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Navarin
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« « J'ai réuni dans ce volume des textes qui porteront le lecteur aux confins du Séminaire de Jacques Lacan : avant le Séminaire i et après le Séminaire xxv. » - J.-A. Miller. Aux confins du Séminaire de Jacques Lacan commence par « Sur l'Homme aux loups », enseignement à quelques-uns en 1952-1953 sur le cas princeps de Freud. Ce sont ensuite les dernières prises de parole de Lacan à son Séminaire avant son décès, survenu le 9 septembre 1981, « Dissolution » (suite à sa lettre de janvier 1980 parue dans Le Monde) et son ultime intervention théorique, « La conférence de Caracas », prononcée en ouverture de la Rencontre internationale organisée en 1980 par la Fondation du Champ freudien. »
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ENFANTS TERRIBLES ET PARENTS EXASPÉRÉS Les enfants n'écoutent rien, piquent des colères, en font voir de toutes les couleurs à leurs parents exaspérés, épuisés, dépassés. Les configurations familiales évoluent, mais toujours ça part en crise.
Est-ce le respect du père qui se perd ? la « charge mentale » des femmes qui vire au burn-out maternel ? Comment l'enfant joue-t-il sa partie dans les affaires de famille ?
Hyperactivité, trouble de l'attention, hypersensibilité... on impute à l'enfant divers « troubles » et on somme les parents de s'éduquer à la parentalité pour mieux les « gérer ». Les discours éducatifs font rage. On prêche le Père législateur universel ou sa déconstruction systématique. Tous bâtissent de nouveaux idéaux écrasants.
Lacan note dès 1938 le « déclin social de l'imago paternelle », mais sans nostalgie. Père et mère ne sont pas des places définies à l'avance. L'arrivée d'un enfant y convoque. Fustiger toute autorité parentale, croire à l'autodétermination de l'enfant, ce serait effacer le temps de l'enfance. -
Revue Ornicar n.59 : Rire
Jacques-Alain Miller, Deborah Gutermann-Jacquet
- Navarin
- Revue Ornicar
- 26 Novembre 2024
- 9782916124926
« La vie n'est pas tragique. Elle est comique. » Cette proposition de Lacan, destinée à décoller chacun du pathos qu'il associe aux drames de sa vie, a ouvert la voie d'« Ornicar ? » 59 dédié au rire.
Telle serait une conclusion que chaque analysant peut tirer de l'expérience analytique, allégé de quelques drames qui ont trouvé à s'exprimer, s'éclairer, se répéter jusqu'à s'user, pour enfin s'effacer. Les larmes ayant valeur d'éternité s'assèchent. Le passé se fait moins douloureux, intégré à l'histoire. Un ciel d'orage laisse place enfin à l'éclair du « Witz » (mot d'esprit) ou à un éclat de rire.
Lacan époussette la tradition comme l'allure funèbre. Pourquoi Freud a-t-il eu recours à la tragédie fondatrice d'oedipe pour donner ses assises à la psychanalyse ? Le fond n'est-il pas plutôt tissé de la comédie des sexes, synthétisable dans la destinée du phallus bouffon, érigé pour toujours retomber ?
Qu'est-ce qui fait rire, amuse, provoque ce mouvement irrépressible, contingent, bizarre, qui lui-même procure du plaisir, mais peut aussi signer la gêne ? Du plaisir du jeu de mots à l'effet de poésie, les auteurs de ce numéro ont mis le rire à l'épreuve de l'écriture, à travers le temps, la littérature, l'opéra, la caricature, la philosophie, le cinéma ou encore le théâtre.
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Comment finissent les analyses - paradoxes de la passe
Jacques-Alain Miller
- Navarin
- 9 Février 2022
- 9782916124810
Freud parle d'être « analysé à fond ». Qu'est-ce que cela veut dire ? La question a toujours été une pomme de discorde, la bouteille à l'encre, voire le pot-au-noir.
En fait, pour FREUD, toute analyse est vouée à achopper sur une impasse, la rencontre d'un réel immuable. En revanche, selon LACAN, une passe est possible : une cure peut trouver une fin qui ne soit pas un simple satisfecit que l'analyste et l'analysant se décerneraient mutuellement, ni un abandon, une lassitude ou une insurrection, mais une conclusion d'ordre logique. S'ensuit une procédure en chicane, destinée à vérifier que la passe a bel et bien été trouvée par l'analysant.
Lacan batailla dur pour faire adopter la passe par ses élèves. Après sa mort, la plupart s'empressèrent de passer ladite passe par-dessus bord. Elle fut sauvée des eaux par l'École de la Cause freudienne et, par le canal de l'Association mondiale de psychanalyse, elle se répandit à travers l'Europe et en Amérique latine.
Encore fallait-il reconstituer le plan du labyrinthe et procéder à un nouveau réglage de l'opération. J'ai pris part à cette tâche par une suite de textes ici offerts au public. Sont-ils de nature à élucider les multiples paradoxes de la passe ? Je le crois. - JAM Jacques-Alain Miller, psychanalyste membre de l'École de la Cause freudienne, fondateur de l'Association mondiale de psychanalyse. -
Hervé Castanet
NEUROLOGIE VERSUS PSYCHANALYSE
La thèse neurobiologique : l'être humain est un cerveau, le cerveau est une machine à traiter de l'information. Logeant toute causalité dans le cerveau, cette thèse réduit l'être parlant au silence d'un organe.
Aujourd'hui hégémonique, cette thèse prétend s'imposer à toute conception humaine et sociale, à la psychanalyse et à tous ceux qui y puisent une orientation, elle légitime la mise sous tutelle administrative des pratiques de la parole, elle postule le tout neuro.
À l'endroit de cette idéologie, notre opuscule livre un combat épistémologique, concept contre concept. Car la psychanalyse, elle, fait valoir l'énonciation du sujet : celui-ci dit ce qui cause son tourment, le réel de son symptôme, qui emporte désir, amour et jouissance.
HERVÉ CASTANET
Professeur des universités, membre de l'École de la Cause freudienne et de l'Association mondiale de psychanalyse, il est psychanalyste à Marseille et a publié une trentaine de livres, dont Homoanalysants et Quand le corps se défait (Navarin/Le Champ freudien, 2013 & 2017). -
Actualité de la haine ; une perspective psychanalytique
Anaëlle Lebovits-quenehen
- Navarin
- 9 Juin 2020
- 9782916124643
Ce livre suit un trajet de la haine à la joie, du rejet de l'Autre à un usage possible de l'intime Altérité qui habite chacun.
La haine est une passion vieille comme le monde. Pourtant les discours qui l'attisent aujourd'hui balaieraient bientôt la démocratie si nous n'y prenions garde. L'enjeu est là.
On se demandera peut-être pourquoi une psychanalyste se mêle de ces affaires-là, en apparence si loin de ses préoccupations légitimes. Eh bien, disons-le :
D'abord, parce que le discours analytique, celui de Freud et Lacan spécialement, jette sur la haine une lumière encore neuve et bien plus efficiente que bien des discours qui prétendent la dissoudre en la dénonçant, et ne font trop souvent que la renforcer.
Ensuite parce que l'exercice de la psychanalyse requiert l'état de droit, où la parole circule librement.
Et encore parce que ceux qui s'élèvent aujourd'hui contre les discours de haine, de l'extrême-droite entre autres, ne sont pas si nombreux que les psychanalystes puissent s'abstenir de les contrer sans inconséquence.
Une perspective psychanalytique sur une question intime et politique : les discours de haine qui font retour dans notre actualité
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Alors que les femmes s'affirment sur la scène du monde et que les catégories sexuelles se multiplient, la psychanalyse met au jour que le féminin n'est pas réductible à des données biologiques ou culturelles. Ce livre explore le féminin hors genre et au-delà du fantasme. De dits d'analysants, il extrait quelques expériences de jouissance.
La sexualité féminine, « continent noir » de la psychanalyse freudienne, est mystère. De ce trou noir, Marie-Hélène Brousse fait surgir des effets de savoir. Le vide situe un érotisme propre au féminin. Elle précise ici l'avancée de Lacan isolant une jouissance autre que phallique, non localisée, indicible, qui a des affinités avec l'infini.
Le féminin est un mode de jouir qui toujours surprend les êtres parlants quand ils l'éprouvent, une jouissance hors sens, hors loi, mais pas hors corps.
Marie-Hélène Brousse Psychanalyste à Paris, membre de l'École de la Cause freudienne et de l'Association mondiale de psychanalyse. -
Qu'est-ce que l'os d'une cure ? Après l'imaginaire, l'identification phallique et le fantasme, la dernière réponse est le symptôme, précisément le partenaire-symptôme. C'est un mode de jouir de l'inconscient, du savoir inconscient, de l'articulation signifiante. C'est aussi un mode de jouir du corps de l'autre, qui est autant le corps propre que celui d'autrui.
Tel est le squelette de la relation de couple. Le mode de jouir féminin exige que le partenaire parle et aime ; l'amour est tissé dans la jouissance. Le mode de jouir masculin exige que le partenaire réponde à un modèle et l'exigence peut porter sur un détail.
Une psychanalyse procède d'une opération-réductionvers le réel. La parole y tourne autour de cet os, en spirale, le serrant de plus en plus près, jusqu'à le sculpter.
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La sexuation des enfants
Laura Sokolowsky, Hervé Damase
- Navarin
- La Petite Girafe
- 16 Novembre 2021
- 9782916124704
Pour chaque enfant, fille ou garçon, la différence sexuelle fait question. Comment l'enfant se découvre, se reconnaît et se parle comme étant de tel sexe ou de tel autre ? La « fluidité des genres » s'imposerait-elle comme une nouvelle norme au nom d'une liberté de chacun à choisir son propre sexe ? La mode de l'unisexe et la dénonciation du sexe d'assignation suffisent-elles à donner plus de marge de manoeuvre aux enfants dans le choix d'une position sexuée ? Face à l'impasse du sexuel, comment se repérer ?
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Ornicar ? 58 - Mourir
Miller Jacques-Alain, Deborah Gutermann-Jacquet
- Navarin
- 20 Juin 2024
- 9782916124902
« Ornicar ? », après « Dire » et « Croire », poursuit avec « Mourir ».
Les débats sur l'euthanasie ou sur le droit de choisir sa mort, le retour de la violence de guerre font l'actualité de la question de la mort.
Toujours là, pour chaque vivant, elle se présente sous des masques différents en fonction des lieux, des temps ou encore de l'échelle envisagée, collective ou individuelle. « Ornicar ? » 58 se penche sur les dimensions symboliques, imaginaires et réelles de la mort - réel au sens de Lacan, à savoir l'impossible.
Pour ce numéro 58, « Ornicar ? », revue de psychanalyse ouverte aux champs de savoir, voyage de la Grèce archaïque à l'époque contemporaine. Les contributions d'historiens, philosophes, chercheurs en littérature ou en sciences politiques, psychanalystes abordent notamment : « mourir à la guerre », « marcher à l'échafaud », « survivre à sa mort » (du XIXe au transhumanisme), « mourir au théâtre ou dans le roman policier », et encore, « l'immortalité », « La Disparation » (Pérec), « la mort volontaire »...
Jacques-Alain Miller nous invite à faire retour, à partir de la fin, sur la question du commencement. La fin d'une analyse, dit-il, se déduit de son début.
« À la fin c'est toujours la mort qui gagne », disait Staline à la façon de La Palisse, avec un accent de fatalité que la psychanalyse ne partage pas, malgré sa force d'évidence. Lacan énonce : « La mort est du domaine de la foi. » -
L'inconscient de l'enfant ; du symptôme au désir de savoir
Hélène Bonnaud
- Navarin
- 4 Avril 2013
- 9782916124261
Lenfant incarne aujourdhui un idéal merveilleux. Mais quand il ne répond plus aux attentes parentales, il dérange. Les techniques comportementales réduisent le symptôme à un dysfonctionnement. La psychanalyse lui donne au contraire une dimension de vérité et le saisit comme une manifestation de linconscient. Quest-ce que linconscient de lenfant?? Que nous apprend-il sur la place de lenfant dans sa famille?? Le psychanalyste invite à venir dire ce qui se passe sans juger ni les adultes, ni lenfant, pris dans lhistoire de ses parents. Dire ces liens a des conséquences sur lenfant, sur ce quil vit, ce quil désire, mais aussi sur sa famille. Délivré des noeuds qui lentravent, il retrouve la liberté de choisir sa vie et dêtre en relation avec les autres. Pour le faire savoir, Hélène Bonnaud donne une lecture vivante des concepts de la psychanalyse, accessible aux parents comme aux professionnels de lenfance.
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L'envers de la biopolitique ; une écriture pour la jouissance
Eric Laurent
- Navarin
- 6 Mai 2016
- 9782916124414
La biopolitique asservit les corps à coups d'images et de slogans.
Mais le corps échappe toujours aux identifications prêtes-à-porter. La jouissance le déborde, le surprend, le « traumatise ». La psychanalyse accueille ce corps, en tant qu'il parle de ce trauma.
Le dernier enseignement de Lacan, tel que Jacques-Alain Miller l'éclaire, aborde la jouissance à rebours des mirages de l'hédonisme. Dans l'expérience d'une analyse, on part du symptôme qui fait souffrir. On tend à le réduire par son sens, son histoire, sa logique. Il peut alors s'écrire autrement, produire des effets de création, artistiques ou non. Ainsi, Lacan lit Joyce, en conçoit une langue apte à loger la jouissance et en montre la logique.
Une fois situées l'impasse du conformisme et son ombre de ségrégation, reste à supporter le corps que l'on a et à faire valoir cet avoir premier qui surmonte l'être, ses sortilèges et les derniers prestiges du père.
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Revue Ornicar n.56 : dire
Jacques-Alain Miller, Deborah Gutermann-Jacquet
- Navarin
- Revue Ornicar
- 20 Avril 2023
- 9782916124841
Ornicar ? 56 - Dire s./dir. Jacques-Alain Miller et Deborah Gutermann-Jacquet Suffit-il de dire « Je suis » pour être ? Qu'est-ce qu'un dire qui fait acte ? Ce numéro d'« Ornicar ? » explore la pluralité des manières de dire, à travers les époques et les discours : de l'Antiquité romaine, où « n'agit que le dire », à l'idéal d'« autodétermination » de certains contemporains rêvant de se signifier sans médiation de l'Autre.
Telle parole de l'Autre (père, mère, etc.) peut prendre une valeur déterminante pour le sujet, parfois à son insu. Si la parole a un pouvoir, comment accède-t-elle au statut d'un dire qui compte ? Lacan distingue ce qui « se dit » et le « dire ».
Le pari de la psychanalyse est de faire fond sur la puissance de la parole pour interpréter : produire un « dire », porté par une énonciation, apte à dépétrifier, à faire chuter les identifications mortifiantes avec lesquelles le sujet se défend de la vie.
Découvrons les richesses du dire dans les facéties de la Renaissance, la « disputatio » médiévale, le « flow » des rappeurs et son usage dans la psychanalyse. -
Enfants violents ; travaux de l'Institut psychanalytique de l'enfant
Collectif
- Navarin
- 14 Novembre 2019
- 9782916124629
« Enfants violents ! », dit-on de ces « fauteurs de troubles » qui font de l'obstruction, mutilent leur corps, harcèlent leurs pairs, se révoltent contre les maîtres ! Mais qui sont-ils ces « petits monstres » qui refusent de se laisser gouverner, éduquer, soigner ?
On postule parfois une tendance primaire à l'empathie. La psychanalyse souligne que la violence est un fait premier chez l'être parlant. Elle est la pulsion même.
Il s'agit donc de décoller « enfants » et « violents ». Exfiltrer la chose violente du petit sujet permet de situer ce qui la déclenche.
Sa source n'est pas dans un moins (frustration), mais dans un excès (angoisse). La violence convoque un acte qui séparerait de l'insupportable. Quand elle trouve un lieu où s'adresser, elle peut se révéler une force féconde pour l'enfant.
Parce que la violence pousse à la rupture des liens, elle met à l'épreuve les proches, qui voudraient se faire partenaires, et aussi la position du praticien. Ces enfants ne demandent rien, semblent ne rien pouvoir dire de ce qui leur arrive. Ouvrir les chemins du dire requiert de l'invention !
Cet ouvrage explore et expose avec finesse la pragmatique de l'abord de l'enfant violent, que nous accueillons, parfois tout-petit ou déjà adolescent, en privé ou dans les institutions, orientés par les enseignements de Freud et de Lacan.
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Qu'est-ce que l'enfant du XXIe siècle et ses parents peuvent espérer de la rencontre avec un psychanalyste ?
Qu'il soit entendu. Que soit prise en compte sa position singulière, à travers les manifestations symptomatiques qui le font souffrir, peuvent causer son angoisse et préoccupent son entourage.
Quel bénéfice en attendre ?
Pour s'y reconnaître dans les attentes et les demandes, savoir y faire avec les objets offerts à son usage, certains enfants ont besoin d'être accompagnés, soutenus, guidés et allégés du fardeau mental qui encombre corps et pensée.
Pour les parents, il y a un choix à faire. Ou bien soumettre les enfants à une rééducation systématique au nom de prétendus dysfonctionnements ; ou bien les aider à s'émanciper et à ouvrir eux-mêmes des portes.
Et comment procède un(e) psychanalyste ?
De l'acte de la parole. Loin d'imposer à l'enfant un savoir « psy » prêt-à-porter, il s'agit de chercher avec l'enfant les mots qui portent et les objets qui comptent. Les enfants ont beaucoup à nous apprendre sur les discours contemporains et les objets que la technique nous offre.
Cet ouvrage à plusieurs voix donne une perspective vivante, dans un langage clair, sur les trouvailles que peut faire l'enfant avec un praticien orienté par la psychanalyse.
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Quand le corps se défait ; moments dans les psychoses
Hervé Castanet
- Navarin
- Le Champ Freudien
- 7 Décembre 2017
- 9782916124537
Quand tout s'effondre et que le corps se défait, où trouver ancrage ? Comment contrer la dérive, quand le symbolique n'ordonne plus notre monde ? Un psychanalyste présente quatre cas - plus un, célèbre, celui d'Antonin Artaud.
Il démontre en quoi s'orienter du dernier enseignement de Lacan a des effets radicaux pour la clinique, spécialement appliquée aux psychoses. L'interprétation freudienne visait la vérité ; l'orientation par le réel vise la jouissance qui trouve son lieu d'écriture dans le corps. Aujourd'hui, la pratique analytique a nouvelle boussole.
Dans l'expérience d'une psychanalyse, se tisse un nouage du réel, du symbolique et de l'imaginaire où se puise matière à inventer. Quand le réel cogne, loin des solutions supposées valoir pour tous, les inventions, ainsi élaborées et soutenues sous transfert, sont des réponses inédites et singulières pour tenir dans la vie.
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La psychose interroge, voire inquiète. Comment la repérer ? Le repérage d'un mode de fonctionnement psychotique est d'autant plus difficile que des protocoles médicamenteux ou comportementaux sont appliqués sans écouter les patients. Nombreux sont ceux qui trouvent appui à parler à un psychanalyste. Les enseignements de Lacan sur la structure psychotique et la notion de psychose ordinaire, introduite par Jacques-Alain Miller, servent ici de boussole. Ce livre présente de nombreux cas.
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Peurs d'enfants ; travaux récents de l'institut psychanalytique de l'enfant
Collectif
- Navarin
- 18 Octobre 2011
- 9782916124087
La peur a pris depuis longtemps place dans le pays de l'enfance, peur du noir, peur du loup, peur des monstres...
Deux discours y répondent. D'un côté, une prétendue sagesse des nations énonce que "ça leur passera" avec l'âge. De l'autre, de modernes experts promettent d'éradiquer le désordre qui vient brouiller l'image idéale du bien-être de l'enfant. Cet ouvrage interroge la place qu'occupe la peur dans la vie des enfants d'aujourd'hui, à partir des mots de l'enfant tels qu'ils peuvent être recueillis aussi bien dans une cure avec un psychanalyste, que par les éducateurs dans les institutions spécialisées, ou par les enseignants, et autres intervenants, dans l'institution scolaire.
Toutes ces situations ne sont pas identiques, mais, dans chacune d'entre elles, l'adulte concerné fait appel aux ressources qu'il a trouvées dans l'orientation psychanalytique, que ce soit par l'expérience d'une psychanalyse personnelle, ou du savoir analytique qu'il a acquis. Ouvrage à plusieurs voix, Peurs d'enfants met en valeur ce que les enfants savent, et, comme on le lira, dans chacune des situations présentées, le dernier mot revient à l'enfant.
Ce même enfant, nous le rencontrons au fil des écrits et des séminaires de Jacques Lacan. De brefs textes de psychanalystes en présentent certains visages, d'autres suivront dans les prochains ouvrages de la collection.
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Dénué du lustre de Picasso ou de Dubuffet, Gaston Chaissac éblouit, déroute et enchante. Avec Monique Amirault, nous découvrons, dans sa correspondance, ses astuces inouïes pour se situer dans le monde, se faire un corps et tisser un lien social inédit à partir de sa création protéiforme.
De la marge où il campe, Chaissac tempête et sème des milliers de lettres à tous vents. Il balaie les semblants, les épluche allègrement et récupère de divins débritus, matière à une écriture pimentée d'ironie. Contre l'usage normatif du langage et le jargon savant, il fi le une langue singulière, se fait expérimentateur de discours, hérésiologue, poète épistolier. Ce bricoleur de réel trouve ainsi en son symptôme sa boussole.
À l'heure où de pseudo-scientifiques prétendent éradiquer le réel, réduire l'humain à une machine sans symptôme ni inconscient, Chaissac fait valoir l'invention hors norme : les gens normaux n'ont jamais rien fait d'extraordinaire.
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« « Les bas-fonds », l'expression appelle d'emblée l'imaginaire qui les constitue : l'envers d'une société, sa part maudite réelle ou fantasmée.
C'est aussi un nom d'époque, celle de l'Europe bouleversée du XIXe siècle. Pour autant, les histoires, la vie des hommes dits « infâmes » ont-elles cessé de nous hanter ? Le contexte n'est plus celui des « mystères » de Paris, mais le débat sur les dessous de notre société n'a pas cessé. Simple rémanence sous de nouveaux noms : SDF, invisibles, vies minuscules, etc. ?
En un temps où le sublime d'antan a chuté, à l'époque sans nom de toutes les ségrégations, quel rapport entretenons-nous avec la part sombre, voire menaçante de l'humanité ? Refoulement ? Rejet radical ?
La psychanalyse propose de se déprendre de ce qui fascine dans la pauvreté, le crime, les misérables, etc., pour dénuder le vrai statut à donner à l'objet « rebut », « déchet ». En somme, Ornicar ? 55 cherche à apprendre de la lumière des bas-fonds. »
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Après l'enfance ; travaux récents de l'Institut psychanalytique de l'Enfant
Collectif
- Navarin
- 16 Novembre 2017
- 9782916124476
Sous la direction de Laurent Dupont et Daniel Roy.
Après l'enfance, c'est le temps des métamorphoses.
Après l'enfance, la puberté introduit un facteur nouveau, qui ne trouve plus sa place dans les fictions enfantines et vient perturber les relations familiales.
Après l'enfance, le corps est dans tous ses états et prend tout son éclat. Savoir en user sur la scène du monde devient un enjeu majeur. Filles et garçons en témoignent dans leurs réussites et dans leurs souffrances.
Après l'enfance, il faut trouver de nouveaux mots, de nouvelles façons de dire, d'écrire - sur les murs, sur le corps parfois - pour faire trace de sa présence. Ou bien effacer toute trace de ce corps en trop : phobies scolaires, réclusions si mystérieuses, épisodes anorexiques.
Après l'enfance, on s'affronte à des terreurs insoupçonnées, à des attraits naissants, et il n'y a pas de mode d'emploi qui dise comment faire. Alors, on s'avance à plusieurs, en bande ou avec la meilleure copine. D'autres appuis se proposent, combien plus périlleux et radicaux parfois.
Après l'enfance, nous ne pouvons plus nous contenter de tendre aux jeunes gens et aux jeunes filles déboussolés le miroir d'une adolescence qui ne reflète que nos rêves ou nos peurs - de parents, d'adultes, de citoyens. Ce sont leurs rêves et leurs peurs qui peuvent nous guider, leurs mots et leurs silences qu'il s'agit de leur faire entendre, pour qu'ils y trouvent un appui solide, leur appui !
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Quelle entrave oppose-t-on aujourd'hui au désir de qui voudrait avoir une relation abusive avec telle femme, tel homme, tel enfant ? Les cas récents d'abus sexuel ne manquent pas. Évidemment la nécessité du consentement du partenaire semble faire consensus, du moins juridique, le Droit (d'un lieu, à une époque) définissant l'âge de la minorité sexuelle.
Ornicar? 54, dédié au thème « Consentir », prend du champ pour interroger : Qu'est-ce que le consentement ? d'où vient-il ? Est-il nécessaire ? suffisant ? Vrai ou illusoire ? Une analyse philosophique, juridique, historique et une lecture psychanalytique éclairent ici l'usage contemporain de cette notion.
Comment définir au plus juste un attentat sexuel ? Un parcours minutieux, de Freud à Lacan, de la notion de traumatisme sexuel, oblige à chambouler notre conception de la relation de cause à effet (Jacques-Alain Miller).
Le consentement est au coeur de la réflexion éthique dans le champ de la relation entre les sexes. -
Libres, légères, parfois licencieuses, ces histoires puisent leur inspiration dans les rencontres d'un psychanalyste avec des femmes et des hommes recourant à lui pour débrouiller ce qui leur paraissait une invraisemblable expérience de la vie.
Les femmes se préoccupent ici de l'amour - l'une, folle de son corps, se perd en liaisons innombrables ; une autre pense que l'homme est fou d'elle et se sent poursuivie en permanence ; une troisième considère qu'une femme n'est rien pour un homme, et d'autres encore...
Les hommes ne ressemblent pas aux femmes, et jouent volontiers avec eux-mêmes. On découvre celui qui ne peut échapper aux femmes qu'en regardant des films pornographiques, celui qui est enfermé dans sa honte d'aimer un autre homme, celui qui ne rêve que d'être une jolie femme lisant Lacan au soleil, etc.
Clinique et littérature s'accordant comme blé et coquelicot, se révèle cette expérience, singulière entre toutes, qu'est la psychanalyse.