Georg
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C.G. Jung : père Victor White O.P. correspondance (1945-1960)
Ann Conrad Lammers
- Georg
- 22 Juin 2023
- 9782825713150
Cet ouvrage propose une traduction des lettres échangées entre le Prof. C. G. Jung et le Père Victor White entre 1945 et 1960. Il s'agit de la troisième collection majeure de la correspondance de Jung à être publiée. On y découvre ainsi une autre facette de la personnalité de Jung et de son birllant esprit.
Les deux hommes discutent essentiellement de la relation entre psychologie et religion. Cette correspondance retrace aussi la trajectoire de leur relation personnelle, du grand intérêt et de l'excitation de leur reconnaissance mutuelle au début, jusqu'à la prise de conscience de différences cruciales d'attitudes et d'engagements philosophiques au milieu, au sentiment mutuel d'avoir été trahi et à la mésentente à son dénouement. -
L'individuel et collectif en psychanalyse
Claire Degoumois, François Ladame
- Georg
- Etudes Jungiennes
- 25 Septembre 1999
- 9782825706572
Quelques psychanalystes ont relu Psychologie des masses et analyse du moi (Freud, 1921).
La richesse de ce texte a inspiré leurs réflexions : sans pouvoir en reprendre tous les thèmes, ils ont extrait de leur pratique certaines incidences cliniques et théoriques rencontrant le large champ balayé par Freud. La masse agit comme indistinction. Dans cette masse, la pensée - ici, psychanalytique - distingue les effets de force, de pouvoir qui lui font courir un risque d'écrasement, de confusion, d'aspiration hors d'elle-même.
Le cadre analytique, dans l'intimité qu'il donne à la rencontre intersubjective, permet le travail de distinction, de différenciation pour que se prépare ce quelque chose, ce presque rien qui est l'individu, pourtant occupé en permanence par les forts courants de massification intérieure et extérieure. La complexité du moi, telle qu'en rend compte le texte de Freud, dit la stratégie de la théorisation et les tactiques de la clinique.
Claire Degoumois
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Les résistances auxquelles Freud se heurte dans l'interprétation de trois rêves, conduisent l'auteur de ce livre sur la voie d'une mise en lumière nouvelle de l'Oedipe, - le conflit inconscient -, qui dramatise le désir d'amour.
Entre la fiction investie d'affect et la vérité refoulée de l'inceste premier, une question surgit de l'analyse originelle de Freud : "Ne vois-tu pas le cauchemar le la chose bien étrange ?" La réponse à cette question, l'auteur la découvre dans l'arrière-pays de la vie psychique.
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Sigmund Freud commença par repérer l'origine psychique et traumatique des névroses, puis brouilla la piste en recherchant une fantaisiste hérédité lointaine du "complexe nodal" des névroses, et habilla l'ensemble par la légende d'oedipe, qu'il réduisit au "complexe d'oedipe", celui d'un enfant prédisposé à l'inceste et au parricide.
Pourtant les écrits de Freud révèlent, souvent à son insu, que ce sont les parents qui attentent à la "vie d'âme" de leurs enfants. Leur désir de survivre par eux, leur peur de l'échec et de la mort, la revanche qu'ils voudraient prendre sur leurs malheurs hantent l'âme enfantine, la possèdent d'autant plus aisément que les enfants sont désireux de se confier à leurs parents, de les imiter, de leur faire plaisir.
La légende d'oedipe, convoquée par Freud pour prouver les sentiments hostiles et fusionnels des enfants, montre pourtant le contraire : Laïos et Jocaste sont coupables d'avoir fait ensemble ce fils, qui portera et perpétuera les malheurs de ses ancêtres. Elle nous apprend que les fautes sont transmises de génération en génération jusqu'à la catastrophe finale, si rien ne met fin à la possession. Cette chasse aux revenants logés dans l'âme des enfants doit devenir la tâche principale d'une psychanalyse rénovée, débarrassée de ses souffrances infantiles - souffrances qui ont, entre autres erreurs, remplacé les sentiments par des pulsions.
Tâche difficile et éprouvante, car les revenants en question sont des sentiments malheureux et leur mise à jour fait aussi mal à l'analyste qu'à l'analysant - mais c'est un mal dont sortira un bien.
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Monument d'une écriture, les Mémoires d'un névropathe sont pour le psychanalyste un symbole, un symbole auquel manque la part voilée par le refoulement sexuel.
Comment ce refoulement a-t-il agi depuis la petite enfance de Schreber, quelles complexités psychiques a-t-il produites dans l'esprit du Président, de quel maître, secret acteur paranoïaque, est-il l'aliéné ? Ces questions, mises à l'épreuve des Mémoires, méritent la réponse nouvelle qui restaure les liens avec un commencement traumatique, fût-il hypothétique. De près ou de loin, en suivant la trace freudienne, l'auteur est de l'avis que la reconstitution de ce commencement aide à comprendre le délire de cet homme, sa tentative manquée d'auto-guérison sublimatoire.
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Si l'ici-bas est réduit à l'ordre du monde matériel, l'intimité comme expérience intérieure ne peut trouver à s'y loger. Une lumière est capitale dans le cheminement de l'esprit qui n'est pas qu'affaire cérébrale : il s'agit d'éclairer la chose du dedans de soi. Voilà ce qui est plus fécond que de rationaliser. L'imagination est la fidèle compagne de l'artiste, du poète et du chercheur d'âme. Elle n'obéit pas à la malignité du politique qui détourne de la vérité. Tel est le fil rouge de la démarche propre à l'auteur de ces deux essais.
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Un ouvrage de référence sur la vie et l'oeuvre de Jung, révisé et retraduit par l'une des plus importantes héritières de la psychologie jungienne.