À l'approche de l'élection présidentielle de 2022, le Conseil permanent de la Conférence des évêques de France a souhaité proposer très largement un document de réflexion et de discernement. Il s'inscrit dans le sillage des textes publiés au seuil des années électorales précédentes : Qu'as-tu fait de ton frère ? (2006), Un vote pour quelle société (2011), Dans un monde qui change, retrouver le sens du politique (2016).Avec humilité et détermination, les membres du Conseil permanent veulent attirer l'attention des candidats, des catholiques et de tous les citoyens sur ce qu'implique le choix de vivre en société, le respect inconditionnel de toute vie humaine, l'authentique promotion de la liberté et l'écologie intégrale. Ils manifestent ainsi à quel point les religions ne sont pas une menace pour la société mais peuvent au contraire contribuer à sa vitalité et à sa paix.
Où va l'Église orthodoxe russe, dont les prises de position alignées sur celles de Vladimir Poutine lors de la guerre russo-ukrainienne n'en finissent pas d'interroger ?
Alors que les commémorations du millénaire de la christianisation de la Rous, en 1988, apparaissaient comme le signe d'une ouverture à l'Ouest, la hiérarchie de l'Église orthodoxe russe contribue aujourd'hui à opposer la Russie à l'Occident.
Comment expliquer ce basculement ? Les propos du patriarche Kirill, qui évoque une guerre à signification « métaphysique », en dénonçant notamment l'attitude à l'égard de l'homosexualité comme signe de cette opposition, ont étonné et choqué l'opinion publique occidentale.
Spécialiste des questions religieuses en Russie post-soviétique, Kathy Rousselet montre ici pourquoi l'Église soutient l'État russe en fabriquant une tradition anti-occidentale allant jusqu'à justifier la guerre. En scrutant l'histoire des dernières décennies, ce livre éclaire les liens de l'orthodoxie avec le pouvoir de Vladimir Poutine.
Kathy Rousselet est directrice de recherche à Sciences Po, au Centre de recherches internationales. Politiste, auteur de nombreuses publications, elle a notamment codirigé l'ouvrage La Russie contemporaine (Fayard, 2010).
« Il y a un temps pour tout », nous disent les Écritures. Et dans la crise décisive que nous traversons, le pape François n'en doute pas un instant : c'est le temps de changer.
Né de sa propre expérience du confinement, ce dernier livre du pape est un vibrant appel à l'action. Alors que le monde traverse une nuit d'épreuves, il s'agit plus que jamais d'y discerner une dynamique de conversion. Comment un changement se produit dans l'Histoire, comment nous l'embrassons ou lui résistons, comment Dieu vient à chaque instant rencontrer notre condition.
« Viens, parlons, osons rêver... », ainsi le pape interpelle-t-il chacun, qu'il soit croyant ou non. Ce faisant, comme le dit Mgr Benoist de Sinety, il nous invite « à rêver non pas de petits rêves personnels et autosuffisants, mais à rêver ensemble, à rêver grand ».
Relations entre hommes et femmes, question du genre, violences interreligieuses, puissance des nationalismes, place du numérique, synodalité, cléricalisme, urgence de la question écologique, poids des crises multiples... Comment ne pas voir que face à toutes ces réalités brûlantes, le catholicisme est, aujourd'hui plus que jamais, mis sous pression ?
Soixante ans après Vatican II, initié en octobre 1962, comment peut-il rebondir en s'inspirant des travaux de cet événement majeur et de sa réception ?
Deux théologiens, Brigitte Cholvy et Luc Forestier, examinent ces défis nouveaux à la lumière d'un concile qui a voulu se situer « dans le monde de ce temps » avec écoute et bienveillance, mais aussi insuffler un « authentique ressourcement en tradition » dans de nombreux domaines.
Leur réflexion ouvre des pistes de débats stimulantes et pleines de promesses.
Brigitte Cholvy et Luc Forestier ont enseigné au Theologicum (faculté de théologie de l'Institut catholique de Paris), en anthropologie pour la première et en ecclésiologie pour le second. Brigitte Cholvy a participé, avec Frédéric Chauvel et Michel Stavrou, à la nouvelle édition de la Déclaration commune sur la doctrine de la justification (Salvator, 2020). Coauteur, avec Isabelle Morel et Dominique Barnérias, du Petit manuel de synodalité (Salvator, 2021), Luc Forestier a également publié Les ministères aujourd'hui (Salvator, 2017).
Le pape nous montre le chemin vers un monde meilleur et plus solidaire après la pandémie."Quand nous nous sentons perdus et même un peu découragés,
parce qu'il nous semble que les heures sombres ne finiront jamais,
c'est en gardant espoir et en le propageant autour de nous
qu'on insuffle joie et confiance dans le monde d'après."
François
Le pape nous livre ses réflexions sur cette période de grande souffrance pour le monde entier, afin de nous aider à en saisir le sens et la grâce cachés.
Dans un discours chaleureux et clair, François nous exhorte à combattre les virus de l'indifférence et de l'égoïsme qui ont mené le monde au bord de la destruction ; il nous invite surtout à ne jamais cesser de cultiver l'espoir, qui, s'il ne protège pas du mal, donne la force d'affronter les obstacles, même les plus insurmontables.
L'humour n'est-il pas le moyen privilégié pour briser la glace et désamorcer les tensions dans l'annonce de l'Évangile ?
Quoi de mieux, dès lors, qu'un bon rire pour dire la proximité de Jésus au coeur même de la mission ? Véritable école d'humilité et de bienveillance, l'humour est une grâce qui se demande et se cultive. Cet ouvrage nous donne des clés de discernement pour un humour sain(t) et nous apprend à retrouver l'enfant qui est en nous.
La collection « outils missionnaires » veut donner des pistes de réflexion et des outils concrets à tout chrétien de bonne volonté, qu'il soit engagé dans la mission ou qu'il n'ose pas encore se lancer.
Et si nous entendions l'Évangile d'une autre oreille ?
C'est l'invitation de Dominique Collin dans ce nouvel essai très tonique. Partant de l'idée répandue que l'Évangile a passé avec feu la chrétienté, il argue qu'il est possible d'en entendre l'inouï : « ce que l'oreille n'a pas entendu » (1 Co 2, 9).
Quel inouï annonce la « Bonne Nouvelle » ? Une possibilité d'être Soi au lieu d'être asservi à son « moi » infantile et régressif.
Il y a urgence, dit l'auteur. Dépossédée de son futur, notre époque est tentée par l'attraction du rien. Nous ne nous en sortirons pas sans changer notre manière de penser. Car l'Évangile est cette parole qui n'a pas pour fonction de résoudre des problèmes, mais de donner l'envie de penser différemment.
Face au chaos qui vient, reste à entendre l'inouï du « bon sens » ouvert par l'Évangile. Bon sens de penser à l'Autre. Bon sens de vivre une conversion à la joie.
Bon sens de tendre l'oreille à l'Évangile inouï.
Dominique Collin, né en 1975, est philosophe et théologien. Dominicain, il donne de nombreuses conférences sur la signification actuelle du christianisme. Il a notamment écrit Mettre sa vie en paraboles aux Éditions Fidélité en 2010, préfacé par Maurice Bellet. Il a publié en 2018, chez Salvator, un essai très remarqué : Le christianisme n'existe pas encore.
Le pape François vient de publier, ce 12 février 2020, l'exhortation apostolique post-synodale Chère Amazonie.
Le synode sur l'Amazonie avait fait couler beaucoup d'encre, puisque l'une des conclusions du synode était d'ordonner des hommes mariés, pour faire face au manque de vocations sacerdotales.
Le pape François, que l'on pensait être un « révolutionnaire » lorsqu'il a été élu le 13 mars 2013, reprendrait-il à son compte cette proposition ?
Face à l'incertitude grandissante de certains, plusieurs voix s'étaient élevées pour demander au pape de ne pas revenir sur cette coutume déjà ancienne de l'Église Catholique. Le livre du Cardinal Sarah « Des profondeurs de nos coeurs » était venu jeter le trouble sur les intentions du Saint-Père.
Manifestement, à l'heure où nous publions ce livre, la Pape François n'a pas pris la décision d'autoriser l'ordination d'hommes mariés.
Il n'en reste pas moins que le document est conséquent, et que manifestement il ne se résume pas à la question de l'ordination des hommes mariés. Très certainement, François a repris d'autres conclusions du synode. A n'en pas douter, ce document sera une grande aide pour cette région et pour son développement spirituel.
La grande théologienne et bibliste française que le pape François a invité à prêcher au Vatican livre ici son manifeste le plus essentiel sur la place passée, présente et future de la femme dans le christianisme. Renversant.
En ces temps de crise profonde, la relation entre les hommes et les femmes à l'intérieur de l'institution ecclésiale impose plus que jamais son actualité. Certes, le magistère entend, depuis quelques décennies, valoriser la part féminine de l'Église. Mais le constat s'impose : stéréotypes et préjugés sont demeurés intacts, tout comme des pratiques de gouvernance qui maintiennent les femmes sous le pouvoir d'hommes - des clercs en l'occurrence. Sortant de ces ornières, il s'agit d'éprouver ce que le " temps des femmes " qui cherche à advenir peut apporter de renouvellement dans l'intelligence des textes scripturaires qui ont modelé l'imaginaire en monde chrétien. Il s'agit aussi de montrer combien la prise en compte des femmes questionne à frais nouveaux l'identité de l'Église, l'économie en son sein du sacerdoce des baptisés et du ministère presbytéral, donc également les modalités de sa gouvernance.
Un livre qui nous montre une série d'" éclats de féminin " pour suggérer les gains qui seraient ceux de cette ouverture. Et si, la femme était l'avenir de... l'église !
Que signifie croire dans un monde qui n'est plus séparé en deux, d'un côté le profane et ses contingences matérielles et de l'autre le sacré et ses préoccupations spirituelles ? De quoi peut témoigner la foi chrétienne dans une société où « la Bourse est devenue un temple et le foot une grande messe » ? C'est à cette question essentielle que se confronte Albert Rouet, celle de la sécularisation.
En se démarquant de la volonté de constituer des citadelles chrétiennes pour faire face à l'indifférence, l'ancien archevêque de Poitiers trace une voie autre : faire du dialogue avec Dieu, le lieu où l'existence se creuse, une expérience où l'insatisfaction du désir n'est pas comblée par la possession et la consommation toujours plus grandes d'objets. Car, « quand les hommes disent ne plus croire à rien, il leur reste encore à mieux devenir des humains ».
Dans un climat où l'indifférence massive à l'égard de la religion suscite l'exaltation identitaire, Albert Rouet propose une voie singulière : vivre la foi chrétienne dans des gestes quotidiens, désirables, c'est-à-dire bons pour vivre.
Jésus n'est pas que le Fils de Dieu, il est aussi le plus grand humoriste de tous les temps. Ses paraboles et ses miracles sont autant de numéros hilarants. Il fallait Basile de Koch pour enfin comprendre combien l'Éternel blague avec nous. À mourir de rire !
" Jésus a-t-il jamais ri ? " s'interrogent les exégètes et les théologiens depuis 2 000 ans. Que n'ont-ils pas compris ? Que Jésus est en fait un homme d'esprit unique et le seul comique divin. Le plus grand de tous les temps. Que n'ont-ils pas deviné ? Que les prédications, paraboles et miracles de Jésus sont autant de numéros spirituellement hilarants. Les meilleurs depuis le commencement du monde et jusqu'à sa fin. Que vous reste-t-il à saisir ? Que si Jésus ne cesse de pratiquer la plaisanterie et la parodie, la caricature et la clownerie, le mot cocasse et le trait claquant, c'est pour nous sortir de notre absurde mélancolie.
Il fallait Basile de Koch et Richard de Seze pour faire la drolatique démonstration que Dieu blague avec nous en vrai pince-sansrire, car son humour est l'autre nom de son amour.
Un livre à se tordre de rigoler, non pas comme un damné mais comme un sauvé.
Un petit guide pour tous ceux qui manquent de repères et ont besoin de l'éclairage bienveillant d'un Pape dont l'honnêteté et l'intégrité intellectuelle sont sans concessions.Les paroles du Pape François s'adressent à tous, croyants ou non. Sa spontanéité, sa générosité, sa spiritualité mais aussi son pragmatisme apportent des réponses à nombre de questions du quotidien. Jorge Mario Bergoglio parle de l'amour de Dieu, de celui du prochain et de multiples autres sujets. Peu conformiste, il en parle avec une grande liberté de ton ; il sourit, fronce les sourcils, s'indigne parfois... Devant des populations de religions et de cultures souvent différentes, le premier Souverain Pontife Jésuite de l'Histoire, doté d'une mémoire prodigieuse, s'exprime avec son coeur et une subtilité propre à son Ordre. A ses côtés on redécouvre l'optimisme, on apprend à relativiser, à être plus tolérant, à vivre une contagion de la solidarité. Depuis son élection en 2013, j'ai accompagné le Pape Argentin pour Paris Match dans 28 pays et ai eu la chance de le rencontrer régulièrement au Vatican. Il m'est donc venu l'idée de ce recueil dans lequel j'ai sélectionné ses pensées qui me paraissent les plus profondes et les plus émouvantes. Un petit livre à toujours avoir avec soi. En somme à glisser dans la poche et à méditer en une période où chacun a vraiment besoin de repères.
Caroline Pigozzi
L'émergence de nouveaux outils technologiques a provoqué dans le monde du travail un choc sans précédent depuis la révolution industrielle. Sur ce bouleversement qui secoue hommes et entreprises, la doctrine sociale de l'Église et ses textes fondateurs (Rerum novarum, Quadragesimo anno...) ont-ils quelque chose à dire ? Managers et leaders chrétiens prennent-ils la mesure des mutations à venir ? Faut-il craindre des manières d'agir ou des modèles économiques qui bousculent nos habitudes ?
Pour Thomas Jauffret, il n'y a pas à céder à de telles frilosités. Car loin d'être dépassée, la doctrine sociale de l'Église contient tous les éléments pour accompagner cette révolution et répondre à ces défis inédits. Mieux, les nouveaux géants de la technologie mettent en place des organisations aux ressemblances parfois étonnantes avec les principes de la doctrine sociale, comme les notions de bien commun ou de subsidiarité. Les chrétiens peuvent s'en inspirer et les « christianiser », pour éviter que ces structures ne soient sources de souffrance et de précarité, au service du seul profit.
Un appel pour tous les chrétiens à se saisir de cette révolution pour apporter leur contribution à la transformation du monde, en particulier celui du travail et de l'entreprise.
Thomas Jauffret, 39 ans, diplômé de Dauphine, a évolué dans des structures de conseil et d'investissement. Il est spécialiste de la doctrine sociale de l'Église et a été directeur des programmes du Zermatt Summit. Il a par ailleurs cofondé le magazine Boussole.
En mai 2018, cinq ans après les premières mesures d'urgence demandées par le pape François pour assainir les finances du Vatican, le constat est plus alarmant que jamais. Si rien n'est fait, le versement des salaires et des pensions sera compromis et, avec lui, l'intégrité et l'existence même du petit État : la faillite est annoncée pour 2023.
À travers cette enquête s'appuyant sur plus de trois mille documents confidentiels, Gianluigi Nuzzi dévoile les machinations qui, malgré l'urgence, entravent l'ultime mission de sauvetage mise en place par François : opérations de déstabilisation des fidèles collaborateurs du pape, sabotage acharné de leur travail, budgets falsifiés...
Face à l'inertie d'une Curie corrompue, aux privilèges et aux malversations scandaleuses que certains veulent à tout prix dissimuler, François parviendra-t-il à sauver le Vatican de la banqueroute imminente ?
Pourquoi le pape le plus aimé hors de l'Église est-il le plus mal-aimé au sein de l'Église ? Les catholiques en crise lui reprocheraient-ils sa lutte contre l'idée de chrétienté au nom de l'idéal du christianisme ? Alors que l'humanité redécouvre sa vulnérabilité, voici un immense plaidoyer en faveur de François, l'ultime géant de la compassion universelle.
Du jamais vu ! Partout, aux quatre coins du monde, des milliards d'individus qui ne sont pas chrétiens reconnaissent dans l'actuel successeur de Pierre le témoin et le champion de l'humanité. Dans les frontières du Vieux Continent, aux États-Unis, et jusque entre les murs du Vatican, il se trouve toutefois des catholiques pour voir en lui le diable. Ce sont eux, les phobiques de François, qui distillent un
François bashing permanent.
Pourquoi le pape le plus apprécié hors de l'Église est-il le plus malapprécié au sein de l'Église ? Il fallait l'historien Yves Chiron pour décrypter les mensonges et les manoeuvres de militants et idéologues qui ont perdu le sens de l'Église et qui s'appuient sur certains hiérarques conservateurs. Ces " Françoisphobes " refusent de voir dans ce pontificat " un coup de poing dans l'estomac que nous a administré l'Esprit Saint pour nous réveiller ", selon l'expression du cardinal Scola.
Que François apporte à toutes et à tous, sans discrimination, la Bonne nouvelle de l'amour, voilà l'intolérable pour ces nouveaux inquisiteurs. Quitte à ce que, complotant contre le pape de la compassion, ils se retrouvent à conspirer contre le Dieu de la miséricorde.
Une démonstration implacable, nourrie de révélations, au service de la vérité.
Un jeune couple doit décider de faire baptiser ou pas son enfant. Entre les parents, au bagage religieux différent, s'engage un dialogue sur la nature de la foi chrétienne qui s'étend peu à peu à leurs proches aux itinéraires spirituels tout aussi variés. A partir de cette mise en scène inspirée d'histoires vraies, et qui vise à demeurer au plus près de l'expérience, l'auteure développe sa réflexion sur la transmission de la foi dans une société plurielle et laïcisée. Les personnages sauront-ils retrouver l'essentiel du christianisme et sa pertinence à même leurs vies modernes ? Sous quelles formes ? Ce livre qui jette des ponts entre tradition et modernité pose des bases solides pour repenser l'initiation chrétienne dans le contexte actuel.
Professeure à l'Institut de pastorale des dominicains (Montréal) depuis plus de 20 ans, Sophie Tremblay est spécialiste de la pastorale du baptême et de l'initiation chrétienne. Elle est récipiendairede la Médaille d'or du Gouverneur général du Canada pour son doctorat en théologie.
Par delà le choc des émotions, les scandales qui affectent l'Église réclament une critique de fond sur leurs vraies causes : six théologiens majeurs rompent avec la langue de bois et posent ici les plus dérangeantes questions.
L'omerta sur les abus sexuels dans l'Église est levée. Mais comment l'Église s'empare-t-elle de cette question ? Et quel peut être l'apport de théologiens accompagnant des personnes victime d'abus ? Ils sont cinq à identifier ici la responsabilité spécifique de la théologie et de ce qui doit évoluer en elle " au coeur de la crise ". Ils pointent du doigt les sujets sur lesquels l'Église doit se repositionner dans son enseignement afin de prévenir les dérives.
Quand la foi est source de manipulations, quand le silence augmente la gravité des fautes, quand l'autorité d'un ministre ordonné par l'Église justifie les plus graves désordres, quand la formation des prêtres élude ces problèmes... Tout est passé en revue pour offrir une réponse courageuse.
Un livre choc.
L'Europe de la paix peut-elle être un lieu vide de toute spiritualité ? Loin de la fausse querelle sur ses " racines chrétiennes ", l'un des grands théologiens d'aujourd'hui montre comment le Vieux Continent a besoin d'un christianisme réinventé pour trouver une nouvelle jeunesse. Dans ses discours devant le Parlement européen et le Conseil de l'Europe, le pape François n'a pas hésité à esquisser l'image d'une Europe blessée, qui traverse une profonde crise de confiance et d'espérance. Le christianisme est, lui aussi, concerné par cette crise : sa force d'inspiration semble être affaiblie.
Comme l'Europe, il se trouve devant l'alternative : dissolution ou réforme. Christoph Theobald relève ce défi, le prenant pour point de départ d'une traduction contemporaine du croire, espérer et aimer, offert par la tradition biblique et chrétienne. Il se laisse guider par la question : comment témoigner aujourd'hui d'une espérance commune et comment laisser advenir une confiance mutuelle ? Ses réflexions le conduisent à comprendre l'être chrétien comme une manière de vivre selon une sainte hospitalité, susceptible de produire de la confiance, d'engendrer de l'espérance et d'offrir à une Europe blessée une nouvelle force de vie.
Pourquoi assistons-nous, impuissants, au délitement de notre démocratie ? Quels sont les liens qu'entretiennent les catholiques avec les droits de l'homme ? Pourquoi la défaite de 1940 est-elle à l'origine des crises que nous vivons aujourd'hui ? Jusqu'à
Pour une unité entre chrétiens et Églises
Encore un livre sur l'oecuménisme? Pourquoi pas. La cause de la réconciliation des Églises devrait brûler au coeur de tout chrétien.
Ce livre est le fruit d'une amitié. Apprécier notre unité, mais aussi éprouver nos différences, voire nos divergences dans un climat de partage patient : c'est une riche expérience de fraternité dans l'Esprit. Telle fut la nôtre entre un prêtre catholique, un pasteur protestant et un laïc orthodoxe. Ils souhaitent que leur contribution à la relance de la dynamique oecuménique permette à des personnes et à des groupes d'accomplir un voyage semblable et si enrichissant. Que la méditation de la parole de Dieu, que nos prières, que nos dialogues théologiques et surtout que nos rencontres fraternelles soient chaude lumière sur nos chemins conduisant à l'unité parfaite!
Conscients des erreurs et horreurs du passé qui ont meurtri la vie des Églises chrétiennes, et conscients des rapprochements récents entre elles et des divergences qui demeurent, les trois auteurs ont voulu partager leur conviction profonde, à savoir que l'unité entre chrétiens et Églises est aujourd'hui possible et réalisable.
Plongez dans l'expérience d'un partage spirituel entre un prêtre catholique, un pasteur protestant et un laïc orthodoxe
EXTRAIT
Je l'ai découverte un mercredi matin de Carême, à la cathédrale russe de la rue Daru à Paris, il y a soixante ans. Carême pour elle. Pour moi, les vacances de Pâques, une année où les orthodoxes fêtaient la Résurrection cinq semaines après les autres. Dans le séminaire où j'étudiais, après s'en être privé pendant la Quarantaine, on chantait plein d'alléluias de Résurrection. Les orthodoxes, dans le deuil ou l'épreuve du Carême, multiplient les alléluias d'espérance. La distorsion du calendrier, les usages liturgiques différents, le chant méditatif, les bougies devant les icônes, les parfums de l'encens éveillèrent mon attention. Séduction peut-être ? La foi héritée de mes parents et de mon éducation catholique s'en trouva renforcée. Non pas la foi - qui est grâce de Dieu - mais le courage d'en vivre. Ce que j'éprouvais dans mon milieu romain et latin trouvait là une con?rmation et une extension. Cette liturgie mystérieuse ouvrait un champ nouveau à ma liberté. Beauté exotique, et familière à la fois. Quoique ne comprenant pas le sens des mots slavons, je me sentais bien.
À PROPOS DES AUTEURS
Claude Ducarroz est prêtre catholique. Prévôt émérite de la Cathédrale de Fribourg, il est engagé dans la recherche et la pratique oecuméniques, et membre du Groupe des Dombes. Shafique Keshavjee est pasteur réformé. Il a exercé un ministère dans les domaines oecuméniques et interreligieux. Ancien professeur de théologie, il consacre son temps à l'écriture.
Noël Ruffieux est laïc orthodoxe. Il donne un cours sur la diaspora orthodoxe à la Faculté de théologie de Fribourg, collabore à des revues et réalise des émissions de radio.
Un document majeur de la Commission théologique internationale sur le gouvernement, la structure et la nature de l'Eglise.
" Le monde dans lequel nous vivons, et que nous sommes appelés à aimer et à servir même dans ses contradictions, exige de l'Église le renforcement des synergies dans tous les domaines de sa mission. Le chemin de la synodalité est justement celui que Dieu attend de l'Église du troisième millénaire. Ce que le Seigneur nous demande, en un certain sens, est déjà pleinement contenu dans le mot ''Synode''. Marcher ensemble - Laïcs, Pasteurs, Évêque de Rome - est un concept facile à exprimer en paroles, mais pas si facile à mettre en pratique. "
Pape François
« A travers Mary's Meals, il y a un espoir, il y a un futur, il y a la vie. » Céline Dion
« J'aimerais avoir suffisamment à manger et pouvoir aller un jour à l'école. » Edward, 14 ans, Malawi
Bouleversé par la guerre civile en Bosnie-Herzégovine, Magnus MacFarlane-Barrow se lance dans l'organisation de convois humanitaires. Son action s'étend rapidement à bien d'autres pays. Plusieurs rencontres décisives, notamment au Malawi, le conduiront à fonder une association d'aide humanitaire, Scottish International Relief, devenue par la suite Mary's Meals.
Ce livre retrace une aventure étonnante où la Providence se manifeste puissamment si bien que le cardinal Timothy Dolan, archevêque de New York, décrit l'histoire de Mary's Meals comme un «miracle moderne de la multiplication des pains et des poissons». Cette association nourrit aujourd'hui plus d'un million d'enfants dans le monde. En choisissant volontairement de distribuer ces repas sur leur lieu d'éducation, elle leur ouvre aussi une perspective d'avenir.
Magnus MacFarlane-Barrow nous partage ici l'histoire magnifique d'une oeuvre hors du commun, confiée à la Mère de Dieu, et capable, à travers la générosité de chacun, de faire reculer la pauvreté dans le monde. Un témoignage saisissant et contagieux.
Le livre : L'Eglise catholique a connu récemment une série de crises, en particulier celle des abus sexuels. Cela entraîne une perte de crédibilité de sa parole, dans un contexte de sécularisation croissante de nos sociétés.
Comment redessiner une figure d'Eglise qui soit à la fois fidèle à l'Evangile et capable d'entrer en relation féconde avec le monde actuel ? Cela suppose une réforme du fonctionnement de l'Eglise, de revoir le rapport entre "clercs" et "laïcs", de repenser la place des femmes et d'imaginer de nouveaux lieux.
Les auteurs :
Enzo Bianchi. Fondateur et prieur émérite de la communauté monastique, oecuménique et mixte, de Bose (Italie). A notamment publié Don et pardon (Albin Michel, 2015), Raconter l'amour : sept paraboles de miséricorde (Fidélité, 2016) et Le discernement (Fidélité, 2019).
Étienne Grieu. Jésuite, président du Centre Sèvres, conseiller de la revue Études, investi dans la pastorale en milieu populaire. A publié Un lien si fort. Quand l'amour de Dieu se fait diaconie (Éditions de l'Atelier, [2009] 2018) et codirigé Qu'est-ce qui fait vivre encore quand tout s'écroule ? Une théologie à l'école des plus pauvres (Lumen vitæ, 2017).
Arnaud Join-Lambert. Théologien, professeur à l'Université catholique de Louvain (Belgique) où il enseigne la théologie pratique et la liturgie. A publié dans Études « Vers une Église "liquide" » (n° 4213, février 2015) et « La mission chrétienne en modernité liquide » (n° 4241, septembre 2017). A notamment publié Les liturgies des synodes diocésains français 1983-1999 (Cerf, 2004), Synodes et concile en France (CEF, Documents épiscopat, n° 5, 2016) et dirigé Donner du goût à nos liturgies (Lumen vitæ, « Trajectoires », 2018).
Hervé Legrand. Dominicain, ecclésiologue et oecuméniste, professeur honoraire à l'Institut catholique de Paris. A notamment publié Le ministère des évêques au concile Vatican II et depuis (avec Christoph Theobald, Cerf, 2001) et Enjeux ecclésiologiques des réformes institutionnelles du pape François. Le grand tournant (Cerf, 2014).
Véronique Margron. Dominicaine, théologienne moraliste, présidente de la Conférence des religieux et religieuses de France (Corref). A notamment publié La parole est tout près de ton coeur (Bayard, 2017) et Un moment de vérité (avec Jérôme Cordelier, Albin Michel, 2019).
Anne-Marie Pelletier. Agrégée de lettres modernes, docteure d'État en science des religions, professeure émérite des universités. A publié dans Études « Sacerdoce baptismal et ministère presbytéral » (n° 4261, juin 2019). A notamment publié Le christianisme et les femmes (Cerf, 2004) et récemment L'Église, des femmes avec des hommes (Cerf, 2019).
Christoph Theobald. Jésuite, professeur de théologie au Centre Sèvres, conseiller de la revue Études. A notamment publié, dans Études, « Éduquer à la liberté » (n° 4245, janvier 2018). A récemment publié Paroles humaines, parole de Dieu (Salvator, 2015), Urgences pastorales. Comprendre, partager, réformer (Bayard, 2017) et L'Europe, terre de mission. Vivre et penser la foi dans un espace d'hospitalité messianique (Cerf, 2019).
Il s'agit avant tout du récit d'une rencontre. Rencontre entre un homme à la vision et au destin prophétiques, le cardinal Lustiger, et un bâtisseur qui a mis toute son énergie au service de l'Église, Bertrand de Feydeau. Entre ces deux hommes, se tisse a