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NINO FRANK
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Italo Calvino a fouillé dans la mémoire des régions italiennes, dont il a souvent transcrit ou réécrit le patois pour constituer ce recueil de contes. Travail de chercheur, d'ethnographe et surtout d'écrivain qu'il aborda avec curiosité pour se trouver jeté dans le monde fantastique du merveilleux populaire italien. Entre ironie et poésie, ces textes courts sont souvent de petites fables philosophiques qui s'adressent plus aux adultes qu'aux enfants.
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«À sa vue, sur tous les bancs, les écoliers s'étaient tus. Et mon père, d'attaquer aussitôt.
- Je viens reprendre mon gamin. Il me servira à mener mes brebis et à les garder.Il est à moi.» Avec Padre Padrone, Gavino Ledda nous raconte son histoire, celle d'un enfant de six ans retiré de l'école pour devenir berger. Il lui faut apprendre à reconnaître les arbres et les collines, les bêtes et les climats. Il lui faut accepter la loi d'un père violent, propriétaire de la terre et des hommes.
Viendront plus tard le temps de la révolte, la lutte de l'adolescent pour le droit d'apprendre et les efforts prodigieux qui le conduiront au professorat. Padre Padrone est le récit d'une enfance entravée, un chant frustre et puissant, celui du malheur des pauvres. Son adaptation au cinéma par les frères Taviani a été couronnée par la Palme d'Or à Cannes en 1977.
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Livre surprenant, livre singulier : écrit en 1926, c'est le premier récit en date qu'ait composé Cesare Pavese et qui fut trouvé parmi ses papiers au lendemain de sa mort.
On y suit, par récits alternés, les destins de Masino, jeune journaliste à la recherche de lui-même, et de Masin, ancien mécano chez Fiat, qui s'exile dans les Langhe chères à Pavese, pour en revenir mué en mari bientôt homicide.
Pourquoi ces vies parallèles, sortes de petits voyages au bout de la nuit, scandés par des poèmes?
À travers Masino comme à travers Masin, Pavese s'avoue et se révèle, dans sa faiblesse et sa candeur, mais aussi s'affirme dans un humour du plus beau noir.
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Venise tout entière n'est-elle pas un théâtre où se joue, mieux qu'ailleurs, la comédie du monde?
La fresque que brosse ici Carlo Gozzi, éternel rival de Carlo Goldoni, ne ne manque pas de couleurs. Elle nous passionne encore plus de deux siècles après sa parution en 1797. L'auteur livre dans ce volume un portrait sans concession de lui-même et de sa ville.
La presse avait largement applaudi la réédition de ce livre :
"Une atmosphère à la Tourgueniev, à la Tchékov, avec en plus la couleur du pays de Polichinelle et d'Arlequin." Dominique Fernandez, Le Nouvel Observateur.
Sur Venise au XVIIIè siècle - le théâtre, le carnaval, les intrigues, les femmes, les complots -, le livre des livres. Le plus drôle et le plus méchant de la littérature de l'époque.
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Une affaire personnelle et autres récits
Beppe Fenoglio
- Gallimard
- Du Monde Entier
- 17 Mai 1978
- 9782070293223
Au cours d'une mission, Milton, jeune partisan dont la guerre a interrompu les études, passe devant l'habitation où vivait Fulvia, l'adolescente qu'il aime. La gardienne de la maison lui apprend qu'après son départ son ami Giorgio rendait de fréquentes visites à Fulvia. Milton décide d'aller le questionner. Mais Giorgio vient d'être pris par les fascistes. Son exécution est une question de jours, seul un échange de prisonniers pourrait le sauver.
Récit posthume d'une extraordinaire densité, Une affaire personnelle est considéré, avec La guerre sur les collines, comme l'ouvrage emblématique de Beppe Fenoglio. Un livre d'amour et de guerre, où la passion amoureuse se conjugue et se confond avec l'ivresse juvénile de l'héroïsme et de la mort. Ce n'est pas sans raison qu'Italo Calvino y voyait un Roland furieux de la Résistance. Les autres récits ici regroupés forment une sorte d'épopée des paysans des collines piémontaises des «Langhe». On y retrouve les êtres et lieux d'une époque entière, regardés le plus souvent à travers une sensibilité profonde et une simplicité exemplaire.
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L'univers où s'exerce l'invention littéraire d'Alberto Savinio est celui d'un réalisme proprement métaphysique, fortement gauchi, fût-ce face à la démence, par une ironie à toute épreuve. Mais peut-être faudrait-il remplacer le terme ironie par celui d'humeurs, humeurs du plus beau noir. Ce n'est pas pour rien que Savinio figure dans l'Anthologie de l'humour noir » et qu'André Breton le comptait, ainsi que son frère Giorgio de Chirico, parmi les précurseurs du surréalisme. Toutefois, Chirico, depuis, s'est délibérément rangé. Alors que Savinio restera fidèle jusqu'à la fin de sa vie aux jeux singuliers et souvent pathétiques d'une fantaisie effrénée, volontiers désobligeante, où les objets agissent ainsi que les hommes, où les dieux se heurtent aux barreaux d'un poulaillier et où le véritable sacré est celui que sous-entend la définition célèbre du « couteau sans lame auquel il manque le manche ». Ici, dans ce choix de nouvelles, seul règne l'Ange du bizarre...
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Moscou, 1930 : la révolution s'embourgeoise - et la haute société communiste s'amuse, avant le bain de sang. En poste dans la capitale soviétique, Malaparte fréquente les soirées élégantes de la Nomenklatura : il y croise Boulgakov, Maïakovski désespéré, mais aussi la soeur de Trotski ou la danseuse étoile du Bolchoï, et bien sûr Staline, dont l'ombre plane déjà sur toutes les têtes... La noblesse marxiste de l'URSS - société de parvenus - dans ses fastes, avant la chute : tel est le véritable sujet de ce récit. Derrière les croquis au vif perce l'intuition surprenante du chroniqueur politique et du commentateur de l'Histoire. Fresque entreprise dès la fin de la guerre, mais laissée inachevée, Le Bal au Kremlin reste un des textes marquants de Malaparte. On y retrouve le regard incisif et ironique du grand écrivain, prompt à saisir le grotesque, à deviner l'horreur.
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Moscou, 1930 : la révolution s'embourgeoise - et la haute société communiste s'amuse, avant le bain de sang. En poste dans la capitale soviétique, Malaparte fréquente les soirées élégantes de la Nomenklatura : il y croise Boulgakov, Maïakovski désespéré, mais aussi la soeur de Trotski ou la danseuse étoile du Bolchoï, et bien sûr Staline, dont l'ombre plane déjà sur toutes les têtes...
La noblesse marxiste de l'URSS "société de parvenus" dans ses fastes, avant la chute : tel est le véritable sujet de ce récit.
Derrière les croquis au vif perce l'intuition surprenante, sinon toujours convaincante, du chroniqueur politique et du commentateur de l'Histoire.
Fresque entreprise dès la fin de la guerre, mais laissée inachevée, Le Bal au Kremlin reste un des textes marquants de Malaparte. On y retrouve le regard incisif et ironique du grand écrivain, prompt à saisir le grotesque, à deviner l'horreur.
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Dans une banale chambre d'hôtel au sud de Londres, un jeune Suédois est retrouvé sauvagement assassiné.
Peu de temps après, un meurtre tout aussi sadique est commis à Göteborg. Des indices semblent pourtant relier les deux crimes : des empreintes sanglantes qui, chaque fois, laissent imaginer une danse macabre. Ce roman est le premier d'une série mettant en scène le commissaire Erik Winter, célibataire de trente-sept ans, dandy qui aime John Coltrane et les chemises anglaises. Thriller réaliste, polar extrême sur l'aliénation, la dégradation et les secrets qui hantent les consciences, Danse avec l'ange subjugue par sa vigueur, son empathie et son humour noir.