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CONSTANTIN ANDRONIKOF
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«La mer Unique ! Il n'y avait qu'un continent sur Vénus. Cette terre faisait cinq mille kilomètres de long sur presque mille six cents kilomètres de large, et autour de cette île s'étendait la mer Unique qui couvrait toute la planète pluvieuse. La mer Unique qui venait clapoter paresseusement sur la rive pâle...» Un voyage spatial et temporel en cinq nouvelles, par l'auteur des Chroniques martiennes et de Fahrenheit 451.
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«Il retira sa chemise et la roula en boule. De l'anneau bleu tatoué autour de son cou jusqu'à la taille, il était couvert d'Illustrations.Et c'est comme ça jusqu'en bas, précisa-t-il, devinant ma pensée. Je suis entièrement illustré. Regardez !Il ouvrit la main. Sur sa paume, une rose. Elle venait d'être coupée ; des gouttelettes cristallines émaillaient ses pétales délicats. J'étendis ma main pour la toucher, mais ce n'était qu'une image.Mais elles sont magnifiques ! m'écriai-je.- Oh oui, dit l'Homme Illustré. Je suis si fier de mes Illustrations que j'aimerais les effacer en les brûlant. J'ai essayé le papier de verre, l'acide, le couteau... Car, voyez-vous, ces Illustrations prédisent l'avenir.»Dix-huit Illustrations, dix-huit histoires à fleur de peau par l'un des plus grands poètes du fantastique et de la science-fiction.
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L'homme illustré et autres nouvelles
Ray Bradbury
- Folio
- Folio Bilingue
- 10 Février 2011
- 9782070389667
" II retira sa chemise et la roula en boule. De l'anneau bleu tatoué autour de son cou jusqu'à sa taille, il était couvert d'Illustrations. "Et c'est comme ça jusqu'en bas", précisa-t-il, devinant ma pensée. "Je suis entièrement illustré. Regardez !" " Trois histoires révélées au lecteur sur la peau de cet homme illustré où l'on découvre toute la poésie et l'imagination fantastiques de Ray Bradbury, grand maître de la science-fiction, qui préfigurent son chef-d'oeuvre Fahrenheit 451.
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Histoire de la philosophie russe
Basile Zenkovsky
- Gallimard
- Bibliotheque Des Idees
- 20 Janvier 1955
- 9782070267422
En faisant du passé table rase, la révolution a donné l'illusion que la seule vraie philosophie russe était le marxisme-Iéninisme, et a laissé croire que tout ce qui précédait l'avènement de ces «lumières» n'était qu'obscure pensée religieuse. En outre, la stature particulière des grands écrivains du XIXe et du XXee siècle a indirectemenl porté ombrage à la tradition théologique et philosophique.
Or il existe une vie philosophique russe authentique, dont les racines remontent à l'empire byzantin. Il n'est pas non plus étonnant de constater que les grands courants de la pensée européenne depuis la Renaissance ont exercé une influence réelle en Russie. Mais les penseurs russes ne se sont pas contentés d'enregistrer ni de traduire la pensée européenne. Ils ont eux aussi développer des courants originaux même si, comme partout ailleurs, on peut aujourd'hui repérer une période des Lumières, un hégélianisme, un romantisme, la présence du néokantisme, celle de la phénoménologie, etc.
Ce qui frappe également, c'est, malgré tous les bouleversements politiques, l'extraordinaire continuité de la réflexion philosophique et l'originalité des penseurs, dont certains comme Berdiaev, Soloviev, Chestov, permettent de donner aux thèmes plus occidentaux un éclairage neuf, et c'est aussi le fait que l'écrasement de la pensée libre n'a tout de même pas réussi à complètement interdire que se maintienne la tradition.
Le volume I couvre la période qui va de Byzance au XIXe siècle ; le volume II traite des grands systèmes de la fin du XlXe siècle et tout le XXe siècle, y compris la «philosophie soviétique».
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Atlantide-Europe ; le mystère de l'occident
Merejkovsky Dimitri
- L'Age D'Homme
- Sophia
- 9 Mars 1995
- 9782825105610
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Je veux opposer la liberté de l'esprit humain au chaos des ténèbres élémentaires qui font retourner la société à la barbarie, mais l'opposer aussi aux systèmes simplificateurs, utopistes, rationalistes, matérialistes.
La passion égalitaire provoque toujours un abaissement du niveau de la personne humaine. la démocratie, idéologie des quantités, ne peut manquer de conduire au règne des pires et non des meilleurs. la qualité, elle, est fonction d'un ordre de l'inégalité. c'est par la culture, et non par la politique ni par l'économie, que la société atteint ses fins. or il y a dans le monde un conflit et une incompréhension tragiques entre l'homme qui aspire à la liberté créatrice et la masse qui veut la satisfaction mécanique des besoins.
Et tous deux sont moteurs de nos destinées. la solution nous est-elle apportée par la raison, qui triomphe dans les systèmes étatiques ? la guerre est une réfutation expérimentale de la conception rationaliste de l'histoire. alors, l'anarchie ? elle est un homicide, tout comme l'est le socialisme ; car, détruire la structure hiérarchique du cosmos historique, c'est détruire l'histoire, et non pas la faire.
Ni " gauche " ni " de droite ", je veux que commence un mouvement vers ce qui est élevé et profond. telle est la visée de cette oeuvre maîtresse de berdiaev, réquisitoire, véhément contre tous les réductionnismes politiques et sociaux, plaidoyer inspiré et réfléchi pour le sens réel de vie de l'homme dans le cosmos. c'est le grand berdiaev, l'un des penseurs les plus incisifs du xxe siècle, le plus prophétique des écrivains russes, qui analyse ici avec feu l'histoire de notre temps et qui met en procès la démocratie et le libéralisme, la guerre et la révolution, l'anarchie et l'etat, l'aristocratie et la culture, en rendant à césar et à dieu ce qui leur appartient, à l'homme ses droits, mais aussi son devoir.