Filtrer
Support
Éditeurs
La Fosse Aux Ours
-
Ernesto est astronome dans le modeste observatoire de Quidico au Chili. Il étudie les nuages de Magellan, une galaxie naine. Il vit seul dans ce territoire mapuche avec son chat, Le Crabe et Walter un vieux télescope peu performant.
Lors d'un voyage à Santiago, dans l'espoir de trouver le financement pour une pièce (lame de Schmidt) de son télescope défectueux, Ernesto ne peut s'empêcher de visiter le musée de la Mémoire où une photo de Paulina, sa fiancée disparue durant la dictature de Pinochet le plonge dans un passé douloureux.
C'est dans ce même musée qu'il fait connaissance d'Ema qui porte elle aussi une histoire lourde.
Ils devront surmontés les blessures jamais cicatrisées de cette terrible période.
-
« Edward Hopper apparaît en filigrane entre ces pages, son portrait se crée sous nos yeux, mille petites touches évoque l'homme, l'artiste, l'époux, et, peu à peu, il nous devient familier, amical, intime. Là réside le talent de Thomas Vinau qui, avec une sensibilité extrême, réussit, tel un marionnettiste à faire vivre un homme sous nos yeux.
Son écriture poétique sert le destin de l'artiste qui cherchait à saisir ce qui se tramait en-deçà de la réalité, au coeur du monde et des choses, pour ensuite mieux peindre cette réalité flamboyante, tout comme Thomas Vinau, dans son oeuvre cherche à partager les brindilles du quotidien pour chanter la beauté de ce qui l'entoure. » Ce livre, paru en 2012 chez Alma et épuisé depuis plusieurs années, est un portrait intense d'Edward Hopper. -
Mon vieux pote Pierrot et moi, on a traversé et pas toujours dans le bon sens, trente-trois ans d'usine et de solitude. On y est entrés pauvres en talent mais avec pas mal d'illusions sur le genre humain. On en est ressortis exsangues de tous sentiments. Il nous a fallu produire des richesses qui produiraient d'autres richesses jusqu'à ce que mort s'en suive. À l'usine, on a tout connu ou presque. Mais qui peut prétendre avoir tout compris au grand monde industriel et celui encore plus mystérieux de l'économie de marché ou autres guignoleries ? À l'usine, c'est souvent que l'on a attendu des jours meilleurs. Ils ne sont jamais venus. À l'usine, mon vieux pote Pierrot et moi, nous avons tout partagé sauf la solitude. Parce que la solitude ne se partage jamais. Avec personne. »
Robert Piccamiglio -
Gaby Aspinall n'a rien du gendre idéal.
De toute façon, il n'a pas l'intention de se marier et il cultive un cynisme à toute épreuve. Rien ne trouve grâce à ses yeux. Il déteste, en vrac, les syndicats, Nespresso, Alain Souchon, le rugby, ce sport de gros cons...
Ce parfait salaud a pourtant, au plus profond de lui, des failles abyssales qui lui redonnent un peu d'humanité.
Acheteur dans une multinationale en cours de rachat par les Américains, Gaby se révèle aussi amoral que l'entreprise qui l'emploie.
Mauvais coûts, malgré la noirceur de son personnage, est un livre drôle, rythmé par des dialogues enlevés.
Il y a dans l'écriture de Jacky Schwartzmann une filiation avec le Iain Levison d'Un petit boulot.
-
Le livre commence aux dix-huit ans d'Anna. Pour son anniversaire, ses parents, séparés, sont réunis. Sa mère lui offre alors les carnets dans lesquels, depuis sa naissance, elle consigne son quotidien. Le livre qu'on lit alors, ce sont ces carnets. L'envie, à 40 ans, d'avoir un enfant avant que ce ne soit trop tard. Sa relation avec Thomas, plus amant qu'amoureux. La grossesse. Les premiers mois. Et puis la garde alternée. Cette enfant que, soudain, on ne voit plus tous les jours. C'est un texte sur la maternité, sur la façon dont on élève, seule ou presque, un enfant qui ne dort pas chez vous toutes les nuits. C'est un texte sur comment être mère et femme à la fois. Composé de courts fragments, c'est un livre qui dit toute la difficulté à être mère et l'amour fou d'une mère pour sa fille.
-
1940, en pleine débâcle, Louis au volant d'un camion fuit devant l'arrivée prochaine des Allemands. Sa cargaison est précieuse.
Il transporte des tableaux du Louvre. Sur la route, il dépasse une femme. Il ne doit pas s'arrêter. Et pourtant! la rencontre avec Sarah va changer sa vie.
-
Un homme sur une moto à laquelle est accrochée une remorque bringuebalante traverse la campagne ukrainienne. Il veut se rendre dans la zone interdite autour de Tchernobyl. Il a une mission.
Le voyage de Gouri dans ce noman's land est l'occasion pour lui de retrouver ses anciens amis et d'évoquer un monde à jamais disparu où seule la chaleur humaine a survécu au désastre.
-
Un soir de vie un peu triste, Angèle, la cinquantaine célibataire, décide de prendre le large. Elle embarque sur le trois-mâts du Père Jaouen. Dans son sac à dos, dissimulé sous ses vêtements, un secret.
Commence alors la traversée, celle de l'Atlantique, mais bien plus. Car pour Angèle, c'est le temps de la rencontre avec Manuela, avec Louise, avec Gino qui hurle les bras dressés vers le ciel, qui sont tous venus abandonner ou retrouver un peu de soi.
A la manière d'une odyssée, le roman rend hommage à tous ceux qui osent, un jour, recouvrir d'or leurs blessures, les partager, et se sentir ainsi plus riches, à la manière de l'art du Kintsugi.
Le Kintsugi est une technique ancestrale japonaise qui consiste à réparer un objet brisé en soulignant ses fissures, au lieu de les masquer. -
Bedrich Fritta se retrouve enfermé avec sa femme et son fi ls dans le ghetto de Terezin.
Séparé des siens, il se retrouve a ecté à l'atelier dessin du camp. Les jours s'étirent lentement entre l'élaboration de plans pour les bâtiments de Terezin et un quotidien de survie avec parfois des moments intenses avec sa femme et son fi ls. Très vite, les membres de l'atelier commencent à dessiner la réalité de Terezin avec l'espoir d'informer le monde sur leurs conditions de vie. Mais les nazis vont interrompre de façon brutale cette initiative. Alors commence pour Bedrich un aller sans retour vers l'enfer. Antoine Choplin s'est inspiré des dessins de Bedrich Fritta pour raconter cette histoire.
-
Une descente dans le monde souterrain de l'hôpital psychiatrique de Maggiano, près de Lucques, et une attaque contre la morale bourgeoise et l'art officiel des années 1930 à travers une série de portraits d'aliénés enfermés dans cette institution.
-
En guerre ; campagnes de France et d'Albanie (1940-1941)
Mario Rigoni Stern
- La Fosse Aux Ours
- 19 Septembre 2000
- 9782912042262
A la guerre, remarque mario rigoni stern, on peut mourir à vingt ans, en une seconde, sur l'herbe, en plein printemps.
Aucune polémique, aucun pathos, aucun héros dans le récit de cette guerre qui emmena mario rigoni stern en france et en albanie de 1940 à 1941, rien que la réalité. tourmenté par les souvenirs et par les poux, rigoni stern traverse cette épreuve en moraliste pacifique. " pour la plupart d'entre nous commença la fin de tout. ".
-
Le grand surplomb : retour au mont analogue
Edgar Melethy
- La Fosse Aux Ours
- 22 Août 2023
- 9782357071797
: Le temps a passé depuis l'expédition inachevée au Mont Analogue.
Cette fois, le chef d'expédition s'appelle Lipton. Ancien chanoine, il réunit autour de lui une équipe aux compétences multiples. En son sein, le narrateur, Edgar Melethy, qui poursuit des recherches sur le discolopax, oiseau dissymétrique endémique de la région du Mont Analogue.
Les voici là-bas, à Port-des-Singes. Devant eux, le Plateau Paumatoire, le Village Extrême, et enfin, Le Grand Surplomb. Mais, au fait, le sommet du Mont Analogue n'est-il pas, par définition, inaccessible ? Il fallait être joueur et aventurier pour se glisser dans cette expédition et en composer le récit. C'est ce que réussit Edgar Melethy avec respect pour l'oeuvre première de Daumal. -
31 c'est peu : Stig Dagerman (1923-1954)
Christophe Fourvel
- La Fosse Aux Ours
- 6 Octobre 2023
- 9782357071810
Le 4 novembre 1954, Stig Dagerman se donnait la mort dans sa maison de Stockholm. Stig Dagerman avait trente-un ans. Il avait connu le succès avec plusieurs livres mais n'écrivait plus depuis plusieurs années. Cet auteur est entré dans ma vie un jour de l'automne 1990. Dagerman est mon ami. 31, c'est peu (Stig Dagerman, 1923 -1954) constitue une forme très subjective d'évocation de l'auteur suédois que les libraires mettent régulièrement à l'honneur. Ce livre déroule les fils traditionnels de la biographie (pour les lecteurs qui ne connaitraient pas Dagerman) tout en tentant de mesurer, sous des angles multiples, l'impact que cet auteur a eu sur ma vie.
Ce livre contient un poème inédit de Dagerman.
2023 est l'année du centenaire de la naissance de Dagerman. -
Dans ce court récit, Antoine Choplin rend hommage à Ceija Stojka, cette artiste inclassable.
Lors d'une cérémonie en l'honneur de l'artiste et alors qu'un homme en complet déroule un discours officiel, la narratrice, ami d'enfance de Ceija Stojka et complice de vie, se souvient de son parcours hors norme.
Déportée à l'âge de dix ans, Ceija Stojka survit à trois camps de concentration, Auschwitz, Ravensbrück et Bergen-Belsen. C'est à cinquante-cinq ans qu'elle rompt le silence et se lance dans un travail de mémoire, lequel donne naissance à plusieurs récits et à plus d'un millier de dessins et de tableaux alors qu'elle est autodidacte.
Le livre est accompagnée d'illustrations de Ceija Stojka.
-
Patrick Cloux décrit et raconte l'année pratique et régulée d'un apiculteur. Il entrecroise cela avec l'évocation d'un auteur, des peintures d'une église romane, celle des parterres fleuris ou le bricolage d'un apiculteur dans un village grec... Le lecteur peut en apprendre un peu sur la vie, l'ordinaire, les rythmes, les interventions autour d'un rucher mais il ne s'agit pas du tout d'un livre technique. Il poursuit la célébration ordinaire et purement littéraire du bonheur qu'il y a à faire autant de gestes particuliers pour mener un rucher.
-
" là-haut, la montagne est silencieuse et déserte.
La neige qui est tombée en abondance ces jours-ci a effacé les sentiers des bergers, les aires des charbonniers, les tranchées de la grande guerre et les aventures des chasseurs. et c'est sous cette neige que vivent mes souvenirs. " " on trouve rarement pareille cohérence entre l'homme qui vit et l'homme qui écrit, pareille densité d'écriture. " primo levi.
-
« Puis je le vois.
Il lance haut une balle qu'il tente de rattraper du pied. Il joue mal alors il recommence. Un coup de pied fort et la balle atterrit près de moi. S'il veut la récupérer, il faudra passer la frontière des pylônes. Je ramasse la balle. J'hésite puis lui la lance et déjà il me la renvoie.
C'est un jeu qui débute. Pas besoin de présentations. » Au cours d'un été qui s'étire mollement, la narratrice rencontre Saïd, un gamin de la cité.
Pour elle c'est la découverte d'un nouveau monde. Les préjugés tombent. Ce récit, autour d'amours adolescentes, est un hymne à l'altérité.
-
« C'est une année entière que je vais passer dans les huit mètres carrés de ma caboulotte. Ce mot est une contraction entre roulotte et cabane, un terme qui décrit parfaitement l'habitat fabriqué par l'homme qui m'aimait et qui ne m'aime plus. Elle est posée sur aire naturelle dans les hauteurs d'un village drômois, au milieu des pins, des chênes et des prés où viennent braire les ânes. » Fabienne Swiatly a posé ses valises (légères) dans sa caboulotte pendant un an. Voici le récit, au fil des saisons, de cette expérience peu ordinaire.
-
Vivement pas demain : petites proses de rien posées la dans la main
Thomas Vinau
- La Fosse Aux Ours
- 3 Février 2022
- 9782357071698
Le froid est plein d'or. La mort pleine de couleurs. Dimanche trottine tout nu sur le parquet gris clair. Demain c'est la rentrée. On pousse les volets, on ouvre les fenêtres et les portes des cages. Un rayon beau comme un sabre de bourreau tranche la robe des dernières roses blanches qui osent tenir tète à septembre. Le café´c'est doux et amer à la fois c'est sûrement pour cela que je l'aime tant. Pas à pas dans les petits pas d'aujourd'hui. Une joue salie de chocolat, l'odeur d'un cartable neuf. On va laisser le froid un petit peu entrer puis en fermant la porte le chaud sera plus chaud. Chaud comme un dimanche de rentrée. La vie c'est aussi beau que de jouer aux billes avec des crottes de lapin. Vivement pas demain.
Petites proses de rien posées là dans la main.
-
Ou comment Cinin, un petit berger, devint peintre au XVe siècle dans les Appenins. On suit les aventures picaresques de ce jeune garçon de ferme, bâtard de son état, qui voit son destin basculer au gré des hasards de la vie. Il fuit un maître cruel, sert les amours singulières d'une comtesse et d'un homme d'église, découvre la peinture auprès de maître Giberto, les lois de la perspective à Florence et gagne le titre de maître des madones au teint pâle. Il connaît enfin la notoriété mais il devra se confronter à celle qui lui fit découvrir les secrets de l'amour et de l'art.
Une aventure humaine et artistique dans laquelle s'entrecroisent avec bonheur reconstitution historique et invention.
Ce livre a été couronné, en 2003, par le prix Campiello, l'un des plus prestigieux d'Italie. -
Schizogramme : n.m., de schizein, couper, et graphein, écrire. Néologisme créé en 2022 par l'auteur, désignant un écrit sur la schizophrénie. En l'occurrence, la vingtaine de schizogrammes composant ce recueil évoquent ici une tranche de vie, là un destin, ailleurs la folie douce de l'institution psychiatrique. Vingt occasions de s'émerveiller face aux trouvailles du délire, de s'émouvoir des détresses qu'organise la psychose, de pointer l'étonnante contagiosité de la folie.
Ces vignettes sont à lire comme des fictions vraies. Ces évocations d'hurluberlus sont aussi l'occasion de contrecarrer la peur du fou. A la construction médiatique du " schizophrène dangereux " s'opposent ici des figures de malades vulnérables, saugrenus, poétiques. -
Une femme d'environ soixante-dix ans a été retrouvée morte, dans un coffre de toit, sur un terrain vague, à Lyon. Elle a été soigneusement peignée, maquillée, elle porte une belle robe et a les mains croisées sur le ventre, comme si on l'avait préparée pour son enterrement.
Le Coffre est une enquête policière menée sur deux fronts, à la fois à Lyon et à Bucarest.
Côté français, Garnier, un gendarme de la Section de Recherche à un mois de la retraite est chargé du dossier. Côté roumain, c'est le commissaire Marian Duca qui s'y colle.
Un auteur roumain, un auteur français... un flic roumain, un flic français. Le récit est mené tour à tour par le Français et par le Roumain, un chapitre chacun. Les deux flics racontent leur enquête.
-
On a ouvert les portes. Si ce n'est la lassitude des corps accumulée depuis toutes ces années, rien n'empêche plus ces hommes et ces femmes de quitter le camp. Ils sont libres. La plupart restent là pourtant, espérant l'arrivée d'hypothétiques camions. Quelques autres, sous l'impulsion du robuste Garri, entreprennent de partir à pied. Il s'agira pour eux de rejoindre les plaines du Nord-Est, là où il se pourrait que tout soit encore comme avant, et qu'une vie nouvelle puisse s'y reconstruire. Enfin, cela reste à vérifier.
En tout cas, avant cela, il faudra bien franchir les longs plateaux, les villages dévastés, et surtout, la barrière redoutable des hautes montagnes...
Nord-Est est le récit d'une expédition, aux ressorts profondément humains, entre fable et western métaphysique.
-
Marie va mourir. Elle demande a` son fils de la porter dans la montagne pour la de´poser sous le grand rocher. C'est un court roman sur l'ubasute, cette pratique mythique au Japon, consistant à porter un infirme ou un parent âgé sur une montagne, ou un autre endroit éloigné et désolé, pour le laisser mourir.
Une dernie`re chance pour Marie de parler a` son fils.