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L'oeil Du Souffleur
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« Vous êtes mes témoins, en suivant la piste, j'ai flairé puis déterré des crimes plus vieux que vos enfants. Car sous ce toit vit ce choeur uni mais dissonant, qui jamais ne dit du bien d'autrui, ce choeur qui, ayant bu de larges goulées de sang d'homme, s'en trouve plus excité encore. Résidentes dérangeantes mais qu'on ne peut déloger : les Erinyes familiales.
Agrippées, comme la vermine, à chaque mur de la demeure, elles fredonnent l'ode au crime fondateur, puis vocifèrent à l'endroit du frère dont le lit devint cruel à celui qui osa le souiller.
Si je suis un archer, mon trait a-t-il atteint la cible, ou bien l'a-t-il manqué ? Suis-je une fausse devineresse qui va et radote de porte en porte ? Ne nie pas ce qui est.
Il t'est impossible de jurer que j'ignore quels crimes atroces ont été perpétrés ici même, sous ce toit, ces crimes sanglants qui dorment dans vos mémoires. »
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Ni les mots déchirés à son père, ni les supplications, ni son âge virginal / Ne sont parvenus à freiner l'ardeur des chefs de guerre. / Après une prière, le chef des chefs ordonna qu'on la saisisse et qu'on la porte à l'autel, / Pareille à une chèvre. / Elle, donne l'impression de vouloir s'enfouir sous sa robe, / Déploie ses forces de presque femme et racle de ses doigts, si fins qu'ils se disloquent et se retournent, la terre rêche, témoin de l'innommable. / Lui, commande qu'on l'arrache du sol, Qu'on verrouille ses lèvres délicates avec un bâillon, qu'on étrangle sa bouche, / De sorte que ses cris s'étouffent et que ses imprécations ne viennent pas salir la demeure familiale.
Poésie populaire, voix alternative, antisociale ou politique, le hip hop a depuis longtemps avec ses images, ses sons et ses propres mythes un rôle de perturbateur et de subversion comme l'eut la tragédie grecque en son temps.
Si Agamemnon et les Choéphores sont adaptées par D' de Kabal, les Euménides ont fait l'objet d'une totale réécriture. Les questions posées par Eschyle à travers cette histoire de vengeance, de malédiction et de jugement témoignent des mêmes interrogations que celles dont est porteur le rap et esquissent dans son dénouement les traits d'une communauté harmonieuse capable de traiter tous ses enfants de la même façon.
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Borghese : La vérité, le juge Felice la découvrira, je n'ai aucun doute là-dessus.
Artemisia : Demain, il me fait subir le supplice de la Sibylle. Si je perds mes mains, c'est comme si je mourais...
Borghese : Pourquoi tu t'imposes cette épreuve? Renonces-y.
Artemisia : Pour innocenter Agostino ? Et rester déshonorée ? Et mon père aussi ? Je préfère mourir !
Borghese a un mouvement d'agacement.
Borghese : Ce procès est scandaleux. Malheur à celui par qui le scandale arrive ! Pour ce qui est de la vérité, nous l'aurons. La justice de notre Saint-Père sera sans défaillance... Artemisia : Pourquoi Agostino ne la subit-il pas, lui, la torture de la Sibylle ?
Borghese, avec une froide ironie: Hé ! Mais j'en ai besoin, moi, des mains d'Agostino !
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« Curieusement les vers en alexandrins sont assez peu présents dans la littérature anglaise, alors qu'ils me semblaient se prêter volontiers à la musicalité de la langue. C'est dans cet esprit que j'ai abordé la traduction de Phèdre, en tâchant de traduire et le sens des mots et la forme rythmique du texte. Je me suis donc attelé à la composer comme une partition, appliquant les mêmes règles ou contraintes que le texte de Jean Racine ou à défaut en trouvant des équivalents à ces contraintes. » D.S.P.