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DENOEL
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Nouvelle édition en 1992
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Entre zanzibar et le lac victoria, c'est l'afrique des "grands" explorateurs blancs, les burton, livingston, stanley, qui, après les successives conquêtes portugaises puis arabes, ont défait ce pays, alors tanganyika, en deux entités, une pour l'angleterre, une pour l'allemagne.
Dans cette histoire de dominations, l'existence du jeune yusuf est d'une extrême légèreté que chaque vent déplace, chasse, emporte. vendu par son père en règlement d'une dette, il est mis au service d'un riche propriétaire, oncle aziz. là, en compagnie d'un autre jeune esclave, il commencera l'apprentissage de sa nouvelle vie. il fera le voyage des caravanes qui traversent le continent pour commercer, au risque d'y perdre la vie.
De retour, il sera le jouet des lubies sensuelles de sa maîtresse, cloîtrée dans un jardin qui ressemblait à l'eden.
Par l'un des grands écrivains de l'afrique anglophone, le roman troublé d'une jeunesse africaine au début de ce siècle.
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Un lieu à soi rassemble une série de conférences sur le thème de la fiction et des femmes que Virginia Woolf prononça en 1928 à l'université de Cambridge. Ce vaste sujet a donné naissance à une tout autre question, celle du lieu et de l'argent, qui donne son titre à l'essai : «Une femme doit avoir de l'argent et un lieu à elle si elle veut écrire de la fiction.» À la manière d'un roman, et s'appuyant sur l'histoire littéraire, Virginia Woolf retrace ainsi le cheminement qui l'a conduite vers cette célèbre thèse, qui reste incontournable de nos jours. Chef-d'oeuvre de la littérature féministe, Un lieu à soi brille d'un nouvel éclat sous la plume de Marie Darrieussecq. Jouant de l'humour et de l'ironie de Virginia Woolf, cette traduction propose une remise en perspective essentielle de la question de l'écriture et des femmes au sein de la littérature contemporaine.
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La comédienne Rachida Brakni évoque avec admiration la relation particulière qui unit Sylvia Plath à l'héroïne de son unique roman.
Sélectionnée pour un stage d'été dans un prestigieux magazine, Esther Greenwood s'étourdit dans le New York des années 50. Entre les cocktails, la rédaction d'articles et les robes à la mode, elle est censée s'amuser comme jamais. Pourtant, elle est assaillie par des pensées morbides.
Inspiré de la vie de son auteur, La Cloche de détresse est un classique de la littérature américaine, dans lequel on retrouve la poésie obsédante de Sylvia Plath. Des images magnifiques, acides, teintées d'humour noir, qui vous submergent inévitablement.
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Marie parle de sa mère.
Sa mère, c'est Génie la Folle, cette fille de bonne famille qui, rejetée, s'est faite domestique agricole. Sa mère, c'est ce mutisme terrible opposé à tout et à tous, à la méchanceté, à la mesquinerie, à l'indifférence. C'est le mystère de cette ombre silencieuse que Marie poursuit de son amour passionné et pathétique, qu'elle attend sans fin, le soir, rêvant de l'emmener loin, là où de nouveau elle pourra rire.
Un tableau non seulement intense et poignant, mais d'une beauté presque terrifiante qui consacre le talent d'Inès Cagnati.
« Une folle en liberté, tout le monde la regarde. Mais une folle enfermée, on l'oublie.
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Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour ?
Georges Perec
- Denoel
- Empreinte
- 9 Janvier 2014
- 9782207117347
Richard Bohringer est un grand admirateur de Georges Perec. C'est avec la fougue et l'amour des mots qu'on lui connaît qu'il présente l'auteur de cette fantaisie littéraire. En France pendant la guerre d'Algérie, Henri Pollak, maréchal des logis le jour et artiste bohème le soir, et sa bande de Montparnasse se mettent en quatre pour faire réformer un camarade de caserne. Les idées fusent et on s'assied avec délectation à la table de ces joyeux compères. Ce court roman savoureux est truffé de figures de style. Un tour subtil de Perec, génial explorateur de la langue, pour parler du conflit qui occupe alors la scène politique. C'était un mec, il s'appelait Karamanlis, ou quelque chose comme ça : Karawo ? Karawasch ? Karacouvé ? Enfin bref, Karatruc. En tout cas, un nom peu banal, un nom qui vous disait quelque chose, qu'on n'oubliait pas facilement.
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En 1961, Pier Paolo Pasolini se rend en Inde. Une découverte bouleversante de la terre sacrée, foulée pour la première fois au côté des romanciers Elsa Morante et Alberto Moravia. Le prestigieux trio italien chemine ainsi entre Bombay, Calcutta, Delhi et Bénarès. Pasolini rapporte de ce voyage des écrits singuliers qui mêlent anecdotes, errances et réflexions sociologiques. Il y a d'abord l'émerveillement face à la beauté, la douceur de l'Inde, ses rencontres, et puis vient, très vite, l'épouvantable misère. Pasolini, intellectuel engagé, s'insurge, ne pouvant s'empêcher de tracer des parallèles entre ce système et celui de son pays natal. Au-delà du carnet de voyage qui révèle un regard, une sensibilité, une vision de l'autre et du monde, L'Odeur de l'Inde dessine l'autoportrait en creux d'un homme face à une humanité qui le fascine et le dépasse. René de Ceccatty, grand spécialiste de Pier Paolo Pasolini et traducteur émérite de l'italien, fait revivre dans une préface éclairante la genèse de ce récit puissant et interroge son influence sur l'oeuvre du cinéaste-écrivain.
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Cela fait une drôle d'impression de ne pas savoir qui on est, d'où on vient ni où on va.Taavetti Rytkonen, soixante-huit ans, était exactement dans cette situation. Il ne savait pas où il allait, ni qu'il venait de sortir d'une agence de la Banque nationale, où il avait oublié son portefeuille et ses papiers d'identité, mais tout de même pensé à fourrer dans sa poche intérieure une liasse de billets épaisse d'un centimètre et demi...Un gémoètre amnésique,un chauffeur de taxi pas du tout pressé de rentrer chez lui,un architecte albanais,un interprète bosniaque,douze naturistes françaises,plus quelques paysans pas mal imbibés... Agitez, secouez et vous avez un grand Paasilinna.
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Au volant de sa MG, un homme, la petite quarantaine, roule de Paris vers la Bretagne où il se rend pour le déjeuner. Tandis qu'il chemine en regardant le paysage, il pense à un ami perdu, à l'heure à laquelle il arrivera à Rennes, à la femme qu'il aime, à celle qu'il a épousée, quand soudain la voiture percute inévitablement un camion bloqué en travers de la route. Arrivent alors les secondes d'éternité, juste avant, quand on se dit qu'il est encore possible d'éviter l'accident, puis celles d'après, quand il est déjà trop tard.Alors, à demi conscient, les yeux clos, les sensations affluent, plus fortes que jamais, et avec elles les souvenirs:tout ce qu'on pourrait laisser derrière soi, tout ce qu'on a aimé, tout ce qu'on pourrait retenir, changer et faire, encore. Variation superbe et poétique sur le temps qui passe et sa mémoire, Les Choses de la vie est un récit d'une rare justesse. Paul Guimard livre une magnifique déclaration d'amour à la vie et à ses choses qui nous façonnent. Une lecture bouleversante qui donne envie de profiter de la vie, d'aimer, d'écrire et de dire, tant qu'il est encore temps.
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Italie dans les années cinquante. Luca est un adolescent de quinze ans. De retour de vacances, il ressent un malaise persistant, sans en comprendre la raison. Son corps n'est plus le même, il est irritable, le moindre détail le plonge dans une colère monstre, les habitudes de ses parents l'agacent. Luca réalise qu'il grandit, contraint de laisser l'enfance derrière lui.
Cette nouvelle réalité, qu'il juge déplaisante et brutale, le pousse à remettre absolument tout en question et le conduit au rejet : l'école, les parents, la religion. Une désobéissance totale qui passe également par le refus de s'alimenter, le rejet même du corps. Luca est souffrant. Une infirmière est alors requise à son chevet. C'est avec cette femme plus âgée, qui n'est pas a priori séduisante, qu'il découvrira la sexualité et scellera son initiation.
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Introuvable en français depuis plus de quarante ans, voici enfin rééditée une des plus somptueuses sagas familiales qui soient. Le chef du clan, le flamboyant comte Dukay, tient - ou essaye de tenir - d'une main de fer ses turbulents rejetons qui, eux, sentent bien que des vents nouveaux se lèvent. Et la belle Kristina, l'inquiétant Janos, le courageux Gyorgy, le si attachant Rere et surtout l'exquise Zia vont nous faire revivre, de 1919 à 1940, chacun à travers son destin, l'histoire du crépuscule doré de l'aristocratie européenne.
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" je suis gimpel le naïf.
Je ne me considère pas comme stupide, pas du tout, mais on m'appelait déjà "le naïf" à l'école. comme jethro, j'avais toutes sortes de surnoms, sept en tout : l'idiot, la bourrique, la tête en l'air, l'abruti, le crétin, le stupide et le naïf. celui-là m'est resté. " en 1953 parut dans la partisan review une nouvelle intitulée gimpel le naïf, traduit du yiddish en anglais par saul bellow. quelques jours après, isaac bashevis singer était célèbre.
Il y a dans ce merveilleux texte tous les éléments qui allaient faire de lui un des écrivains phares du xxème siècle : le décor, un petit village juif polonais au siècle dernier ; les personnages, ces hommes, ces femmes si pauvres, ces rabbins, ces artisans, ces étudiants, ces ménagères, ces enfants à l'existence si difficile et soudain "illuminée par toutes les magies de l'esprit", pour reprendre la célèbre formule de jean d'ormesson.
Autour de gimpel le naïf sont rassemblées ici dix nouvelles, dont cinq étaient encore inédites en français ; les autres ont fait l'objet d'une nouvelle traduction.
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Dix-huit ans est-il, comme l'a chanté le poète, l'âge idéal ou, comme le montre Henry James, l'âge difficile ?
Nanda Brokenhamm fait son entrée dans le monde en même temps que dans le « salon » de sa mère. Cette dernière, séduisante, intelligente et égoïste, s'emploie à trouver à sa fille l'indispensable mari. Mais sa liberté de vie et de langage fait de l'ombre à la jeune femme autour de laquelle les intrigues se nouent et se dénouent.
Ni tout à fait enfant, ni tout à fait adulte, Nanda emprunte les sentiers de l'âge difficile pour déjouer les roueries et les guets-apens que lui réserve le monde.
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Un jour où Dobbe La Noire entra dans le bureau du rabbin et annonça qu'elle allait épouser le Dr Fischelson, la rebbetzin la crut devenue folle.
Mais la nouvelle était déjà parvenue aux oreilles de Leizer, le tailleur, qui l'avait répétée au boulanger, puis dans toutes les boutiques du quartier.
Certains trouvaient que la vielle fille avait bien de la chance. Le docteur, disaient-ils, devait posséder des masses d'argent. Mais d'autres le considéraient comme un vieux dégénéré gâteux qui lui refilerait la syphilis. Le jour du mariage, une foule de curieux se pressa chez le rabbin....
Les nouvelles qui composent ce recueil se passent toutes en Pologne à diverses époques ; Republiées ici dans une nouvelle traduction pour certaines, encore inédites en français pour d'autres, elles comptent parmi les plus belles qu'Isaac Bashevis Singer ait jamais écrites.
On y retrouve les sages et les fous, les marchands et les rabbins, les amoureuses, les bandits, les étudiants, les tailleurs, les colporteurs qu'il nous a appris à connaître et à aimer, tout ce petit monde qui allait disparaître, anéanti par la folie meurtrière des hommes.
On n'oubliera pas le Spinoza de la rue du marché qui découvrit l'amour à soixante-dix ans bien sonnés, ni cette coquine de Glicka Genendel qui se cherchait un nouveau mari, pas plus que l'infortunée Lise, que le diable tenta.
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C'était pendant la quatrième ou cinquième année de l'ère taishô, il y a donc environ quarante ans.
Les enfants avaient l'habitude, le soir, de courir ça et là sur la route du village en criant " les shirobamba ! les shirobamba ! " ils poursuivaient ces petites bêtes blanches qui flottaient comme des flocons d'ouate dans le ciel commençant à se teinter des couleurs du crépuscule. " ce roman-là, tous les japonais le connaissent par coeur. dans l'oeuvre abondante de yasushi inoué, c'est sans doute le plus frais, le plus charmeur.
Très largement autobiographique, il raconte l'enfance au début du siècle d'un petit garçon qui s'appelait kôsaku. comme inoué lui-même, il grandit non pas auprès de ses parents, mais de la maîtresse de son arrière-grand-père, une ancienne geisha. entre le petit garçon et la vieille femme se tisse une relation toute de tendresse, une complicité un peu féerique, présentée sous forme d'une série d'exquis petits tableaux naïfs aux couleurs vives.
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Alors qu'un homme s'apprête à partir en voyage, son épouse lui tire une balle entre les deux yeux. Un geste sec et efficace, effectué avec une simplicité déconcertante.
La femme enfile alors son imperméable et sort marcher dans la ville.
Turin la grise dont les avenues muettes, humides et hivernales pèsent sur les épaules comme la confusion et le chagrin. Cette déambulation est bien sûr propice à l'introspection. L'épouse se souvient : la rencontre, l'attente et l'incertitude, puis la vie à deux jusqu'à cette matinée fatale. Une histoire banale dans laquelle chacun s'engouffre sans trop bien savoir pourquoi.
Ginzburg parle de l'éducation des filles dans les années 50, de leur ignorance subie et de leur imagination trop fertile qui fait hésiter entre la crédulité et la bêtise. Ici la jeune fille devenue femme, usée par ce mariage sans amour, par la tristesse et par la désillusion, trouve le salut dans cet acte dramatique et fatal.
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Mais ma colère contre lui ne dure pas longtemps : il est la seule chose qui subsiste dans ma vie, de même que je suis la seule à subsister dans la sienne. La plume aiguisée, l'oeil impitoyable et non sans coeur, Natalia Ginzburg observe la petite musique quotidienne de nos failles et faiblesses. D'abord celles de Valentino, un jeune homme aux cheveux bouclés qui aime se sourire dans le miroir et fumer en peignoir. Sa famille, pétrie d'un espoir naïf, lui rêve un avenir brillant. À l'exception de sa soeur, dont le regard acide et tendre pourtant brosse le portrait d'un jeune homme inconséquent. Dans Au Sagittaire, ce sont les tourments d'une femme qui occupent le devant de la scène. Ceux d'un être que la lumière attire inlassablement et dont l'ambition entrave jusqu'à l'avenir de ses propres enfants. Ainsi, la fille raconte sa mère, une femme insatisfaite et zélée qui s'épuise dans des rêves de grandeur. «L'heure de lire Natalia Ginzburg est venue», écrit avec passion la romancière Geneviève Brisac. Plus qu'une préface, un plaidoyer en faveur de l'une des plus grandes romancières du XX? siècle : un esprit, une oeuvre à (re)connaître.
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Mille regrets d'Elsa Triolet rassemble quatre courts textes, initialement publiés dans les années 40, dont les intrigues se déroulent pendant la Seconde Guerre mondiale.
La première nouvelle, qui donne son nom au recueil, est l'histoire d'une femme réfugiée à Nice, qui croit l'homme qu'elle aime mort. Puisque cet amour est éteint, tout semble fini. Pourtant il y a la nécessité de survivre et les rencontres qui s'offrent à elle. La chute est tragique et saisissante.
Henri Castellat dresse le portrait d'un homme dans la fleur de l'âge. Enfant gâté, écrivain à succès, beau visage, aimé des femmes, celui qui a tout pour lui se révèle sous la plume aiguisée d'Elsa Triolet un être répugnant et lâche en tout point.
Le Destin personnel se déroule à la campagne sous l'Occupation. Il peint un drame, celui d'un trio amoureux qui démasque la fausse apparence du bonheur.
La Belle Épicière , mariée à un homme souvent absent, cette jeune et jolie femme sans histoire va se perdre dans les amours de quartier, puis tomber dans la prostitution pour finir plus bas que terre.