
- 1 Janvier 2002
- 9782906266506
Nouvelles de : Alexandre Vampilov, Alexandre Semionov, Valentin Raspoutine, Guennadyï Machkine, Anatolyï Baïborodine, Kim Blakov traduites par Alexandra Dauvergne, Jacques Imbert, Odile Mauris, Lucile Nivat, Natacha Tissot, préface d'Emmanuel Malherbet.
Édition bilingue.
À travers huit nouvelles contemporaines ce recueil propose un parcours dans une littérature qui nous est souvent mal connue.
De toutes ces nouvelles, il n'en est qu'une d'où la nature soit absente ; partout ailleurs elle tient le rôle d'un personnage à part entière, voire du personnage central. Le jaillissement du printemps, symbole de la vie, est le terme que veut atteindre dans L'ultime requête (Vampilov) un vieillard octogénaire dont les jours sont comptés ; la taïga dans Une histoire d'orpailleur (Machkine) est plus que le cadre anecdotique d'un parcours initiatique ; elle apparaît, dans son opposition aux séductions urbaines comme la matrice ambiguë de cet alliage indestructible de richesse et de misère, de grandeur et de petitesse brutale que l'auteur sait rendre avec une acyuité et une vivacité qui relèvent de la description d'objet. Le Baïkal de Rêve ou réalité (Baïborodine) révèle l'homme à lui-même, minuscule et pitoyable sur l'étendue glacée, mais en ressortant transfiguré et apaisé. Alexandre Semionov (un des jeunes auteurs russes sur lequel il faut parier) s'attache à montrer la simplicité humaine dans un rapport à la nature relevant tout autant du combat que de la vénération qui transparaît à chaque page dans les descriptions minutieuses d'une nature vivante et comme habitée. Tout comme Valentin Raspoutine, dont il est très proche, Semionov souligne la place fondamentale de la nature dans la reconquête de l'homme russe par lui-même, de sa dignité et de son apaisement. Chez Raspoutine, la nature et le monde savent transcender le réel et s'affirmer dans ce dépassement comme le sens ultime de ce qui est et de ce que nous sommes dans la relation à ce qui est, cela donné dans une manière d'illumination conduisant à l'épanouissement.
Les convergences thématiques de ces oeuvres n'interdisent pas une diversité d'écritures et de préoccupations apte à donner de ce qui s'écrit aujourd'hui en Sibérie une image suffisamment représentative. Si les deux nouvelles de Vampilov s'inscrivent dans la grande tradition russe du portrait, les textes de Raspoutine savent allier à un certain classicisme narratif une liberté d'inspiration qui leur confère un caractère indéniable de modernité. Semionov procède par touches, règlant le mouvement de ses personnages, physique et psychologique, sur celui plus ample du paysage au sein duquel ils évoluent. Balkov joue sur la confusion des temporalités, tandis que Baïborodine et Machkine préfèrent la linéarité d'un récit fortement marqué de réalisme, d'où sont quasiment absentes les considérations purement psychologiques. L'ensemble, sans aucun doute, ouvre à de très vastes horizons... -
Archibald MacLeish a connu aux Etats Ubis une carrière littéraire bien remplie puisqu'elle lui a valu entre autres distinctions de se voir décerner par trois fois le prix Pullitzer (en 1933, en 1952 et en 1958). Son existence se partage entre son métier de juriste, des fonctions officielles, l'enseignement et l'écriture qui, de son propre aveu, est la première de ses préoccupations. Il s'installe en France en 1923 où il fréquente les milieux littéraires et notamment les Américains de Paris (époque où il se lie avec Ernest Hemingway). En 1923 il publie son premier recueil, Tower of Ivory, puis en 1924 The Happy Marriage qui fut particulièrement bien accueilli. Le destin littéraire de MacLeish en France se résume à bien peu : publié dans les années trente par les plus prestigieuses revues, édité en français par Pierre Seghers en 1964 (Poèmes choisis, traduction de Renaud de Jouvenel), il disparaît ensuite complètement de nos catalogues. C'est qu'il n'est ni surréaliste, ni moderniste, ni formaliste. Son écriture vise un lyrisme ample, à la tonalité parfois cosmique, ce qui le fait plutôt parent d'un Saint-John Perse ou d'un Ezra Pound. Il y a chez MacLeish cependant le souci constant de concilier au souffle lyrique l'expression exacte du sentiment éprouvé. Ecrire de l'amour ou sur l'amour est des plus difficile ; MacLeish a su trouver l'équilibre en lequel puisse se dire la relation amoureuse, dans ses bonheurs et ses obstacles et le jeu toujours faussé de la fusion fantasmatique entre deux êtres. Il y faut une parole qui sache s'élever à l'universalité et à l'atemporalité. Qu'une pierre lancée par cette main-là vienne briser maintenant le reflet de ce ciel sur l'eau de ce lac, cela est de l'ordre de la singularité et de l'anecdote. Mais la parole poétique fait de cette main toutes les mains, de ce ciel tous les ciels et de ce lac n'importe quel lac ; et c'est la marque d'une indéniable réussite d'écriture. Ces pages sont porteuses d'un rayonnement immédiatement perceptible, d'un élan reconnaissable qui est celui que fait naître la naissance d'un sentiment ; elles ne peuvent en aucune façon être un exercice poétique sur le thème de l'amour.
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Réagissant aux attaques virulentes portées par le pouvoir et l'Église d'Angleterre contre les non-conformistes, Defoe fait paraître en 1702 The Shortest Way with the Dissenters, pamphlet satirique, jugé séditieux, qui lui vaut condamnation à la prison et au pilori.
L'Hymne au pilori, rédigé en prison, paraît le 29 juillet 1703, jour de la première exposition de Defoe sur le pilori, et connaît un succès immédiat : on s'en récite des passages retenus par coeur et la foule, plutôt que de conspuer le condamné, le protège, le désaltère, l'acclame, le soutient. Honte et déshonneur se retournent contre les instigateurs du châtiment.
Écrit dans une langue âcre et rythmée, l'Hymne permet à Defoe de régler bien des comptes avec le pouvoir et les puissants de son temps. -
Par les rues réunit en un seul recueil en 1883 douze récits (dont dix publiés dans la presse à partir de janvier 1882) qui sont autant d'instantanés sur la vie milanaise de la fin du xixe siècle. Leur rythme lent, le ton légèrement amusé, parfois ironique, l'acuité descriptive, témoignent de la proximité de Verga avec les personnages et les situations qu'il a eu tout le loisir d'observer durant la vingtaine d'années où il a vécu à Milan.