Dispute
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Lors d'un accident du travail, le chirurgien soigne le corps. Si la douleur persiste, le patient est orienté vers le service "psy". C'est là qu'intervient Marie Pezé qui traite, elle, ce "deuxième corps", celui des traumatismes et des souvenirs enfouis, celui de la mémoire des tissus et des gestes, différents selon les sexes.
À travers ses cas cliniques, l'autrice travaille, avec ses patient·es, à dévoiler la construction identitaire de chacun·e et à soigner en profondeur les douleurs invisibles. Pezé est psychanalyste, spécialiste de la souffrance au travail. Elle augmente cette nouvelle édition d'un texte inédit sur les souffrances au travail les plus contemporaines (hyperactivité, hyperconnectivité, burn out). -
Avec Pensée et langage, l'oeuvre de Vygotski, connue tardivement en France, a trouvé sa juste place. Vygotski a en effet refondé la psychologie. A distance de Freud et de Piaget, tout en faisant preuve d'une connaissance poussée de leurs Å'uvres, il propose dans cet ouvrage une autre méthode pour la pratique et la théorie en psychologie. Il le fait, en particulier, pour comprendre le développement personnel des concepts chez l'enfant à l'occasion des apprentissages scolaires , pour redéfinir les liens entre la pensée et le langage dans la vie des mots et pour poser autrement le problème de la conscience sur lequel bute encore les neurosciences modernes. Presque un siècle après sa première publication, Pensée et langage nous parle de l'avenir de la psychologie
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Les psychanalystes et le travail : les psychanalystes à l'épreuve des rapports sociaux
Gaignard Lise
- Dispute
- 21 Avril 2023
- 9782843032295
Que se passerait-il si la psychanalyse prenait en compte l'activité de travail des patient-e-s dans la cure ? Et à quoi ressemblerait le monde si nous envisagions les malheurs qui nous touchent, nous blessent et parfois nous tuent comme consubstantiels aux rapports de production des services et des biens ? Telles sont les questions auxquelles se confronte Lise Gaignard, à partir de sa pratique de psychanalyste et le récit de cas cliniques qu'elle a rencontrés. Interrogeant l'occultation systématique du travail par les psychanalystes, l'auteure défend au contraire l'hypothèse d'une double inscription du travail dans la cure psychanalytique : dans les activités de travail des patient-e-s mais aussi dans la pratique même des psychanalystes.
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La recherche de garantie vient d'investir l'espace des " psychothérapies ensemble flou de pratiques polymorphes et changeantes.
Du point de vue du législateur. il s'agissait d'y mettre bon ordre - ne serait-ce qu'au titre de la protection contre " sectes " et " charlatans " qui pourraient y trouver abri - en instaurant une réglementation. Telle était du moins l'intention affichée, car l'air du temps incite à une tout autre lecture : politiques de " santé mentale ", discours scientistes et gestionnaires, avis d'" experts " de l'INSERM convergent en une passion haineuse, tout spécialement à l'endroit de la psychanalyse.
Il faudrait évaluer et normaliser ! Les psychanalystes se sont trouvés embarqués dans cette galère. Certes, la psychanalyse a toujours eu à tenir compte de la culture de son temps, pour y défendre une place qui n'est jamais allée de soi. Mais en l'occasion comment fallait-il répondre à cette mise en cause ? Certains ont pensé qu'il convenait de ménager dans le droit un espace pour la psychanalyse. Pour les auteurs de ce livre - Franck Chaumon.
Patrick Chemla, Roger Ferreri, Olivier Grignon, Vincent Perdigon, Michel Plon, psychanalystes, Yves Clot, psychologue, Guillaume Leblanc, philosophe, Philippe Pignarre, essayiste, Jack Ralite, sénateur - la menace d'une mise en ordre ne se combat pas sur le terrain réglementaire, mais par un débat public où doivent être explicités les ressorts d'une telle vindicte, et les enjeux d'une telle politique, car il y va de l'idée même qu'on se fait de la démocratie.
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S'appuyant sur l'histoire de la psychanalyse, Stéphane Haber, professeur de philosophie, invite à relire Freud de manière différente et réévalue ses apports en tant que penseur des interactions entre psychisme et société.
Les enjeux de cette relecture ne sont pas purement théoriques. Ainsi, comme projet social et politique englobant, le néo-libéralisme a provoqué l'émergence de nouvelles incitations à l'autocontrainte (devenir plus performant, plus efficace, plus flexible, plus rationnel...) qui rappellent la violence retournée contre soi que Freud décrivait au moyen du concept de « surmoi », composante essentielle, selon lui, du psychisme individuel. On voit à quel point la critique de l'époque présente peut gagner à s'engager sur la voie d'une réappropriation judicieuse des hypothèses et des concepts freudiens.