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Sciences sociales / Société
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Le football en Afrique du sud ; vécu d'un township au Cap occidental
Sylvain Cubizolles
- Karthala
- Tropiques
- 26 Avril 2010
- 9782811103644
Cahier photos couleur de 16 pages.
Ce livre propose de découvrir le football en Afrique du Sud, à travers le quotidien d'un club de football africain amateur : le Mighty 5 Star, club réputé de Kayamandi, township de la ville très rugbystique de Stellenbosch, située dans la province du Cap occidental. Reconnu comme l'un des trois sprots nationaux depuis 1994, célébré par la coupe du monde 2010, le football est un symbole de la culture de la majorité noire du pays.
Menée entre 2005 et 2009, cette enquête ethnographique décrit comment ce sport participe diversement à organiser la vie du township. Comme beaucoup d'associations oeuvrant dans ces quartiers pauvres, il tisse des solidarités mais il suscite aussi, de par son essor actuel, l'espoir d'une ascension sociale.
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Mouvements de quartier et environnements urbains ; la prise de pouvoir des femmes dans les pays du Sud et de l'Est
François Hainard, Christine Verschuur
- Karthala
- Tropiques
- 1 Novembre 2005
- 9782845867239
Cet ouvrage fait le bilan d'une recherche internationale conduite durant sept années dans sept pays différents : Argentine, Brésil, Cuba, Burkina Faso, Sénégal, Bulgarie, Roumanie.
Il a pour but de rendre compte des stratégies imaginées par des populations locales, tout particulièrement celles initiées par les femmes dans leurs quartiers, pour tenter de pallier les problèmes d'environnements urbains vécus au quotidien. La durée de cette recherche, plutôt inhabituelle en sciences sociales, est l'occasion de dresser un bilan sur les éléments qui l'ont caractérisée. Méthodologiquement tout d'abord avec des questionnements sur la problématique à l'origine du travail, sur la complexité d'une activité de recherche en réseau, sur la démarche qualitative faisant appel à la recherche-action, sur le recours à une analyse de genre et à son rôle dans la prise de conscience des problèmes, ou encore sur l'urgente nécessité pour les sciences sociales de travailler sur les défis de l'environnement.
Bilan des acquis ensuite, en s'interrogeant sur ce que nous avons appris sur les terrains pour mieux comprendre et gérer les transformations sociales. Nous mentionnons le renforcement des collaborations avec les autorités politiques de différents niveaux et jusqu'à celui de l'État, les traits culturels propres aux stratégies des mouvements de quartiers, la dimension initiatrice des identités (y compris masculines) dans l'élaboration de projets, le rôle incontournable de l'éducation populaire, l'application des règles de droit ou encore la nécessité de convaincre et de faire que les hommes puissent collaborer avec les femmes dans leurs entreprises, y compris celles liées au renforcement de leurs capacités et à la valorisation de leurs rôles et statuts.
Cet ouvrage rassemble les contributions des différentes équipes partenaires et a été élaboré sous la direction de François Hainard et de Christine Verschuur, initiateurs et coordinateurs de la recherche.
Les travaux se sont inscrits dans le cadre du projet MOST (Gestion des transformations sociales) de l'UNESCO. II est destiné à un public large et varié : étudiants, enseignants et chercheurs en sciences sociales et humaines, décideurs politiques, administrations, ONG, associations locales, ainsi qu'à toute personne intéressée par les problèmes de la ville, du développement, des relations Nord-Sud et à une réflexion qui prend en compte la dimension genre.
François Hainard est professeur de sociologie et directeur de l'Institut de sociologie de l'Université de Neuchâtel en Suisse.
Ses travaux de recherche portent sur l'économie, l'environnement et les problèmes sociaux.
Christine Verschuur est chargée de cours à l'Institut universitaire d'études du développement à Genève, co-responsable du Pôle genre et développement.
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Journal d'une féministe décalée ; adieu Saint-Germain-des-Prés
Marlène Tuininga
- Karthala
- Tropiques
- 23 Avril 2016
- 9782811115852
C'est toujours pour moi un grand plaisir de lire un ouvrage de Marlène Tuininga : une langue parfaite, un style clair, une pensée incisive, beaucoup d'humour et avant tout les captivants récits d'une grande voyageuse qui a parcouru le vaste monde.
Elle est assoiffée de justice pour toutes et tous. Toute petite, elle se demande pourquoi elle dispose d'une maison correcte avec sa famille qui travaille sur les chantiers des compagnies pétrolières hollandaises alors que les Noirs et les Métis au service de celles-ci habitent de « vilaines baraques ». Il n'y a pas que les injustices économiques qui heurtent la jeune fille hollandaise. Il y a aussi toutes les discriminations plus perfides qui frappent les femmes par rapport aux hommes, et cela suscite également son indignation et sa révolte.
Lire l'ouvrage de Marlène, c'est enrichir sa pensée et sa réflexion, des richesses insoupçonnées des femmes. Dans « les marches de femmes » et leurs multiples réalisations, elle nous fait découvrir un monde où déjà un grand nombre ont abandonné leur image et leurs conduites de victimes pour la troquer contre celle de citoyennes politiques, où la peur a fait place à l'espérance et à la lutte pour un monde meilleur pour toutes et tous.
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Ingénieurs en Algérie dans les années 1960 ; une génération de la coopération
Aïssa Kadri, Mohamed Benguerna
- Karthala
- Tropiques
- 17 Septembre 2014
- 9782811109660
Dès les premiers jours de l'indépendance de l'Algérie, un groupe d'ingénieurs : de jeunes Algériens qui se comptaient sur les doigts d'une main, des Pieds-Noirs qui avaient choisi de rester dans le pays qui les a vus naître, les uns et les autres, sortis meurtris « d'une guerre sans nom », des Français métropolitains indépendantistes ou de jeunes volontaires mobilisés pour la construction du jeune État-nation, vont faire démarrer les centrales électriques, gérer et maintenir les aéroports, les routes, les barrages et les quelques entreprises stratégiques. Nécessaires hier au développement du capitalisme colonial, elles devaient désormais fonctionner pour le bien du plus grand nombre.
Solidaires et engagés, ils participèrent à l'aventure de la construction de l'économie d'un pays exsangue où tout était à faire. Ils ont donné, mais aussi beaucoup appris, innové et réussi. Parfois découragés, ils ont remis l'ouvrage sur le métier. Les témoignages de leurs expériences livrés ici, sur un moment qui fut une vraie « école de vie et de formation humaine » et marqua le destin de chacun, apparaissent comme autant de leçons d'une autre manière de concevoir les relations entre la France et l'Algérie, de concevoir « la coopération », de penser le « transfert de technologie » et de les refonder aujourd'hui.
L'échec ultérieur du « modèle industrialiste algérien », dont rendent compte ici quelques points de vue distanciés, relativise sans doute ces expériences, mais ne peut-on pas penser a contrario que cet échec est né justement de l'absence d'accompagnement et d'approfondissement d'une telle expérience dans un contexte qui s'est considérablement transformé entretemps. Sans vouloir apporter une réponse à ce questionnement, en mettant au jour une mémoire jusque-là occultée, le présent ouvrage éclaire et remet au centre d'un débat toujours actuel, les conditions qui pourraient prévaloir dans le développement industriel et technologique dont l'Algérie a plus que jamais besoin.
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A l'heure où s'installent de nouvelles formes de pauvreté et où l'idéologie néolibérale promet la régulation du champ social par le libre jeu du marché, en occident, et surtout en europe, se multiplient les interrogations sur la fragilisation du lien social et sur les nouvelles politiques publiques qui seraient à même d'assurer la cohésion sociale.
Ainsi resurgit le questionnement sur l'intérêt général et le lien social. alors que ce néolibéralisme est objet de débats publics dans les sociétés qui l'ont inventé, il semble triompher, au contraire, dans les pays du sud, du fait des pressions extérieures mais aussi de l'absence de questionnement. ainsi, en afrique subsaharienne, certains prônent la suppression de l'etat, en faveur de l'auto-organisation des ethnies, alors que la conflictualité du fait ethnique apparaît comme une entrave à des processus de pacification et a fortiori d'intégration sociale et politique.
Ce livre est structuré autour du questionnement, à l'intérieur des sociétés, sur le lien social et l'intérêt général : le lien social est-il une valeur sociale ? quel est l'enracinement historique de ce questionnement ? quels sont les sujets qui l'énoncent et les pratiques sociales qui permettent d'en identifier les valeurs et les logiques ? quelles sont les dynamiques internes qui permettent d'identifier des processus d'intégration sociale au niveau national, régional et planétaire ? dans un sens complémentaire, quel est le questionnement des sociétés sur les origines des conflits internes ? comment fonctionnent les services publics mis en place par l'etat ? quels sont les besoins formulés dans la société et lesquels sont pris en compte par les instances nationales, régionales ou suprationales ? les politiques de développement et de coopération au développement de l'union européenne sont-elles significatives en la matière ?.
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Regards de femmes sur la globalisation ; approches critiques
Jeanne Bisilliat
- Karthala
- Tropiques
- 1 Septembre 2005
- 9782845863835
L'une des originalités de cet ouvrage est d'offrir au public francophone une pensée féministe critique, encore peu connue en France, des institutions internationales (Nations Unies, Banque mondiale, Fonds monétaire international) et de la dangereuse récupération des pauvres et des femmes à laquelle elles se livrent.
Quels que soient leur faiblesse et leur dénuement, tous devraient devenir des consommateurs et tous les moyens, parés de l'infinie bonne conscience du capitalisme, sont bons pour arriver à ce résultat convoité. Dégradante convoitise qui se cache, trop souvent avec l'aide des Nations Unies, sous le vocable de l'aide au " développement ".
C'est là un des redoutables aspects de la mondialisation ; il réside dans un paradoxe tout aussi redoutable : la prolifération d'un discours multiforme mais univoque, diffusé sans répit selon de multiples modalités de communication, ce qui efface son sens et le lisse jusqu'à le rendre translucide.
Autosatisfaction sémantique; mithridatisation par la monotonie. D'autres contributions montrent en contrepoint l'inscription factuelle des dénonciations générales. Les exemples fournis auraient pu être plus nombreux mais il nous a semblé suffisant de marquer quelques liens parmi d'autres.