Oeuvres complètes Tome 2 ; 1944-1948 (édition Jacqueline Lévi-Strauss)

À propos

Au lendemain de la mort de Camus (1960), les Éditions Gallimard souhaitent inscrire son oeuvre au catalogue de la Pléiade. Deux volumes sont prévus. Roger Quilliot, chargé d'établir l'édition, fait oeuvre de pionnier; il consulte tous les manuscrits alors disponibles et rassemble quantité de «Textes complémentaires». Le premier volume, Théâtre, récits, nouvelles, paraît dès 1962; le second, Essais, en 1965. Mais dans son introduction de 1962 Quilliot songe déjà à l'avenir:«Je me suis seulement efforcé de rendre à Camus, pour les années à venir, l'homme vivant qui lui était dû et que d'autres, sans nul doute, voudront parfaire.» De fait, la connaissance de l'oeuvre de Camus n'a cessé de progresser. Des textes épars ont été rassemblés et édités. Les Carnets, mais aussi des récits restés inédits, comme La Mort heureuse et Le Premier Homme, ont été révélés. Bien des questions soulevées par Camus se posent toujours, mais si leur thématique (la décolonisation, le terrorisme et sa répression, etc.) nous paraît familière, le rappel du contexte historique est de plus en plus indispensable à leur compréhension. D'autre part, les informations apportées par les publications posthumes incitent à s'interroger sur la meilleure organisation possible de l'oeuvre de Camus. L'édition des années 1960 plaçait d'un côté la «fiction», de l'autre la «réflexion», mais comment, par exemple, ne pas tenir compte du fait que l'on trouve dans les Carnets plusieurs plans structurant l'oeuvre en «séries» (l'Absurde, la Révolte, etc.), chacune de ces séries comprenant des ouvrages appartenant à des genres littéraires différents, fictionnels ou réflexifs? Une édition des Oeuvres complètes devait donc être présentée au plus près de ce que nous savons des intentions de l'auteur. C'est la chronologie de publication des oeuvres, tous genres confondus, qui a été retenue comme principe de classement, et ce sont les ouvrages publiés du vivant de Camus qui figurent en premier lieu dans chaque tome. Enfin, des écrits posthumes sont rassemblés à la fin de chaque volume, en fonction de leur date de rédaction.


Sommaire

Lettres à un ami allemand - La Peste - L'État de siège - Actuelles. Chroniques 1944-1948 - Articles, préfaces, conférences (1944-1948). Écrits posthumes : Textes épars (1945-1948) - L'impromptu des philosophes - Carnets 1935-1948.

Rayons : Littérature > Œuvres classiques > Période moderne (< 1799)


  • Auteur(s)

    Albert Camus

  • Éditeur

    Gallimard

  • Distributeur

    Sodis

  • Date de parution

    21/04/2006

  • Collection

    Bibliotheque De La Pleiade

  • EAN

    9782070117031

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    1 424 Pages

  • Longueur

    18 cm

  • Largeur

    11.5 cm

  • Épaisseur

    3.7 cm

  • Poids

    548 g

  • Support principal

    Grand format

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Albert Camus

1913-1960 - Le père d'Albert Camus travaillait dans un domaine viticole, près de Mondovi, pour un négociant de vins d'Alger. C'est dans ce département de Constantine que l'écrivain voit le jour en novembre 1913. Un an plus tard, Lucien Camus meurt à la bataille de la Marne et la famille s'installe à Alger. Albert y fait ses études, encouragé par ses professeurs dont Jean Grenier. Il commence à écrire très jeune et ses premiers textes paraissent dans la revue Sud (1932). Après le bac, il obtient un diplôme d'études supérieures en Lettres, section philosophie, mais la tuberculose l'empêche de passer l'agrégation. En 1935, il commence à écrire L'Envers et l'Endroit qui sera publié deux ans plus tard. A Alger, il fonde le Théâtre du Travail qu'il remplace en 1937 par le Théâtre de l'Equipe: entretemps, il a quitté le parti communiste auquel il adhérait. Il entre au journal du Front Populaire, créé par Pascal Pia: son enquête "Misère de la Kabylie" aura une action retentissante. En 1940, le Gouvernement Général de l'Algérie interdit le journal et s'arrange pour que Camus ne trouve plus de travail. Il s'installe à Paris et travaille comme secrétaire de rédaction à Paris-Soir. En 1943, il est lecteur chez Gallimard et prend la direction de Combat quand P. Pia est appelé à d'autres fonctions dans la Résistance. La rupture avec Sartre a lieu en 1952, après la publication dans Les Temps Modernes de l'article de Jeanson qui reproche à la révolte de Camus d'être "délibérément statique". En 1956, à Alger, il lance son "Appel pour la trêve civile", alors que dehors, on hurle des menaces de mort. Il obtient le prix Nobel de littérature en 1957.Le 4 janvier 1960, au Petit-Villeblevin, Camus trouve la mort en voiture. Il est enterré à Lourmarin où il avait acheté une maison.

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